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Giannada 48pp (juin 2005) (Page 1) - Le Nouvelliste

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F O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A<br />

NICOLAS DE STAËL<br />

DU 18 JUIN AU 21 NOVEMBRE 2010<br />

Supplément du 16 <strong>juin</strong> 2010 Ce cahier ne peut pas être vendu séparément


Quinze ans après<br />

■ Quinze ans après sa rétrospective Nicolas de Staël,<br />

la Fondation P. Gianadda propose une nouvelle<br />

lecture de cette œuvre puissante. L’ami Jean-Louis<br />

Prat, ancien directeur de la Fondation Maeght à<br />

Saint-Paul-de-Vence, a repris son bâton de pèlerin<br />

pour rassembler plus de septante peintures et autant<br />

de dessins qui retracent la rapide ascension du peintre<br />

entre 1946 et 1955. Rapidité de travail et de maturation,<br />

ou fulgurance comme le dit Jean-Louis Prat,<br />

est la marque de cet artiste au destin hors normes<br />

dont la carrière se brisa tragiquement au pied du Fort<br />

Vauban à Antibes. <strong>Le</strong>s historiens de l’art ne cessent<br />

de relire cette œuvre à la lumière de la modernité, et<br />

Jean-Louis Prat en est un de ses plus fidèles connaisseurs.<br />

Ce cahier spécial du «<strong>Nouvelliste</strong>» annonce également<br />

la venue de l’exposition de l’hiver 2010-2011<br />

consacrée à une collection privée avec des pièces<br />

allant de Renoir à Sam Szafran.<br />

On l’oublie parfois, la Fondation Pierre Gianadda<br />

doit aussi son rayonnement à sa saison musicale, une<br />

des premières au monde à prendre sa place dans le<br />

cadre même des expositions. <strong>Le</strong> premier concert a eu<br />

lieu en 1979, un an après l’ouverture, avec le Beaux<br />

Arts Trio de New York, suivi par un récital de Yehudi<br />

et Jeremy Menuhin en 1980. Autant dire que la barre<br />

était mise assez haut dès les débuts. La saison musicale<br />

compte treize concerts et un gala de Cecilia Bartoli,<br />

l’indéfectible amie de la Fondation. I Solisti<br />

Veneti seront là, comme à chaque grande occasion,<br />

pour fêter les 75 ans de Léonard Gianadda le 23 août.<br />

Il y a trente-deux ans, quand Léonard Gianadda crée<br />

cette fondation, tout le monde ou presque ignore que<br />

cet ingénieur bâtisseur a un passé de reporter. Ses<br />

images, sorties des boîtes où elles dormaient par<br />

Jean-Henry Papilloud, directeur de la Médiathèque-<br />

Valais à Martigny, jettent une lumière nouvelle sur<br />

l’homme. Il y a bien en lui, comme le remarque Jean-<br />

Louis Prat, quelque chose d’un créateur.<br />

Véronique Ribordy<br />

SOMMAIRE<br />

4 NICOLAS DE STAËL<br />

Exposition de l’été 2010<br />

6 RENCONTRE<br />

AVEC JEAN-LOUIS PRAT<br />

La parole au connaisseur<br />

9 COULEUR ET MATIÈRE<br />

Regards sur l’œuvre<br />

15 LE COIN DES ENFANTS<br />

Jouer avec Nicolas de Staël<br />

17 SUZANNE AUBER<br />

A l’Arsenal en automne<br />

19 BAS LES MASQUES<br />

Fondation B. et C. de Watteville<br />

20 DE RENOIR À SAM SZAFRAN<br />

Exposition de l’hiver 2010-2011<br />

26 ÉTROUBLES, VAL D’AOSTE<br />

De Degas à Picasso, 40 sculptures<br />

29 EN AVANT LA MUSIQUE<br />

<strong>Le</strong>s concerts de la Fondation<br />

33 CHRISTIAN RABOUD<br />

Art brut au Musée de l’automobile<br />

34 SAISON MUSICALE<br />

38 BÉJART, UN DANSEUR<br />

SOUS L’OBJECTIF<br />

Photographies de Marcel Imsand<br />

42 PHOTOGRAPHIES<br />

DE LÉONARD GIANADDA<br />

Balades en noir et blanc<br />

COUVERTURE<br />

• Nicolas de Staël, <strong>Le</strong>s Musiciens,<br />

souvenir de Sydney Bechet, 1953, huile<br />

sur toile, 161,9 x 114,2 cm, dation 1982,<br />

Centre Pompidou, Paris,<br />

Musée national d’art moderne/Centre de<br />

création industrielle<br />

PAGE 3<br />

• Nicolas de Staël, Bouteilles, 1952, huile<br />

sur toile, 92 x 73 cm, collection particulière.<br />

IMPRESSUM<br />

Editeur Editions <strong>Le</strong> <strong>Nouvelliste</strong> S.A.,<br />

R. de l’Industrie 13, 1950 Sion<br />

Rédacteur des magazines<br />

Jean Bonnard<br />

Rédactrices Véronique Ribordy<br />

et Antoinette de Wolff<br />

©Pro Litteris, Zurich<br />

Réalisation<br />

Raphaël Bailo et Sébastien Lonfat<br />

Impression Centre d’Impression<br />

des Ronquoz S.A., Sion<br />

Diffusion encarté dans<br />

«<strong>Le</strong> <strong>Nouvelliste</strong>» et distribué<br />

à la Fondation P. Gianadda<br />

Publicité Publicitas S.A., Sion<br />

Ce magazine est gratuit et<br />

ne peut en aucun cas être vendu<br />

PAGE 3


■ Destin hors du commun que<br />

celui de Nicolas de Staël, fils<br />

d’aristocrates russes exilés,<br />

qui se donna la mort en 1955 à<br />

Antibes.<br />

Selon qu’on suive le calendrier<br />

grégorien catholique ou le calendrier<br />

julien orthodoxe, Nicolas de<br />

Staël serait né en 1914 ou 1915 à<br />

Saint-Pétersbourg.<br />

Son père, le général Vladimir de<br />

Staël, est vice-gouverneur de la<br />

forteresse Pierre-et-Paul. Proche<br />

du tsar, il est mis à la retraite dès<br />

1917. La révolution va contraindre<br />

la famille à s’exiler en Pologne.<br />

En l’espace d’une année, il<br />

perd son père et sa mère. Nicolas<br />

et ses deux sœurs sont envoyés à<br />

Bruxelles et élevés par un couple<br />

belge, les Fricero. A 16 ans, il<br />

entre aux Beaux-Arts de Bruxel-<br />

PAGE 4<br />

Nicolas de Staël, la pe<br />

DUNCAN DE SAINT-PÉTERSBOURG PHILLIPS CROYAIT QUE À ANTIBES, L’ART A LE POUVOIR DESTIN HORS D’EMBELLIR DU COMMUN LA VIE. D’UN PEI<br />

Nicolas de Staël, Footballeurs, h/t, 1952, 65 x 81 cm. Collection Fondation Pierre<br />

Gianadda, Martigny.<br />

Nicolas de Staël, La table de l’artiste (à droite) h/t, 1954, 89 x 116 cm, collection<br />

