MARQUE VALAIS...

SOMMAIRE
EDITORIAL
Faites la Foire! >3
MARQUE VALAIS
Un stand inédit >4
En quête
d'ambassadeurs >5
Promotion homogène >7
VIN
Les Essentiels
des vins du Valais >9
Promouvoir les vins
indigènes >10-11
Tout sur
le CERVIM >14-15
Prometteuses
vendanges >16-17
Crus de Vétroz
dans le New York Times
>18-19
PRODUITS DU TERROIR
Le prix des fromages
d'alpage >20-23
Pommes et
poires >25-27
L'apôtre du terroir >29
SUR LA TOILE
Www.cheminduvignoble.ch
@grisurf >30
FOIRE DU VALAIS
Combats de Reines >31
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Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 MARQUE VALAIS 3
La Foire du Valais battra son plein du 2 au 11 octobre au Cerm de Martigny. HOFMANN/A
ÉDITO
Faites la Foire!
C HARLES M ÉROZ
Quel est le point commun entre la Foire et la
Marque? Il tient à un mot, un seul: Valais. Le principal
rendez-vous économique du canton ouvre ses
portes en cette fin de semaine au CERM de Martigny.
L’occasion d’aller à la découverte des multiples
surprises et animations mises sur pied à l’occasion
de la 50e édition du grand raout octodurien. Un authentique
jubilé dont les principales articulations
porteront notamment sur la présence quasi tentaculaire
de l’armée et, de manière beaucoup plus
modeste, sur la participation de l’association
Marque Valais à travers un pavillon de conception
futuriste et à vocation revisitée. Ce pavillon de 500
mètres carrés ne manquera assurément pas de surprendre,
d’interpeller, voire de susciter le débat
dans les milieux concernés.
Avec ses 160 000 visiteurs, la Foire du Valais
constitue une exceptionnelle caisse de résonance.
Ce n’est donc pas un hasard si la marque éponyme
l’a choisie pour soigner l’image de ses produits et,
surtout, de ceux qui les créent, les fabriquent et les
commercialisent. Car la marque Valais, ce ne sont
pas que des pommes, des fraises, du jus de fruit bio
ou du fromage à raclette AOC, ce sont aussi et surtout
des hommes et des femmes qui ne lorgnent ni
sur leur temps ni sur leur argent pour ciseler ce que
le terroir a de plus beau à leur offrir: de l’authenticité
et de la sincérité. Aller à leur rencontre serait
le plus beau des compliments. Alors, n’hésitez pas!
La Foire du Valais, c’est LE lieu de rendez-vous dans
le plus pur style de convivialité de ce coin de pays.
Se détendre, discuter et refaire le monde, c’est
bien; le faire autour d’un cru AOC de chez nous,
c’est mieux. A propos de vin, sachez que le millésime
2009 révèle de belles promesses. Nos vignerons
font un boulot colossal, les acteurs de la marque
Valais aussi. De sacrées perspectives que l’on ne
souhaite pas assombries par le spectre des accords
de libre-échange agricole.
IMPRESSUM
Editeur: Editions Le Nouvelliste S.A., rue de l’Industrie
13, 1950 Sion.
Rédacteur en chef des magazines: Jean Bonnard.
Rédacteurs: France Massy, Charles Méroz, Charly
Arbellay, avec la collaboration de la Chambre valaisanne
d’agriculture (Alain de Preux, coordinateur).
Photos: Christian Hofmann, Sacha Bittel, François
Mamin, la Chambre valaisanne d’agriculture et Association
Marque Valais.
Conception et réalisation: Raphaël Bailo.
Impression:
Centre d’impression des Ronquoz S.A. Sion.
Tirage: 65 000.
Diffusion: encarté dans «Le Nouvelliste» et distribué
dans les offices de tourisme.
Publicité: Publicitas S.A., Sion.
Ce magazine est gratuit et ne peut en aucun cas
être vendu.

4 MARQUE VALAIS Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
Marque Valais lève le voile
ÉVÉNEMENT | Un pavillon de 500 mètres carrés veut offrir une vision résolument moderne de notre canton.
Allez le découvrir à la Foire du Valais du 2 au 11 octobre au CERM, à Martigny.
C HARLES M ÉROZ
La marque Valais ne pouvait décemment passer
à côté de l’événement économique automnal
qu’est la 50e édition de la Foire du Valais, prévue
du 2 au 11 octobre 2009 au CERM, à Martigny.
Sur mandat du Département de l’économie
et du territoire, l’Association Marque
Valais a œuvré à la réalisation d’un stand destiné
non seulement à la présentation des produits
emblématiques du canton, mais aussi à
la valorisation de celles et ceux qui les créent,
les fabriquent et les mettent sur le marché. «La
valeur humaine sera largement mise en avant
durant ces dix jours de foire. Des possibilités
d’échanges entre producteurs et visiteurs seront
ainsi offertes sur notre pavillon.Cet espace dédié
à la marque aura comme objectif de mettre en
lumière ce que le Valais peut offrir de meilleur
et, ainsi, de renforcer l’image positive de notre
canton», résume Yvan Aymon, directeur de
l’Association Marque Valais. A noter que le
concept et le stand pourront être réutilisés
ailleurs à l’avenir lors d’une foire ou d’un événement
particulier auquel le canton sera associé.
DÉGUSTATION SENSORIELLE
Sur le stand d’une surface de 500 mètres
carrés, les visiteurs auront l’occasion d’aller à
la rencontre des acteurs de la marque Valais,
actifs aussi bien dans le tourisme et l’agriculture,
de l’agritourisme que des entreprises Valais
«Notre dessein
est d’offrir une
image différente
du Valais»
Yvan Aymon, directeur
de l’Association Marque Valais
Excellence. Les dix-sept produits certifiés à ce
jour – pommes, poires, fraises, jus bio, fromage
à raclette et d’autres – feront l’objet de dégustations
sensorielles et ludiques. «Nous avons décidé
de sortir des sentiers battus, d’aller plus
loin que la simple consommation de produits
du terroir dans un restaurant sur la foire. Nous
voulons apporter une plus-value à ces produits
et montrer au public que nous nous positionnons
clairement sur le segment des produits à
forte valeur ajoutée», indique Yvan Aymon qui
poursuit: «Notre dessein est d’offrir une image
différente du Valais, celle d’une région fière de
Le stand carrément futuriste de la marque Valais risque de surprendre plus d’un visiteur de la Foire du Valais,
à Martigny. ASSOCIATION MARQUE VALAIS
ses racines mais résolument tournée vers l’avenir.
Les produits seront mis en valeur par des recettes
originales.» Il est vrai que la dégustation
de sushis de viande séchée ou de chupa chups
de sérac et pommes ne manquera pas de surprendre
les plus traditionalistes des visiteurs
du rendez-vous octodurien...
AVEC LES GUIDES
Du 2 au 11 octobre, le stand de la marque
Valais permettra en outre de mieux faire
connaissance avec le label Valais Excellence,
avec le secteur de l’agritourisme à travers
un poste sensoriel, avec Valais Tourisme et
l’Association des guides du Valais à l’occasion
de son 100e anniversaire. Les mains des visiteurs
pourront aller à la découverte des principales
roches du canton ou gravir une montagne
expressément créée pour la
circonstance. L’Association Marque Valais pro-
fitera enfin de cette 50e édition du comptoir
octodurien pour lever le voile sur une eau minérale
du Valais proposée en bouteille stylisée
pour la gastronomie...
Piqûre de rappel
* Le label Valais Excellence est une certification
des entreprises – elles sont une soixantaine
actuellement – les plus citoyennes du canton.
Elles ont mis en place des normes de
qualité exigeantes et répondent à une charte
sociale et environnementale.
* La marque Valais est un signe de reconnaissance
qui distingue ce que le Valais offre de
meilleur, en particulier dans les domaines du
tourisme et de l’agriculture.

Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 MARQUE VALAIS 5
Ambassadeurs
de la marque Valais!
VALAIS-COMMUNITY.CH. | Un nouveau site collaboratif bientôt en ligne
pour favoriser le partage entre Valaisans et visiteurs.
C HARLES M ÉROZ
Le rôle des nouvelles technologies de communication
n’échappe à personne, encore moins à
l’Association Marque Valais dont le responsable
a parfaitement saisi l’impact du bénéfice
qu’il peut en retirer. A l’enseigne de
www.valais-community.ch, un nouveau site
internet s’apprête à voir le jour. Il sera d’ailleurs
officiellement présenté et lancé ces jours prochains
dans le cadre de la Foire du Valais, à
Martigny. «Il s’agit d’un site participatif. L’idée
est de faire en sorte que les Valaisannes et les Valaisans
qui souhaitent parler des valeurs d’un
produit et les partager avec d’autres puissent le
faire à travers ce site internet. Les gens associés à
cette démarche pourraient ainsi devenir en
quelque sorte des ambassadeurs de la marque
Valais. Différentes animations sont prévues avec
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concours, mise en ligne de recettes et bien
d’autres choses encore», souligne Yvan Aymon
qui n’en dira pas davantage pour l’instant.
Le directeur de l’Association Marque Valais
se déclare convaincu par le potentiel des nouvelles
techniques d’information: «Nous vivons
dans un monde de communication. L’utilité de
ces nouveaux outils est extraordinaire. Il ne faut
pas passer à côté de telles opportunités.» Durant
la Foire du Valais, des bornes tactiles seront à la
disposition des visiteurs pour leur permettre
d’être orientés sur la démarche projetée et, si le
cœur leur en dit, de devenir de dignes ambassadeurs
de la marque Valais.
Les produits de l’agriculture valaisanne seront plus
particulièrement concernés par la démarche projetée.

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un abonnement existant. TVA incluse.

Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 MARQUE VALAIS 7
Pour une lisibilité accrue
PROMOTION | Les prospectus publicitaires de la marque Valais affichent une belle uniformité. Leur identification
est désormais beaucoup plus aisée.
C HARLES M ÉROZ
«Le message se veut commun. Des synergies ont
été mises en place entre les différents secteurs
économiques. Sur le plan agricole, c’est la première
fois qu’une seule et même ligne graphique
est utilisée pour parler des pommes, du
fromage et du pain de seigle par exemple», explique
Yvan Aymon à propos des nouveaux
prospectus publicitaires traditionnels de la
marque Valais. Ces supports ont pour ambition
de développer les valeurs du signe de reconnaissance
qu’est la marque Valais. Le
consommateur a ainsi la certitude d’être en
présence de produits emblématiques du canton,
de produits authentiques et de qualité.
«On ne doit plus simplement parler de pain de
seigle, mais de pain de seigle valaisan AOC», insiste
Yvan Aymon avant de préciser: «Lorsque
l’on parle de synergies, cela signifie concrètement
que le prospectus sur le pain de seigle fait
la promotion de celui dédié aux pommes et que
ce dernier parle de celui consacré aux fraises,
etc.»
PLUS VISIBLE
Le prospectus conventionnel estampillé
marque Valais affiche la couleur. Compte tenu
de l’uniformité obtenue, l’identification d’un
produit répondant aux critères de la marque
devient désormais beaucoup plus aisée. «Dans
le même temps, on rappelle les valeurs que nous
Une recette
La soupe de bière au pain de seigle valaisan
(par Maurizio Steffe, Hôtel Restaurant Stockalperturm,
Gondo).
INGRÉDIENTS
POUR QUATRE PERSONNES:
350 grammes de pain de seigle valaisan AOC,
0,5 litre de bière, 0,6 litre de bouillon de
bœuf, 50 grammes de fromage à raclette du Valais,
sel, poivre.
Tremper le pain de seigle dans la bière durant
30 minutes et mouliner le tout ensuite.
Faire bouillir le bouillon de bœuf et mélanger
avec le pain de seigle et la bière.
Laisser mijoter 5 minutes, ajouter du sel et du
poivre.
Servir chaud dans une assiette à soupe, avec le
fromage à raclette coupé en petits cubes.
Bon appétit!
Les prospectus publicitaires de la marque Valais révèlent désormais une seule et unique ligne graphique. La
lisibilité est ainsi plus aisée pour le consommateur. ASSOCIATION MARQUE VALAIS
véhiculons. On veut donner confiance aux
Valaisans concernant les produits du terroir
et surtout les inciter à en parler, dans une seconde
phase, sur le site communautaire
www.valais-community.ch)», souligne le directeur
de l’Association Marque Valais.
La vision de l’agriculture de la marque Valais
apparaît sur tous les prospectus, quel que soit
le produit présenté. Le cahier des charges de
chaque produit fait l’objet d’une description
détaillée. Pour le pain de seigle, il est ainsi rappelé
qu’il intègre des «céréales produites dans
le respect de l’environnement, exclusivement
cultivées en Valais et moulues par des meuniers
valaisans». Il y a même une recette (voir encadré)
pour celles et ceux qui veulent profiter encore
plus largement des vertus culinaires de
ces produits haut de gamme.

8 VIN Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
Provins prépare l’avenir
D’une capacité de 14,7 millions de
litres, la centrale de vinification la
plus grande et la plus moderne du
pays est opérationnelle depuis la
mi-septembre. A la rue de l’Industrie
22, à Sion, Provins bénéficie
désormais d’un nouvel outil de
travail qui permettra à la coopérative
forte de plus de 4400 sociétaires
de gagner en qualité et en
efficacité. L’atelier de vinification
est composé de 115 cuves munies
des technologies les plus récentes.
D’autres cuves ont été transférées
des anciennes caves de Provins
vers le siège sédunois. L’entreprise
utilise également plus de 1500
barriques destinées à l’élevage des
crus haut de gamme. Cet emplacement
est contrôlé en température
et en humidité.
Le nouveau site de vinification
de Provins fera l’objet d’une présentation
publique le 14 novembre
prochain. Il n’est pas inutile de
rappeler que la coopérative produit
annuellement environ dix
millions de litres de vin, ce qui représente
environ le quart de la production
cantonale, et qu’elle encave
les raisins de plus de 1100
hectares de vignes situés entre
Sierre et le lac Léman. CM/C Les nouvelles installations ont une capacité de 14,7 millions de litres. MAMIN
Trois sites de réception du raisin ont été installés à Conthey (photo), Leytron et Noës/Sierre.
La vendange est ensuite acheminée à Sion, où vingt-cinq lignes de tri sont disponibles. MAMIN
Les barriques sont destinées à l’élevage de crus haut de gamme.
MAMIN

Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 VIN 9
Tout savoir
sur notre vignoble
BROCHURE | «Les essentiels des vins du Valais» fournissent une information complète sur notre vignoble.
Le document fait le bonheur autant des amateurs que des dégustateurs chevronnés.
C HARLES M ÉROZ
«Le Valais, pays de la vigne et
du vin», «La fantastique diversité
du Valais», «Un climat
proche du Midi», «Richesse et
complexité des sols»...
«Les essentiels des vins du
Valais», la nouvelle brochure
promotionnelle de l’Interprofession
de la vigne et du vin du
Valais, ne manque pas de formules-chocs
pour vanter les
mérites et louer les qualités d’un
vignoble de 5100 hectares qui
fait du Valais le principal canton
vitivinicole de Suisse. «D’un format
pratique, cette brochure réalisée
en collaboration avec l’Office
cantonal de la viticulture se
veut d’une lecture agréable et ludique.
Elle est destinée autant
aux amateurs de bons vins qu’à
des personnes recherchant des
informations plus complètes. Les
textes qui y figurent tiennent
compte des dernières recherches
historiques et scientifiques», explique
Pierre Devanthéry, directeur
de l’Interprofession de la
vigne et du vin du Valais.
DEUX COMPLÉMENTS
Disponible en trois langues (français, allemand
et anglais), la brochure «Les essentiels
des vins du Valais» est une véritable mine d’informations
détaillées sur les cépages, les vins
du Valais et les accords gourmands notamment.
«Sa lecture permet de mieux saisir et
comprendre le vignoble valaisan, ainsi que l’attachement
des acteurs de notre filière à des vins
de qualité et à une viticulture respectueuse de la
nature et de l’environnement», souligne Pierre
Devanthéry qui se réjouit du résultat ainsi obtenu:
«Un soin particulier a été apporté à l’iconographie.
La brochure est illustrée de nouvelles
photographies qui rendent parfaitement
compte de la beauté, de la diversité et de la richesse
de notre vignoble.» L’élément principal
des «Essentiels des vins du Valais» est complété
par «Les ambassadeurs des vins du Valais» et
«Les rendez-vous des vins du Valais». Le pre-
La brochure et ses compléments sont d’un format pratique. LE NOUVELLISTE
mier document contient les coordonnées
d’une soixantaine de cavistes en Suisse qui
possèdent à leur assortiment les vins d’au
moins trois caves valaisannes. Pour le patron
des Vins du Valais, «les cavistes sont de véritables
intermédiaires entre les producteurs et les
consommateurs. Ce sont des interlocuteurs importants
en termes de distribution et de
conseil». Quant à la brochure intitulée «Les
rendez-vous des vins du Valais», elle répertorie
la liste des manifestations et événements auxquels
sont associés les vins du Valais et les associations
d’encaveurs, fournit les meilleures
adresses d’œnothèques et caveaux, et
consacre une large place à l’œnotourisme.
NOUVEAU TIRAGE EN VUE
La brochure a été tirée à 70 000 exemplaires
pour la version française, à 60 000 exemplaires
pour la version allemande et à 32 000 exemplaires
pour la version anglaise. «Les essentiels
sont distribués gratuitement chez les encaveurs,
dans les œnothèques et les caveaux. La brochure
est également disponible au siège de l’Interprofession
à Châteauneuf et téléchargeable sur
notre site internet. Plus de 23 000 exemplaires
ont été encartés dans la revue spécialisée «Vinum»
qui consacrait treize pages à la petite arvine
début septembre», souligne Pierre Devanthéry,
qui se félicite du vif succès obtenu par la
démarche auprès des amoureux des vins du
Valais en Suisse alémanique. «Un nouveau tirage
est d’ailleurs en cours pour répondre à la
demande», conclut-il.
Site internet: www.lesvinsduvalais.ch.

10 VIN Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
Une image à valoriser
VITICULTURE | Vigneron à Vétroz, Serge Roh a eu droit à quatre pages dans la revue «Schweizer Familie»
de ce mois de septembre. Un effet, parmi d’autres, du travail effectué par Swiss Wine Promotion en faveur
des crus indigènes.
C HARLES M ÉROZ
«C’est une belle moisson de commandes. Depuis
la parution de ce reportage, j’ai eu l’occasion
de nouer de nombreux contacts supplémentaires
en Suisse alémanique. Je dirais que
c’est même impressionnant!» Vigneron-encaveur
à Vétroz, Serge Roh marche sur l’eau depuis
qu’il a eu droit à quatre pages rédactionnelles
dans l’édition de septembre de la
«Schweizer Familie». Cette revue mensuelle
lue par plus de 700 000 personnes outre-Sarine
bénéficie d’un taux d’abonnés supérieur à
95%! De là à prétendre que les retombées commerciales
sont immédiates ou presque, il n’y a
qu’un pas que le patron de la cave des Ruinettes
a aisément franchi... avec un sourire
gros comme ça!
VINGT-QUATRE REPORTAGES
Le choix de la revue de parler de Serge Roh
n’est pas le fait du hasard, voyez plutôt. Au départ,
il y a l’instauration pour les années 2009 à
«Le but est de créer
la préférence pour
les vins suisses»
Pierre Devanthéry, directeur
de l’Interprofession de la vigne
et du vin du Valais
2011 d’une collaboration entre la «Schweizer
Familie» et Swiss Wine Promotion (SWP), l’association
chargée de faire connaître les produits
des six régions vitivinicoles du pays (voir
encadré). Ce partenariat prévoit la parution de
vingt-quatre reportages de quatre pages
consacrés aux vins suisses. «Le nombre de publications
par région est défini en fonction de
leur contribution financière aux activités de
Swiss Wine Promotion. Le canton du Valais a
ainsi droit à six parutions durant la période
considérée», détaille Pierre Devanthéry, directeur
de l’Interprofession de la vigne et du vin
du Valais, mandaté par SWP avec Jacques-Alphonse
Orsat pour effectuer ce travail de promotion.
Il poursuit: «En Valais, les produits mis
en avant sont le fendant et la dôle, nos vins de
tradition et de forte notoriété. La sélection des
vins est du ressort de la journaliste spécialisée
Chandra Kurt qui, à l’aveugle, retient celui
qu’elle préfère. Elle est entourée pour la circons-
Serge Roh se félicite des retombées liées à la parution de son reportage dans la «Schweizer Familie».
HOFMANN
tance d’un jury de professionnels valaisans.» A
ce jour, deux encaveurs valaisans - Jean-Daniel
Favre, cave La Tornale, à Chamoson, et Serge
Roh, cave Les Ruinettes, à Vétroz - ainsi que
Madeleine Gay et la coopérative Provins ont
fait l’objet d’un reportage dans la «Schweizer
Familie». La prochaine parution «valaisanne»
est prévue en février 2010. Quelle sera la cave
choisie? «On ne le sait pas encore. Cinq Etoiles
d’or fendant et dôle sont retenues pour la dégustation
finale programmée le 29 octobre prochain»,
résume Pierre Devanthéry. «La démarche
est intéressante pour l’encaveur qui a la
possibilité de se faire connaître et de vendre
deux vins sélectionnés par ses soins. Il peut aussi
recommander ses partenaires restaurateurs et
dévoiler ses adresses préférées. En termes d’image
et de ventes, c’est une excellente opération»,
juge le directeur des vins du Valais.
VERS LA GRANDE DISTRIBUTION
Le secteur de la grande distribution occupe
naturellement une place essentielle dans les
campagnes de communication de SWP. Des
actions ponctuelles ont été menées en collaboration
avec Denner, Globus et Coop, principaux
distributeurs en Suisse. En juin, un cahier
de seize pages en trois langues, encarté dans le

Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 VIN 11
journal «Coopération», a permis de toucher
plus de deux millions de consommateurs et
clients potentiels. Cette parution a trouvé un
prolongement dans 99 points de vente Coop
en Suisse. Pour quel résultat? «Plus de 600 000
bouteilles ont été livrées dans les centres commerciaux»,
précise Pierre Devanthéry. L’opération
sera-t-elle reconduite? «Mon comandataire
Jacques-Alphonse Orsat a déjà pris les
contacts utiles pour 2010», ajoute-t-il.
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SWP, c’est quoi?
Swiss Wine Promotion (SWP) est l’association
regroupant les six régions vitivinicoles du pays -
le Tessin, la Suisse alémanique, Neuchâtel et la
région des trois lacs, Genève, Vaud et Valais -
auxquelles s’est jointe la Société des exportateurs
de vins suisses. SWP qui fonctionne avec un
budget annuel de l’ordre de 1,5 million de francs
se charge de la promotion des vins suisses à l’intérieur
des frontières et à l’étranger. SWP est présidé
depuis une année par le Valaisan Jacques-
Alphonse Orsat. Son credo: «Notre association
contribue à renforcer la présence des vins suisses
dans notre pays et à l’étranger, à valoriser leur
image et donc à encourager les consommateurs à
les acheter en priorité.»
Jacques-Alphonse Orsat, président de Swiss Wine Promotion (à gauche), et Pierre Devanthéry, directeur des
vins du Valais. LE NOUVELLISTE/A
NOUVELLE CAMPAGNE
C’est en novembre que sera lancée la campagne
publicitaire de SWP. «Le projet est ambitieux:
1025 affiches de grand format seront posées
dans toute la Suisse, là où les gens font leurs
achats, aux points de vente des grandes surfaces
Coop, Denner, Manor et Globus. Le but est de
créer la préférence pour les vins suisses lors de la
décision d’achat», indique notre interlocuteur.
SION
JOURNÉES D’AUTOMNE
Vendredi 2 octobre de 7 h à 18 h
Samedi 3 octobre de 7 h à 17 h
Autochenille
Rapid-Rocky
P416 AZ
■ Moteur 4 CV
■ 2 vitesses
avant/arrière
■ Charge utile
300 kg
Les vins du Valais auront droit à 35% de cet espace
publicitaire avec le fendant et la dôle.
D’autres insertions seront faites dans la presse
magazine, la «Schweizer Familie» naturellement,
mais aussi le «Beobachter», «L’Illustré»,
«L’Hebdo» et «TV8».
Site internet: www.swisswine.ch
au lieu
de Fr. 4970.–
ACTION 3950.–

12 VIN Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
Crus du terroir et chasse:
un mariage heureux!
J EAN B ONNARD
Quel vin pour quelle spécialité de chasse? La
question est d’actualité à l’heure où les restaurants
proposent leurs spécialités d’automne.
La sortie du livre «Tables de chasse» répond
aussi à cette question avec les conseils avisés
de Dominique Fornage, directeur du Château
de Villa.
Pour cet expert en vins, la grande diversité
des cépages valaisans offre un large choix de
vins à l’amateur de chasse pour accompagner
ses plats et magnifier ses recettes.
À L’APÉRO
Parole au spécialiste: à l’apéritif avec des
saucisses et jambons de gibier, ce moment
convivial permet d’oser les accords avec
quelques spécialités blanches un peu rustiques:
gouais (gwäss), lafnetscha, rèze (resi),
humagne blanche. Préférez-vous un rouge?
Pourquoi pas le rouge de Fully appelé durize?
Ces vins secs et vifs ne seront pas trop lourds.
Les amateurs aux goûts plus classiques se feront
plaisir avec les deux rois valaisans, le fendant
et la dôle.
LES ENTRÉES
Quelques entrées de gibier cru (carpaccio
ou tartare) ou des salades tièdes se marieront
avec un vin plus rond et plus aromatique comme
le himbertscha ou un gamay très fruité.
Les entrées classiques comme les terrines
et les mousses s’accordent avec des vins blancs
corsés et généreux: johannisberg, heida
(païen), ermitage...
Tables de chasse
Pour le 75e anniversaire de la Fédération valaisanne des sociétés de chasse, 25 chefs ont
concocté quarante recettes originales à base de gibier du Valais.
«Tables de chasse» dresse le portrait de ces cuisiniers de talent qui ont la chance d’exercer
leur art avec du gibier indigène. Les responsables des 23 sociétés de chasse du Valais ont
ouvert leurs archives, leurs albums de photos et confié ces histoires savoureuses d’ordinaire
réservées aux seuls chasseurs.
L’ouvrage décrit les espèces à la base de ces recettes et donne des conseils utiles pour le
choix des vins.
Il présente aussi une passion parfois décriée, la chasse, sous un angle original avec l’éclairage
autorisé d’authentiques amis de la nature soucieux de conserver une faune riche et variée.
Les chasseurs valaisans, grands amateurs de convivialité, vous invitent à passer à table...
JB
Tiré de «Tables de chasse» aux Editions Monographic à Sierre (220 pages, 72 francs).
ÉCREVISSES ET PETITE ARVINE
Si le mets a des affinités avec une légère
douceur, une amigne apportera son soutien de
velours.
Le mariage de suprêmes de gibier (faisan,
perdreaux) avec des écrevisses de ruisseau
Dominique
Fornage,
expert en vins
et directeur
du Château
de Villa,
à Sierre. LDD
sera rehaussé par la vivacité et la force d’une
petite arvine sèche.
Le repas basé sur des grillades est facilement
apprécié sur du pinot noir, vin d’élégance
et de fruit, pas trop puissant.
L’HUMAGNE ET LE CORNALIN
Les gibiers à poils simplement préparés
(sans sauces riches) conviendront particulièrement
à notre vin rouge de caractère par excellence,
l’humagne rouge, aux notes «sauvages»
de racines de montagne.
Les plats longuement mijotés de gibier à
poils, méritent des vins corsés de caractère, tel
notre cornalin, vin velouté et riche au fruit rappelant
la grosse cerise noire.
MARMOTTE ET SYRAH
Les gibiers à plumes ou de terriers, dont les
marmottes, plats plus goûteux, doivent être
accompagnés par un vin rouge fort et puissant
comme la syrah au caractère épicé.
Il va de soi que les vins les plus structurés,
blancs ou rouges, offriront un agrément supérieur
s’ils ont pu bénéficier de quelques années
de vieillissement.

Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 VIN 13
Anciens cépages
valaisans à l’honneur
Dans le cadre de Vinea, à Sierre, l’Interprofession
de la vigne et du vin du Valais a mis sur
pied au début du mois au château Mercier une
dégustation d’anciens cépages valaisans. Une
vingtaine de journalistes spécialisés ont participé
à cette opération placée sous la conduite
de Chandra Kurt, entourée pour la circonstance
de Pierre Devanthéry, directeur des vins du
Valais, et Ghislaine Crittin, assistante de direction.
Une rencontre avec Claude Crittin, directeur
de la cave Maurice Gay S.A., a suivi cette
dégustation. Cette cave qui fête ses 125 ans figurait
cette année au rang d’hôte d’honneur
de Vinea.
LES DOUZE VINS DÉGUSTÉS
* Humagne blanche 2008, Domaine du
Grand Brûlé, Leytron.
* Humagne blanche 2008, cave Defayes &
Crettenand, Stéphane Defayes, Leytron.
* Humagne blanche en fût de chêne 2008,
PUB
MITSUBISHI
EN VALAIS
GARAGE DES ALPES DE CONTHEY SA CONTHEY
Route cantonale 32, 027 346 16 28 - info@garagedesalpes.ch
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SION: Garage Theytaz Frères SA, Route de Riddes 21, 027 203 37 47
ARBAZ: Garage de la Poste, Constantin & Cie, 027 398 18 92
SAINT-GERMAIN/SAVIÈSE: Garage Jean-Yves Luyet, 027 395 18 56
GARAGE AMINONA SIERRE
Jean Rudaz S.A., Route de Sion 111, 027 455 08 23,
garage.aminona@bluewin.ch
Concessionnaires locaux:
ST-LÉONARD: Garage du Lac, G. Vuistiner SA, 027 203 25 31
VISSOIE: Garage Jean-Jacques Melly, 027 475 26 65
CRISTAL GARAGE SA MARTIGNY
Christophe Luy, Route du Levant 108, 027 720 45 30
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Concessionnaire locaL:
SEMBRANCHER: Garage de l’Entremont SA, 027 785 12 17
AUTORAF SA COLLOMBEY-LE-GRAND
Laurent Moret, 024 472 78 71 - info@autoraf.ch - www.autoraf.ch
Philippoz Frères, Leytron.
* Heida 2008, Domaine des
Muses, Robert Taramarcaz, Sierre.
* Heida 2008, Régence Balavaud,
Blanca Imboden-Mounir,
Vétroz.
* Païen 2007, Chanton Weine,
Josef-Marie et Mario Chanton,
Viège.
* Humagne rouge Les Mazots
2008, Maurice Gay S.A., Claude
Crittin, Saint-Pierre-de-Clages.
* Humagne rouge 2008, cave
Defayes & Crettenand, Stéphane
Defayes, Leytron.
* Humagne rouge 2008, cave
Sainte-Anne, Héritier & Favre S.A.,
Sion.
* Cornalin 2008, Weinkellerei Leukersonne,
Jörg et Damian Seewer, La Souste.
* Cornalin 2007, cave Antoine et Chris-
Génial à tout point de vue.
Chandra Kurt a conduit la dégustation aux côtés de Pierre Devanthéry,
directeur des vins du Valais, et Ghislaine Crittin. BITTEL
tophe Bétrisey, Saint-Léonard.
* Cornalin Montibeux, Rouvinez Vins S.A.,
Dominique et Jean-Bernard Rouvinez, Sierre.
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14 VIN Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
Vignes de vertige
VITICULTURE | Le mot Cervim évoque un fameux sommet. Cet organisme de protection et de valorisation
des vins de montagne regroupe pourtant des régions dont l’altitude dépasse à peine les 500 mètres mais
dont la culture vitivinicole est qualifiée d’héroïque. En Suisse, seul le Tessin et le Valais en font partie.
F RANCE M ASSY
Le grand public connaît surtout le Cervim
(Centre de recherches et d’étude, de protection,
de représentation et de valorisation de la
viticulture de montagne) à travers son
concours international des vins de montagne
(tous les résultats de la dernière édition sur
www.cervim.org). Rien de surprenant, cette
compétition – avec la publication de la revue
«Viticulture de montagne» – est l’un des principaux
instruments de valorisation de cette viticulture
ardue – issue de régions à forte pente et
produite dans des conditions orographiques
difficiles – que le Cervim défend.
Fondé en 1987 avec le soutien de l’OIV (Organisation
international de la vigne et du vin),
le Cervim a son siège à Aoste et œuvre depuis
toujours à la sauvegarde des viticultures particulières
– de montagne, en forte pente et des
petites îles.
La coordination de la recherche scientifique
et technique, l’organisation de ren-
contres entre chercheurs et hommes du terrain,
la mise sur pied de congrès internationaux,
la prise en compte des aspects environnementaux,
sociaux, culturels et politiques liés
aux agricultures de montagne font partie des
tâches imparties au Cervim.
Rencontre avec le Valaisan François Murisier,
président du comité technique et scientifique
du Cervim.
Le Valais est membre A du Cervim. Qu’est-ce
que cela signifie?
Membre A veut dire que le Valais est membre à
part entière du Cervim – avec une participation
financière plus importante que les autres
membres – avec droit d’avoir un représentant
au conseil d’administration et de ce fait de participer
aux décisions du Cervim.
Notre canton est-il actif au sein de cette
organisation?
Ces deux dernières années, le Valais est moins
Les vignes de Ribeira Sacra
en Galice, Espagne.
Le terme de viticulture
«héroïque» s'explique....
DR
actif au Cervim que par le passé. La priorité a
été donnée à la valorisation de la viticulture valaisanne
au niveau national, en particulier à
travers une communication ciblée sur les variétés
indigènes. Le développement de nouvelles
techniques viticoles – qui est une des
préoccupations du Cervim – a été également
moins prioritaire ces derniers temps en Valais.
Quels avantages en retire-t-il ou pourrait-il
en retirer s’il était plus présent?
Le Cervim s’est donné une mission de défendre
les intérêts de la viticulture de montagne
et de forte pente au niveau des instances
politiques et administratives. Elle a, par
exemple, obtenu de l’Union européenne que
les vignobles de pente soient dispensés des
obligations d’arrachage. La Suisse n’étant pas
membre de l’Union européenne, l’importance
de cet aspect politique est moins ressenti chez
nous.
Avec l’ouverture généralisée des marchés

Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 VIN 15
Les deux présidents du Cervim: François Stevenin, président administratif du Cervim et François Murisier,
président du Comité technique et scientifique. DR
du vin, la concurrence est de plus en plus forte
et les viticultures à coûts de production élevés
sont menacées avec des risques d’abandon
élevés. Le Valais va certainement se trouver
confronté à cette situation. Ces régions viticoles
doivent se mettre ensemble pour faire
connaître et défendre les valeurs uniques de
leurs productions. De nouvelles techniques viticoles
doivent être développées mais cela ne
suffira pas, les coûts resteront comparativement
toujours élevés. Il faut améliorer l’image
des vins de montagne et de forte pente. Le Cervim
peut conduire des actions communes de
valorisation des produits.
Le Valais représente avec la Moselle et la région
de Porto une entité importante de la viticulture
de forte pente et pourrait de ce fait
jouer un rôle important au niveau du Cervim.
Avec le remaniement parcellaire, le vignoble
valaisan a été passablement aménagé. Parfois
au détriment du paysage d’ailleurs, qu’en
pensez-vous?
De gros efforts ont été faits dans le passé au niveau
de l’irrigation des vignobles. Certaines
zones du vignoble valaisan ont été effectivement
aménagées comme Miège ou Salquenen,
mais ces réalisations sont relativement
anciennes. Il existe malheureusement de
nombreuses situations où les infrastructures
(routes, chemins, grandeur des parcelles) sont
largement insuffisantes. Avec le vieillissement
de la population vigneronne, il y a un fort
risque d’abandon de la culture dans ces situations
difficiles. Les enquêtes faites dans le
cadre du Cervim montrent que l’attractivité de
la culture de la vigne pour les jeunes dépend
beaucoup des possibilités d’application des
techniques modernes liées à la mécanisation.
Le manque d’infrastructures adéquates empêche
tout développement des nouvelles
techniques. La sauvegarde des paysages fait
partie des priorités du Cervim, les vignobles de
forte pente représentant souvent des valeurs
paysagères élevées. Il est possible aujourd’hui
de faire des aménagements de vignobles en
préservant les qualités des paysages. La communication
faite autour des paysages est un
atout primordial de la viticulture de montagne
et de forte pente.
D’après vous, qu’est-ce qu’il resterait à améliorer
pour faciliter le travail des vignerons?
Au niveau du Valais, il me paraît urgent d’établir
un inventaire des vignobles où les aménagements
sont déficients, d’étudier les possibilités
techniques et financières pour y remédier et
d’établir des priorités en tenant compte du potentiel
qualitatif et de la valeur paysagère de
ces vignobles. L’Etat doit jouer un rôle moteur
dans ce domaine. L’allègement de la pénibilité
du travail du vigneron passe par le développement
de la mécanisation, même si les améliorations
restent limitées en situations difficiles.
Quelle action du Cervim vous tient le plus à
cœur?
En tant que président du comité technicoscientifique
du Cervim, je souhaite qu’à travers
les actions du Cervim l’importance de la
viticulture de montagne et de forte pente soit
reconnue au niveau national et international.
Cette viticulture représente sur le plan des cépages
qui y sont cultivés, des paysages qu’elle
compose et de la richesse de son histoire, des
valeurs originales utiles à l’ensemble de la viticulture
mondiale menacée d’uniformisation
et de banalisation.
Les critères
qui définissent
la viticulture
représentée
par le Cervim:
• Inclinaison du terrain supérieure à 30%
• Altitude supérieure à 500 mètres au-dessus
du niveau de la mer
• Systèmes viticoles en terrasses et gradins
• Viticulture des petites îles
Les caractéristiques
des viticultures
«héroïques»:
• Conditions orographiques qui empêchent la
mécanisation
• Vignobles de petite taille, pas toujours
contigus et souvent en terrasses
• Maisons viticoles de petite taille
• L’activité viticole ne correspond pas à la
principale source de revenu économique
• Nécessité de prévoir de grands investissements
économiques pour la formulation
d’une viticulture moderne
• Conditions climatiques pas toujours optimales
(ex. nécessité d’eau)
• Différentes typologies de raisins, qui emportent
des productions œnologiques en dehors
des modèles globaux (produits de créneau)
• Vignobles situés dans des aires géographiques
de hauts niveau paysager.
L’activité du CERVIM s’étend aussi a la viticulture
des petites îles qui se caractérise aussi par
des difficultés structurales (la salinité, la mécanisation
difficile voire impossible) et qui est
insérée dans un contexte socioéconomique qui
pénalise les producteurs.
DR

