17.10.2012 Views

Giannada 48pp (juin 2005) (Page 1) - Le Nouvelliste

Giannada 48pp (juin 2005) (Page 1) - Le Nouvelliste

Giannada 48pp (juin 2005) (Page 1) - Le Nouvelliste

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Saintes comme des images,<br />

DEPUIS 1000 ANS LES ICÔNES RUSSES FONT LE PORTRAIT DU DIVIN<br />

■<br />

<strong>Le</strong> mot grec «eikôn», image, a<br />

donné son nom aux images<br />

sacrées des chrétiens orthodoxes.<br />

Dans les pays orthodoxes,<br />

le mot désigne une représentation<br />

des saints, de la Vierge ou du<br />

Christ, ou encore une peinture<br />

des scènes de leur vie. Ces images<br />

codifiées sont regroupées<br />

depuis des siècles sur l’iconostase<br />

des églises orthodoxes. Sur<br />

cette cloison qui sépare les fidèles<br />

du lieu du mystère où le prêtre<br />

officie, les icônes se superposent,<br />

dans un ordre préétabli. Il<br />

arrive aussi que l’«Image» entre<br />

dans les habitations pour des<br />

dévotions privées.<br />

<strong>Le</strong> culte des icônes peut s’épanouir<br />

lorsque le christianisme<br />

devient religion d’Etat, sous le<br />

règne de l’empereur Constantin.<br />

PAGE 4<br />

La «Sainte Face», Iaroslavl, dernier quart du XIV e siècle, détrempe sur bois, 104 x<br />

74 cm, provient de l’église Saint-Nicolas de Novoïé, entrée en 1966 dans le fonds<br />

de la Galerie Tretiakov. Cette représentation du visage du Christ est dite acheiropoïète,<br />

non faite de la main de l’homme. Selon la tradition, le Christ imprime les<br />

traits de son visage sur le linge que lui tend Véronique dans la montée au Calvaire.<br />

<strong>Le</strong> prénom garde le souvenir de cette légende, Véronique, la porteuse d’image, ou<br />

selon les étymologies, la vraie image. Galerie Tretiakov Moscou<br />

Dès 330, l’empereur fait de<br />

Byzance la capitale de l’Empire<br />

romain. Byzance devient Constantinople,<br />

la ville de Constantin.<br />

<strong>Le</strong>s artistes de la cour impériale<br />

donnent une iconographie officielle<br />

à la nouvelle religion. La<br />

capitale devient le berceau de la<br />

peinture d’icônes.<br />

<strong>Le</strong>s plus anciennes icônes<br />

connues datent du V e siècle. Elles<br />

sont conservées au Monastère<br />

Sainte-Catherine sur le Mont-<br />

Sinaï. En 2004, la Fondation<br />

Pierre Gianadda avait d’ailleurs<br />

accueilli une partie de la collec-<br />

tion d’icônes des moines du<br />

Mont-Sinaï lors d’une grande<br />

exposition intitulée «Trésors<br />

du monastère Sainte-Catherine,<br />

mont Sinaï Egypte».<br />

L’icône survit à deux crises iconoclastes,<br />

ou de destruction des<br />

images, aux VIII e et IX e siècles.<br />

Contrairement à l’islam et au<br />

judaïsme, le christianisme finit<br />

par autoriser la représentation des<br />

êtres divins. Mais pour se conformer<br />

au caractère sacré des images,<br />

les peintres d’icônes obéissent<br />

à des règles strictes, dans<br />

leur vie comme dans leur art.<br />

Dessin, couleurs, représentation<br />

des personnages et des scènes<br />

sont fixés par écrit. <strong>Le</strong>s icônes<br />

assument une double charge,<br />

celle d’objet de culte et d’outil de<br />

catéchisme.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!