particulière, France, courtesy Galerie Applicat-Prazan, Paris.<br />

les où il suit des cours de dessin<br />

antique, se passionne pour Rembrandt<br />

et Vermeer, «les vieux<br />

Flamands, les Hollandais» qui<br />

resteront à jamais «proches de<br />

son cœur». En 1936, il découvre<br />

le Maroc. Il y rencontre Jeannine<br />

Guillou, peintre elle aussi, et<br />

continue de voyager avec elle, en<br />

Algérie, puis en Italie où le couple<br />

visite des lieux mythiques,<br />

Naples, Pompéi, Paestum. Il<br />

copie Titien, <strong>Le</strong> Greco, «les<br />

beaux primitifs, le dernier des<br />

Bellini», Mantegna, Bellini,<br />

Antonello de Messine... Dès<br />

1939, il s’engage dans la Légion<br />

étrangère et est envoyé en Tunisie.<br />

Démobilisé neuf mois plus<br />

tard, il rejoint Jeannine à Nice.<br />

<strong>Le</strong> couple se lie avec Jean Arp,<br />

Sonia et Robert Delaunay,<br />

Alberto Magnelli. Staël cherche à<br />

atteindre «une expression libre».<br />

Dès 1942, il est engagé dans la<br />

voie de l’abstraction avec un<br />

usage de la matière qui le distingue<br />

des autres peintres. Il peint<br />

au couteau, dans une matière<br />

épaisse. Alors que la modernité et<br />

l’abstraction sont classés «art<br />

dégénéré» par l’occupant, il participe<br />

en 1944 avec Domela,<br />

Kandinsky et Magnelli à l’exposition<br />

«Peintures abstraites» de la<br />

Galerie l’Esquisse. Cette même<br />

galerie lui propose aussitôt sa<br />

première exposition particulière.<br />

En 1946, Jeannine Guillou meurt<br />

des suites de privations de ces<br />

années de misère.<br />

La même année, il épouse Françoise<br />

Chapouton et rencontre ses<br />

premiers soutiens auprès des<br />

galeristes. Installé à Paris, dans<br />

un atelier proche de celui de<br />

Braque, il se rapproche de ce<br />

peintre, ainsi que de Laurens,<br />

Lanskoy, Lapicque. <strong>Le</strong> début des<br />

années 1950 marque le retour à la


inture de plein fouet<br />

NTRE DE LA MODERNITÉ: «LA PEINTURE RESTE SEULE EN PLEINE AVENTURE»<br />

figuration et les premiers succès<br />

chez Jacques Dubourg à Paris, à<br />

la Galerie Matthiesen à Londres.<br />

En 1952, il recommence à peindre<br />

d’après nature. Au mois de<br />

mars, il assiste au match France-<br />

Suède au Parc des Princes. Fortement<br />

impressionné, il met en<br />

route une série de tableaux. L’année<br />

suivante, après un voyage en<br />

Italie, il se rend à New York où<br />

son exposition rencontre le succès.<br />

Attiré par la lumière du<br />

Midi, il s’installe à Antibes en<br />

1954, dans un atelier ouvert sur<br />

la mer. En six mois, il réalise près<br />

de 300 toiles, dans une matière<br />

de plus en plus transparente et<br />

fluide. <strong>Le</strong> 16 mars 1955, il se suicide<br />

à Antibes.<br />

Véronique Ribordy<br />

UNE BIOGRAPHIE EN QUELQUES DATES<br />

1914 Naissance à Saint-Pétersbourg<br />

1919 Exil de la famille en Pologne<br />

1922 Arrivée en Belgique<br />

1933-1936 Académie royale des beaux arts de Bruxel-<br />

les et Académie Saint-Gilles<br />

1936 Voyage au Maroc<br />

1937 Voyage en Algérie avec Jeannine Guillou<br />

1939 Engagement dans la Légion étrangère<br />

1940 Mobilisation en Tunisie et retour à Nice<br />

1943 Installation à Paris<br />

1944 Peint au couteau, se tourne vers l’abstraction<br />

1950 <strong>Le</strong> Musée national d’art moderne de Paris expose<br />

une toile achetée par l’Etat. Sa toile «La Rue Gauguet»<br />

est achetée par le Musée de Boston. Fréquente Messiaen,<br />

Stravinsky, Boulez, Dora Maar, Jean Paulhan.<br />

1951 Expose chez son ami Théodore Schempp à New<br />

York. Se lie avec René Char dont il illustre les «Poèmes».<br />

1952 Peint sur le motif et revient à une peinture figurative.<br />

Match France-Suède au Parc des Princes<br />

1953 Expose à New York avec succès. Entre deux voyages<br />

en Italie, s’installe à Lagnes, puis à Ménerbes, pour<br />

peindre.<br />

1954 Expose à New York, nouveau succès. Expose à<br />

Paris, son retour à la figuration n’est pas compris de tous.<br />

S’installe à Antibes. Peint des paysages et des objets.<br />

Voyage en Espagne, voit l’exposition Courbet à Lyon.<br />

1955 Antibes. Prépare deux expositions.Travaille beaucoup.Au<br />

retour d’un concert à Paris, commence «L’orchestre»<br />

et «<strong>Le</strong> Concert».<br />

16 mars Suicide à Antibes.<br />

PAGE 5


■ Jean- Louis Prat, ancien directeur<br />

de la fondation Maeght à<br />

Saint-Paul-de-Vence, est celui<br />

qui a rendu possible et organisé<br />

cette rétrospective Nicolas de<br />

Staël à Martigny. Lors d’une<br />

conversation à bâtons rompus<br />

dans le parc de la Fondation<br />

Pierre Gianadda, ce grand<br />

connaisseur de l’art moderne<br />

livre quelques réflexions sur<br />

Nicolas de Staël et sur son métier<br />

de commissaire d’exposition.<br />

Depuis quarante ans, l’historien<br />

de l’art n’a cessé de marquer son<br />

admiration à l’œuvre du peintre<br />

d’Antibes à travers expositions et<br />

publications. Il le rappelle:<br />

«Nicolas de Staël est une vieille<br />

histoire pour moi.» En effet<br />

depuis 1972, date de la première<br />

exposition qu’il lui consacre à la<br />

PAGE 6<br />

De l’importance d’être fi<br />

Nicolas de Staël, Agrigente, h/t, 1954, 65 x 81 cm, collection privée.<br />

Fondation Maeght, Jean-Louis<br />

Prat est souvent retourné aux<br />

sources de cette œuvre. On citera<br />

pour mémoire la rétrospective de<br />

1991 à Saint-Paul-de-Vence,<br />

celle de 1995 déjà à Martigny, ou<br />

encore à La Pedrera à Barcelone<br />

en 2002, sans compter les nombreuses<br />

présentations collectives<br />

qu’il a consacrées à l’art<br />

moderne et où Staël tient toujours<br />

une place de premier plan:<br />

«Chaque lieu permet de poser un<br />

autre regard sur une œuvre.» Il<br />

rattache aussi ce peintre à une<br />

terre: «Staël a contribué à une<br />

redécouverte de la Provence et de<br />

la Méditerranée. Il a capté l’in-<br />

JEAN-LOUIS PRAT LIVRE QUELQUES CLÉS SUR LE PEINTRE...<br />

tensité de ce paysage de mer et<br />

de soleil.»<br />

Dans les années où Staël explore<br />

abstraction et figuration, le<br />

monde de la peinture est en ébullition.<br />

Son œuvre singulière est<br />

contemporaine de l’Action Painting<br />

aux Etats-Unis. Il partage<br />

avec ces peintres «la rapidité de<br />

la mise en place de la couleur, sa<br />

fulgurance». Et s’en distingue<br />

radicalement par d’autres<br />

aspects: «Il dessinait sur le motif,<br />

puis faisait les tableaux en atelier.<br />

Il réinventait d’autres tonalités,<br />

d’autres formes qui trouvaient<br />

leur justesse dans le<br />

vécu.» Nicolas de Staël plonge<br />

dans l’abstraction dès 1942. Il a<br />

aussi été un des premiers modernes<br />

à revenir à la figuration dix<br />

ans plus tard: «Il n’est pas dans la<br />

description, mais ce qu’il dit est<br />

plus vrai que ce que nous<br />

voyons. Devant chacun de ses<br />

tableaux, le spectateur voit ce<br />

qu’il n’a pas vu, mais qu’il aurait<br />

pu voir.»<br />

Et ce qu’il voit, Nicolas de<br />

Staël le traduit par une matière et<br />

une couleur uniques: «Il emploie<br />

des couleurs pures, des blancs,<br />

des rouges, des verts extraordinaires<br />

qu’il pose avec franchise<br />

et rapidité. Son voyage dans la<br />

peinture dit la vie qui passe par<br />

là.»


dèle<br />

ET SUR LUI-MÊME. RENCONTRE À LA FONDATION PIERRE GIANADDA<br />

<strong>Le</strong>s tableaux proviennent de<br />

musées, la Tate de Londres, le<br />

Centre Pompidou à Paris, la<br />

Phillips Collection de Washington,<br />

que Prat a fait venir au Musée du<br />

Luxembourg à Paris en <strong>2005</strong>, sans<br />

compter les très nombreux prêteurs<br />

privés, une constante à la<br />

Fondation.<br />

Fidèle à ses convictions qu’«une<br />

bonne exposition est toujours<br />

conçue pour un lieu», le commissaire<br />

a fait son choix en fonction<br />

de cet «amphithéâtre» martignerain<br />

qu’il connaît désormais parfaitement:<br />

«La force de Staël réside<br />

dans sa manière de bâtir une toile.<br />

Il s’agit de faire ressentir ce choc<br />

visuel.»<br />

Membre du conseil de la Fondation<br />

Pierre Gianadda, Jean-Louis Prat a<br />

tissé des liens étroits avec Léonard<br />

Jean-Louis Prat: «La fidélité est essentielle. Je continue à défendre les<br />

artistes que j’ai découverts dans les années 1960. On est marqué par les<br />

artistes qui font votre vie.»<br />

Gianadda. <strong>Le</strong>s deux hommes bâtissent<br />

une solide amitié au fil des<br />

expositions, Braque en 1992, Nicolas<br />

de Staël en 1995, Miro en 1997,<br />

Bonnard en 1999. Jean-Louis Prat<br />

se souvient de leur première rencontre:<br />

«J’ai été frappé par<br />

l’homme, son contact direct, son<br />

ton qui tranche dans le monde de<br />

l’art. C’est à la fois un créateur et<br />

un séducteur. Il a la force de<br />

conviction, l’intelligence, la chaleur.<br />

Léonard fait partie de ma<br />

famille.»<br />

Jean-Louis Prat le dit avec<br />

humour: «Imaginer une exposition<br />

est un moyen de s’imaginer créa-<br />

teur», et plus sérieusement: «<strong>Le</strong><br />

commissaire est un metteur en<br />

scène.» Chaque commissaire a sa<br />

manière. La sienne consiste à<br />

raconter une histoire. Il peut compter<br />

sur le vaste réservoir de sa<br />

mémoire, où s’entassent objets et<br />

rencontres: «Ce métier passe par<br />

l’affectif.» Il a été marqué par ses<br />

rencontres avec Miró ou Chagall:<br />

«Rien n’était faux chez eux.» Il a<br />

exposé Braque, Giacometti, Léger,<br />

Klee, Richier, Soulages, Tapiès ou<br />

Chillida, les Américains Rauschenberg,<br />

Jasper Johns ou Sam<br />

Francis. En 1995, Prat imaginait<br />

un face-à- face retentissant entre<br />

Christian Hofmann<br />

Bacon et Freud. Il sourit: «Je suis<br />

allé jusqu’à Basquiat...» Il défend<br />

fidèlement ses découvertes des<br />

années 1960: «Cela me paraît<br />

essentiel. Rien n’est pardonné à<br />

ceux qui trichent. Et on ne peut pas<br />

être tourné que vers la découverte.»<br />

S’il lui arrive de déplorer que le<br />

monde de l’art soit devenu «un<br />

monde de pouvoir, plutôt que de<br />

passion», il se réjouit de la mondialisation<br />

qui «va obliger chaque culture<br />

à se définir de manière forte».<br />

Il se souvient des réticences rencontrées<br />

lors de l’émergence de<br />

l’Ecole américaine dans les années<br />

1950 et 1960 qui a pourtant «su<br />

traduire la vitalité de cette culture<br />

et amener une nouvelle manière de<br />

penser». Et de conclure: «Il faut<br />

attendre de l’autre quelque chose<br />

de formidable.» VR<br />

PAGE 7


Vue du parc du Château de Pregny, arbres centenaires et espèces rares dont la famille Rothschild assure la pérennité<br />

depuis le 19 e siècle.<br />

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Philippe Schaff


■<br />

<strong>Le</strong> 26 mars 1952, Nicolas de<br />

Staël assiste au match de football<br />

en nocturne entre l’équipe<br />

de France et celle de la Suède,<br />

au Parc des Princes à Paris.<br />

De retour à l’atelier, il met<br />

en place les grandes lignes<br />

de cette grande composition.<br />

Cette toile marque le retour de<br />

Nicolas de Staël à des sujets<br />

identifiables. Alors que le débat<br />

pour ou contre l’abstraction fait<br />

rage, Nicolas de Staël donne sa<br />

propre réponse. Toile abstraite?<br />

Toile figurative? Aujourd’hui, le<br />

spectateur relèvera avant tout l’équilibre<br />

de la composition, la<br />

force des obliques qui structurent<br />

la toile et la vibration de la couleur.<br />

Peu avant ce match, Staël avait<br />

revu la «Bataille de San<br />

Entrée en matière<br />

LORSQUE LA PEINTURE SE FAIT SCULPTURALE<br />

Nicolas de Staël, Parc des Princes, 1952, h/t, 200 x 350 cm,<br />

collection particulière.<br />

Romano» (vers 1456) de Paolo<br />

Uccello conservée à Londres. On<br />

a souvent relevé les parallèles<br />

entre les deux compositions: les<br />

grandes diagonales, la répartition<br />

de masses de couleurs, la juxtaposition<br />

des plans, etc. <strong>Le</strong> peintre<br />

était attaché à la peinture classique.<br />

Il se place dans l’héritage<br />

d’une tradition, plutôt que dans<br />

une rupture avec elle.<br />

Dans les années 1950, de nombreux<br />

peintres font des recherches<br />

de matière. Ils utilisent les<br />

effets de la pâte colorée, en accu-<br />

mulant les couches, en laissant la<br />

trace de l’instrument, en jouant<br />

sur ses capacités plastiques d’étirement<br />

ou d’entassement. Soulages,<br />

Poliakoff, Lanskoy, Fautrier,<br />

développent des pâtes plus ou<br />

moins épaisses pour faire chanter<br />

la couleur. Aux Etats-Unis, Pollock,<br />

De Kooning et d’autres suivent<br />

des voies parallèles.<br />

Dès 1942, quand il peint ses premières<br />

toiles abstraites, Nicolas<br />

de Staël alourdit progressivement<br />

la pâte et se libère de la technique<br />

classique.<br />

Entre 1945 et 1955, Nicolas de<br />

Staël joue avec une pâte triturée<br />

«dans le frais», très nourrie en<br />

huile. Il travaille au couteau, à la<br />

truelle ou même avec des taloches<br />

à mortier pour ce grand<br />

«Parc des Princes» de 1952. Son<br />

travail se rapproche de celui d’un<br />

sculpteur. Sa peinture acquiert la<br />

sensualité d’un épiderme. Mais<br />

cette série du «Parc des Princes»<br />

et des «Footballeurs» marque<br />

aussi son retour à la figure.<br />

A partir de 1953, il retrouve le<br />

pinceau pour une matière plus<br />

légère. Il commence à étaler la<br />

pâte colorée au coton ou à la gaze,<br />

en la diluant de térébenthine. La<br />

matière se dissout et devient<br />

impalpable, comme dans sa dernière<br />

toile, «<strong>Le</strong> concert».<br />

VR<br />

PAGE 9


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qui est atteint en premier). Sont exclus de la couverture Volvo Swiss Premium ® : les huiles et liquides de tous les types, les pneus, lesvéhicules de remplacement, la remise en état suite à un accident, à un acte de vandalisme, à une intervention de tiers<br />

ou d’inconnus, la remise en état des vitres et de l’habitacle (usure du garnissage et des équipements intérieurs), la remise en état suite à un usage incorrect ou excessif du véhicule (par ex. compétitions sportives), les pièces de rechange requises pour<br />

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Campus musicus, Ovronnaz 14 juillet. Musique de chambre, <strong>Le</strong>s Haudères 3 août.<br />

St-Luc, Hôtel Bella-Tola 21, 28 juillet et 4, 11 août.<br />

Demandez le programme: Tél./fax 027 322 66 52 • www.amsion.ch • info@amsion.ch


■<br />

A partir de 1952, les «Compositions»<br />

laissent la place aux<br />

«Paysages». «<strong>Le</strong> Lavandou»,<br />

«Grignan», «Ménerbes», «<strong>Le</strong><br />

soleil», «Ciel», etc., racontent les<br />

paysages du sud de la France.<br />

Nicolas de Staël prépare à nouveau<br />

ses toiles à l’aide de nombreux<br />

croquis où les notations de<br />

couleurs subissent de nombreuses<br />

variantes avec la «réalité», en<br />

fonction de la composition. Il<br />

abandonne le couteau à mastic<br />

pour la truelle qui lui permet de<br />

retrouver des motifs figuratifs.<br />

<strong>Le</strong> voyage en Sicile se place en<br />

août 1953. Il visite Agrigente,<br />

Syracuse. Sur place, il fait de<br />

nombreux dessins. A son retour,<br />

il transpose en peinture, à la<br />

brosse large, ses souvenirs passés<br />

au filtre de ses impressions<br />

Plein ciel<br />

LE RETOUR AU PAYSAGE CULMINE APRÈS LE VOYAGE EN SICILE DE 1953<br />

Nicolas de Staël, Agrigente, 1953, h/t, 73 x 100, Kunsthaus, Zurich, Vereinigung<br />