16 VIN Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
«Les grands vins naissent à la vigne»
VITICULTURE | Le millésime 2009 devrait s’inscrire dans la lignée de ses illustres prédécesseurs de 2000 et 2005. Cette année, toutes les conditions
sont réunies pour que la récolte débouche sur une belle réussite.
C HARLES M ÉROZ
Depuis le 21 septembre, les vendanges
valaisannes battent leur plein. Une
bonne partie de nos pinots noirs, gamays
et chasselas qui, à eux seuls, représentent
les deux tiers de notre vignoble,
sont en cave. Dans les
prochaines semaines, ce sera le tour des
«spécialités». Mais qu’attendre des vendanges
2009 et quels espoirs les milieux
professionnels peuvent-ils placer en
elles?
Le chef de l’Office cantonal de la viticulture
affiche un bel optimisme. «Une
nouvelle fois, le Valais révèle son formidable
potentiel. Même s’il convient de
manifester une certaine prudence dans
ce domaine, force est de reconnaître que
pour l’ensemble des cépages, le millésime
2009 se présente sous les meilleurs auspices,
dans la lignée des millésimes 2000
et 2005, deux années de référence», pronostique
Pierre-André Roduit.
Comme chaque année, dès mi-août,
LE DOMAINE DU GRAND BRÛLÉ À LEYTRON
Un terroir d’exception
C HARLES M ÉROZ
Lieu officiel de réception du Conseil d’Etat, le Domaine du Grand
Brûlé, fondé en 1918, occupe une surface de 12,5 hectares d’un
seul tenant. «Vingt-cinq vins y sont élevés, tous estampillés Grand
Brûlé, une appellation qui nous est réservée», souligne Pierre-André
Roduit, chef de l’Office cantonal de la viticulture et directeur
du domaine et de la cave situés sur la commune de Leytron.
«Notre objectif principal est de produire des vins AOC Valais de
grande qualité, en portant l’accent sur les autochtones et traditionnels,
en particulier
la petite arvine,
l’humagne,
l’humagne rouge et
le cornalin. Ces
quatre vins sont régulièrementrécompensés
par des distinctions
comme
les Etoiles d’or du
Valais par
exemple», enchaîne
le chef d’office.
Un deuxième axe
La petite arvine occupe une place de choix porte sur la sauvegarde
et le déve-
en collaboration avec des vignerons,
des prélèvements hebdomadaires ont
été effectués sur plus de 200 parcelles de
référence. Ce travail permet de suivre
l’évolution de la maturité du raisin. «Au
9 septembre, le pinot noir affichait 86,1
degrés Œchslé et le gamay 84,4 degrés
Œchslé. Pour ces deux cépages, nous
sommes donc proches de l’année 2000»,
commente le chef d’office.
CIEL FAVORABLE
Le spécialiste avance plusieurs explications
aux promesses actuellement
affichées par le vignoble valaisan. «Les
conditions climatiques très favorables
dès le printemps ont favorisé une croissance
régulière de la vigne. A la mi-septembre,
l’état sanitaire du feuillage et des
grappes était magnifique. Cette situation
a contribué à la parfaite maturité
du raisin», détaille Pierre-André Roduit.
Il félicite les vignerons valaisans pour
l’excellence de leur travail qui contribue
largement à la création d’un grand millésime.
«On espère une année 2009 aussi
fantastique que 2008. On a un peu tendance
à l’oublier, mais le millésime 2008
est exceptionnel en termes d’équilibre -
qualité tant recherchée par le consommateur
- et a donné des vins de grande
expression qui font honneur à l’appellation
Valais», lâche notre interlocuteur.
LE BON SENS VIGNERON
En juillet, l’Office cantonal de la viticulture
estime la récolte potentielle
du vignoble. Pour Pierre-André Roduit
«ce travail demande précision et minutie.
Sur l’ensemble du vignoble, on
compte le nombre de grappes et de
graines sur des ceps représentatifs. C’est
sur cette base que l’on fournit, si nécessaire,
des conseils de dégrappage aux vignerons.»
Ces informations sont mises à
la disposition des vignerons et des encaveurs,
ainsi que de l’Interprofession
de la vigne et du vin du Valais qui procè-
loppement du patrimoine viticole valaisan. Pierre-André Roduit:
«Nous avons collecté plus de 130 sélections issues de vieilles
vignes d’arvine de tout le canton. Elles ont été replantées sur une
parcelle qui est ainsi devenue unique. Ce travail a aussi été réalisé
pour la rèze, le païen et le cornalin, en collaboration avec la Société
des pépiniéristes et viticulteurs valaisans et la Station fédérale
de recherche agronomique.» Pour le directeur du Grand Brûlé, «ce
domaine d’expérimentation sert à l’ensemble de la viticulture, valaisanne.
Il fait partie intégrante de l’Office de la viticulture qui
chapeaute également le laboratoire cantonal d’œnologie dirigé par
Mme Corinne Clavien.»
Le Domaine du Grand Brûlé emploie six collaborateurs qualifiés,
forme un apprenti et accueille régulièrement des stagiaires.
L’équipe est composée de Vital Blanchet, Gilles Martinet, Gérard
Villettaz, Fabien Roduit et Sylvain Chatriand pour la partie viticole.
La vinification est confiée aux bons soins d’Eddy Dorsaz,
maître caviste fraîchement diplômé. Pierre-André Roduit conclut:
«L’excellente ambiance de travail et la compétence de toute l’équipe
permet de proposer chaque année à une clientèle de plus en
plus nombreuse des vins de haute tenue qui font honneur à l’appellation
Valais et perpétuent ainsi l’esprit et l’histoire du domaine
du Grand Brûlé.»
de au suivi qualité vigne depuis cinq
ans. «Cette année, pour le pinot noir par
exemple, nous avons conseillé de laisser
entre sept et huit grappes par mètre carré
afin de respecter les normes AOC Valais»,
explique Pierre-André Roduit.
Le chef de l’Office de la viticulture
souhaite, pour conclure, que le vigneron
soit récompensé financièrement
pour «l’excellence du travail qu’il a effectué».
Pour Pierre-André Roduit, «les efforts
consentis ces dernières années ont
contribué à l’éclosion de vins de grande
qualité. Il convient de maintenir cet état
d’esprit. La viticulture valaisanne a de
beaux jours devant elle si elle n’oublie
pas que les grands vins naissent à la
vigne.»
au Domaine du Grand Brûlé. LE NOUVELLISTE
Pour découvrir ce terroir d’exception: Domaine du Grand Brûlé, 1912 Leytron,
tél. 027 306 21 05.
Pierre-André Roduit, chef de l'Office cantonal de la viticulture: «Pour l'ensemble des cépages,
le millésime 2009 se présente sous les meilleurs auspices». HOFMANN
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18 VIN Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
De Vétroz à Manhattan:
Les vins descenden
J EAN B ONNARD
Quand il a débarqué chez lui à Vétroz, en 2007,
Serge Roh lui a fait déguster quelques-uns de
ses vins. Ce que le vigneron ne savait pas, c’est
qu’il était en face d’un poids lourd de l’importation
de vins aux Etats-Unis. Rapidement, il
s’est avéré que l’inconnu, discret et très
simple, était un passionné des vins de terroirs
et qu’il avait figuré dans le célèbre film «Mondovino».
Il débarquait à la Cave des Ruinettes
pour rencontrer quelques vignerons consacrés
par les critiques suisses. Un peu par hasard
aussi, puisqu’il souhaitait au départ se rendre
de Genève en France et en Italie mais, coup de
chance pour la viticulture suisse, le tunnel du
Mont-Blanc était fermé pour quelques jours.
Le visiteur n’était pas intéressé par les grandes
caves et préférait les petits producteurs,
amoureux de leur vignes, comme il l’était lui
des cépages rares et méconnus.
L’inconnu est connu outre-Atlantique,
Neal Rosenthal, âgé de 62 ans, et est l’auteur de
l’ouvrage «Réflexions d’un marchand de vins».
La qualité des vins de Vétroz et le sens de l’accueil
ont fait le reste. Un des grands moments
de cette rencontre fut un repas de chasse aux
Mayens de My.
Résultat sensationnel de cette rencontre: le
18 août dernier, le célèbre «New York Times» a
consacré un article important à «ces vins
suisses qui descendent de la montagne». Le
journaliste du «Times», Eric Asinov, raconte
dans un style coloré sa découverte des vins
proposés par Neal Rosenthal. Il cite largement
trois vignerons de Vétroz, Fabienne Cottagnoud
(Cave des Tilleuls), Serge Roh (les Ruinettes)
et Romain Papilloud (Le Vieux Moulin)
qui font des vins merveilleux «issus de raisins
bien obscurs (traduction google)». L’Amérique
découvrait soudain que le Valais produisait de
merveilleux amigne, humagne rouge et autre
cornalin (du vigneron Conrad Caloz).
ARTICLE HAUT EN COULEUR
La description qu’en donne le journaliste
du «Times», initié par Neal Rosenthal, est savoureuse.
Tout y passe: ces vins poussent en
Valais depuis des siècles, ils ont un caractère
remarquable et ces vignerons ont même classé
leur amigne en utilisant de une à trois abeilles
pour indiquer leur degré de douceur. Peut-être
que ces abeilles ont aussi joué un rôle dans le
coup de cœur de Rosenthal qui est aussi un
apiculteur passionné.
Après quelques envois de vins, Serge Roh et
Fabienne Cottagnoud, accompagnés de leurs
conjoints, débarquaient fin janvier à New York,
chez Rosenthal. Le courant avait vraiment passé
entre ces vignerons de la montagne et le négociant
de Manhattan. Reçus dans son ranch
rénové, à 170 km de New York, les Valaisans ont
découvert un homme passionné par leurs vins
et très sensible au contact direct avec ces producteurs
qui n’avaient pas hésité à venir le voir.
Le courant a si bien passé, les vins sont si
exceptionnels et le tapage du «New York
Times» si efficace, qu’un marché intéressant
semble s’installer entre Vétroz et les Etats-
Unis.
Il y a quelques jours, un couple de restaurateurs
est venu de Washington pour découvrir
sur place ces merveilles et chercher d’autres
produits suisses à importer aux Etats-Unis. «Ils

Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 VIN 19
t de la montagne...
étaient emballés par la qualité des produits et
voulaient tout photographier...» explique Serge
Roh. Neal Rosenthal a aussi décidé de revoir
ses amis à Vétroz avant Noël.
SEUL BÉMOL: LE PRIX
L’article du «Times» ne tarit pas d’éloges
pour les vins valaisans mais relève: «L’inconvénient
est que ces vins sont assez coûteux (40 à 60
dollars), jusqu’à 80 pour certains merveilleux
vins doux.»
L’article, repris sur le net, a généré des commentaires
élogieux et, grâce aux hyperliens permet
aux amateurs américains d’amigne et
d’humagne de découvrir le site de l’IVV en anglais.
Ce qui fait dire au premier visiteur du site:
«Vous avez probablement fait plus pour le vin
suisse avec ce papier que l’ensemble de la pro-
Romain Papilloud, Cave du Vieux Moulin; Fabienne
Cottagnoud, Cave des Tilleuls; Serge Roh, Cave les
Ruinettes. LE NOUVELLISTE/F.MAMIN,
Qui est Neal Rosenthal?
motion suisse pourrait faire en un siècle.» Et
d’ajouter: «Il sera difficile de persuader les
consommateurs de dépenser autant pour des
vins issus de raisins obscurs...» Ce à quoi répond
cet autre internaute: «Ce coût élevé est le résultat
du travail à la Suisse: chaque grain de raisin est
amoureusement poli à la main avant d’être mis
dans la cuve...» D’autres visiteurs, ici en Suisse,
ont aussi compris le parti à tirer de cette promotion
inespérée : ils ont glissé des commentaires
pour inciter les Américains à découvrir
les merlots tessinois ou les blancs vaudois...
DISCRÉTION COMPRÉHENSIBLE
Les vignerons de Vétroz restent discrets sur
les quantités exportées vers ce nouveau marché:
«Mais c’est intéressant, disons que nous exportons
quelques milliers de bouteilles, avec étiquettes
spécialement conçues pour ce marché»,
explique Romain Papilloud dont la petite arvine
a ravi les papilles new-yorkaises. Fabienne
Cottagnoud, dont les vins doux succulents ont
fait craquer le journaliste du «Times», ajoute:
«Ce qui les a aussi emballés, c’est que nous allions
chez eux, ce que les vignerons français ou
italiens réputés n’avaient pas fait...»
Agé de 62 ans, Neal Rosenthal est importateur et distributeur de vins dans 35 Etats
des Etats-Unis. Il est aussi l’auteur du livre «Réflexions d’un marchand de vins basées
sur une expérience d’une vie dans les vignes et caves de France et d’Italie».
Il confie dans son ouvrage: «J’ai une nette préférence pour les vins traditionnels de
l’Europe occidentale et un scepticisme équivalent pour la plupart des vins produits dans
le Nouveau-Monde.» Il avoue, sur son blog cité par le «Times», «croire que le climat,
le sol et le raisin créent une saveur particulière et des arômes qui ne peuvent provenir
que d’un seul endroit». Il éprouve du plaisir à pouvoir associer un vin avec le visage
du vigneron et son lieu de production. Plus amoureux du vin de terroir que commerçant,
Neal Rosenthal a réussi. Esthète fortuné, il a rénové un ancien ranch avec un
soin incroyable. Le parquet de sa salle à manger est en bois de cerisier, séché six ans
sous un toit. Des cerisiers qui allaient mourir. Neal a alors dit: «Je vais les sauver...»
Les vignerons de Vétroz évoquent encore avec passion sa superbe demeure et l’incroyable
réfrigérateur de la cuisine dans lequel on entre pour choisir les produits. Un
réfrigérateur qui a coûté la bagatelle de 23 000 dollars, selon le site du «Times». Une
paille, si l’on sait que la rénovation a coûté plus de 3 millions de dollars...
Ce que Serge Roh ne savait évidemment pas en découvrant ce sexagénaire simple et
humble, venu toquer à la porte de sa cave en 2007... JB A droite sur la photo Neal Rosenthal, lors de son passage en Valais. DR

20 LAIT ET FROMAGE Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
Prix du fromage d’alpage:
entre rumeur et vérité
ÉCONOMIE ALPESTRE | En vendant leur fromage entre 18 et 20 francs le kg, les producteurs valaisans courent
à leur perte. Ce produit doit être réévalué pour obtenir un juste prix. Le Tessin ouvre la voie!
L’alpage de Singlinaz sur Zinal est loué à Philippe Curchod qui fabrique un excellent fromage provenant du
lait de ses huitante-six vaches. Ici, dans sa cave d’affinage. ARBELLAY
E NQUÊTE DE C HARLY-G. ARBELLAY
Chaque année, lors des désalpes, les mêmes
rumeurs, les mêmes bruits circulent dans le
canton du Valais: on vend du fromage d’alpage
à vil prix!
VRAI OU FAUX?
Nous avons mené une enquête discrète,
rencontré des chefs d’alpage, questionné des
fromagers (voir le tableau ci-après) et même
téléphoné sans dévoiler notre identité. Il n’y a
pas de surprise à signaler! Le fromage d’alpage
n’est pas bradé par les professionnels comme le
prétendent certains ragots. Il est simplement
vendu trop bon marché!
«Certes, nous explique un responsable d’al-
page, il se peut que des privés qui reçoivent plusieurs
dizaines de fromages en fin de saison les
vendent à des prix allant de 12 à 14 francs le kilo
dans le seul but de s’en défaire parce qu’ils ne savent
pas où les stocker et qu’un long entreposage
leur fait perdre dix à vingt pour cent de leur
poids. C’est peut être une des raisons. Mais ne
généralisons pas!»
ABSENCE D’INSTALLATION
L’explication peut venir de la difficulté à
conserver chez soi les fromages d’alpage.
Comme on peut le lire ci-après dans le texte
intitulé «respect de l’AOC», l’affinage
d’abord, la conservation ensuite peuvent durer
de six à huit mois, au frais et à l’abri de la lu-
mière. Quel éleveur, propriétaire de bétail possède
en privé des installations frigorifiques
idéales pour le mûrissement de son fromage?
Très peu! C’est de là que vient le problème!
UNE CENTRALE D’AFFINAGE?
Dans les milieux de la race d’Hérens, on réfléchit
à centraliser les fromages d’alpage très
jeunes afin de satisfaire au cahier des charges
du Raclette AOC du Valais (on ne peut pas
vendre un fromage avant trois mois). Cela éviterait
que des consorts s’en dessaisissent à petits
prix. A l’évidence, en vendant un fromage
d’alpage entre 17 et 20 francs le kilo, les producteurs,
les consortages d’alpages valaisans
monnaient insuffisamment leur produit. Le
prix ne suit pas les cours du renchérissement
de la vie et continue à appauvrir le monde agricole.
Les Tessinois sont plus habiles (voir encadré).
Sondage
dans les alpages
Poids presse en sortant du bain de sel
Alpages Prix au kg
Au de Morge - Monthey Fr. 18.– à Fr. 19.–
Chemeuille - Evolène Fr. 18.– à Fr. 20.–
Les Haudères Fr. 18.–
Champoussin Fr. 19.–
Charmontane - Bagnes Fr. 20.–
Randonnaz - Sorniot Fr. 18.–
Loutze-Chamosentze Fr. 17.–
Louère - Mase Fr. 20.– (Fr. 17.– à la pièce)
Singlinaz - Zinal Fr. 18.–
Sery - Bagnes Fr. 20.–
Arpalle - Orsières Fr. 18.–
Tsalan - Anzère Fr. 18.–
Gauthier - Nax Fr. 18.–
Marais Fr. 18.–
Vatzeret, Mondralèche, Err de ChermignonFr. 18.–
Pour compléter notre enquête, nous sommes allés
visiter les supermarchés du Valais central:
PAM, Migros, Casino, Coop et Manor. Les prix du
fromage d’alpage s’échelonnent de 21 francs le
kilo, le meilleur marché, à 24 francs le kilo, le
plus cher!

Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 LAIT ET FROMAGE 21
Le respect du label AOC
Pour mériter un label AOC, un fromage
doit avoir les caractéristiques
suivantes.
Petit rappel extrait du site:
www.raclette-du-valais.ch
Zone d’origine: la production
de lait et la fabrication du fromage
s’effectuent exclusivement en Valais,
dans une laiterie ou sur un alpage.
Composition: le Raclette du Valais
est un fromage de montagne à
pâte mi-dure, à base de lait cru entier
de vache.
Aspect, goût/saveur: meule
ronde; diamètre 30 cm, poids de 5
kg environ. Les fromages portent
leur appellation incrustée dans le
talon.
- Un goût frais (beurre frais,
crème fraîche), soutenu par l’acidité,
domine les notes végétales et
fruitées pour le Raclette du Valais.
- Une saveur salée, légèrement
lactée, soutenue par l’acidité, do-
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Texture: la pâte est lisse, souple
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Valais, ferme, dure et légèrement
friable pour le fromage à rebibes.
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22 LAIT ET FROMAGE Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
L’EXEMPLE DU TESSIN
La rareté fait monter les prix
C HARLY-G. ARBELLAY
DE 28 FRANCS LE KILO...
Giorgio Antonioli, président de la Société tessinoise d’économie alpestre
(STEA), explique que le prix du fromage d’alpage atteint les 28 francs le
kilo dans les commerces locaux. Pour la vente directe sur l’alpage, il est
de 22 à 24 francs le kg. Cela fait des années que les Tessinois «tiennent
leurs prix», car ce fromage est réputé mais aussi assez rare. Les restaurateurs
les réservent une année, voire deux ans à l’avance. «La fabrication
du fromage d’alpage du Tessin se fait essentiellement avec du lait de vache
cru, mais un certain pourcentage de lait de chèvre est toléré (max. 30%).
Actuellement, 50 des 77 alpages concernés ont été certifiés pour la saison
d’alpage 2009. Les exploitations ne sont pas très grandes et ne comptent
parfois qu’une quarantaine de vaches, raison pour laquelle nos prix sont
bien tenus.»
JUSQU’À 50 FRANCS LE KILO!
Mauro Gendotti, vétérinaire et membre passionné de la Société tessinoise
d’économie alpestre (STEA), est l’un de ceux qui ont conduit la spécialité
des montagnes tessinoises vers l’AOC. Il commente: «Sur nos alpages, les
paysans produisent entre 350 000 et 400 000 kilos de fromage par saison
et le canton compte à peu près 350 000 habitants, ce qui fait un kilo par
habitant. Alors tout est consommé sur place.» Tout? Non, certains commerces
spécialisés viennent se fournir en direct pour revendre ensuite à
Lugano ou à Berne à des prix qui dépassent les 50 francs le kilo! N’en jetez
plus. D’envieux, les producteurs d’autres fromages AOC pourraient
bien devenir carrément jaloux! Les Tessinois ont une longue expérience dans la vente des fromages d’alpage.DR
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Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 LAIT ET FROMAGE 23
La vie au-dessus
du barrage
LENS | Doris et Charles-André Mudry: un couple atypique témoigne d’une expérience vécue depuis
trente et un ans à l’alpage.
L’alpage de Mondralèche. Entre le logement du personnel et l’étable, la fromagerie moderne où Doris Mudry fabrique ses fromages. ARBELLAY
C HARLY-G. ARBELLAY
La société Interalp à Lens, qui regroupe les
trois alpages de Vatzeret, Mondralèche et Err
de Chermignon, situés au-dessus du barrage
de Zeuzier, confie depuis trente et un ans l’exploitation
de ces trois hauts alpages à Doris et
Charles-André Mudry. On doit beaucoup à ce
couple domicilié à Lens, qui élabore chaque
été des fromages pour la raclette ou la coupe,
des tommes et des séracs de qualité. Là-haut,
tout est confectionné de manière artisanale,
au lait cru, et en grande partie à la main. Durant
ces années, la fromagère Doris, d’origine
lucernoise, a fabriqué plus de 60 000 pièces de
fromages à raclette. Une performance remarquable.
Doris Mudry livre chaque semaine ses fromages,
ses tommes et son sérac à divers commerces
de plaine dont le Centre Manor à Sierre.
Elle explique: «Je leur vends le fromage
d’alpage au prix de 18 francs le kilo, livré au
magasin. Manor le revend à 22 fr. 50 le kilo au
rayon fromage. Ils sont très corrects. Ils ne profitent
pas des montagnards et contribuent à faire
connaître notre terroir.» (N.d.l.r.: nous avons
vérifié et c’est exact!)
TREIZE HEURES PAR JOUR
Doris et Charles-André Mudry gèrent habituellement
un troupeau de 240 bêtes, dont 120
génisses et 120 vaches qui produisent de 160 à
180 000 litres de lait, selon les années. Ils sont aidés
dans leur tache par six employés. «Treize
heures par jour et 7 jours sur 7. Pas le temps de
chômer. Ici, on use vite les batteries», s’exclame
Charles-André Mudry. En trente ans, il y a des
bons et des mauvais souvenirs. Doris en parle
souvent avec le sourire: «Le plus mauvais restera
la neige qui est tombée le 19 juillet 1980. Avec
une couche de 50 cm, nous avons dû désalper
car il n’y avait pas d’étable. Cela a provoqué le
déclic. Elle a finalement été construite en 1987.»
Quant au bon souvenir, l’œil de la fromagère
pétille: «C’est la naissance de mon fils Xavier
Doris et Charles-André Mudry. ARBELLAY
dans l’hélicoptère d’Air Glaciers. Un événement
comme celui-là ne s’oublie pas.» Les enfants
sont grands maintenant et volent de leurs
propres ailes ce qui laisse plus de temps à Doris
pour s’occuper de ses fromages.

