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Giannada 48pp (juin 2005) (Page 1) - Le Nouvelliste

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Supplément du 2 décembre 2009 Ce cahier ne peut pas être vendu séparément<br />

F O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A<br />

IMAGES SAINTES – MAÎTRE DENIS<br />

ROUBLEV ET LES AUTRES<br />

GALERIE NATIONALE<br />

TRETIAKOV MOSCOU<br />

DU 3 DÉCEMBRE 2009 AU 13 JUIN 2010


La ronde des animaux<br />

A une époque où l'on ne jurait que par la modernisation à tout-va, René-Pierre Bille, Georges Laurent et<br />

Michel Strobino ont attiré l'attention sur la fragilité du patrimoine naturel. <strong>Le</strong>urs images disent la beauté<br />

de la vie sauvage et invitent à la respecter. La Médiathèque Valais - Martigny leur rend hommage dans<br />

une exposition multimédia. Un parcours dans les sous-bois et en montagne à la découverte du « monde<br />

sauvage de l'Alpe ».<br />

A cette occasion, paraît Comme aux premiers matins du monde, un album de photographies de<br />

Georges Laurent, avec des légendes de Maurice Chappaz. (mv.martigny@mediatheque.ch)<br />

Médiathèque Valais - Martigny Gare 15<br />

3 juillet 2009 - 17 janvier 2010 tous les jours 10-18 heures


Des fleurs au<br />

pied des icônes<br />

Une exposition d’icônes n’est pas une exposition comme une autre. Léonard Gianadda se souvient de<br />

sa surprise, à une de ses premières visites à la Galerie Tretiakov, de voir de nombreux visiteurs déposer<br />

des fleurs au pied des icônes, «au sein même du musée». <strong>Le</strong>s icônes sont d’abord des images sacrées<br />

et il y a une certaine jubilation à les contempler dans un lieu qui fut lui-même sacré, ce temple indigène<br />

autour duquel la Fondation Pierre Gianadda s’est construite.<br />

Moscou 1957, premier voyage d’un très jeune Léonard Gianadda en Russie. «Images saintes» 2009, troisième<br />

exposition d’icônes à la Fondation Pierre Gianadda. La capitale russe, ses grands musées, ses collections<br />

d’art ont durablement impressionné le Valaisan. Avec constance, Léonard n’a cessé d’arpenter, de<br />

creuser et de faire fructifier les sillons ouverts dans sa jeunesse.<br />

La Galerie Tretiakov tient une place importante dans l’histoire de Léonard Gianadda et de la Fondation qui<br />

porte le nom de son frère. En 1991, une action en mécénat avait permis la restauration du Théâtre juif de<br />

Marc Chagall et une première exposition à Martigny. En 1997, la galerie russe accordait un premier prêt<br />

d’icônes à la suite d’un deuxième mécénat. Bâtir une exposition uniquement sur ces images sacrées était<br />

alors nouveau. Cette année marque la 3e exposition d’icônes russe et la 7e ■<br />

collaboration entre la Galerie<br />

Tretiakov et la Fondation.<br />

C’est à chaque fois une exploration d’un autre pan de cette collection majeure, avec en 1997 les grands<br />

thèmes de l’Ancien et du Nouveau Testament, en 2000 les saints russes. Pour ces «Images saintes»,<br />

Nadejda Bekeneva, commissaire de l’exposition, fait entrevoir la richesse des écoles stylistiques et de leurs<br />

iconographes. Une place particulière est donnée aux plus célèbres d’entre eux, Andreï Roublev, Maître<br />

Denis, Simon Ouchakov. Pour une exposition presque comme une autre.<br />

Véronique Ribordy<br />

SOMMAIRE<br />

4 ICÔNES RUSSES<br />

Saintes comme des images<br />

les icônes orthodoxes<br />

9 ANDREÏ ROUBLEV<br />

<strong>Le</strong> moine «plein de joie et de clarté»<br />

11 MAÎTRE DENIS<br />

<strong>Le</strong> peintre de la grâce<br />

13 LA BIBLE ET LES SAINTS<br />

L’imaginaire des icônes prend sa<br />

source dans l’histoire biblique<br />

et la vie des saints<br />

15 LES MOTS POUR LE DIRE<br />

Quelques précisions utiles pour<br />

comprendre le monde des icônes<br />

17 NICOLAS DE STAËL<br />

Une exposition pour l’été 2010<br />

20 LES PHOTOS DE LÉONARD<br />

GIANADDA VONT EN VOYAGE<br />

Expositions des photographies<br />

de Léonard Gianadda à Évian<br />

et à Moscou<br />

25 LA SAISON MUSICALE<br />

28 PLAN DE MARTIGNY LA ROMAINE<br />

30 LE PARC DES SCULPTURES<br />

Plan de la Fondation<br />

Pierre Gianadda et de ses jardins<br />

COUVERTURE<br />

• <strong>Le</strong>s Saints Elus: Parascève, Grégoire<br />

le Théologien, Jean Chrysostome, Basile<br />

le Grand, Détrempe sur bois, XV e siècle,<br />

147 x 134 cm<br />

PAGE 3<br />

• A ta droite se tient la Reine, Détrempe<br />

sur bois, Seconde moitié - fin du XVesiècle,<br />

28,5 x 24 cm<br />

IMPRESSUM<br />

Editeur Editions <strong>Le</strong> <strong>Nouvelliste</strong> S.A.,<br />

R. de l’Industrie 13, 1950 Sion<br />

Rédacteur des magazines<br />

Jean Bonnard<br />

Rédactrices Véronique Ribordy<br />

et Antoinette de Wolff<br />

©Pro Litteris, Zurich<br />

Réalisation<br />

Isabelle Grichting<br />

Impression Centre d’Impression<br />

des Ronquoz S.A., Sion<br />

Diffusion encarté dans<br />

«<strong>Le</strong> <strong>Nouvelliste</strong>» et distribué<br />

à la Fondation P. Gianadda<br />

Publicité Publicitas S.A., Sion<br />

Ce magazine est gratuit et<br />

ne peut en aucun cas être vendu<br />

PAGE 3


Saintes comme des images,<br />

DEPUIS 1000 ANS LES ICÔNES RUSSES FONT LE PORTRAIT DU DIVIN<br />

■<br />

<strong>Le</strong> mot grec «eikôn», image, a<br />

donné son nom aux images<br />

sacrées des chrétiens orthodoxes.<br />

Dans les pays orthodoxes,<br />

le mot désigne une représentation<br />

des saints, de la Vierge ou du<br />

Christ, ou encore une peinture<br />

des scènes de leur vie. Ces images<br />

codifiées sont regroupées<br />

depuis des siècles sur l’iconostase<br />

des églises orthodoxes. Sur<br />

cette cloison qui sépare les fidèles<br />

du lieu du mystère où le prêtre<br />

officie, les icônes se superposent,<br />

dans un ordre préétabli. Il<br />

arrive aussi que l’«Image» entre<br />

dans les habitations pour des<br />

dévotions privées.<br />

<strong>Le</strong> culte des icônes peut s’épanouir<br />

lorsque le christianisme<br />

devient religion d’Etat, sous le<br />

règne de l’empereur Constantin.<br />

PAGE 4<br />

La «Sainte Face», Iaroslavl, dernier quart du XIV e siècle, détrempe sur bois, 104 x<br />

74 cm, provient de l’église Saint-Nicolas de Novoïé, entrée en 1966 dans le fonds<br />

de la Galerie Tretiakov. Cette représentation du visage du Christ est dite acheiropoïète,<br />

non faite de la main de l’homme. Selon la tradition, le Christ imprime les<br />

traits de son visage sur le linge que lui tend Véronique dans la montée au Calvaire.<br />