Zürcher Kunstfreude.<br />

visuelles. Il a conscience<br />

de dépasser le clivage figuration/abstraction<br />

en plein débat<br />

ces années-là: «Je n’oppose pas<br />

la peinture abstraite à la peinture<br />

figurative, une peinture devrait<br />

être à la fois abstraite et figurative.<br />

Abstraite en tant que mur,<br />

figurative en tant que représentation<br />

d’un espace.» Sur ces paysages,<br />

Jean-Louis Prat écrit: «<strong>Le</strong>s<br />

paysages de Sicile, saturés de<br />

couleurs, signalent l’intensité et<br />

la lumière de ce décor aride, vide<br />

de toute trace humaine; cependant<br />

celle-ci semble perceptible<br />

derrière les vastes temples et<br />

constructions qui se découpent<br />

sur les ciels embrasés. Cette<br />

absence même ajoute au tragique<br />

de cette œuvre, tout comme certains<br />

paysages peints par Alberto<br />

Giacometti où la nature semble<br />

se substituer soudain à<br />

l’homme.»<br />

Avec ce «Paysage d’Agrigente»,<br />

Nicolas de Staël utilise sa maîtrise<br />

de l’usage du noir et du blanc,<br />

une leçon qu’il tient des maîtres<br />

anciens, de Véronèse, Vélasquez<br />

ou Frans Hals. En plus de cette<br />

connaissance de l’histoire de l’art,<br />

centrale dans son œuvre, se lit ici<br />

le souvenir des mosaïques siciliennes<br />

et des Paolo Uccello vus à<br />

Florence la même année, avec<br />

leurs dominantes de noirs, de rouges<br />

et de blancs. Ce paysage tranche<br />

avec l’explosion de couleur<br />

de ses autres paysages de Sicile.<br />

Pour rendre la profondeur, il<br />

n’utilise pas la perspective classique.<br />

Il se sert de la couleur, des<br />

formes géométriques, mais aussi<br />

de la pâte plus ou moins épaisse,<br />

plus ou moins tirée, opaque ou<br />

translucide. Des accents de profondeur<br />

sont donnés en laissant<br />

apparaître en réserve les couleurs<br />

du fond. VR<br />

PAGE 11


Attenti n<br />

les vél s !<br />

LE VALAIS À BICYCLETTE<br />

du 22 mai au 29 août 2010<br />

aux Caves de Courten à Sierre<br />

Une exposition réalisée par<br />

la Médiathèque Valais - Martigny<br />

en collaboration avec<br />

l'Association des Caves de Courten<br />

valais martigny wallis


La légèreté des choses<br />

ÉCONOMIE DE MOYENS ET DISSOLUTION DE LA PÂTE COLORÉE<br />

■<br />

En 1954, de retour d’un<br />

voyage en Espagne, Nicolas<br />

de Staël s’installe à Antibes. Il<br />

prépare une exposition pour le<br />

musée Grimaldi et loue un atelier<br />

sur les remparts proches du<br />

musée. Il peint 350 tableaux en<br />

six mois dans lesquels il tente de<br />

retrouver la simplicité des grands<br />

maîtres, Vélasquez, Manet, Chardin,<br />

Matisse. Parmi cette vaste<br />

production des marines, des paysages<br />

et des ciels qu’il a sous ses<br />

yeux, il réalise une série d’«Ateliers».<br />

Ce «Coin d’atelier à Antibes»,<br />

avec ses étalements vaporeux<br />

de rouges, a probablement<br />

été réalisé au tampon d’ouate. La<br />

peinture s’épaissit à mesure que<br />

l’on se rapproche du premier<br />

plan. Par endroits, la toile laissée<br />

blanche lance des éclairs de<br />

Nicolas de Staël, La Lune, 1953, h/t, 162 x 97 cm , collection particulière.<br />

lumière. La maîtrise de la composition,<br />

à la fois très dépouillée<br />

et très solide, tient compte de la<br />

leçon de l’abstraction.<br />

La nature morte retient l’intérêt<br />

de Nicolas de Staël depuis 1952,<br />

tout comme le nu et le paysage,<br />

ces genres classiques de l’histoire<br />

de l’art. Ses premières natures<br />

mortes sont proches des «Compositions»<br />

mosaïquées des<br />

années précédentes. Il peint<br />

d’abord une série de pommes,<br />

par exemple ces «Cinq pommes»<br />

de 1952 présentes à Martigny.<br />

Puis viennent les bouteilles<br />

(«Bouteilles», 1952) et les fleurs.<br />

L’année suivante se place la série<br />

des ateliers peints à Antibes, avec<br />

leurs chaises, étagères, chevalet<br />

et une mise en scène de tous les<br />

outils du peintre. Ce motif très<br />

classique renvoie bien sûr à d’innombrables<br />

toiles célèbres de<br />

Vélasquez, Manet, Courbet,<br />

Matisse, etc.<br />

Au cours de ce travail, la matière<br />

se dissout, devient impalpable<br />

jusqu’à évoquer cette insoutenable<br />

légèreté des choses dont parle<br />

le poète. Une partie de l’enjeu<br />

consiste à garder la succession<br />

des plans, à suggérer la profondeur.<br />

La pâte épaisse des bouteilles<br />

de 1952 s’allège avec les<br />

ateliers, les bateaux ou les<br />

mouettes de 1955. L’exposition<br />

de Martigny se clôt avec le Nu<br />

couché de 1955, à la couleur lisse<br />

et pourtant si dense, que l’on<br />

mettra en comparaison avec les<br />

Etudes de nu au fusain. On<br />

retrouve cette économie de<br />

moyen dans les nombreux dessins<br />

au feutre ou à la plume qui<br />

prolongent et enrichissent cette<br />

rétrospective.<br />

VR<br />

PAGE 13


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Ses tableaux sont parfois figuratifs, ce<br />

qui veut dire que tu peux y reconnaître<br />

des gens, des objets ou un paysage. Il<br />

arrive aussi qu’ils soient abstraits.<br />

Nicolas les appelait «Composition»,<br />

parce qu’il composait une image avec<br />

des lignes et des couleurs.<br />

Il y a de nombreux genres dans la<br />

peinture figurative: le nu, la nature morte,<br />

le paysage, la marine... La nature morte<br />

consiste à peindre un objet ou un groupe<br />

d’objets.<br />

Sais-tu faire la différence entre le<br />

paysage, la marine, la nature morte?<br />

__paysage __nature morte __marine<br />

Nicolas de Staël était un peintre<br />

qui aimait la couleur, le soleil et la<br />

Méditerranée. Il disait qu’être<br />

peintre, c’était une aventure, la<br />

plus grande<br />

aventure du<br />

monde.<br />

<strong>Le</strong>quel de ces tableaux est-il une composition abstraite?<br />

tableau no 1 ou tableau no2 ?<br />

Titre des œuvres<br />

1. <strong>Le</strong>s Mouettes 2. Nord.<br />

a. Paysage au ciel rose b. Nature morte aux bocaux c. Marine.<br />

c<br />

1<br />

a<br />

2<br />

b<br />

PAGE 15


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Suzanne Auber<br />

SUZANNE AUBER, AU VIEIL ARSENAL DE LA FONDATION, DU 2 OCTOBRE AU 1 ER NOVEMBRE 2010<br />

■ Suzanne Auber est née à Mar- Suzanne Auber, Etrange magicienne, 2009, acrylique et technique mixte sur<br />

tigny en 1932, elle partage sa<br />

vie de peintre entre le Valais,<br />

la Bretagne et Paris. Elle suit les<br />

cours de l’Ecole des arts et<br />

métiers de Vevey de 1950 à 1953.<br />

Elle se consacre dès 1977 exclusivement<br />

à la peinture. Après sa<br />

rétrospective au Musée des<br />

beaux-arts de Sion en 1990, son<br />

exposition monographique au<br />

papier sous verre, 70 x 100 cm. JACQUELINE DULAC, PARIS<br />

Musée Jenisch de Vevey en 2002, «Regarder les toiles de Suzanne impose une réflexion, au sens<br />

la Fondation Pierre Gianadda se Auber c’est écouter des poèmes. exact du terme, on est contraint<br />

réjouit de présenter ici un impor- Puis c’est en pensant aux vitraux de se souvenir. Cependant on<br />

tant groupe de ses peintures que l’on accepte de mieux regar- n’est pas déconcentré, parfois<br />

récentes de très grands formats, der. <strong>Le</strong>s couleurs et les nuances, surpris mais soudain ébloui.<br />

ainsi qu’une suite de nombreuses même les plus subtiles, ont Impossible d’oublier lorsque l’on<br />

peintures sous verre de ces toutes acquis une nouvelle puissance. a regardé une des toiles de<br />

dernières années.<br />

La lumière annonce les reflets; Suzanne Auber l’impression<br />

ces reflets que l’on ne peut qu’on vient de découvrir une<br />

Nicolas Raboud admettre que dans les rêves. vision nouvelle d’un monde où<br />

Commissaire de l’exposition Dans l’univers onirique qui les couleurs ont une autre valeur,<br />

une autre puissance que celles<br />

que la vie quotidienne, la grisaille<br />

de chaque jour nous<br />

impose tyranniquement.<br />

C’est un envoûtement. La peinture,<br />

elle-même, est envoûtée<br />

mais elle a gardé sa lucidité. Elle<br />

sait que sa peinture est dominée<br />

par la clairvoyance et par la<br />

recherche d’un équilibre. Mais<br />

c’est aussi une aventure. Il faut<br />

accepter la servitude du regard et<br />

refuser les ruses de la mémoire.<br />

La spontanéité, l’audace et le<br />

courage de Suzanne Auber nous<br />

obligent à reconnaître ce qu’il y a<br />

de neuf, d’original et d’authentique<br />

dans cette peinture qui ne<br />

subit aucune influence sauf celle<br />

qui naît de son étrange personnalité;<br />

personnalité hors-série, fascinante.»<br />

Philippe Soupault<br />

PAGE 17


54 I55<br />

Galerie du Rhône<br />

Ventes en préparation<br />

Martigny, décembre 2010<br />

Clôture du catalogue<br />

9 octobre 2010<br />

Galerie du Rhône, Grand-Pont 17,<br />

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Masque de l’ethnie<br />

Mompa, bois et<br />

poils, Arunachal<br />

Pradesh, Inde.<br />

Collection Bernard<br />

de Watteville<br />

Masques de l’Himalaya<br />

Jusqu’à fin décembre 2010<br />

La première exposition de cette importance dédiée aux masques de<br />

l’Himalaya!<br />

■ Avec plus de 200 pièces présentées<br />

en alternance provenant<br />

de grandes collections<br />

privées ou d’institutions célèbres,<br />

cette exposition présente un<br />

panorama exhaustif des masques<br />

de cette partie du monde.<br />

Demeure privilégiée des dieux,<br />

terre de mystères, de magie, de<br />

surnaturel, la chaîne himalayenne<br />

a servi de centre de nais-<br />

Masque de félin,<br />

papier-mâché polychrome,<br />

Bhoutan.<br />

Collection Bernard de<br />

Watteville<br />

sance, de diffusion et de refuge<br />

aux grandes religions polythéistes<br />

et monothéistes de l’Asie.<br />

Notre exposition englobe la totalité<br />

des influences religieuses –<br />

animiste et chamanique, hindouiste<br />

ou bouddhique – et couvre<br />

toute l’aire himalayenne du<br />

Ladakh au Cachemire indien, du<br />

Népal au Bhoutan et de l’Arunachal<br />

Pradesh au Tibet.<br />

Photos Bernard Dubuis<br />

Bas les masques<br />

Des masques himalayens et suisses, à 200 m de la Fondation Pierre Gianadda<br />

<strong>Le</strong> Musée et chiens du Saint-Bernard<br />

Fondation Bernard et Caroline de Watteville<br />

Rue du <strong>Le</strong>vant 34 -1920 Martigny<br />

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tél + 41 (0)27 720 49 20 - Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h<br />

