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Giannada 48pp (juin 2005) (Page 1) - Le Nouvelliste

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les icônes orthodoxes<br />

Ni élément décoratif, ni illustration<br />

des textes de l’Ancien<br />

ou du Nouveau Testament,<br />

l’icône fait partie intégrante de la<br />

liturgie. Elle a son rôle à jouer<br />

lors des fêtes religieuses.<br />

Transportable, elle peut être amenée<br />

en procession ou prendre une<br />

place particulière dans les églises.<br />

Son usage se répand dans<br />

l’Orient chrétien.<br />

Il faut attendre le X e siècle pour<br />

que le culte des icônes pénètre en<br />

Russie. En 988, le grand prince<br />

de Kiev, Vladimir, choisit le<br />

christianisme comme religion<br />

officielle. Il invite à Kiev des<br />

pein-tres de Constantinople qui<br />

emmènent dans leurs bagages la<br />

tradition des icônes byzantines.<br />

Plusieurs foyers de peintres<br />

d’icônes vont se développer par-<br />

«La protection de la Mère de Dieu», Novgorod, seconde moitié du XVe siècle,<br />

détrempe sur bois, 74 x 50 cm, de la collection I.S. Ostrooukhov, entrée en 1929<br />

dans la Galerie Tretiakov. La composition de cette icône est inspirée d’un épisode<br />

de la vie de saint André le Fol-en-Christ, qui a vécu à Constantinople vers le X e siècle.<br />

Alors qu’il est en prières dans l’église des Blachernes à Constantinople, saint<br />

André a la vision de la Vierge, entourée d’anges, d’apôtres, de martyrs et de Pères<br />

de l’Eglise, entrant dans l’église et étendant son manteau en signe de protection<br />

au-dessus des fidèles. <strong>Le</strong> peintre d’icône a transposé cette scène dans une architecture<br />

russe à coupoles et à toits rouges. Galerie Tretiakov Moscou<br />

tout en Russie, à Souzdal et Vladimir<br />

du XII e au XV e siècle, à<br />

Iaroslav du XIII e au XVII e siècle,<br />

et surtout à Novgorod entre le XI e<br />

et le XV e siècle. L’influence<br />

byzantine disparaît peu à peu.<br />

<strong>Le</strong>s peintres d’icônes russes<br />

créent un style nouveau, moins<br />

sévère, plus populaire.<br />

Après la prise de Constantinople<br />

par les Turcs ottomans en 1453,<br />

Moscou s’affirme comme principal<br />

centre pour les peintres<br />

d’icône. <strong>Le</strong>s ateliers les plus<br />

fameux s’y concentraient déjà,<br />

avec Théophane le Grec (vers<br />

1335-1410) proche des primitifs<br />

italiens, Andreï Roublev (vers<br />

1360-1430), contemporain de Fra<br />

Angelico, ou Maître Denis (vers<br />

1440-1508).<br />

Longtemps objet de culte, l’icône<br />

a accédé tardivement au statut<br />

d’œuvre d’art. <strong>Le</strong> premier collectionneur<br />

à exposer les icônes<br />

comme des œuvres d’art est<br />

Pavel Tretiakiov (1832-1898),<br />

marchand et industriel dans le<br />

textile, fondateur de la Galerie<br />

Tretiakov de Moscou. <strong>Le</strong>s icônes<br />

n’étaient qu’une toute petite partie<br />

de son énorme collection<br />

occupant quarante salles d’une<br />

galerie spécialement construite à<br />

cet effet.<br />

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