<strong>Le</strong> prénom garde le souvenir de cette légende, Véronique, la porteuse d’image, ou<br />

selon les étymologies, la vraie image. Galerie Tretiakov Moscou<br />

Dès 330, l’empereur fait de<br />

Byzance la capitale de l’Empire<br />

romain. Byzance devient Constantinople,<br />

la ville de Constantin.<br />

<strong>Le</strong>s artistes de la cour impériale<br />

donnent une iconographie officielle<br />

à la nouvelle religion. La<br />

capitale devient le berceau de la<br />

peinture d’icônes.<br />

<strong>Le</strong>s plus anciennes icônes<br />

connues datent du V e siècle. Elles<br />

sont conservées au Monastère<br />

Sainte-Catherine sur le Mont-<br />

Sinaï. En 2004, la Fondation<br />

Pierre Gianadda avait d’ailleurs<br />

accueilli une partie de la collec-<br />

tion d’icônes des moines du<br />

Mont-Sinaï lors d’une grande<br />

exposition intitulée «Trésors<br />

du monastère Sainte-Catherine,<br />

mont Sinaï Egypte».<br />

L’icône survit à deux crises iconoclastes,<br />

ou de destruction des<br />

images, aux VIII e et IX e siècles.<br />

Contrairement à l’islam et au<br />

judaïsme, le christianisme finit<br />

par autoriser la représentation des<br />

êtres divins. Mais pour se conformer<br />

au caractère sacré des images,<br />

les peintres d’icônes obéissent<br />

à des règles strictes, dans<br />

leur vie comme dans leur art.<br />

Dessin, couleurs, représentation<br />

des personnages et des scènes<br />

sont fixés par écrit. <strong>Le</strong>s icônes<br />

assument une double charge,<br />

celle d’objet de culte et d’outil de<br />

catéchisme.


les icônes orthodoxes<br />

Ni élément décoratif, ni illustration<br />

des textes de l’Ancien<br />

ou du Nouveau Testament,<br />

l’icône fait partie intégrante de la<br />

liturgie. Elle a son rôle à jouer<br />

lors des fêtes religieuses.<br />

Transportable, elle peut être amenée<br />

en procession ou prendre une<br />

place particulière dans les églises.<br />

Son usage se répand dans<br />

l’Orient chrétien.<br />

Il faut attendre le X e siècle pour<br />

que le culte des icônes pénètre en<br />

Russie. En 988, le grand prince<br />

de Kiev, Vladimir, choisit le<br />

christianisme comme religion<br />

officielle. Il invite à Kiev des<br />

pein-tres de Constantinople qui<br />

emmènent dans leurs bagages la<br />

tradition des icônes byzantines.<br />

Plusieurs foyers de peintres<br />

d’icônes vont se développer par-<br />

«La protection de la Mère de Dieu», Novgorod, seconde moitié du XVe siècle,<br />

détrempe sur bois, 74 x 50 cm, de la collection I.S. Ostrooukhov, entrée en 1929<br />

dans la Galerie Tretiakov. La composition de cette icône est inspirée d’un épisode<br />

de la vie de saint André le Fol-en-Christ, qui a vécu à Constantinople vers le X e siècle.<br />

Alors qu’il est en prières dans l’église des Blachernes à Constantinople, saint<br />

André a la vision de la Vierge, entourée d’anges, d’apôtres, de martyrs et de Pères<br />

de l’Eglise, entrant dans l’église et étendant son manteau en signe de protection<br />

au-dessus des fidèles. <strong>Le</strong> peintre d’icône a transposé cette scène dans une architecture<br />

russe à coupoles et à toits rouges. Galerie Tretiakov Moscou<br />

tout en Russie, à Souzdal et Vladimir<br />

du XII e au XV e siècle, à<br />

Iaroslav du XIII e au XVII e siècle,<br />

et surtout à Novgorod entre le XI e<br />

et le XV e siècle. L’influence<br />

byzantine disparaît peu à peu.<br />

<strong>Le</strong>s peintres d’icônes russes<br />

créent un style nouveau, moins<br />

sévère, plus populaire.<br />

Après la prise de Constantinople<br />

par les Turcs ottomans en 1453,<br />

Moscou s’affirme comme principal<br />

centre pour les peintres<br />

d’icône. <strong>Le</strong>s ateliers les plus<br />

fameux s’y concentraient déjà,<br />

avec Théophane le Grec (vers<br />

1335-1410) proche des primitifs<br />

italiens, Andreï Roublev (vers<br />

1360-1430), contemporain de Fra<br />

Angelico, ou Maître Denis (vers<br />

1440-1508).<br />

Longtemps objet de culte, l’icône<br />

a accédé tardivement au statut<br />

d’œuvre d’art. <strong>Le</strong> premier collectionneur<br />

à exposer les icônes<br />

comme des œuvres d’art est<br />

Pavel Tretiakiov (1832-1898),<br />

marchand et industriel dans le<br />

textile, fondateur de la Galerie<br />

Tretiakov de Moscou. <strong>Le</strong>s icônes<br />

n’étaient qu’une toute petite partie<br />

de son énorme collection<br />

occupant quarante salles d’une<br />

galerie spécialement construite à<br />

cet effet.<br />

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PAGE 5


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Gianadda. Célébrez avec nous<br />

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Pavel Tretiakov lègue ses collections<br />

à l’Etat russe en 1892,<br />

quelques années avant sa mort. En<br />

1909, la soixantaine d’icônes rassemblées<br />

par le collectionneur<br />

entre dans l’exposition permanente<br />

de la Galerie Tretiakov;<br />

c’est le premier musée à donner à<br />

l’icône le statut d’œuvre d’art. En<br />

1914, le déclenchement de la Première<br />

Guerre mondiale entraîne<br />

un regain d’intérêt nationaliste<br />

pour l’art russe ancien.<br />

Dès 1930, les conservateurs de la<br />

galerie présentent les icônes par<br />

provenance sur le modèle des écoles<br />

occidentales. <strong>Le</strong>s icônes, étudiées,<br />

exposées, deviennent des<br />

œuvres presque comme les autres.<br />

Récemment, leur fonction d’objet<br />

de culte a cependant été réactivée<br />

par des demandes de prêts ou de<br />

«Présentation au Temple» avec scènes de la vie de la Mère de Dieu, de Joachim et<br />

d’Anne, XVI e siècle, Novgorod, détrempe sur bois, 116 x 102 cm, provient de la collection<br />

A. V. Morozov. La «Présentation au Temple» est inspirée d’évangiles apocryphes.<br />

Selon la légende, Marie, âgée de 3 ans fut conduite au Temple pour être consacrée à<br />

Dieu par un vœu de ses parents, Anne et Joachim. Elle est accueillie par le grand prêtre<br />

Zacharie qui la fait asseoir sur le troisième degré de l’autel, puis la guide dans le Saint<br />

des Saints, où même les grands prêtres n’étaient autorisés à entrer qu’une fois par an.<br />

Dans les marges sont peints des épisodes de la vie de Marie, Anne et Joachim.<br />