Masque Guillaume<br />

Tell, Flums, 1880,<br />

bois. Museum der<br />

Kulturen, Bâle<br />

Masque des<br />

moyennes<br />

montagnes,<br />

bois, Népal.<br />

Collection<br />

Bernard de<br />

Watteville<br />

Tschäggätä,<br />

Lötschental, bois, fait par<br />

Heinrich Rieder.<br />

Collection famille Ernst<br />

et Agnes Rieder, Wiler,<br />

Lötschental<br />

Masque de moyennes montagnes,<br />

bois, Népal. Collection Bernard de<br />

Watteville<br />

Masques du Lötschental<br />

et autres masques suisses<br />

Jusqu’à fin septembre 2010<br />

<strong>Le</strong>s masques du Lötschental et leurs fascinants Tschäggätä s’offrent<br />

une place d’honneur dans l’exposition!<br />

■ Afin d’inaugurer les nouveaux<br />

locaux au sous-sol, la Fondation<br />

Bernard et Caroline de<br />

Watteville a le plaisir de vous<br />

inviter à découvrir son exposition<br />

sur les masques suisses.<br />

Situé à seulement quelques kilomètres<br />

de Martigny, dans le<br />

Haut-Valais, le Lötschental est le<br />

fief de rituels carnavalesques<br />

ancestraux. <strong>Le</strong>s masques portés à<br />

l’occasion du carnaval constituent<br />

de formidables parallèles<br />

aux masques himalayens. Ces<br />

masques aussi effrayants que<br />

magnifiques, sont absolument<br />

Tschäggätä, Lötschental,<br />

bois. Collection famille Ernst<br />

et Agnes Rieder, Wiler,<br />

Lötschental<br />

fascinants et dignes d’une place<br />

d’honneur dans le musée.<br />

<strong>Le</strong>s cantons de Lucerne, Saint-<br />

Gall, Schwyz et Grisons sont<br />

également à l’honneur: le carnaval<br />

y est célébré avec des cortèges<br />

costumés et de magnifiques<br />

masques en bois représentant des<br />

personnages politiques caricaturés,<br />

des bouffons et des farceurs.<br />

Venez admirer notre sélection de<br />

masques suisses en provenance<br />

du Löschental, de Bâle et de la<br />

Suisse centrale ainsi que d’autres<br />

régions valaisannes.<br />

Tschäggätä,<br />

Lötschental, bois.<br />

Collection famille<br />

Ernst et Agnes<br />

Rieder, Wiler,<br />

Lötschental<br />

PAGE 19


De Renoir à Sam Szafran,<br />

PARCOURS D’UN COLLECTIONNEUR, UN EXPOSITION DE LA FONDATION PIERRE GIANADDA, DU 10 DÉCEMBRE<br />

■<br />

A plusieurs reprises, la Fondation<br />

Pierre Gianadda a présenté<br />

à ses visiteurs de grandes<br />

collections publiques... «Trésors<br />

du musée de São Paulo», 1988,<br />

«Icônes russes. <strong>Le</strong>s saints. Galerie<br />

nationale Tretiakov», Moscou,<br />

en 2000, «Chefs-d’œuvre de<br />

la Phillips Collection, Washington»,<br />

en 2004, «Musée Pouchkine,<br />

Moscou, la peinture française»,<br />

en <strong>2005</strong>, «The<br />

Metropolitan Museum of New<br />

York. Chefs-d’œuvre de la peinture<br />

européenne» en 2006... Cette<br />

fois-ci, elle a choisi de leur offrir<br />

un plaisir plus rare encore: celui<br />

de découvrir une large sélection<br />

d’œuvres appartenant à un collectionneur<br />

privé suisse. Par<br />

souci de discrétion, celui-ci tient<br />

à garder l’anonymat. Mais, sou-<br />

PAGE 20<br />

Paul Signac, Saint-Briac, les balises, 1890, h/t, 65,4 X 82 cm.<br />

cieux de pédagogie et conscient<br />

de la mission éducative des<br />

musées et des expositions, il a<br />

toujours généreusement accepté<br />

de soutenir les manifestations<br />

organisées par Léonard Gianadda<br />

et il a souvent participé aux expositions<br />

organisées à Martigny.<br />

Exceptionnellement et pour la<br />

première fois, il a accepté de partager<br />

plus largement encore ses<br />

trésors et de présenter sa collection<br />

au public, le temps d’une<br />

présentation qui durera six mois.<br />

Une sélection de cent vingt œuvres<br />

environ, peintures et dessins,<br />

a été faite, de façon à raconter<br />

l’évolution de la peinture depuis<br />

Jean-Baptiste Corot et Eugène<br />

Boudin, jusqu’à nos jours. Au<br />

cours de cette période, les avancées<br />

esthétiques se sont bousculées<br />

à un rythme tel qu’on ne<br />

peut la comparer qu’à la renaissance<br />

des arts dans la Florence<br />

du XV e siècle. Cette effervescence<br />

créative correspond parfaitement<br />

au goût de notre collectionneur.<br />

Il est très sensible aux<br />

charmes de la couleur en général,<br />

qu’elle soit le fruit d’une observation<br />

attentive de la nature ou<br />

d’une spéculation artistique purement<br />

abstraite. <strong>Le</strong> visiteur verra<br />

ainsi la peinture se libérer progressivement<br />

de la représentation<br />

du réel et privilégier l’expression<br />

d’une vision individuelle, de plus<br />

en plus éloignée du motif qui l’a<br />

inspirée. L’impressionnisme et le


une collection privée<br />

2010 AU 12 JUIN 2011<br />

post-impressionnisme ont joué<br />

un rôle fondamental dans cette<br />

évolution. Ils sont donc particulièrement<br />

présents dans ce<br />

panorama qui retrace une brève<br />

histoire de la peinture du préimpressionnisme<br />

à nos jours.<br />

<strong>Le</strong>s chefs-d’œuvre ne manquent<br />

pas dans cette collection: remarquons<br />

un somptueux Claude<br />

Monet, «Nymphéas» (1914-<br />

1917), «Julie au violon» peint<br />

en 1893 par Berthe Morisot,<br />

ou un vigoureux fusain<br />

d’Edgar Degas, «<strong>Le</strong>s Blanchisseuses»<br />

(vers 1902) – toutes<br />

œuvres que les fidèles de la Fondation<br />

reconnaîtront sûrement. Ils<br />

se souviendront aussi de certaines<br />

toiles magistrales peintes par<br />

Paul Signac, comme «Avant du<br />

Tub» (1890). Pratiquement<br />

Claude Monet, Nymphéas, vers 1914-1917, h/t, 140 X 120 cm.<br />

jamais vus en revanche, il y aura,<br />

parmi tant d’autres, un remarquable<br />

Maurice Denis, «Avril, les<br />

anémones» (1891), à la provenance<br />

particulièrement prestigieuse<br />

ou l’éblouissant pastel de<br />

Sam Szafran, «Imprimerie Bellini»<br />

(1972).<br />

L’intérêt d’une collection particu-<br />

lière se définit par sa cohérence<br />

et son exhaustivité, mais aussi<br />

par les choix qu’elle reflète et qui<br />

relèvent des préférences d’un<br />

individu.<br />

<strong>Le</strong>s axes qui ont été privilégiés<br />

ici sont clairs. Si l’impressionnisme<br />

est évoqué par une<br />

sélection d’œuvres magistrales<br />

signées Monet, Renoir, Sisley ou<br />

Morisot, le néo-impressionnisme<br />

est quant à lui plus largement<br />

représenté encore. Parmi les<br />

tableaux, un ensemble remarquable<br />

d’œuvres peintes par Signac<br />

illustre la passion de notre collectionneur<br />

pour cet artiste épris de<br />

lumière et de couleur. Depuis les<br />

tout premiers tableaux «divisés»<br />

comme «<strong>Le</strong>s balises, Saint-<br />

Briac» (1890) ou «Saint-Tropez.<br />

Après l’orage» (1895), jusqu’aux<br />

œuvres pré-fauves comme<br />

«L’Arc-en-ciel. Venise» (1905),<br />

c’est l’ensemble de l’œuvre de<br />

Signac qui est évoqué ici. Dans<br />

celle de Camille Pissarro, ce sont<br />

deux rares exemples de la<br />

période néo-impressionniste qui<br />

■■■<br />

PAGE 21


ont été choisis. Quant à Maximilien<br />

Luce, il est lui aussi très présent<br />

avec une sélection particulièrement<br />

pertinente de toiles,<br />

comme «<strong>Le</strong> Café» (1892) ou<br />

l’éblouissant «Port de Saint-Tropez»<br />

(1893) qui contraste avec la<br />

poésie abstraite de «Londres,<br />

Canon Street» (1893), un des<br />

nocturnes chers à l’artiste.<br />

Parmi les Nabis, remarquons les<br />

audaces chromatiques de la<br />

somptueuse «Marine à Cannes»<br />

peinte par Bonnard en 1931.<br />

Mais c’est Maurice Denis qui est<br />

privilégié. Il est en effet très présent,<br />

avec une série de tableaux<br />

de premier plan. Citons les trois<br />

Albert Marquet, La Plage de Sainte Adresse, 1906, h/t, 64,5 X 80 cm.<br />

dernières versions du «Mystère<br />

catholique» (1889 et 1890) qui<br />

se trouvent encore en mains privées<br />

ou «Ils virent des fées<br />

débarquer sur la plage» (vers<br />

1893).<br />

Il y a encore un très beau choix<br />

de paysages peints par Emile<br />

Othon Friesz au cours des années<br />

fauves comme «Port d’Anvers»<br />

(1906) ou «Bord de mer, Cassis»<br />

(1907). Car cette période artistique<br />

où la couleur est, plus que<br />

jamais, privilégiée se devait<br />

d’être bien représentée elle aussi.<br />

Citons notamment un bel ensem-<br />

ble de toiles peintes par Marquet<br />

et remarquons parmi elles l’éclatante<br />

«Plage de Sainte-Adresse»<br />

(1906) ainsi que le «Port de Marseille»<br />

(1916) sans oublier un<br />

séduisant Van Dongen, «Thé au<br />

casino (Deauville)» de 1920 , et<br />

une vigoureuse marine de Valtat,<br />

«<strong>Le</strong>s Rochers rouges» (1906).<br />

Nous l’avons dit, la couleur a<br />

souvent déterminé le choix de<br />

notre collectionneur: c’est vrai<br />

aussi parmi les dessins où elle est<br />

loin d’être absente. <strong>Le</strong> noir et<br />

blanc est évidemment à l’honneur<br />

avec, notamment, une<br />

■■■<br />

PAGE 23


emarquable feuille au crayon<br />

Conté par Charles Angrand,<br />

«Maternité». Mais remarquons<br />

aussi un éblouissant ensemble<br />

d’aquarelles peintes par Signac,<br />

ou la série des gouaches de Raoul<br />

Dufy. Kees Van Dongen n’est pas<br />

oublié, avec une rare aquarelle<br />

fauve et un ensemble inédit de<br />

gouaches peintes en 1947 pour<br />

illustrer une édition d’«A la<br />

recherche du temps perdu». Emil<br />

Nolde est là aussi, avec ses paysages<br />

quasi abstraits peints à l’aquarelle...<br />

Mais, toujours dans le<br />

domaine du dessin, la séduction<br />

des pastels retient tout particulièrement.<br />

Souvent de grand format,<br />

ils sont signés Morisot, Odilon<br />

Redon, Denis ou Szafran qui est<br />

Sam Szafran, Feuillage, 2006, aquarelle et pastel, h/t, 45,5 X 32.5 cm.<br />

représenté ici par une impressionnante<br />

sélection. Ces feuilles, souvent<br />

de très grand format, montrent<br />

que la magie colorée du<br />

pastel continue d’opérer de nos<br />

jours et de retenir les talents les<br />

plus affirmés et, plus particulièrement,<br />

celui de cet artiste original,<br />

cher à la Fondation Pierre Gia-<br />

nadda. Ils montrent aussi que l’art<br />

actuel n’est pas oublié dans cette<br />

collection.<br />

Car les grands noms de la peinture<br />

du XXe siècle sont nombreux<br />

dans cette présentation qui compte<br />

Amedeo Modigliani, Jules Pascin,<br />

Marc Chagall, André Masson,<br />

Man Ray ou encore Pablo<br />

Picasso. Sans oublier Josef Albers<br />

dont l’«Hommage au carré» apparaît<br />

ici comme un clin d’œil au<br />

point néo-impressionniste.<br />

Enfin, si la peinture française ou<br />

celle appartenant plus largement à<br />

l’Ecole de Paris sont à l’honneur<br />

dans cette présentation, l’Europe<br />

du Nord, évoquée jusqu’ici par<br />

Nolde uniquement, est loin d’être<br />

absente. Car la collection compte<br />

encore un important ensemble<br />

d’œuvres - peintes, dessinées ou<br />

gravées - de Lionel Feininger,<br />

représenté ici par un choix d’œuvres<br />

peintes et d’aquarelles.<br />

Marina Ferretti -Bocquillon<br />

Commissaire de l’exposition<br />

PAGE 25


■<br />

Etroubles, dans le Val d’Aoste,<br />

accueille cet été la collection<br />

de sculptures de la Fondation<br />

Pierre Gianadda. Cet ensemble<br />

de quarante pièces comprend des<br />

œuvres d’artistes phares, tels<br />

Picasso, Chagall, Claudel, Daumier,<br />

Degas, Giacometti, Maillol,<br />

Rodin. Cette collection est montrée<br />

pour la première fois au<br />

public dans son intégralité.<br />

La collection reflète les coups de<br />

cœur de Léonard Gianadda: «J’ai<br />

acheté des œuvres en fonction<br />

des expositions, en particulier les<br />

