PATRIMOINE MONDIAL - Guide en Hongrie

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A
première vue, il n’y a rien dans cette région : aucun
bâtiment ni colline ni montagne. Le mirage est un phénomène
optique se produisant lors des jours d’été exceptionnellement
chauds, au cours desquels nous percevons des
images irréelles.
Pour découvrir les trésors insoupçonnés de cette région, la
traverser n’est pas suffisant.
Une grande partie du Parc National est constituée de sites
naturels, de steppes sodiques, de prairies et marécages. Les
étendues d’eau, étangs poissonneux occupant d’anciens
pâturages couvrent une petite partie du territoire (6 mille ha,
en 100 ans) et revêtent une importance particulière
d’un point de vue écologique. Le lac Tisza est un réservoir
aménagé dans les années 70. Dans ses trois baies,
les oiseaux cohabitent avec les pêcheurs et les vacanciers
pratiquant divers sports nautiques. Les marécages et étangs
poissonneux sont des lieux de nidification et de passage
des oiseaux reconnus à l’échelle européenne. Jusqu’à
aujourd’hui, 342 espèces d’oiseau dont 152 nichant également
au Parc National, ont été recensées dans la région.
L’un des spectacles les plus impressionnants est sans aucun
doute le passage des grues en automne. De cette espèce,
oiseau héraldique du parc, on peut observer, en octobre,
plusieurs dizaines de milliers d’oiseaux évoluant la nuit
au-dessus de la Puszta.
La région de Hortobágy n’a jamais été très peuplée. Ses
modestes villages ont été détruits durant les attaques
tartares et turques. L’uniformité de la Puszta est brisée
par les pierres tumulaires et les collines des gardiens des
peuples nomades, des korriganes (en dialecte local, les
kunhalmok), ayant vécu à cet endroit plusieurs milliers
d’années auparavant. Au cours des derniers millénaires, les
animaux sauvages pacageant sur les steppes de Hortobágy,
les aurochs et chevaux sauvages furent progressivement
domestiqués. On trouve dans cette région beaucoup de
moutons „ratzka” rustiques et des bœufs gris. Le porc « mangalica
» aux poils frisés et donnant du bon lard, ainsi que
le cheval Nonius, dont l’ancêtre arriva de Normandie au
XIXème siècle, sont des races plus récentes. L’habileté des
« Tchikos » (gardiens de troupeaux de chevaux) et l’image
des bêtes galopant représentent un spectacle à couper le
souffle pour les visiteurs. Les bergers de la Puszta utilisent
des locaux à l’architecture simple pour leurs besoins et pour
leurs bétails. La plupart des constructions ancestrales sont
fonctionnelles. Elles sont en effet fabriquées en roseau. Les
puits à bascule, destinés à l’abreuvement des bêtes, sont
devenus les symboles de la Puszta hongroise.
A proximité des routes traversant la Puszta, des tchardas ont
été construits, à tous les 10-12 kilomètres. Ce sont des lieux
de détente permettant aux touristes de goûter aux repas
délicats des bergers et autres spécialités de la cuisine de la