Galerie Tretiakov Moscou<br />

dépôt de la part de l’Eglise orthodoxe<br />

russe.<br />

<strong>Le</strong> département des icônes de la<br />

Galerie Tretiakov, «le plus russe<br />

des musées russes», attire un<br />

public nombreux. <strong>Le</strong>s «Trois<br />

anges» ou «Trinité», d’Andreï<br />

Roublev, est mondialement<br />

connue. Entrée à la Galerie Tretiakov<br />

en 1929, elle est l’objet d’un<br />

véritable culte de la part des visiteurs.<br />

Cette icône des icônes ne<br />

sort évidemment plus de Russie.<br />

Pour bien comprendre la singularité<br />

des icônes, il faut encore dire<br />

quelques mots sur les règles qui<br />

régissent leur élaboration. Nous<br />

avons dit plus haut que chaque<br />

détail de la peinture répond à une<br />

signification précise et codifiée.<br />

De même, peindre une icône<br />

n’est jamais un acte anodin.<br />

Avant d’entreprendre sa tâche, le<br />

peintre d’icône mène une vie<br />

pieuse et observe une période de<br />

jeûne. L’icône est peinte sur une<br />

planche de bois, qui renvoie au<br />

bois de la croix du Christ. La surface<br />

est recouverte d’une toile de<br />

lin, puis d’une préparation à base<br />

de craie mélangée à de la colle<br />

d’esturgeon, le levkas, posée en<br />

plusieurs couches, puis polie. La<br />

peinture à la détrempe consiste<br />

en un mélange d’eau, d’œuf et de<br />

pigments. Pour conserver l’éclat<br />

des couleurs, la détrempe est vernie.<br />

<strong>Le</strong> fond d’or rappelle la<br />

lumière éternelle. Chaque étape a<br />

ainsi sa symbolique qui renvoie<br />

aux fondements de la religion<br />

chrétienne orthodoxe. VR<br />

PAGE 7


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La Fondation Pierre Gianadda<br />

présente 64 icônes, certaines<br />

réalisées par des peintres qui<br />

ont marqué cet art. Deux œuvres<br />

sont de la main d’Andreï Roublev,<br />

«Saint Jean Chrysostome»<br />

et «Saint Grégoire le Théologien».<br />

Andreï Roublev, peintre<br />

de génie de l’ancienne Russie,<br />

naît lors d’une période charnière.<br />

<strong>Le</strong>s principautés russes, auparavant<br />

isolées par l’invasion des<br />

Tatars, commencent à s’unir sous<br />

la suprématie de Moscou. <strong>Le</strong><br />

monachisme vit alors son âge<br />

d’or en Russie.<br />

Andreï Roublev, canonisé en<br />

1988, est lui-même un moine né<br />

vers les années 1360 et mort vers<br />

1430. Son nom apparaît pour la<br />

première fois dans une chronique<br />

qui décrit les travaux de décora-<br />

Andreï Roublev<br />

LE MOINE «PLEIN DE JOIE ET DE CLARTÉ»<br />

«Saint Grégoire le Théologien» et «Saint Jean Chrysostome», 1408, Andreï<br />

Roublev. Moscou. Détrempe sur bois, 314 x 106 cm et 313 x 105 cm, proviennent<br />

de l’iconostase de la cathédrale de la Dormition de la ville de Vladimir.<br />

Galerie Tretiakov Moscou<br />

tion de la cathédrale de l’Annonciation<br />

au Kremlin à Moscou en<br />

1405. Il fait partie d’une équipe<br />

de peintres dirigée par le célèbre<br />

Théophane le Grec. Cependant,<br />

Andreï Roublev va s’affranchir<br />

du style de Théophane et des<br />

canons grecs pour laisser parler<br />

l’influence locale. Il élimine les<br />

détails narratifs pour construire<br />

des compositions d’un remarquable<br />

équilibre, dans un style «plein<br />

de joie et de clarté». Il participe à<br />

quelques-uns des grands chan-<br />

tiers de son temps, à la cathédrale<br />

de l’Assomption à Vladimir, au<br />

monastère de la Trinité-Saint-<br />

Serge. Il passe de longues années<br />

au monastère Saint-Andronic.<br />

<strong>Le</strong>s deux icônes de saint Jean<br />

Chrysostome et saint Grégoire le<br />

Théologien faisaient partie de<br />

l’iconostase de la cathédrale de la<br />

Dormition de la ville de Vladimir.<br />

<strong>Le</strong>s «Chroniques du monastère<br />

de la Trinité-Saint-Serge»<br />

rapportent que la cathédrale de la<br />

Dormition fut ornée de fresques<br />

en 1408 par Andreï Roublev. De<br />

l’iconostase, qui formait un tout<br />

avec les fresques, ont été conservées<br />

treize icônes de la rangée de<br />

la Déisis.<br />

Saint Jean Chrysostome (347-<br />

407) et saint Grégoire le Théologien<br />

(329-389), tous deux<br />

archevêques de Constantinople,<br />

trouvent là une de leurs premières<br />

représentations en pied dans<br />

une Déisis. La célèbre icône de la<br />

Trinité de Roublev, peinte vers<br />

1411 pour le monastère de la<br />

Sainte-Trinité de Zagorsk, a elle<br />

aussi ouvert une nouvelle voie<br />

pour les peintres russes. <strong>Le</strong><br />

«Concile des cents» à la fin du<br />

XV e siècle impose ses œuvres<br />

comme canons particuliers de<br />

l’Eglise orthodoxe russe.<br />

VR<br />

PAGE 9


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Maître Denis vit également au<br />

XVe ■<br />

siècle (environ 1430-<br />

1503) et son atelier moscovite<br />

participe à la décoration de nombreuses<br />

églises. Son art vise à<br />

«représenter la beauté qui n’est<br />

pas de ce monde» et à provoquer<br />

une élévation morale et spirituelle<br />

du croyant.<br />

L’icône de «La Crucifixion» est<br />

considérée comme l’un des chefsd’œuvre<br />

de Denis. Elle appartient<br />

à la période où le zographe travaille<br />

sur le lac Blanc, au nord de<br />

la Russie. En 1500, Denis a peint<br />

une partie de l’iconostase de<br />

l’église de la Sainte-Trinité du<br />

monastère Saint-Paul d’Obnora,<br />

dont provient cette icône, très proche<br />

par son style des célèbres<br />

fresques de l’église de la Nativité<br />

de la Vierge du monastère Fera-<br />

Maître Denis<br />

LE PEINTRE DE LA GRÂCE<br />

«La Crucifixion», 1500, Maître Denis, Moscou, détrempe sur bois, 85 x 52 cm,<br />

provient de l’iconostase de l’église de la Sainte-Trinité du monastère Saint-Paul<br />

d’Obnora, aux environs de Vologda, reçue en 1932. Cette icône est considérée<br />

comme l’un des chefs-d’œuvre de Maître Denis, un des plus célèbres peintres<br />