Giacometti, Rodin et Claudel.<br />

Cela me permettait d’avoir un<br />

collectionneur en moins à<br />

convaincre!» Certains coups de<br />

cœur des débuts, telle une céramique<br />

de Chillida ou une «Figure<br />

votive» de Dubuffet entreront des<br />

PAGE 26<br />

Un été culturel à Et<br />

années plus tard dans le catalogue<br />

d’une exposition à la Fondation.<br />

Bon nombre d’œuvres<br />

disent des histoires d’amitié.<br />

C’est le cas de la «Compression<br />

d’automobile Volvo» de César<br />

datant de 1980. Cette pièce, que<br />

César avait faite pour Pontus<br />

Hulten, a été offerte par l’artiste à<br />

Léonard en 1995. En 2003, Sam<br />

Szafran offre trois bronzes, étape<br />

d’une amitié qui culminera avec<br />

la commande par la Fondation de<br />

deux céramiques monumentales<br />

pour le parc de sculptures. Joan<br />

Gardy Artigas, céramiste chez<br />

qui de nombreux artistes, de<br />

Miro à Szafran, ont réalisé des<br />

DE DEGAS À PICASSO, QUARANTE SCULPTURES DE LA FONDATION<br />

Edgar Degas, Danseuse agrafant l’épaulette de son corsage,bronze, fondu à<br />

22 exemplaire, Paris, entre 1921 et 1931, cire datée entre 1882-1895.<br />

pièces, figure aussi dans cette<br />

collection avec trois céramiques.<br />

Certains témoignages d’amitié<br />

sont modestes, telle cette «Wrapped<br />

Bottle» envoyée en 1992 par<br />

Christo et Jeanne-Claude après<br />

une visite à la Fondation. <strong>Le</strong>s<br />

sculpteurs valaisans ne sont pas<br />

absents, Michel Favre et André<br />

Raboud ont également offert des<br />

œuvres.<br />

L’«Arlequin» de Picasso est une<br />

des pièces maîtresses de l’ensemble.<br />

Tiré en une quinzaine<br />

d’exemplaires, présent dans les<br />

plus grandes collections muséales,<br />

l’«Arlequin» est une des premières<br />

sculptures achetées par<br />

Léonard Gianadda, en 1981.<br />

Picasso a modelé son arlequin en<br />

1905, d’où sa proximité avec les<br />

saltimbanques de la période rose.<br />

<strong>Le</strong>s trois bronzes d’Alberto Giacometti<br />

sont entrés dans la collection<br />

à vingt ans d’intervalle.<br />

<strong>Le</strong> buste de «Diane Bataille»,<br />

femme de l’écrivain, le «Petit<br />

buste de Silvio», neveu des frères<br />

Giacometti, et la «Tête de femme<br />

(Flora Mayo)» constituent un<br />

hommage au sculpteur suisse le<br />

plus célèbre du vingtième siècle.<br />

Léonard Gianadda a enrichi cette<br />

collection «jusqu’à pouvoir constituer<br />

une petite exposition. Par la<br />

suite, mon intérêt s’est tourné<br />

vers des œuvres de grande taille<br />

pour les giratoires de Martigny et<br />

pour le parc de sculptures en<br />

plein air.»


oubles, Val d’Aoste<br />

PIERRE GIANADDA EXPOSÉES POUR LA PREMIÈRE FOIS<br />

Etroubles, village de 440 habitants,<br />

a créé des liens privilégiés<br />

avec Léonard Gianadda. L’histoire<br />

commence tout simplement,<br />

comme le raconte Massimo<br />

Tamone, le syndic parfaitement<br />

bilingue de ce village du val<br />

d’Aoste: «Je suis allé chercher un<br />

avis. Il m’a ouvert une porte, une<br />

très belle porte.» Etroubles voulait<br />

monter un musée de sculptures<br />

en plein air pour stimuler son<br />

tourisme d’été. Léonard Gianadda<br />

s’enthousiasme pour le<br />

projet qui compte déjà l’appui de<br />

nombreux artistes italiens. Il<br />

ouvre son carnet d’adresses, à<br />

commencer par l’ami Hans Erni.<br />

Aujourd’hui, le musée de plein<br />

air d’Etroubles attire 20 000 visiteurs<br />

par an. Pour remercier le<br />

Martignerain, Etroubles lui a<br />

Alberto Giacometti, Petit buste de Silvio sur double socle (bas), bronze,<br />

d'après un plâtre de 1942.<br />

offert la citoyenneté d’honneur.<br />

«Un lien d’amitié s’est créé entre<br />

nos familles» assure Massimo<br />

Tamone. «Etroubles a eu la gentillesse<br />

de me faire citoyen<br />

d’honneur. Je fais ce que je peux<br />

pour apporter une petite pierre à<br />

l’édifice», répond Léonard Gianadda.<br />

Ce qu’il peut, c’est fournir<br />

chaque été une exposition clé<br />

en main. «Rodin et Claudel» a<br />

attiré 4000 visiteurs, «<strong>Le</strong>s gravures<br />

du Grand-Saint-Bernard»,<br />

2000, et «Luigi le berger», des<br />

photographies de Marcel Imsand,<br />

3000. «Ces expositions sont très<br />

importantes pour Etroubles»,<br />

relève Massimo. Etroubles, jusqu’alors<br />

surtout connu pour sa<br />

«piste italienne» qui dévale la<br />

montagne depuis le Super Saint-<br />

Bernard, tire son épingle du jeu<br />

pendant la saison d’été. Tout le<br />

village participe à cet effort culturel<br />

et touristique. «Beaucoup<br />

de gens d’Etroubles ont visité<br />

l’exposition Rodin et Claudel.<br />

C’était inespéré.» Cet été-là, il<br />

n’était pas rare que dans les cafés<br />

d’Etroubles la conversation<br />

tourne autour du couple Auguste<br />

Rodin et Camille Claudel. Mieux<br />

encore, «des jeunes filles du<br />

village ont dédié leur été à étu-<br />

dier la vie de ces artistes et à<br />

transmettre aux visiteurs leurs<br />

connaissances, avec un énorme<br />

enthousiasme. <strong>Le</strong> succès de l’exposition<br />

leur doit beaucoup.» A<br />

chaque exposition, «la chose se<br />

répète», assure Masssimo<br />

Tamone, «les jeunes se sont pris<br />

au jeu.» Massimo Tamone<br />

connaît la collection de sculptures<br />

de la Fondation P. Gianadda<br />

pour l’avoir vue à Martigny, dans<br />

un cadre privé. Pour l’«Arlequin»,<br />

il «n’a pas de mot». Mais,<br />

assure-t-il, toutes les œuvres sont<br />

«importantes et intéressantes.<br />

Chacun se fera sa propre impression.<br />

Ce qui est sûr, c’est qu’il y<br />

aura de l’émotion.» VR<br />

Sculptures, de Degas à Picasso, collection de la<br />

Fondation P. Gianadda, centre d’exposition<br />

d’Etroubles, du 19 <strong>juin</strong> au 12 septembre, ouvert<br />

de 11 h à 20 h tous les jours.<br />

PAGE 27


SCHWEIZERISCHES NATIONAL<br />

MUSEUM. MUSÉE NATIONAL<br />

SUISSE. MUSEO NAZIONALE<br />

SVIZZERO. MUSEUM NAZIUNAL<br />

SVIZZER. ChâteaudePrangins.<br />

Promenade des Lumières<br />

À la découverte du site historique<br />

Exposition permanente en plein air<br />

Musée national suisse. | Château de Prangins. |<br />

T. +41 (0)22 994 88 90 | www.chateaudeprangins.ch | Ouvert du mardi au dimanche de 10.00 à 17.00<br />

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Quand la beauté<br />

devient inspiration.<br />

L’Audi A5 Sportback.<br />

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Rte de Riddes, 1950 SION,<br />

tél. 027 205 42 20<br />

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Rte de Collombey 55,<br />

1870 MONTHEY, tél. 024 471 73 13<br />

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Rte de Sion 53, 3960 SIERRE,<br />

tél. 027 452 36 99<br />

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Paul Antille Martigny SA<br />

Rte du <strong>Le</strong>vant 149, 1920 MARTIGNY,<br />

tél. 027 721 70 40


Amitiés musicales<br />

UNE SAISON MUSICALE SOUS LE DOUBLE SIGNE DE L’AMITIÉ ET DE LA FIDÉLITÉ<br />

■ Amitié et fidélité constituent le<br />

fil rouge qui sous-tend la programmation<br />

des concerts de la<br />

Fondation Pierre Gianadda.<br />

Durant les trente-trois saisons<br />

musicales passées, de grandes<br />

amitiés se sont tissées entre les<br />

interprètes et les responsables de<br />

la programmation musicale. Mais<br />

aussi une relation toute privilégiée<br />

s’est établie entre ces artistes<br />

et le public de la Fondation qui<br />

retrouvera à nouveau cette année<br />

quelques-uns des hôtes les plus<br />

fidèles.<br />

Dans la vaste palette de l’offre<br />

culturelle de la région lémanorhodanienne,<br />

la Fondation occupe<br />

une niche bien spécifique, un lieu<br />

de rencontre avec les chefs-d’œuvre<br />

qui constituent le fondement<br />

de notre culture occidentale et qui<br />

Léonard Gianadda et Cecilia Bartoli, une longue complicité.<br />

GEORGES ANDRÉ CRETTON<br />

sont, aujourd’hui plus que jamais,<br />

une source vivifiante dans la<br />

complexité de notre temps. Aussi,<br />

les artistes invités le sont, non<br />

seulement en vertu de leur rayonnement<br />

international, mais surtout<br />

par leur implication culturelle<br />

profonde. Tous ont à cœur<br />

de restituer les œuvres du passé<br />

dans leur contexte historique<br />

exact et leur compréhension<br />

exhaustive.<br />

Cette nouvelle saison musicale<br />

sera marquée par trois anniversaires.<br />

Tout d’abord celui du créateur<br />

et infatigable animateur de la<br />

Fondation, Léonard Gianadda qui<br />

fêtera ses trois quarts de siècle.<br />

Deux concerts marqueront l’évé-<br />

nement. Fidèle parmi les fidèles,<br />

Cecilia Bartoli donnera tout d’abord<br />

une soirée Haendel, accompagnée<br />

par le kammerorchesterbasel.<br />

Il est particulièrement<br />

remarquable que cette cantatrice<br />

considérée comme la plus grande<br />

de notre temps prépare chacun de<br />

ses concerts donnés en dehors des<br />

scènes d’opéra d’un long et méticuleux<br />

travail musicologique. <strong>Le</strong><br />

lendemain sera présent celui qui a<br />

marqué toutes les dates importantes<br />

de la vie de la Fondation,<br />

Claudio Scimone et son ensemble<br />

I Solisti Veneti.<br />

La seconde commémoration sera<br />

celle du cinquantième anniversaire<br />

de l’Ensemble Vocal de<br />

Lausanne. Fondé et toujours<br />

dirigé par Michel Corboz, ce<br />

chœur interprétera les Vêpres de<br />

la Bienheureuse Vierge Marie de<br />

Claudio Monteverdi, avec l’ensemble<br />

de musique ancienne <strong>Le</strong>s<br />

Cornets Noirs. <strong>Le</strong>s yeux attardés<br />

sur les interprètes, n’oublions pas<br />

les compositeurs. «Chopin chez<br />

Pleyel le 26 avril 1841» sera restitué<br />

par Alain Planès pour marquer<br />

le deux centième anniversaire<br />

de la naissance du grand<br />

musicien romantique.<br />

D’autres pianistes marqueront la<br />

saison. Murray Perahia fait partie<br />

de ces artistes dont l’exigence<br />

artistique poussée à l’extrême ne<br />

souffre d’aucune concession.<br />

■■■<br />

PAGE 29


Du 29 mai au 24 octobre 2010<br />

présentation de la<br />

Donation<br />

Line et<br />

Jean-Philippe<br />

Racine<br />

au Musée d’art<br />

du Valais<br />

L’importante donation de ce<br />

couple de collectionneurs<br />

passionnés compte quelque<br />

60 œuvres d’artistes suisses<br />

et internationaux parmi lesquels<br />

Magdalena Abakanowicz,<br />

Suzanne Auber, Julius Bissier,<br />

Roger Bissière, Alexander Calder,<br />

Maurice Estève, Jean Lurçat,<br />

Jean-Michel Folon, Zoran Music,<br />

Mario Prassinos, Léon Zack,<br />

André Ramseyer,<br />

Giuseppe Santomaso et<br />

Francine Simonin.<br />

Musée d’art du Valais<br />

Place de la Majorie, Sion<br />

Du mardi au dimanche<br />

de 11h à 17h<br />

www.musees-valais.ch


Menahem Pressler, fut le premier<br />

artiste à toucher le piano de la<br />

Fondation. Fondateur du Beaux-<br />

Arts Trio, qui fêta son cinquantième<br />

anniversaire dans nos murs<br />

et y donna son concert d’adieux,<br />

il combla maintes fois le public<br />

par sa présence lumineuse. Professeur<br />

à l’Université de Bloomington,<br />

il est le dernier des<br />

«grands» qui, à l’instar de<br />

György Sebök et Sándor Végh ont<br />

fait bénéficier des générations<br />

d’artistes de leur immense talent<br />

et de leur rayonnement. Il sera de<br />

retour en novembre avec l’American<br />

String Quartet.<br />

Olivier Cavé, pianiste de Martigny,<br />

a enthousiasmé la critique<br />

internationale par son interprétation<br />

de Scarlatti, aboutissement<br />

d’un long travail de recherche sur<br />

Claudio Scimone, chef des Solisti Veneti, marque toute les dates importantes<br />