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Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 FRUITS 25
Une «super année
fruitière» en perspective
ARBORICULTURE | Sur le plan suisse et en Valais, la récolte de pommes sera aussi forte que l’an dernier.
Quant aux poires, elles pourraient bien enregistrer le volume le plus important depuis une vingtaine d’années.
La cueillette, actuellement en cours, est donc prometteuse.
C HARLES M ÉROZ
«Le verger du Valais a été particulièrement généreux
en 2009. Nous sommes en train de vivre
une année exceptionnelle, que ce soit pour les
fruits à pépins, les fruits à noyau ou les baies.»
Directeur de l’Interprofession des fruits et légumes
du Valais (IFELV), Ephrem Pannatier a
le sourire lorsqu’il évoque le rendement de nos
cultures fruitières pour l’année en cours. Les
heureuses dispositions affichées par Dame
Nature ne sont pas étrangères à cette situation
particulièrement réjouissante. Les précisions
d’Ephrem Pannatier: «Nous avons vécu des
conditions climatiques optimales au printemps,
un été où nous n’avons pas connu de
grosses vagues de chaleur et, pour la période de
récoltes, des conditions météorologiques qui
contribuent à une excellente qualité, à des fruits
de beaux calibres, donc à des fruits sains.» Selon
le responsable de l’IFELV, «les premières goldens
ont pu être vendues dès la mi-août. Quant
à la louise-bonne,elle est sur les étals depuis le 20
août environ.»
RECORD POUR LES POIRES?
Les estimations de récolte effectuées début
août font apparaître au niveau national un volume
de 147 759 tonnes de pommes, ce qui re-
«Les conditions
climatiques
ont été optimales
au printemps»
Ephrem Pannatier,
directeur de l’Interprofession
des fruits et légumes du Valais (IFELV)
présente une progression de 8,5% par rapport
à 2008. En Valais, les prévisions font état de
38 000 tonnes environ, volume équivalent à
celui enregistré l’année dernière. Pour ce qui
est des poires, les estimations portent sur une
récolte globale de 28 630 tonnes en Suisse, soit
8,8% de plus qu’en 2007, et de 14 900 tonnes en
Valais (+5,7%). «Pour les poires, on n’exclut pas
l’éventualité d’une production record depuis
plus de vingt ans. La récolte annoncée est ainsi
deux fois plus importante que celle de 2008, une
Après une récolte 2008 catastrophique, les poires affichent de remarquables dispositions cette année.
LE NOUVELLISTE
année très faible en poires, certes», souligne
Ephrem Pannatier. Quant aux quantités commercialisables,
elles ont été évaluées à 102 900
tonnes pour les pommes (103 900 tonnes en
2008) et à 19 400 tonnes pour les poires (18 790
tonnes en 2007).
PLUS D’UN TIERS
POUR LES CIDRERIES
Certains l’ignorent peut-être, mais les
fruits ramassés ces jours ne seront pas directement
acheminés en grande surface via les canaux
de distribution habituels. «Les goldens de
cette année par exemple vont être conservées en
cellule de conditionnement et vendues jusqu’en
septembre 2010,période de la nouvelle récolte.Il
faut savoir qu’au 31 août dernier, 2600 tonnes
de goldens d’anciennes récoltes étaient encore
en entrepôts sur le plan national», indique
pour sa part Daniel Martinet, producteur à
Leytron et président de l’IFELV. Compte tenu
de ce qui précède, la grosse récolte de cette année
ne manquera donc pas d’avoir des répercussions
non négligeables sur la commercialisation
et sur les prix si les dispositions arrêtées
ne sont pas respectées. Ephrem Pannatier: «Le
Centre national de produits fruits à pépins a
défini un certain nombre de mesures et établi
un concept de commercialisation valable sur le
plan national. Ce plan prévoit notamment
qu’un tiers de la récolte totale de pommes et de
poires devra directement être acheminé du verger
aux cidreries. D’autres dispositions ont été
Suite en page 26

26 FRUITS Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
prises. Elles recommandent aux producteurs
d’écarter un pourcentage supplémentaire de
fruits de table.» Pour le directeur de l’IFELV,
«toutes ces mesures ont pour objectif de déterminer
les stocks idéaux à la fin octobre pour les
poires et à la fin novembre pour les pommes.
Ces stocks se montent à 11 000 tonnes pour les
poires et à 57 000 tonnes pour les pommes.»
Ephrem Pannatier insiste sur le fait que ces
mesures «doivent absolument être respectées
tant par les producteurs que par les entrepositaires,
ce pour que les prix à la production se situent
à un niveau décent». Par exemple, pour la
première période de récolte, ces prix ont ainsi
été fixés à 1 fr. 25 le kilo pour la gala et à 1 fr. 12
pour la golden delicious.
UN PEU D’INQUIÉTUDE
S’il dit se réjouir de la qualité de la production
fruitière 2009, Daniel Martinet n’en nourrit
pas moins quelque inquiétude. «En Suisse,
nous sommes en situation de surproduction.
Les nouvelles cultures produisent davantage et
plus rapidement. Après deux ou trois ans seulement,
elles fournissent déjà des récoltes intéressantes.
Pour cette année, compte tenu du calibre
des fruits, le volume global peut facilement gagner
des centaines de tonnes», observe le président
de l’IFELV. Et de réclamer une stricte application
des consignes de la commission
nationale en vue de la stabilisation des prix.
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Les goldens cueillies cette année seront conservées en salles de conditionnement et vendues jusqu’en septembre
de l’année prochaine, période de la nouvelle récolte. LE NOUVELLISTE
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Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 FRUITS 27
Le Valais, terre privilégiée
C HARLES M ÉROZ
Saviez-vous que plus de la moitié de la surface
dévolue à la culture de la poire dans notre pays
se situe en Valais? En chiffres, cela donne 845
hectares en Suisse et 435 hectares dans notre
canton.
Si l’on se réfère aux statistiques de l’an dernier,
la variété la plus fortement implantée en
Valais est la william avec 172 hectares, devant la
louise-bonne (128 hectares), la beurré bosc (51
hectares) et la conférence (36 hectares).
Pour les pommes, sur le plan suisse, la surface
totale des cultures s’élève à 4195 hectares,
dont 1167 hectares sont situés en Valais. Dans la
vallée du Rhône, les pommes précoces les plus
fortement représentées sont la gravenstein (57
hectares) et la summered (27 hectares). Les
pommes de garde qui trouvent leur bonheur
chez nous sont principalement la golden delicious
(253 hectares), la gala (226 hectares), la
maigold (186 hectares), la braeburn (109 hectares)
et la canada (108 hectares). En 2008, le
verger valaisan a fourni 38 000 tonnes de
pommes environ, dont 11 000 tonnes de golden
delicious, 7400 tonnes de gala, 4800
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www.clairdelune.ch
Dominique Glassey
Les Caboulis, Veysonnaz
www.caboulis.ch
Urbain Troukens
Pension du Lac Bleu, Arolla
www.hotel-arolla.com
Henri Georges
La Grange, Evolène
www.baravinslagrange.ch
Véronique Vuignier
Le Refuge, Evolène
www.lerefuge.ch
Jean-François Luy
Le Trappeur, Mase
www.le-trappeur.ch
Alexandra Rion-Genoud
Auberge Becs de Bosson, Grimentz
www.becsdebosson.ch
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Séverine Borgeat
Etable du Marais, Grimentz
www.bendolla.ch
Sonia Bourgeois
Au Manoir d’Anniviers, Vissoie
www.anniviers-hotels.ch
Luzia Schmid
Schmitta, Raron
www.schmitta-raron.ch
Adelheid Gard
Sonnenhalde, Ausserberg
www.sonnenhalde-ausserberg.ch
Kurt Meier
Walliser Weinstube, Brig
www.walliser-weinstube.ch
Ewald Michlig
Restaurant Tenne, Gluringen
www.tenne.ch
Simon Aellig
Croix d’Or et Poste, Münster
www.hotel-postmuenster.ch
Lisette Arnold
Relais Fermier, Plans-sur-Bex
Tél. 079 452 36 81
Association Saveurs du Valais
CP 96, 1964 Conthey
Téléphone 027 345 40 10

Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 APÔTRE DU TERROIR 29
Le mage du fromage
SAILLON | A l'âge de 8 ans, Claude Luisier raclait déjà dans le restaurant familial.
A LAIN D E P REUX
C'est dans le restaurant de son papa, à Ovronnaz,
que le petit Claude a contracté le virus de
la raclette et découvert sa passion du fromage.
Après la matu au Collège de Fribourg et l'Ecole
Hôtelière à Lausanne, le jeune Luisier aménage
la cave de sa grand-maman à Leytron, où il
affine les délicieux fromages qu'il propose aujourd'hui
encore à ses clients.
Toute la vie de Claude Luisier tourne autour
du fromage. En 1995, il concrétise un
vieux rêve en suivant les cours de fromager
d'alpage et devient un ambassadeur diplômé
des fromages valaisans. Quand ça sent le fromage,
Claude n'est jamais loin: Fromage &
Cimes à Ovronnaz, c'est lui; au stand raclette
de Vinea à Sierre, c'est encore lui; le racleur du
Palace de Marrakech, c'est toujours lui!
EASY ET PARIS
En 2008, Claude Luisier bouleverse la tradition
en créant «easy raclette», concept basé sur
des petites meules (environ 2 kg) et un minifour
convivial permettant à chacun de racler
lui-même sa portion sur la table familiale ou
celle du restaurant. Une nouveauté intéressante
et appréciée, malgré le règlement AOC
qui n'a pas prévu l'appellation valaisanne
pour les raclettes de petite taille.
Connaisseur émérite et orateur enthousiaste,
notre fromager aime partager sa passion
et conseiller la clientèle de son restaurant
comme celle de son service traiteur. Son plaidoyer
en faveur du lait cru suscite irrésistiblement
l'envie de déguster ses tommes d'alpage,
ses vieux fromages ou ses plateaux d'assortiments
estampillés avec indication de provenance.
Aujourd'hui, les produits de Claude
Luisier se vendent dans tout le Valais, au Tessin
et même dans les fromageries parisiennes…
BIENVENUE À SAILLON!
Le camp de base du fromager, c'est le
«Vieux-Bourg», une charmante auberge au
cœur du village médiéval de Saillon. Ici, le fromage
recouvre toutes sortes de croûtes, glisse
sur les petits fours à raclette, tourne au fond
des caquelons ou se prélasse sur un plateaudessert.
Avec le «Menu Valaisan», la raclette aux
trois alpages est servie à forfait avec entrée valaisanne
et vacherin glacé aux fruits du Valais
au dessert. Et si on opte pour le «Plat du berger»,
ce sont près de 20 sortes de fromages qui
accompagnent les pommes de terre en robe
des champs et la salade verte.
Le four easy raclette.
Une enseigne
explicite au cœur
de Saillon. PHOTOS CVA
GASTROMALIN!
La passion de Claude Luisier stimule votre
appétit? Le fromage valaisan titille vos papilles?
La gastronomie du «Vieux-Bourg» vous
donne des envies? Vous voulez vous régaler à
un prix imbattable?
Profitez donc de l'offre spéciale «low cost»
en réservant votre table sur internet et bénéficiez
d'un rabais de 50% ou 25% sur la nourriture!
Vous aurez ainsi le fromage … et l'argent du
beurre! La procédure est expliquée sur le site
internet du restaurant.
Claude Luisier et sa gérante Line Dessimoz. Le plateau du Vieux-Bourg.
Bon à savoir
Restaurant Le Vieux Bourg, 1913 Saillon.
Ouvert 11-15 h et 18-23 h. Fermé lundi.
Grande salle, terrasse ombragée
et balcon sur rue.
Tél. 027 744 18 98
www.vieux-bourg-saillon.ch
E-mail: info@lejardin.ch

30 PUBLICITÉ Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
www.cheminduvignoble.ch
Une mine d'or pour trouver son chemin à
travers le vignoble valaisan.
A LAIN D E P REUX
Entre Martigny et Loèche, le Chemin du vignoble bénéficie
toute l'année d'un ensoleillement optimal, mais c'est pendant
les vendanges qu'il est le plus intéressant, puisque les
raisins sont mûrs et que le promeneur peut assister à la récolte
dans un magnifique décor automnal.
Principal outil de communication de l'association, le site
www.cheminduvignoble.ch permet depuis mars 2008 d'obtenir
une multitude d'informations détaillées sur les itinéraires
et les lieux à visiter. C'est une véritable mine d'or qui attire
chaque mois près de 1500 internautes.
Bilingue français-allemand, le site touche environ 3/4 de
Romands et 1/4 d'Alémaniques. La version en anglais est en
préparation.
Camille Greset-dit-Grisel, responsable
du Chemin du vignoble et de
son site. CVA
MENU COPIEUX
Renseignements proposés:
Itinéraires à pied, à vélo ou
en voiture.
Curiosités touristiques.
Encaveurs sur le circuit.
Caveaux de dégustation.
Relais gastronomiques.
Hébergement chez les vignerons.
Agenda des événements.
Newsletter (abo gratuit
suggéré).
Liens vers les vins du Valais
et les partenaires.
Brochure online.
Blog avec parcours suggérés.
CARTE DE VISITE
Editeur: Association Chemin du vignoble
Réalisation: Iomedia, Sierre
Webmaster: Camille Greset-dit-Grisel
Contact: camille@cheminduvignoble.ch
Téléphone: 027 345 40 83
Adresse: Chemin du vignoble, case 144, 1964 Conthey
Nom allemand: www.weinweg.ch
Blog: http://cheminduvignoble.blogspot.com
www.valais-terroir.ch
Produits
et agritourisme
valaisans
www.fontannaz.ch
Cave La Madeleine
André Fontannaz - Vétroz
Terroir de l’amigne
079 357 55 02
www.paysgourmand.ch
www.panierdubisse.ch
www.le-trappeur.ch
www.baravinslagrange.ch
Vente
de produits
Les produits
des terroirs
de Suisse romande
Abonnez-vous et recevez
chaque semaine votre panier
de légumes frais!
Tél. 027 306 92 34
Café-Restaurant Le Trappeur
Jean-François Luy, Mase
Tél. 027 281 28 28
Ambiance conviviale
7 jours sur 7 – 365 jours par an
La Grange, Evolène
Saveurs du Valais
15 crus au verre
Raclette au feu de bois aux 3 fromages
Ouvert dès 11 h – Fermé mardi et mercredi
Tél. 027 283 20 19 – Henri Georges
@gri-surf
Restauration,
dégustation
Animations,
loisirs
www.corbeille.ch
La Corbeille d’Entremont
Un terroir fier de ses produits
079 611 65 92
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Tél. 078 707 68 01
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Tél. 027 305 25 25
Caveau Gîte,
hébergement
Location
de salle
Fédération Valaisanne
des vignerons
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Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009 FOIRE DU VALAIS 31
«C’est très ouvert»
COMBAT DE REINES | L’amphithéâtre du Vivier de Martigny vivra à l’heure du combat de reines de la Foire
du Valais dimanche 4 octobre. S’il fait beau, plus de 5000 spectateurs seront au rendez-vous.
C HARLES M ÉROZ
Dans le petit monde des éleveurs de vaches de
la race d’Hérens, c’est LE rendez-vous automnal
par excellence. Tous les ans à pareille
époque, le combat de reines de la Foire du Valais
figure en lettres capitales dans le programme
de la manifestation octodurienne. Si le
beau temps est de la partie, ce sont plus de
5000 spectateurs qui se rendront le dimanche 4
octobre à l’amphithéâtre du Vivier, où les premières
passes d’armes débuteront à 9 heures
précises.
L’organisation du combat de reines est l’affaire
cette année du Syndicat d’élevage de la
race d’Hérens de Fully. Le président du CO,
Philippe Dorsaz-Bender, est entouré dans sa
tâche d’Yves Saudan, vice-président, de Roger
Roduit, caissier, et de Fabienne Maillard, secrétaire,
ainsi que d’une dizaine de commissions
qui, depuis le mois de février, œuvrent
sans relâche à la réussite de l’événement. «Le
travail administratif est terminé. Depuis
quelques jours, nous mettons l’accent sur
l’aménagement de l’arène et l’installation des
gradins en collaboration avec les gens de la Foire
du Valais et la commune de Martigny», explique
le président Philippe Dorsaz-Bender.
PRÈS DE 200 BÊTES ANNONCÉES
Les organisateurs annoncent la participation
de 190 à 200 lutteuses en provenance du
Valais romand pour l’essentiel. Comme à l’accoutumée,
elles seront réparties en plusieurs
catégories, de la première à la troisième pour
les vaches en fonction de leur poids; les primipares
seront alignées en quatrième catégorie
et les génisses en cinquième catégorie.
«On peut légitimement s’attendre à un
Colloque
de la Fondation
Michellod
La date du colloque annuel de la Fondation Michellod
a été arrêtée au samedi 14 novembre
2009 à Verbier. A cette occasion, les intervenants
s’exprimeront sur le thème «Prendre le
taureau par les cornes». Le sujet traitera de
tous les aspects liés au taureau dans la race
d’Hérens (génétique, détention, insémination,
monte naturelle, sélection, etc.).
Philippe Dorsaz-Bender, président du CO: «On peut s’attendre à un grand match compte tenu de la qualité
des bêtes engagées.» LE NOUVELLISTE
grand match compte tenu de la qualité des
bêtes engagées. C’est très ouvert. Tout dépend de
la forme et de l’envie du jour. Au combat de la
Foire, des surprises ne sont jamais à exclure»,
résume le responsable du CO. Philippe Dorsaz-Bender
a néanmoins sa petite idée sur les
prétendantes à la victoire finale. Il mentionne
ainsi «Samanta», de Fernand et Jean-Philippe
Terrettaz, 2e à l’alpage du Tronc cette année,
«Bandit», de Laurent Délèze, reine de l’alpage
de Tzanfleuron, «Bijou», de Roger Bollenrucher,
reine de l’alpage de La Forclaz, «Parise», de
René Charrex, reine de l’alpage du Mont-Percé,
et «Bellone», de José Lopes, titrée à plusieurs
reprises ces dernières années.
Laquelle de ces valeureuses combattantes
à cornes obtiendra le titre tant convoité de reine
de la Foire du Valais? A moins d’une semaine
du rendez-vous, le suspense est entier. A
vos paris, et que la meilleure gagne!
Un mot encore pour rappeler que les six
premières bêtes de chaque catégorie seront
qualifiées pour la finale cantonale de l’année
prochaine.

32 PUBLICITÉ Terre Valaisanne | Mardi 29 septembre 2009
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