d’icônes du XVe siècle. Galerie Tretiakov Moscou<br />

pontov. Cette «Crucifixion» suit<br />

l’iconographie traditionnelle, avec<br />

la croix et le Mont-Golgotha au<br />

centre, Marie et trois saintes femmes<br />

à droite du Christ, l’apôtre<br />

Jean et le centurion Longin à sa<br />

gauche. Sous les bras de la croix<br />

sont figurées l’Eglise vétérotestamentaire<br />

et l’Eglise néotestamentaire,<br />

accompagnées d’anges. Une<br />

autre icône rappelle l’art de Maître<br />

Denis à Martigny, il s’agit de<br />

«La Sainte-Trinité». Cette icône,<br />

attribuée à l’école de Maître<br />

Denis, met en image la notion de<br />

la Trinité. C’est l’iconographie la<br />

plus ancienne de la Trinité, tirée<br />

de la rencontre d’Abraham et des<br />

trois anges, un récit de la Genèse,<br />

chapitre 18. La composition de<br />

l’icône, l’attitude et les gestes des<br />

anges s’inspirent clairement de la<br />

«Trinité» d’Andreï Roublev dont<br />

nous avons parlé précédemment.<br />

<strong>Le</strong> style de Maître Denis est<br />

caractérisé par des figures allongées<br />

et arquées, ce qui en accentue<br />

la grâce, et par les traits délicats<br />

du visage, avec leurs yeux<br />

entrouverts qui semblent renvoyer<br />

à une intense vie intérieure. La<br />

composition, avec ses couleurs<br />

délicates et son équilibre parfait,<br />

se détache sur un fond d’or. Certains<br />

historiens voient dans cet art<br />

l’annonce d’un maniérisme et<br />

d’une surabondance de détails,<br />

prémices d’un style plus décoratif,<br />

et selon ce point de vue moins spirituel,<br />

qui fleurira dans les siècles<br />

suivants.<br />

VR<br />

PAGE 11


Explosions lyriques<br />

Musée d’art du Valais, Sion<br />

14 novembre 2009 – 11 avril 2010<br />

Du mardi au dimanche 11–17h<br />

www.musees-valais.ch<br />

La peinture abstraite en Suisse 1950 –1965<br />

Conception graphique: Arturo Andreani, Berne


La Bible et les saints<br />

L’IMAGINAIRE DES ICÔNES PREND SA SOURCE DANS L’HISTOIRE BIBLIQUE ET LA VIE DES SAINTS<br />

La peinture d’icônes donne<br />

une place importante aux scènes<br />

de l’Ancien Testament, du<br />

Nouveau Testament et à la vie<br />

des saints.<br />

Parmi les scènes de l’Ancien Testament<br />

présentes dans cette exposition,<br />

«L’arbre de Jessé» (XVIIe siècle) met en image la généalogie<br />

de Jésus depuis Jessé, représenté<br />

couché, avec un cep de<br />

vigne poussant de son flanc.<br />

Connue dès le IXe siècle, cette<br />

image est inspirée par la prophétie<br />

d’Isaïe qui annonce la venue<br />

du Messie: «Un rejeton sortira<br />

de la souche de Jessé, un surgeon<br />

poussera de ses racines.»<br />

«La Création du monde» (XVIe ■<br />

siècle) illustre les premiers chapitres<br />

de la Genèse. L’icône est<br />

séparée en deux registres, le<br />

«Notre-Dame du Signe», icône processionnelle à deux faces, seconde moitié du<br />

XVI e siècle, Novgorod, provient de la collection I.S. Ostrououkhov, entrée en 1929<br />

dans la collection de la Galerie Tretiakov. Galerie Tretiakov Moscou<br />

monde visible en bas et le monde<br />

invisible en haut.<br />

Certaines icônes puisent à la fois<br />

dans l’Ancien et dans le Nouveau<br />

Testament. L’iconographie de<br />

«La Sagesse a bâti sa maison»<br />

(première moitié du XVI e siècle,<br />

Novgorod) réunit ainsi des thèmes<br />

iconographiques différents<br />

pour illustrer des points doctrinaux<br />

à la symbolique complexe.<br />

<strong>Le</strong>s sept piliers de la Sagesse<br />

sont reliés aux sept Conciles<br />

œcuméniques.<br />

<strong>Le</strong>s scènes tirées du Nouveau<br />

Testament apparaissent largement<br />

représentées dans la collection<br />

présentée à Martigny.<br />

La vie de Jésus est évoquée avec<br />

«<strong>Le</strong> baptême», «La transfiguration»,<br />

«L’entrée à Jérusalem»,<br />

etc. De nombreuses images sont<br />

dévolues à Marie, telle «La<br />

Sainte Mère de Dieu allaitant» ou<br />

«Notre-Dame du Signe». Cette<br />

dernière iconographie est présente<br />

par une icône processionnelle<br />

à double face provenant de<br />

Novgorod. La «Vierge du Signe»<br />

renvoie à une célèbre relique<br />

conservée dans la cathédrale de<br />

Novgorod. Une légende du XIV e<br />

siècle rapporte que cette relique a<br />

permis à Novgorod d’échapper<br />

au pillage lors du siège de la ville<br />

par les troupes du grand-prince<br />

André Bogolioubski de Vladimir<br />

et Souzdal en 1170. L’icône de<br />

Novgorod ayant accompli le<br />

signe (le miracle) a donné son<br />

nom à un type d’image très<br />

répandu dans l’art orthodoxe.<br />

Au revers est représentée la<br />

«Conception de saint Jean le Précurseur»,<br />

parfois appelé le «Baiser<br />

de Zacharie et Elisabeth», une<br />

scène tirée de l’Evangile de Luc.<br />

Ce sujet était également très<br />

populaire à Novgorod.<br />

VR<br />

PAGE 13


IMAGES SAINTES<br />

Maître Denis, Roublev et les autres<br />

Galerie nationale Tretiakov Moscou<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

Martigny Suisse<br />

3 décembre 2009 – 13 <strong>juin</strong> 2010<br />

Tous les jours de 10 h à 18 h<br />

Nicolas<br />

DE STAËL<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

Martigny Suisse<br />

18 <strong>juin</strong> – 21 novembre 2010<br />

Tous les jours de 9 h à 19 h<br />

<strong>Le</strong>s gravures du<br />

Grand-Saint-Bernard<br />

et sa région<br />

Collection Fondation Pierre Gianadda<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

Martigny Suisse<br />

3 décembre 2009 – 13 <strong>juin</strong> 2010<br />

Tous les jours de 10 h à 18 h<br />

De Renoir à<br />

Sam Szafran<br />

parcours d’un collectionneur<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

Martigny Suisse<br />

10 décembre 2010 –12 <strong>juin</strong> 2011<br />

Tous les jours de 10 h à 18 h


<strong>Le</strong>s mots pour le dire<br />

QUELQUES PRÉCISIONS UTILES POUR COMPRENDRE LE MONDE DES ICÔNES<br />

ICONOSTASE<br />

«L’iconostase est la frontière<br />

entre le monde visible et le<br />

monde invisible.» Paroi élevée au<br />

niveau de l’abside des églises<br />

orthodoxes qui sépare les<br />

croyants de l’autel, mais dans le<br />

même temps les relie au monde<br />

céleste. Son usage se répand<br />

entre le XIVe et le XVIe ■<br />

siècle.<br />

L’iconostase est divisée en plusieurs<br />

registres horizontaux. <strong>Le</strong>s<br />

deux registres supérieurs sont<br />

dévolus à l’église de l’Ancien<br />

Testament avec les patriarches et<br />

les prophètes. Un troisième registre<br />

comporte les douze grandes<br />

fêtes de l’Eglise orthodoxe (quatre<br />

fêtes de Marie, six fêtes du<br />

Christ, la Pentecôte et l’Exaltation<br />

de la Croix). Un quatrième<br />

registre contient la Déisis. <strong>Le</strong> der-<br />

«L’Annonciation», Simon Ouchakov, détrempe sur bois, 56 x 37 cm. Cette icône<br />

prend sa source dans l’Evangile selon saint Luc. <strong>Le</strong> sujet apparaît en Russie dès<br />

l’adoption du christianisme. Celle-ci a été peinte par Simon Ouchakov (1626-1686),<br />

peintre en chef de l’école du Palais des armures de Moscou, personnage central<br />

dans l’art russe du XVII e siècle. Ce grand maître apporte un élément nouveau dans<br />

la composition. <strong>Le</strong> nuage où figure Dieu, le Saint-Esprit et l’archange Gabriel<br />

occupe la moitié de l’espace de l’icône. <strong>Le</strong>s effets de perspective sont<br />