de la Fondation. GEORGES ANDRÉ CRETTON<br />

le compositeur, son époque et son<br />

pays d’adoption. Aussi s’est-il<br />

intéressé avec un égal bonheur<br />

aux compositeurs espagnols plus<br />

récents. Son travail de recherche<br />

s’est étendu à Muzio Clementi,<br />

compositeur trop peu joué que le<br />

public découvrira avec ravissement<br />

dans une interprétation<br />

d’une rare qualité. Marc Pantillon,<br />

autre pianiste suisse<br />

romand, sera accompagné par<br />

Christian Zacharias à la Tête de<br />

l’Orchestre de Chambre de Lausanne.<br />

Comme par le passé, la Fondation<br />

ouvre son espace à une collaboration<br />

avec d’importantes manifestations<br />

valaisannes. Accompagné<br />

par l’Orchestre du Festival d’Ernen,<br />

c’est un trio d’artistes de tout<br />

premier plan qui interprétera le<br />

Triple Concerto de Beethoven.<br />

Une nouvelle collaboration s’établit<br />

entre le Verbier Festival, le<br />

Concours International de Violon<br />

Tibor Varga et la Fondation, par<br />

la participation du Verbier Festival<br />

Chamber Orchestra pour l’accompagnement<br />

des épreuves avec<br />

orchestre et pour le concert de<br />

gala. La Fondation offre également<br />

une scène aux Solistes du<br />

Metropolitan Opera de New York<br />

qui participent de manière très<br />

active à la vie du Festival. Avec<br />

l’Opéra de Lausanne, ce sera une<br />

grande nouveauté: deux opéras<br />

baroques avec orchestre placé<br />

sous la direction de Philippe<br />

Béran, décors, costumes, et mise<br />

en scène d’Éric Vigié.<br />

<strong>Le</strong> violon sera mis en valeur en<br />

fin de saison. Viktoria Mullova<br />

interprétera le Concerto pour violon<br />

de Beethoven, accompagnée<br />

par le kammerorchesterbasel<br />

placé sous la direction de Giovanni<br />

Antonini. <strong>Le</strong> fondateur du<br />

célèbre Giardino Armonico dirigera<br />

également la Deuxième<br />

Symphonie de Beethoven dont<br />

l’enregistrement avec cet orchestre<br />

a eu un retentissement mondial.<br />

La saison se terminera avec<br />

le récital du tout grand violoniste<br />

américain Joshua Bell dont on<br />

attend encore sa proposition de<br />

programme.<br />

Charles Delaloye<br />

PAGE 31


THÉÂTRE<br />

de<br />

VALÈRE<br />

SEPTEMBRE<br />

Ve 24 – Enfin! par les Chasseurs en exil – Humour<br />

Je 30 – Novecento d’Alessandro Baricco<br />

Denis Rabaglia/Pierre-Isaïe Duc<br />

OCTOBRE<br />

Ma 5 – Parfum d’intimité de Michel Tremblay – Emotion et légèreté<br />

Ma 26 – Richard III de Shakespeare – Grand classique<br />

Di 31 – Symphonie n°4 de Mahler par la HEM<br />

NOVEMBRE<br />

Me 3, Je 4, Ve 5 – Dialogue d’un chien… de Jean-Marie Piemme<br />

àMartigny<br />

Me 10 – Carte d’identité de Diogène Ntarindwa – Témoignage et émotions<br />

Ma16,Me17–Espèces menacées deRayCooney–Comédie<br />

Je 25 – <strong>Le</strong>NeveudeRameaude Diderot – Grand classique<br />

DÉCEMBRE<br />

Me 1 er – Lékombinaqueneau d’après Raymond Queneau – Humour et légèreté<br />

Me 22 – Barber Shop Quartet – Humour musical<br />

JANVIER<br />

Ve 14 – OphélieGaillardetl’ensemblePulcinella– Musique baroque<br />

Je 20 – Un dimanche indécis dans la vie d’Anna de Jacques Lassalle<br />

Me 26 – Pimpinone et La Serva padrona - Opéra de Lausanne<br />

FÉVRIER<br />

Je 3 – Elles parJean-JacquesVanier–Humour tendre<br />

Di 6 – <strong>Le</strong>s Musiciens de Brême – opéra pour enfants – Hors abo<br />

Ve 11 – 4 Secrets de et par Julien Labigne – Magie et mentalisme<br />

Je 17 – Trio Smetana – Musiquedechambre<br />

Ve 25 – Hamelin de Juan Mayorga<br />

MARS<br />

Me2–Christophe Alévêque est super rebelle<br />

Je 24 – Chaquehommeestuneracede Mia Couto<br />

Me 30 – Motobécane de et avec Bernard Crombey – Emotion<br />

AVRIL<br />

Ma 5 – Harold et Maude de Colin Higgins – Classique contemporain<br />

Ma 12 – Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée de Musset<br />

Me 20 – <strong>Le</strong>Mecdelatombed’àcôtéde Katarina Mazetti<br />

MAI<br />

Ma3–Kafka sur le rivage de Haruki Murakami<br />

Di 15 – Guerra par Pippo Delbono à Monthey<br />

2010 ·2011<br />

saison<br />

Abonnez-vous! 027 323 45 61


Christian Raboud<br />

MUSÉE DE L’AUTOMOBILE DE LA FONDATION PIERRE GIANADDA DU 18 JUIN AU 21 NOVEMBRE 2010<br />

■ A l’occasion du 40e anniversaire<br />

de la Fondation<br />

valaisanne en faveur des personnes<br />

handicapées mentales,<br />

FOVAHM, les œuvres de Christian<br />

Raboud sont exposées au<br />

Musée de l’automobile. Cette<br />

Fondation recouvre tout le Valais<br />

romand et héberge dans ses ateliers,<br />

ses homes et ses appartements<br />

plus de 300 pensionnaires<br />

actifs dans de nombreux secteurs<br />

dont la création artistique.<br />

Agé de 42 ans, l’artiste Christian<br />

Raboud vit à Martigny et travaille<br />

à Saint-Maurice. Depuis bientôt<br />

trois ans, il a quitté son travail<br />

dans un atelier de serrurerie à<br />

Saxon et s’est engagé à plein<br />

temps à l’atelier artistique de la<br />

FOVAHM. Avec sept autres personnes,<br />

il est accompagné dans<br />

Christian Raboud, Sans titre, aquarelle, craie, 2009.<br />

son cheminement créateur par un<br />

maître d’atelier.<br />

Doté d’un magnifique trait de<br />

crayon, d’une sensibilité à fleur<br />

de peau, c’est avant tout grâce à<br />

la peinture, aquarelle et craies<br />

grasses que Christian Raboud<br />

peut donner la pleine mesure de<br />

son talent de coloriste. En effet,<br />

ses compositions abstraites sont<br />

structurées d’arabesques fragiles<br />

et sensibles qu’il rehausse parfois<br />

à la mine de plomb ou aux<br />

crayons de couleur. Ses œuvres<br />

dégagent une impression d’harmonie,<br />

par la musicalité des tons,<br />

la chaleur et la plénitude du message.<br />

Travailleur infatigable et<br />

libre de préjugés, Christian<br />

Raboud s’investit avec ferveur<br />

dans une production importante,<br />

se jouant avec science et<br />

dextérité des composants de<br />

l’expression picturale des différents<br />

formats, de la résonance<br />

des couleurs entre elles, de la<br />

composition des valeurs, de la<br />

transparence, de l’intensité du<br />

trait, des surfaces en épargne,<br />

dans un état d’esprit ouvert,<br />

curieux, dans une créativité sans<br />

cesse renouvelée. C’est en autodidacte,<br />

que Christian Raboud se<br />

lance dans la peinture et le dessin,<br />

avec le courage de l’artiste. Il<br />

s’expose à l’assaut tempétueux<br />

des impressions du monde alentour<br />

et au tourbillon de ses pensées.<br />

C’est avant tout dans sa relation<br />

au monde qu’il puise son inspiration<br />

, et comme il prend connaissance<br />

chaque jour des informations<br />

météorologiques, il apprête<br />

la page blanche de signes, de formes<br />

géométriques, de fioritures<br />

qui lui permettent, une fois ces<br />

éléments disposés comme un filet<br />

de protection, de laisser libre<br />

cours à sa générosité. Il s’abandonne<br />

à la peinture comme il<br />

marche dans la montagne, dans<br />

le flot des impressions qui font<br />

rage autour et au-dedans de lui, il<br />

devient le chemin qui se tortille,<br />

il se précipite hors de lui comme<br />

un torrent joyeux.<br />

Christian Bidaud<br />

PAGE 33


FONDATION PIERRE GIANADDA MARTIGNY<br />

SAISON MUSICALE 2010 / 2011<br />

Mardi 13 juillet 2010 à 20 heures<br />

EN COLLABORATION AVEC LE VERBIER FESTIVAL<br />

LES SOLISTES DU METROPOLITAN OPERA<br />

DE NEW YORK<br />

Vivaldi: Concerto pour hautbois n o 9, op. 8<br />

Prokofiev: Sonate pour deux violons, op. 56<br />

Golijov: «Mariel» pour violoncelle et marimba<br />

Schubert: Quintette à cordes, D 956<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Dimanche 25 juillet 2010 à 20 heures<br />

UNE PRODUCTION DE L'OPÉRA DE LAUSANNE<br />

ÉRIC VIGIÉ, mise en scène, décors et costumes<br />

PHILIPPE BÉRAN, direction musicale<br />

BENOÎT CAPT, EVA FIECHTER, ALEXANDRE DIAKOFF,<br />

KATIA VELLETAZ, BENJAMIN KRAATZ, CSILLA HORBER<br />

ORCHESTRE «LES CORDES DE L'OPÉRA»<br />

MARIE-CÉCILE BERTHEAU, clavecin<br />

Telemann: Pimpinone<br />

Pergolesi: La Serva Padrona<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Mardi 3 août 2010 à 20 heures<br />

CONCERT DE GALA<br />

43 e<br />

CONCOURS INTERNATIONAL<br />

DE VIOLON TIBOR VARGA<br />

GÁBOR TAKÁCS-NAGY, direction<br />

VERBIER FESTIVAL CHAMBER ORCHESTRA<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Samedi 14 août 2010 à 20 heures<br />

DANS LE CADRE DU FESTIVAL ERNEN MUSIKDORF<br />

COREY CEROVSEK, violon, XENIA JANKOVIC, violoncelle<br />

PAOLO GIACOMETTI, piano<br />

CARLO DE MARTINI, direction<br />

ORCHESTRE DU FESTIVAL D'ERNEN<br />

Mozart: Sérénade pour vents n o 12, KV 388<br />

Haydn: Symphonie n o 70, Hob I:70<br />

Beethoven: Triple Concerto, op. 56<br />

Prix des places: Fr. 30.– à 120.–<br />

Caves Orsat – Rouvinez Vins<br />

Matériaux Plus SA, Martigny<br />

CONCERTS ANNIVERSAIRE<br />

Dimanche 22 août 2010 à 20 heures<br />

SOIRÉE DE GALA (HORS ABONNEMENT)<br />

présente<br />

CECILIA BARTOLI<br />

mezzo-soprano<br />

KAMMERORCHESTER BASEL<br />

Haendel<br />

Prix des places: CHF 80.– à 250.–<br />

Lundi 23 août 2010 à 20 heures<br />

(CONCERT D’ABONNEMENT)<br />

CLAUDIO SCIMONE, direction<br />

I SOLISTI VENETI<br />

Haendel: Music for the Royal Fireworks<br />

Marcello: Concerto pour hautbois et cordes<br />

Paganini: Variations sur «Dal Tuo stellato soglio» de Rossini<br />

Vivaldi: Concerto pour violoncelle et cordes<br />

Chopin: Variations pour piccolo et cordes<br />

Bach: Suite n o 3 pour trois trompettes et cordes<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Photo: G.-A. Cretton