réservés à la moitié droite de l’image, mais avec une architecture austère<br />

et sans fioriture, ce qui le distingue également de ses confrères.<br />

nier registre, le plus bas, comporte<br />

des figures en pied de saints<br />

locaux, d’anges, de la Vierge et<br />

du Christ. Au centre, la porte est<br />

réservée à l’Annonciation et aux<br />

évangélistes, elle symbolise l’en-<br />

trée du royaume des cieux.<br />

DÉISIS<br />

<strong>Le</strong> Christ entre la Vierge Marie et<br />

Jean-Baptiste qui intercèdent<br />

pour l’humanité. La Déisis est<br />

parfois élargie aux saints archanges<br />

et aux apôtres. Elle constitue<br />

l’image centrale de l’iconostase.<br />

ÉCRITS APOCRYPHES<br />

L’ensemble de textes (évangiles,<br />

actes, apocalypses, etc.) non<br />

reconnus par l’Eglise. La conception<br />

de sainte Anne par exemple<br />

(icône du XVIII e siècle, provenant<br />

du nord de la Russie) est<br />

inspirée par plusieurs évangiles<br />

apocryphes apparus au II e siècle,<br />

tels le «Protoévangile de<br />

Jacques», l’«Evangile du pseudo-<br />

Matthieu», le «Livre de la nativité<br />

de Marie et de l’enfance du<br />

Sauveur», etc.<br />

ICONOGRAPHE,<br />

HAGIOGRAPHE, ZOGRAPHE<br />

Peintre d’icône. VR<br />

PAGE 15


Décembre<br />

Ma 1 er - ��������������| humour musical<br />

Me 16 - ���������������������������������<br />

Janvier<br />

Di 17 - ������������������������������������������������<br />

Me 20 - ��������� ����������������<br />

Ve 29 - ���������������������������������������| Chorégraphie<br />

Février<br />

Je 4 & Ve 5 - ����������� ���������������������������| humour<br />

Ma 9 - ��������� ����������������<br />

Ve 26 - �������������������| humour�<br />

Mars<br />

Me 10 - ������������������������������������������<br />

Je 18 - ������������� | Musique de chambre<br />

Me 24 - ��������������������������������������������������<br />

* Molière de la révélation théâtrale<br />

Me 31 - ������������ | piano<br />

Avril<br />

Je 15 - �����������������������������������������������������<br />

* Prix du Théâtre {B}<br />

Je 29 - ���������������������������� | Humour visuel


Nicolas de Staël<br />

L’EXPOSITION D’ÉTÉ DE LA FONDATION PIERRE GIANADDA DU 18 JUIN AU 21 NOVEMBRE 2010<br />

■ Quand les anges et les saints<br />

des icônes russes repartiront à<br />

Moscou, leur succéderont les<br />

œuvres de Nicolas de Staël, né à<br />

Saint-Pétersbourg, à la personnalité<br />

un peu dostoïevskienne, au<br />

physique démesuré, artiste un<br />

peu martyr, pas comme ceux<br />

représentés dans les icônes,<br />

morts pour le Christ, mais un<br />

martyr qui a vécu son aventure<br />

créatrice comme une passion.<br />

Victime des profonds bouleversements<br />

que traverse la Russie à<br />

partir de 1917, Nicolas de Staël,<br />

âgé de 5 ans, connaît en 1919,<br />

avec sa famille les affres douloureuses<br />

de l’exil en Pologne. En<br />

l’espace d’à peine une année, en<br />

1921 et 1922, le jeune Nicolas<br />

perd ses parents. <strong>Le</strong>s trois orphelins<br />

sont confiés à une famille<br />

Footballeurs, 1952, Huile sur toile, 65 x 81, Fondation Pierre Gianadda.<br />

russe de Bruxelles, les Fricero,<br />

riches et hospitaliers. A 10 ans, il<br />

entre chez les Jésuites et, à partir<br />

de 16 ans, se passionne déjà pour<br />

la peinture qu’il pratique. A partir<br />

de 1933 à 1936, il suit les<br />

cours de l’Académie royale des<br />

beaux-arts et celle de l’Académie<br />

Saint-Gilles, il s’initie au dessin<br />

antique et ponctue ses études de<br />

voyages en Hollande, en Espagne<br />

et au Maroc. En 1937, il rencontre<br />

une jeune femme peintre,<br />

Jeannine Guillou, qui deviendra<br />

sa femme. L’année suivante, avec<br />

Jeannine, Nicolas parcourt l’Italie,<br />

s’enthousiasme pour les primitifs,<br />

mais reconnaît, que les<br />

vieux Flamands et les Hollandais<br />

«sont plus proches de son cœur».<br />

A Paris, il travaille en 1938 trois<br />

semaines dans l’atelier de Léger.<br />

La guerre éclate et le page du<br />

tsar, Nicolas de Staël, s’engage<br />

dans la Légion étrangère, courte<br />

aventure car il est démobilisé en<br />

40 et rejoint Jeannine à Nice.<br />

C’est dans cette ville que naît<br />

Anne, en 1942. C’est précisément<br />

cette année-là que Staël,<br />

commence réellement à peindre<br />

des œuvres qui ne rappellent en<br />

rien les dessins des débuts.<br />

Orienté par Magnelli, Arp ou <strong>Le</strong><br />

Corbusier, Staël peint ses premières<br />

toiles non figuratives, œuvres<br />

atypiques, géométriques, des formes<br />

qui s’entrecroisent, des grif-<br />

fures et des hachures qui animent<br />

la surface, dans des tons plutôt<br />

sombres. L’important, c’est un<br />

style qui se précise. Il intéresse la<br />

galeriste Jeanne Bucher qui<br />

accroche en 1944 à ses cimaises<br />

des peintures et des dessins de<br />

Staël entre Magnelli et Kandinsky.<br />

A cette époque, le peintre<br />

vit avec sa famille à Paris, gagne<br />

l’amitié de Braque et expose<br />

pour la première fois seul à la<br />

galerie l’Esquisse.<br />

Mais le couple Staël vit dans une<br />

pauvreté qu’accentue l’occupation.<br />

<strong>Le</strong>s acheteurs sont rares, la<br />

famille souffre du froid et de la<br />

faim, qui ne sont pas étrangers à<br />

la mort de Jeannine en 1946.<br />

Cette disparition le fait orphelin<br />

pour la deuxième fois.<br />

■■■<br />

PAGE 17


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■<br />

Sa peinture jusque-là s’exprime<br />

avec des traits violents,<br />

souvent noirs, l’abstraction se<br />

révèle profonde, l’intensité du<br />

geste est palpable, témoin d’un<br />

tempérament excessif.<br />

A partir de 1947, la palette<br />

s’éclaircit et on assiste à une évolution<br />

sûre, favorisée par son<br />

mariage avec Françoise Chapouton,<br />

qui lui donne trois enfants, et<br />

son installation dans un atelier<br />

spacieux rue Gauguet. <strong>Le</strong>s soucis<br />

matériels s’éloignent et des<br />

séjours à la montagne lui inspirent<br />

des lumières nouvelles.<br />

Apparaissent dès 1950 des formats<br />

plus grands, une matière<br />

généreuse souvent appliquée au<br />

couteau, d’où jaillissent des jaunes<br />

éclatants et des rouges vifs.<br />

La réussite de Staël à cette<br />

Coin d’atelier fond bleu, 1955, Huile sur toile, 195 x 114 cm, Collection particulière.<br />

époque s’inscrit dans la reconnaissance<br />

de l’abstraction, la<br />

fureur de quelques attardés se<br />

tarit. Mais Staël continue à proclamer:<br />

«Toujours, il y a un sujet,<br />

toujours...» <strong>Le</strong>s grands plans juxtaposés<br />

s’imbriquent les uns dans<br />

les autres, mais l’inspiration reste<br />

le motif: les arbres deviennent<br />

des verticales, les massifs des<br />

courbes, Staël pose son œil<br />

inspiré sur la nature.<br />

<strong>Le</strong>s grandes expositions se succèdent<br />

à New York, Paris et Londres.<br />

Il entre au Musée d’art<br />

moderne et dans les collections<br />

anglaises et américaines. <strong>Le</strong> 26<br />

mars 1952, Nicolas assiste au<br />

match France-Suède en nocturne<br />

au parc des Princes. Peintre jusqu’au<br />

bout du pinceau, il déclare:<br />

«Entre ciel et terre sur l’herbe<br />

rouge ou bleue, une tonne de<br />

muscles voltige en plein oubli de<br />

soi... Alors, j’ai mis en chantier<br />

toute l’équipe de France...» Suivent<br />

vingt-quatre tableaux où le<br />

peintre explore toutes les possibilités<br />

révélées lors de ce fameux<br />

match dont «<strong>Le</strong>s Footballeurs»<br />

de 1952 de la Fondation Pierre<br />

Gianadda.<br />

En 1953, Staël achète le Castellet<br />

à Ménerbes, ancienne maison<br />

fortifiée, et y réside jusqu’en septembre<br />

1954 où il s’installe à<br />

Antibes. Sa technique se modifie,<br />

sa matière devient plus fluide.<br />

<strong>Le</strong>s Nus le préoccupent et semblent<br />

hanter son univers pictural.<br />

La figuration se fait plus palpable.<br />

Comme surgi de la terre avec<br />

une puissance chtonienne, «Nu<br />

couché bleu, 1955» appartient<br />

par certains côtés encore à l’abstraction<br />

mais rejoint malgré tout<br />

la figuration. Confrontation<br />

abstraction-figuration, Staël a<br />

porté en lui cette contradiction<br />

jusqu’au vertige dans une aventure<br />

dont l’œuvre sort vainqueur<br />

et le peintre anéanti. Nicolas de<br />

Staël se donne la mort le 16 mars<br />

1955 à Antibes. Il avait écrit à sa<br />

sœur religieuse: «Dieu que c’est<br />

difficile la vie! Il faut jouer toutes<br />

les notes, les jouer bien...»<br />

Antoinette<br />

de Wolff-Simonetta<br />

PAGE 19


EXPOSITIONS DES PHOTOGRAPHIES DUNCAN PHILLIPS DE LÉONARD CROYAIT GIANADDA QUE L’ART À ÉVIAN A LE POUVOIR ET À MOSCOU. D’EMBELLIR LA VIE.<br />

■ Depuis plus de trente ans, la<br />

Fondation Pierre Gianadda fascine<br />

le monde entier par la<br />

qualité de ses expositions et le<br />

succès populaire qu’elle rencontre.<br />

Au cœur de cette réussite, un<br />

homme: Léonard Gianadda, ingénieur<br />

et bâtisseur, mais aussi académicien<br />

et mécène.<br />

Par quel miracle Léonard Gianadda<br />

réussit-il à faire venir à<br />

Martigny des expositions et des<br />

artistes de renommée mondiale?<br />

Comment s’y prend-il pour que le<br />

public soit lui aussi au rendezvous<br />

et cautionne, par sa forte<br />

présence, sa vision de l’art?<br />

<strong>Le</strong>s expositions mises sur pied<br />

par la Médiathèque Valais-Martigny<br />

au Palais Lumière d’Evian et<br />

au Musée Pouchkine de Moscou<br />

tentent d’apporter des éléments<br />

PAGE 20<br />

<strong>Le</strong>s Photos de Léonard<br />

Léonard Gianadda sur la Place Rouge, Moscou, 1957. Jean-Pierre Wiswald<br />

Deux ouvrages accompagnent l’exposition: «Léonard Gianadda, d’une image à l’autre»,<br />

un livre de 336 pages en bichromie, accompagné d’un DVD avec un portrait filmé de<br />

Léonard Gianadda dans la série Plans-Fixes et un montage d’Antoine Cretton sur les<br />

30 ans de la Fondation; «Moscou 1957», un livre de 224 pages en bichromie et couleurs.<br />

de réponse au mystère Gianadda.<br />

Dans tout ce que Léonard entreprend<br />

et réussit, on découvre une<br />

étonnante capacité à intégrer les<br />

éléments déterminants d’un<br />

domaine, un sens aigu de l’importance<br />

des choses, un souci du<br />

détail qui frappe, et, par-dessus<br />

tout, la passion de partager.<br />

Cela ne date pas d’aujourd’hui.<br />

Avant de se lancer dans une carrière<br />

technique, le jeune Léonard<br />

s’est fait connaître comme photoreporter.<br />

<strong>Le</strong>s articles qu’il signe au<br />

gré de ses voyages et de ses<br />

enquêtes sont publiés dans des<br />

magazines («L’Illustré», «Radio<br />

TV Je vois tout», «l’Echo Illus-<br />

tré», «Die Woche») et dans la<br />

presse locale («<strong>Le</strong> <strong>Nouvelliste</strong>»,<br />

«<strong>Le</strong> Confédéré»…). Il est aussi le<br />

premier correspondant de la Télévision<br />

suisse romande en Valais.<br />

La carrière paraît prometteuse.<br />

Pourtant, à vingt-cinq ans, il<br />

délaisse les chroniques, abandonne<br />

le photo-journalisme et<br />

entame une carrière d’ingénieur et<br />

de constructeur. Pour son œuvre<br />

photographique, un long sommeil<br />

commence. Après cinquante ans<br />

passés dans l’ombre des cartons,<br />

après une première exposition à la<br />

Médiathèque Valais-Martigny en<br />

2008, les photographies de Léonard<br />

Gianadda entament un périple<br />

inattendu qui a débuté à Evian<br />

le 16 octobre 2009 et se poursuit à<br />

Moscou au Musée Pouchkine le<br />

26 janvier 2010!


Gianadda vont en voyage<br />

✎D’UNE IMAGE À L’AUTRE, AU PALAIS LUMIÈRE D’EVIAN. 16 OCTOBRE 2009 – 31 JANVIER 2010<br />

La Médiathèque Valais-Martigny<br />

expose les photographies de Léonard<br />

Gianadda au Palais Lumière<br />

d’Evian.<br />

Construite autour d’un axe chronologique,<br />

l’exposition nous<br />

emmène sur les pas du photoreporter<br />

devenu mécène d’art, de<br />

la découverte de ses photographies<br />

oubliées des années 1950-<br />

1960 jusqu’à l’illustration d’une<br />

Fondation au rayonnement international.<br />

<strong>Le</strong> visiteur ne pourra qu’être surpris<br />

à la vue de ces clichés sortis<br />

de l’ombre, témoins d’une facette<br />

méconnue, et pourtant essentielle,<br />

de la personnalité de Léonard<br />

Gianadda. Ils révèlent un<br />

photographe de talent qui rapporte<br />

des images originales et<br />

fortes des pays qu’il visite.<br />

Désert de Libye, 1960.<br />

Equateur, 1961.<br />

Son regard ne s’arrête pas aux<br />

événements. Il va au-delà. Toute<br />

son attention est captée par la vie<br />

quotidienne des hommes, des<br />

femmes et des enfants qu’il<br />

croise dans les rues souvent fourmillantes<br />

du Caire, de Tunis, de<br />

Palerme, de Moscou…, ou au<br />

hasard des dunes, en plein désert.<br />

Ses photographies relatent la pro-<br />

fondeur de ces rencontres,<br />

chaque fois uniques, en transmettent<br />

l’émotion et l’authenticité.<br />

Ce riche parcours en images qui<br />

suit les zigzags internationaux du<br />

jeune photo-reporter puis de l’ingénieur<br />

fraîchement diplômé<br />

nous conduit à la genèse de la<br />

Fondation Pierre Gianadda, et au<br />

cœur des grands événements qui<br />

la font vivre depuis plus de trente<br />

ans. En mettant en scène les activités<br />

de la Fondation et les solides<br />

amitiés qui y sont nées, les<br />

photographies d’Oswald Ruppen<br />

et de Marcel Imsand confirment<br />

la réussite d’un homme né pour<br />

le partage et qui a su, selon le<br />

souhait de son professeur de collège,<br />

«faire de sa vie quelque<br />

chose de grand et de beau».<br />

Visites commentées<br />

par Léonard Gianadda<br />

et Jean-Henry Papilloud:<br />

Samedi 12 décembre 2009<br />

à 18 heures<br />

Vendredi 15 janvier 2010<br />

à 18 heures<br />

■■■<br />

PAGE 21


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construction de la<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