Vendredi 17 septembre 2010 à 20 heures<br />

ALAIN PLANÈS, piano<br />

Chopin chez Pleyel le 26 avril 1841<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Mercredi 13 octobre 2010 à 20 heures<br />

MURRAY PERAHIA, piano<br />

Bach: Suite française n o 5, BWV 816<br />

Brahms: Klavierstücke, op. 118<br />

Beethoven: Sonate n o 29, op. 106, «Hammerklavier»<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Jeudi 11 novembre 2010 à 20 heures<br />

AMERICAN STRING QUARTET<br />

MENAHEM PRESSLER, piano<br />

Schubert: Quatuor à cordes «La Jeune Fille et la Mort»<br />

Brahms: Quintette pour piano et cordes, op. 34<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Veuthey & Cie Martigny SA<br />

Dimanche 12 décembre 2010 à 17 heures<br />

CHRISTIAN ZACHARIAS, direction<br />

MARC PANTILLON, piano<br />

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE<br />

Prokofiev: Symphonie n o 1, op. 25, dite «Classique»<br />

Poulenc: Aubade, concerto pour piano et dix-huit instruments<br />

Bizet: «L'Arlésienne», extraits de la musique de scène<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

ABONNEMENTS transmissibles<br />

Chaises: Simple: Fr. 380.- Couple: Fr. 700.-<br />

Gradins: Simple: Fr. 230.- Couple: Fr. 400.-<br />

Apprentis et étudiants (jusqu’à 25 ans): demi-tarif.<br />

En raison des expositions, pour certains concerts, des<br />

chaises d'abonnés pourront être déplacées.<br />

Vendredi 25 février 2011 à 20 heures<br />

50 e<br />

ANNIVERSAIRE DE L'ENSEMBLE VOCAL DE LAUSANNE<br />

MICHEL CORBOZ, direction<br />

ENSEMBLE VOCAL DE LAUSANNE<br />

LES CORNETS NOIRS<br />

Monteverdi: Vespro della Beata Vergine<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Mercredi 16 mars 2011 à 20 heures<br />

OLIVIER CAVÉ, piano<br />

Clementi: Sonate, op. 13 n o 6<br />

Beethoven: Variations et Fugue «Eroica», op. 35<br />

D. Scarlatti: Trois Sonates<br />

Granados: Danses espagnoles «Andaluza» et «Valenciana»<br />

Albéniz: Aragon, Sevilla, Castilla<br />

Villa Lobos: Impressões seresteiras, Rosa Amarela, O polichinelo<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Mardi 5 avril 2011 à 20 heures<br />

Louis et Mireille-Louise Morand<br />

VIKTORIA MULLOVA, violon<br />

GIOVANNI ANTONINI, direction<br />

KAMMERORCHESTER BASEL<br />

Schubert: Extraits de «Rosamunde»<br />

Beethoven: Concerto pour violon, en ré majeur<br />

Beethoven: Symphonie n o 2, en ré majeur<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Jeudi 14 avril 2011 à 20 heures<br />

JOSHUA BELL, violon<br />

SAM HAYWOOD, piano<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Renseignements et réservations<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

1920 Martigny (Suisse)<br />

Tél.: +41 (0)27 722 39 78<br />

Fax: +41 (0)27 722 52 85<br />

www.gianadda.ch – info@gianadda.ch<br />

Toutes modifications réservées


EXPOSITIONS<br />

18 <strong>juin</strong> – 21 novembre 2010<br />

NICOLAS DE STAËL<br />

1945 – 1955<br />

1 er<br />

tous les jours de 9 h. à 19 h.<br />

Au Vieil Arsenal<br />

avril – 27 septembre 2010<br />

LÉONARD DE VINCI<br />

L’INVENTEUR<br />

2 octobre – 1 er<br />

novembre 2010<br />

SUZANNE AUBER<br />

10 décembre 2010 – 12 <strong>juin</strong> 2011<br />

DE RENOIR<br />

À SAM SZAFRAN<br />

PARCOURS<br />

D'UN COLLECTIONNEUR<br />

tous les jours de 10 h. à 18 h.<br />

17 <strong>juin</strong> – 20 novembre 2011<br />

CLAUDE MONET<br />

AU MUSÉE MARMOTTAN<br />

ET DANS LES<br />

COLLECTIONS SUISSES<br />

tous les jours de 9 h. à 19 h.<br />

Salle Louis et Evelyn Franck<br />

Œuvres de<br />

Cézanne, Van Gogh, Ensor,<br />

Lautrec, Van Dongen, Picasso<br />

VISITES COMMENTÉES EN SOIRÉE<br />

sans supplément<br />

en principe, tous les mercredis à 20 h.<br />

INFORMATIONS<br />

Pour se rendre à la Fondation<br />

Autobus à partir de la gare CFF.<br />

La Fondation est également<br />

accessible de la station<br />

ferroviaire de Martigny-Bourg,<br />

sur la ligne Martigny-Orsières.<br />

La Fondation est située à<br />

environ vingt minutes à pied<br />

de la gare CFF. <strong>Le</strong> trajet est plus<br />

pittoresque en empruntant la<br />

Promenade archéologique, qui<br />

commence à l’Hôtel de Ville, sur la<br />

place Centrale, et mène à la<br />

Fondation, puis à l’Amphithéâtre<br />

romain.<br />

Forfait RailAway / CFF<br />

NICOLAS DE STAËL<br />

20% de réduction sur le voyage en<br />

train, le transfert et l’entrée à la<br />

Fondation (NICOLAS DE STAËL,<br />

collection Franck, parc de sculptures,<br />

Léonard de Vinci, musée de<br />

l’Automobile, musée gallo-romain).<br />

Italie<br />

Sur présentation d’une quittance<br />

«simple course» du tunnel du<br />

Grand-Saint-Bernard et d’une entrée<br />

à la Fondation, le retour en Italie<br />

dans les trois jours est gratuit.<br />

Jouez avec «<strong>Le</strong> <strong>Nouvelliste</strong>»<br />

Participez au concours du tableau<br />

truqué.<br />

Chaque samedi d’été,<br />

dans «<strong>Le</strong> <strong>Nouvelliste</strong>», vous trouverez<br />

la reproduction d’une œuvre de<br />

l’exposition NICOLAS DE STAËL,<br />

«truquée» par Casal, ainsi qu’une<br />

question de culture générale.<br />

Promenades<br />

du 15 juillet – 15 août 2010<br />

Promenade archéologique:<br />

les jeudis, vendredis et samedis, de<br />

15 h. à 17 h., départ de la Fondation.<br />

Visite de la ville:<br />

les mêmes jours de 11 h. à 12 h.<br />

Balades à vélo les dimanches.<br />

Renseignements à la réception de la<br />

Fondation et à l’Office du Tourisme,<br />

tél. +41 (0)27 720 49 49<br />

Renseignements, locations<br />

et réservations:<br />

FONDATION<br />

PIERRE GIANADDA<br />

1920 Martigny (Suisse)<br />

Tél. +41 (0)27 722 39 78<br />

Fax +41 (0)27 722 52 85<br />

www.gianadda.ch<br />

info@gianadda.ch<br />

FONDATION PIERRE GIANADDA<br />

MARTIGNY-LA-ROMAINE<br />

FAITES PARTIE DES AMIS DE LA<br />

FONDATION PIERRE GIANADDA<br />

Pour nous permettre:<br />

◆ d'organiser des concerts et des<br />

expositions de qualité<br />

◆ de diversifier nos activités<br />

◆ d'acquérir des œuvres<br />

Souscrivez*:<br />

◆ une colonne de bronze CHF 250.- 175 €<br />

◆ une stèle d'argent CHF 500.- 350 €<br />

◆ un chapiteau d'or CHF 1000.- 700 €<br />

◆ un temple de platine CHF 5000.- 3500 €<br />

* <strong>Le</strong>s prix en euros sont do nés à titre indicatif<br />

* Votre don est déductible dans votre déclaration fiscale<br />

Vous recevez gratuitement, durant une année:<br />

◆ une invitation à nos vernissages<br />

◆ des informations sur notre activité<br />

◆ nos publications et catalogues d'expositions<br />

◆ une carte permanente de libre entrée, pour deux<br />

personnes: transmissible, elle vous permet d'en<br />

faire bénéficier vos proches, vos amis ou vos clients<br />

Vous bénéficiez de la gratuité pour les<br />

visites commentées hebdomadaires de<br />

nos expositions<br />

Votre soutien sera mentionné<br />

dans les catalogues de nos expositions<br />

et sur notre site internet: www.gianadda.ch<br />

Pour tous renseignements:<br />

tél. +41 (0)27 722 39 78<br />

fax +41 (0)27 722 31 63<br />

e-mail: info@gianadda.ch<br />

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Je désire adhérer aux<br />

Amis de la Fondation Pierre Gianadda<br />

en souscrivant*:<br />

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❏ une stèle d'argent CHF 500.- 350 €<br />

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Adresse:<br />

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Bu letin à détacher et à retourner à la<br />

Fondation Pierre Gianadda, 1920 Martigny - Suisse<br />

Vivez l'art et la culture dans des musées de toute la Suisse. <strong>Le</strong>s billets combinés RailAway sont disponibles avec<br />

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à votre gare, sur www.railaway.ch et auprès de Rail Service 0900 300 300 (CHF 1.19/min).