Martigny<br />

Rue des Planches 11 - 1920 Martigny<br />

Tél. 027 722 22 26 - 27<br />

Fax 027 722 02 06<br />

E-mail: admin@confortisa.ch<br />

Volvo. for life<br />

DRIVe reflète notre philosophie. Nous mettons les voitures en adéquation avec l’environnement. C’est ainsi, notamment, que l’efficacité des moteurs diesel des Volvo DRIVe a été augmentée. La consommation des Volvo C30, V50 et<br />

S40Start/Stopn’estquede3,9l/100kmetlesémissionsdeCO2de104g/km.<strong>Le</strong>smodèlesVolvoDRIVedisposentaussidesmeilleurssystèmesdesécurité. *Offre de leasing de Volvo Car Finance CHF 343.–/mois pour le modèle Volvo C30 1.6D Start/Stop base, manuel, prix de base: CHF 32350.–. Durée de 48 mois, acompte20%duprixdebase,cautionCHF3000.–,10000kmparannée,tauxd’intérêtannueleffectif4,24%,assurancemensualitéscomprise,casco<br />

complète supplémentaire obligatoire et non comprise. Un octroi de crédit est interdit s’il entraîne un surendettement du consommateur. Prix: TVA 7,6% incluse. Consommation moyenne de carburant (selon directive 1999/100/UE): 3,9 l/100 km. Emissions de CO2: 104g/km(204g/km:moyennedetouslesnouveaux<br />

modèles). Catégorie d’efficacité énergétique: A.


Léonard Gianadda, «Moscou 1957», au Musée Pouchkine à Moscou. 26 janvier – 24 février 2010<br />

En 1957, Léonard Gianadda se<br />

rend à Moscou pour participer au<br />

Festival de la jeunesse et des étudiants.<br />

Il en rapporte mille deux<br />

cents photographies qui sont<br />

autant de témoignages sur la<br />

Russie de l’époque.<br />

L’Union soviétique est à un tournant<br />

de son histoire. <strong>Le</strong> «dégel»<br />

lancé par Khrouchtchev est<br />

notamment marqué par un assouplissement<br />

des relations internationales.<br />

C’est dans ce contexte<br />

qu’est mis sur pied le sixième<br />

Festival de la jeunesse, dont le<br />

slogan est «Paix et amitié». Soucieuse<br />

d’améliorer son image,<br />

l’URSS accueille chaleureusement<br />

trente-quatre mille étudiants<br />

à Moscou pendant deux semaines.<br />

<strong>Le</strong>s rues de la ville sont animées<br />

par les chants, les danses et<br />

Moscou, 1957.<br />

Hongrie, 1957.<br />

Au Goum, grand magasin d’Etat, 1957.<br />

les rencontres entre jeunes de cent<br />

trente et un pays. Cependant, les<br />

manifestations spectaculaires,<br />

minutieusement organisées dans<br />

le stade Lénine et qui ont lieu<br />

sous le regard attentif des dirigeants,<br />

trahissent l’instrumentalisation<br />

de la fête par le pouvoir<br />

soviétique. Léonard Gianadda ne<br />

s’y trompe pas: il part surtout à la<br />

découverte de Moscou et capte<br />

des éléments de la vie quotidienne<br />

qui ont la force du constat,<br />

la beauté de la composition et la<br />

sensibilité de l’échange.<br />

Léonard a déjà réalisé plusieurs<br />

voyages hors des frontières suis-<br />

ses et publié une série de reportages<br />

pour divers magazines lorsqu’il<br />

décide de franchir le rideau<br />

de fer. Il emmène dans ses bagages<br />

les recommandations spéciales<br />

de «L’Illustré» qui «prie les<br />

Autorités soviétiques de lui réserver<br />

bon accueil et de lui accorder<br />

leur bienveillant appui dans l’accomplissement<br />

de sa mission de<br />

reporter». Malheureusement, à<br />

son retour en Suisse, une de ses<br />

photographies de János Kádár<br />

suscite une vague d’indignation.<br />

<strong>Le</strong> principal acteur de la sanglante<br />

répression de novembre<br />

1956 à Budapest y apparaît por-<br />

tant l’insigne suisse au revers de<br />

son veston. Conséquence: excepté<br />

un seul article qui paraît sur<br />

«L’envers du rideau de fer», la<br />

presse fait l’impasse sur ses<br />

reportages. <strong>Le</strong>s joies du voyage et<br />

des rencontres se transforment<br />

alors en déception et amertume,<br />

et les clichés, jamais tirés, tombent<br />

dans l’oubli.<br />

Juste retour des choses, Mme<br />

Irina Antonova, directrice du<br />

célèbre Musée Pouchkine, est<br />

enthousiasmée par la récente<br />

découverte des photographies<br />

inédites de Moscou et de ses<br />

habitants. Elle leur offre une<br />

vitrine de choix à Moscou dès le<br />

26 janvier 2010.<br />

Jean-Henry Papilloud<br />

Sophia Cantinotti<br />

Médiathèque Valais-Martigny<br />

PAGE 23


PROCHAINES EXPOSITIONS<br />

3 décembre 2009 - 13 <strong>juin</strong> 2010<br />

IMAGES SAINTES<br />

MAÎTRE DENIS, ROUBLEV ET LES AUTRES<br />

Galerie Nationale Tretiakov, Moscou<br />

GRAVURES DU GRAND-SAINT-BERNARD ET DE SA RÉGION<br />

Collection Fondation Pierre Gianadda<br />

tous les jours de 10 h. à 18 h.<br />

18 <strong>juin</strong> – 21 novembre 2010<br />

NICOLAS DE STAËL<br />

tous les jours de 9 h. à 19 h.<br />

PROCHAINS CONCERTS<br />

Samedi 5 décembre 2009 à 20 heures (DANS L'ABONNEMENT)<br />

Dimanche 6 décembre 2009 à 17 heures (HORS ABONNEMENT)<br />

DANS LE CADRE DE L'EXPOSITION «IMAGES SAINTES»<br />

CHŒUR DU PATRIARCAT DE MOSCOU<br />

Direction: Hiéromoine AMBROISE<br />

Hymnes liturgiques orthodoxes<br />

et chants populaires russes<br />

Vendredi 29 janvier 2010 à 20 heures<br />

TRIO KOPATCHINSKAJA, GABETTA, SIGFRIDSSON<br />

Haydn: Trio n o 39, Hob XV:25<br />

Beethoven: Trio n o 5 «<strong>Le</strong>s Esprits»<br />

Schumann: Trio n o 2, op. 80<br />

Mercredi 17 février 2010 à 20 heures<br />

FABIO BIONDI, violon et direction<br />

EUROPA GALANTE<br />

Telemann et Vivaldi: Concertos et Suites<br />

Mercredi 3 mars 2010 à 20 heures<br />

PAUL LEWIS, piano<br />

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE<br />

Direction: CORRADO ROVARIS<br />

Schubert: Ouverture dans le style italien, D 591<br />

Beethoven: Concerto pour piano no 1, op. 15<br />

Beethoven: Symphonie no 8, op. 93<br />

Caves Orsat – Rouvinez Vins<br />

Mardi 20 avril 2010 à 20 heures<br />

RADU LUPU, piano<br />

Schumann: Arabesque op. 18, Sonate op. 11, Fantaisie op. 17<br />

Prix des places de concerts: Fr. 30.– à 120.–<br />

Renseignements: Fondation Pierre Gianadda, 1920 Martigny<br />

Téléphone: 027 722 39 78 – Fax: 027 722 52 85 – www.gianadda.ch<br />

FONDATION PIERRE GIANADDA<br />

MARTIGNY-LA-ROMAINE<br />

Faites partie des<br />

AMIS DE LA FONDATION<br />

PIERRE GIANADDA<br />

Pour nous permettre:<br />

◆ d'organiser des concerts et des<br />

expositions de qualité<br />

◆ de diversifier nos activités<br />

◆ d'acquérir des œuvres<br />

Souscrivez:<br />

◆ une colonne de bronze CHF 250.- 160 €<br />

◆ une stèle d'argent CHF 500.- 320 €<br />

◆ un chapiteau d'or CHF 1000.- 640 €<br />

◆ un temple de platine CHF 5000.- 3200 €<br />

* <strong>Le</strong>s prix en euros sont donnés à titre indicatif<br />

* Votre don est déductible dans votre déclaration fiscale<br />

Vous recevez gratuitement, durant une année:<br />

◆ une invitation à nos vernissages<br />

◆ des informations sur notre activité<br />

◆ les catalogues de toutes nos expositions<br />

◆ une carte d'entrée permanente,<br />

transmissible et valable pour deux<br />

personnes<br />

Vous bénéficiez de la gratuité pour les<br />

visites commentées hebdomadaires de<br />

nos expositions<br />

Votre soutien sera mentionné<br />

dans les catalogues de nos expositions<br />

et sur notre site internet<br />

www.gianadda.ch<br />

Pour tous renseignements:<br />

tél. +41 (0)27 722 39 78<br />

fax +41 (0)27 722 31 63<br />

e-mail: info@gianadda.ch<br />

http://www.gianadda.ch<br />

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Amis de la Fondation Pierre Gianadda<br />

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❏ une colonne de bronze CHF 250.- 160 €<br />

❏ une stèle d'argent CHF 500.- 320 €<br />

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* <strong>Le</strong>s prix en euros sont donnés à titre indicatif<br />

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Tél.:<br />

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Bulletin à détacher et à retourner à la<br />

Fondation Pierre Gianadda, 1920 Martigny - Suisse


Gravures du Grand-Saint-<br />

UNE COLLECTION DE GRAVURES ACHETÉE PAR LA FONDATION PIERRE GIANADDA EST PRÉSENTÉE AU PUBLIC<br />

■ Parallèlement à l’exposition<br />

«Images saintes, Maître Denis,<br />

Roublev et les autres, Galerie<br />

nationale Tretiakov Moscou», la<br />

Fondation Pierre Gianadda présente<br />

une exposition de gravures<br />

sur le Grand-Saint-Bernard et sa<br />

région.<br />

Afin de la sauver d’une dispersion<br />

préjudiciable à la sauvegarde<br />

d’un patrimoine de grande<br />

qualité, la Fondation Pierre Gianadda<br />

achète, en 2006, la collection<br />

de gravures d’un musée<br />

privé. La vocation des œuvres<br />

d’art étant d’être accessibles au<br />

public, des perspectives d’expositions<br />

furent aussitôt envisagées: à<br />

Etroubles d’abord l’été dernier et<br />

à la Fondation Pierre Gianadda<br />

aujourd’hui.<br />

PAGE 26<br />

Hospice du Saint-Bernard vu du côté du Valais. Peint par G. Lory, sculpté par<br />

Himely, aquatinte.<br />

Cette collection de gravures,<br />

réunie pendant plus de quarante<br />

années par Frédéric Künzi, spécialiste<br />

du sujet et commissaire<br />

de la présente exposition, est<br />

d’une qualité rare. Elle compte<br />

de nombreuses estampes qui ne<br />

sont connues que dans cet inventaire<br />

et sont considérées comme<br />

des spécimens uniques. Elles<br />

n’ont été répertoriées à ce jour<br />

dans aucune grande collection<br />

publique ou privée.<br />

Plusieurs suites de vues valaisannes<br />

sont quasiment complètes,<br />

telles celles de Lamy, de Raoul-<br />

Rochette ou la très belle série de<br />

Weibel réalisée en 1818. Elles<br />

sont rehaussées par des pièces<br />

signées, tels un bon à tirer d’Eugène<br />

Cicéri ou un modèle de<br />

couleurs griffé par Kahn, maître<br />

coloriste chez Goupil. Une<br />

dizaine de planches sont de formats<br />

exceptionnels et certaines<br />

sont accompagnées d’états préparatoires.<br />

L’objectif de cette exposition est<br />

de présenter le parcours complet<br />

des gravures:<br />

l’original qui a servi de modèle;<br />

les moyens d’impression, tels<br />

les cuivres gravés au burin ou à<br />

l’eau-forte, le bois de fil ou la<br />

pierre lithographique;<br />

le livre illustré, finalité du travail.<br />

Afin de réunir les antiques ouvrages<br />

imprimés et les supports<br />

d’impression, particulièrement de<br />

rares cuivres mais aussi un bois<br />

de plus de deux cents ans, plusieurs<br />

musées et la Médiathèque<br />

Valais se sont joints à la Fondation<br />

Pierre Gianadda pour des<br />

prêts de grande qualité, notamment<br />

le Musée cantonal d’histoire,<br />

le Musée d’ethnographie de<br />

Genève et le Musée historique de<br />

Vevey.<br />

<strong>Le</strong> catalogue réalisé à partir<br />

de cette collection comporte,<br />

hormis les multiples renseigne-


Bernard et sa région<br />

DU 3 DÉCEMBRE 2009 AU 13 JUIN 2010<br />

Über den Grossen St. Bernhard. Nach einer Originalskizze. J. Scotti. Xylographie (coloris d’époque).<br />

Corridor de l’hospice du Grand-Saint-Bernard. Publié par J.-P. Lamy à Berne, Bâle & Genève.<br />

Aquatinte (coloris d’époque).<br />

From The Picture by Basil Bradley (The St. Bernard Dogs).<br />

The Graphic Exhibition of Animal Painting. Xylographie (coloris d’époque).<br />

ments techniques énumérés dans<br />

l’avant-propos, un commentaire<br />

critique pour chaque estampe<br />

mentionnant ses qualités, son<br />

éventuelle rareté, un historique<br />

du sujet représenté ou la publication<br />

dont elle est extraite, bref, de<br />

multiples renseignements qui se<br />

veulent à la fois didactiques<br />

et anecdotiques. <strong>Le</strong> catalogue<br />

relève également la variété des<br />

œuvres présentées, tant en ce qui<br />

concerne les sujets et les techniques<br />

que les couleurs.<br />

La collection est majoritairement<br />

constituée de vues du Grand-<br />

Saint-Bernard, de Martigny et du<br />

val d’Entremont, ainsi que de<br />

quelques scènes de l’histoire<br />

napoléonienne.<br />

Frédéric Künzi<br />

PAGE 27


Sous le patronnage de la<br />

WANG HONGJIAN<br />

XU WEIXIN<br />

XIN DONGWANG<br />

L’école réaliste et néoréaliste de Beijing<br />

<strong>Le</strong> Manoir de la Ville de Martigny<br />

14 novembre 2009 - 14 février 2010<br />

tous les jours de 14h à 18h, sauf le lundi et jours fériés<br />

www.manoir-martigny.ch - Place du Manoir 1, CH-1920 Martigny<br />

WANG HONGJIAN LIEU MAGIQUE 2001 HUILE SUR TOILE 182X122CM

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