■<br />

Dans le magnifique château de<br />

Longpra, près de Grenoble, les<br />

photographies de Marcel<br />

Imsand, «Béjart secret», ont<br />

trouvé un écrin à leur mesure. La<br />

galerie des expositions temporaires<br />

du château accueille, du 1er<br />

mai au 26 septembre, la collection<br />

des photographies originales<br />

donnée par l’artiste à Annette et<br />

Léonard Gianadda.<br />

Lors du vernissage de l’exposition,<br />

un mot est revenu comme<br />

un leitmotiv: l’amitié. L’amitié<br />

qui a uni pendant plus de quarante<br />

ans le photographe et le<br />

danseur, l’amitié qui lie depuis<br />

trente ans Marcel et Léonard, l’amitié<br />

qui a rassemblé autour de<br />

cette exposition des hommes et<br />

des femmes pour que les photographies<br />

de Maurice Béjart soient<br />

PAGE 38<br />

Maurice Béjart sous l’obj<br />

Maurice Béjard pendant la création d’A-6-Roc au Théâtre de Vidy, 1992.<br />

mises en valeur et partagées avec<br />

le public.<br />

Marcel Imsand réalise le premier<br />

portrait de Maurice Béjart en<br />

1964. Il est alors au début de sa<br />

carrière de photographe. Né le 15<br />

septembre 1929 à Pringy, en<br />

Gruyère, Marcel est le fils unique<br />

d’un ouvrier socialiste originaire<br />

du Haut-Valais et d’une couturière<br />

de Broc. Rien ne le destine<br />

à suivre un parcours artistique.<br />

Successivement porteur de pain,<br />

pâtissier, mécanicien de précision,<br />

il se découvre une passion<br />

pour la photographie. Cela<br />

l’amène à mener de front deux<br />

activités: ouvrier à l’usine durant<br />

le jour, photographe le soir. Malgré<br />

l’aide de Mylène, sa femme,<br />

il peine à concilier les deux<br />

métiers. En 1965, il choisit la<br />

photographie et installe son atelier<br />

au centre de Lausanne.<br />

La qualité de ses travaux lui<br />

ouvre des portes: il devient le<br />

photographe officiel du Comptoir<br />

suisse et du Palais de Beaulieu; il<br />

couvre les spectacles et manifestations<br />

de la région.<br />

A demi satisfait par les travaux<br />

de commande et les thèmes<br />

imposés, Marcel Imsand a besoin<br />

d’aller davantage vers les autres,<br />

LA COLLECTION OFFERTE À ANNETTE ET<br />

de transmettre, par la photographie,<br />

les émotions intenses des<br />

rencontres. <strong>Le</strong> public découvre<br />

son approche dans deux tribunes<br />

qui ont fait entrer la photographie<br />

d’art dans les foyers romands: la<br />

fameuse série quotidienne «<strong>Le</strong>s<br />

instantanés» dans la «Feuille<br />

d’Avis de Lausanne» de 1969-<br />

1970, et les portraits pour le<br />

«Sillon romand» - «Terre et<br />

nature».<br />

Ce qui lui manque encore dans<br />

ces contacts passagers, Imsand le<br />

cherche dans des relations de<br />

longue durée. Il réussit à traduire<br />

des amitiés dans des aventures<br />

photographiques qui suscitent<br />

l’étonnement et le respect. Issus<br />

de rencontres improbables, des<br />

moments uniques de partage se<br />

concrétisent dans des livres inou-


ectif de Marcel Imsand<br />

LÉONARD GIANADDA AU CHÂTEAU DE LONGPRA<br />

bliables: «Luigi le berger», «<strong>Le</strong>s<br />

frères», «Paul et Clémence». Sa<br />

longue amitié avec Barbara<br />

débouche aussi sur un bel<br />

ouvrage.<br />

Avec Maurice Béjart, comme<br />

dans toute relation humaine<br />

authentique, c’est encore autre<br />

chose. Marcel suit Maurice pendant<br />

quarante ans. Il assiste à<br />

tous ses spectacles, mais ce sont<br />

surtout les répétitions qu’il<br />

photographie. Au fil des années,<br />

un formidable ensemble de portraits<br />

du chorégraphe se constitue.<br />

Comme l’écrit Jean Pierre<br />

Pastori, Marcel Imsand nous fait<br />

voir «un Maurice Béjart aux multiples<br />

visages. Au studio, en coulisse,<br />

sur scène, dans son appartement.<br />

Un Béjart intime et parfois<br />

secret.»<br />

Un portrait de Maurice Béjart par Marcel Imsand.<br />

Malgré l’ampleur de la série et<br />

l’amitié qui unit les deux artistes,<br />

Imsand n’ambitionne pas de<br />

consacrer un album à Béjart.<br />

L’insistance de ses amis finit<br />

cependant par le convaincre. Il<br />

ressort de ses cartons les images<br />

qu’il avait soigneusement tirées.<br />

<strong>Le</strong> livre paraît. Marcel a le bonheur<br />

de le présenter à Maurice<br />

quelques jours avant sa mort.<br />

Un peu plus tard, lorsqu’il s’agit<br />

de donner un avenir aux<br />

soixante-trois tirages originaux<br />

qui sont à la base du livre, l’idée<br />

de les offrir à Annette et Léonard<br />

Gianadda lui vient naturellement.<br />

Pour les 25 ans de la Fondation,<br />

il leur avait offert la série originale<br />

de «Luigi le Berger»; pour<br />

les 30 ans, il leur offre «Béjart<br />

secret». Soucieux de la pérennité<br />

de ses photographies, Marcel<br />

Imsand sait qu’elles sont en de<br />

bonnes mains et, surtout, qu’elles<br />

continueront à vivre en partage<br />

avec le public. L’exposition au<br />

château de Longpra en est une<br />

preuve.<br />

Jean-Henry Papilloud<br />

Sophia Cantinotti<br />

Médiathèque Valais -<br />

Martigny<br />

<strong>Le</strong>s 63 photographies originales offertes<br />

par Marcel Imsand à Annette et Léonard<br />

Gianadda ont été exposées au Salon des<br />

antiquaires de Lausanne du 14 au 22<br />

novembre 2009. Après le passage au château<br />

de Longpra, du 1er mai au 26 septembre<br />

2010, elles seront présentées à la<br />

galerie du Foyer de la Fondation, dans le<br />

cadre des expositions Claude Monet au<br />

Musée Marmottan et dans les collections<br />

suisses, du 17 <strong>juin</strong> au 20 novembre 2011,<br />

et <strong>Le</strong> Portrait dans les collections du<br />

Centre Pompidou, du 2 mars au 24 <strong>juin</strong><br />

2012. <strong>Le</strong> livre «Béjart secret» de Marcel<br />

Imsand, avec des textes de Jean Pierre<br />

Pastori, accompagne l’exposition.<br />

Contacts:<br />

Château de Longpra, 38620 Saint-Geoireen-Valdaine<br />

- ww.chateaudelongpra.com -<br />

Tél. +33 4 76 07 63 48<br />

PAGE 39


20 ans /<br />

100 francs<br />

Parcours sacrés<br />

Projet Maitréya 24, 25, 26 et 27 <strong>juin</strong><br />

dans le cadre des Journées des Cinq Continents<br />

<strong>Le</strong> Manoir de la Ville de Martigny<br />

du 12 <strong>juin</strong> au 15 août 2010<br />

tous les jours de 14h à 18h, sauf le lundi et jours fériés<br />

www.manoir-martigny.ch - Place du Manoir 1, CH-1920 Martigny<br />

Restaurant Kwong-Ming<br />

Du lundi au vendredi midi:<br />

14 assiettes du jour dès Fr. 18.–<br />

Menu d’affaires Fr. 45.–<br />

En juillet et août, tous les samedis et dimanches à midi:<br />

SUPERBE BUFFET ASIATIQUE FR. 42.–<br />

par pers. à discrétion<br />

Votre réservation est appréciée<br />

RESTAURANT CHINOIS<br />

Ouvert 7 jours sur 7 – Tél. 027 722 45 15<br />

Place de Rome, rue du Nord (1 er étage) MARTIGNY<br />

Contre remise de votre billet d’entrée<br />

à la Fondation Pierre Gianadda,<br />

nous nous ferons un plaisir de<br />

vous offrir l’apéritif, avant le repas.


NICOLAS DE STAËL<br />

1945 -1955<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

18 <strong>juin</strong> – 21 novembre 2010<br />

Martigny Suisse Tous les jours de 9 h à 19 h<br />

DE RENOIR À<br />

SAM SZAFRAN<br />

parcours d’un collectionneur<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

10 décembre 2010 – 12 <strong>juin</strong> 2011<br />

Martigny Suisse Tous les jours de 10 h à 18 h<br />

Au Vieil Arsenal<br />

SUZANNE AUBER<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

2 octobre – 1er novembre 2010<br />

Martigny Suisse Tous les jours de 10 h à 18 h<br />

CLAUDE Au Vieil Arsenal MONET<br />

SUZANNE AUBER<br />

au Musée Marmottan<br />

et dans les collections suisses<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

17 <strong>juin</strong> – 20 novembre 2011<br />

2 octobre – 1er novembre 2010<br />

Martigny Suisse Tous les jours de 9 h à 19 h<br />

Martigny Suisse Tous les jours de 10 h à 18 h


■ Après Martigny, Evian et Moscou,<br />

les photographies de Léonard<br />

Gianadda continuent leur<br />

périple à l’étranger. Comme si,<br />

cinquante ans plus tard, elles<br />

devaient absolument partir en<br />

voyage, à l’exemple du jeune<br />

reporter qui a fait ses premières<br />

armes en parcourant le monde.<br />

Partout, c’est le même accueil.<br />

D’abord, il y a la surprise de<br />

découvrir le passé artistique de<br />

celui qui a créé un lieu culturel<br />

mondialement connu. Ensuite<br />

surgit le plaisir de contempler<br />

des œuvres qui allient une technique<br />

très maîtrisée à l’émotion<br />

intense des rencontres inattendues<br />

avec des personnes de toutes<br />

conditions. L’ensemble nous<br />

plonge dans l’émerveillement<br />

esthétique et la découverte de<br />

PAGE 42<br />

<strong>Le</strong> périple des photos de<br />

EXPOSITIONS DES PHOTOGRAPHIES DE LÉONARD GIANADDA À ALBI (15 MAI -<br />

Vernissage de l’exposition des photographies de Léonard Gianadda dans<br />

les jardins de la Berbie à Albi, 15 mai 2010. MÉDIATHÈQUE VALAIS<br />

l’âme humaine.<br />

<strong>Le</strong>s étapes du périple de 2010<br />

nous emmènent en France, à Albi<br />

puis à Mornant, et en Russie, à<br />

Toula puis en Sibérie. Elles nous<br />

conduiront peut-être bientôt de<br />

l’autre côté de la grande bleue, à<br />

Marrakech et à Casablanca. A<br />

suivre...<br />

Albi: des photos dans le jardin<br />

de la Berbie. Du 15 mai au<br />

31 juillet, le Musée Toulouse-<br />

Lautrec présente, dans les jardins<br />

du Palais de la Berbie, une<br />

exposition consacrée aux photo-<br />

graphies de Léonard Gianadda.<br />

Une sélection de trente œuvres<br />

majeures, en noir et blanc,<br />

illustre ses voyages dans les pays<br />

de l’Est et autour du bassin méditerranéen.<br />

<strong>Le</strong>s photographies<br />

fleurissent la promenade du<br />

musée qui surplombe le Tarn.<br />

Placées dans un décor naturel<br />

saisissant, elles acquièrent une<br />

nouvelle dimension, une autre<br />

profondeur. Est-ce le fait de la<br />

qualité des tirages géants, de leur<br />

enchâssement dans la treille de<br />

vigne, de leur suspension dans le<br />

vide? <strong>Le</strong> spectateur a l’impression<br />

de parcourir, comme dans<br />

un rêve, un gigantesque livre<br />

d’images.<br />

Mornant: d’une image à l’autre<br />

dans la Maison de Pays. A<br />

la suite du Palais Lumière<br />

d’Evian, la Maison de Pays de<br />

Mornant présente, dans sa<br />

demeure historique du XVI e siècle,<br />

le tour du monde d’un jeune<br />

reporter-photographe de talent.<br />

Quelque 160 photographies scandent<br />

les différentes étapes de<br />

Léonard Gianadda à travers l’Europe,<br />

la Russie, les Andes et l’Afrique.<br />

Elles ouvrent les portes de<br />

mondes contrastés, mais qui ont<br />

en commun le regard du photographe.<br />

<strong>Le</strong> reporter ne s’intéresse<br />

pas beaucoup aux événements. Il<br />

se focalise surtout sur les diffé-


Léonard Gianadda continue<br />

31 JUILLET), MORNANT (26 JUIN - 5 SEPTEMBRE), TOULA (15 MAI - 31 JUILLET)<br />

rents aspects de la vie quotidienne<br />

des personnes dont il<br />

croise le chemin. Cela nous vaut<br />

des rencontres surprenantes et<br />

chargées d’émotion, que ce soit à<br />

Cinecittà, sur les pas de Charles<br />

Péguy ou dans les dédales des<br />

villes du Maghreb.<br />

Toula: Moscou 1957 revisité.<br />

Après une première escale au<br />

Musée Pouchkine de Moscou, les<br />

photographies inédites qui relatent<br />

le voyage de Léonard Gianadda<br />

au pays des Soviets sont<br />

présentées à Toula, la ville de<br />

Léon Tolstoï. <strong>Le</strong> reportage,<br />

réalisé au cours de l’été 1957,<br />

traduit les moments passionnants<br />

vécus lors du Festival international<br />

de la jeunesse organisé dans<br />

une URSS qui commence à s’ouvrir.<br />

Au-delà d’une visite des<br />

Léonard Gianadda, Rome, via Frascati, 1957.<br />

Léonard Gianadda, Paris-Chartres, 1957.<br />

lieux communs de la Russie<br />

communiste, comme la place<br />

Rouge et le tombeau de Lénine,<br />

Léonard nous fait partager de<br />

belles rencontres avec la population<br />

locale et les étudiants venus<br />

du monde entier. Très fugaces<br />

ou plus soutenus, ces moments<br />

nous transportent dans le métro,<br />

les rues de Moscou et de sa<br />

banlieue, à <strong>Le</strong>ningrad... Partout,<br />

le reporter réussit à établir un<br />

contact privilégié avec des<br />

hommes et des femmes qui,<br />

indirectement, témoignent de la<br />

situation derrière le rideau de<br />

fer. Ces images constituent le<br />

dernier grand reportage de Léonard<br />

Gianadda. En effet, la polémique<br />

qui suit le retour en Suisse<br />

des festivaliers lui ferme les portes<br />

des rédactions. Renié par ses<br />

commanditaires, profondément<br />

déçu, Léonard abandonne une<br />

carrière prometteuse de photoreporter.<br />

Jean-Henry Papilloud<br />

Sophia Cantinotti<br />

Médiathèque Valais -<br />

Martigny<br />

Publications<br />

Deux ouvrages accompagnent les expositions.<br />

<strong>Le</strong> premier, Léonard Gianadda,<br />

d’une image à l’autre, par Jean-Henry<br />

Papilloud, est un livre de 336 pages en<br />

bichromie accompagné d’un DVD contenant<br />

un portrait filmé de la série Plans-<br />

Fixes et un montage d’Antoine Cretton<br />

sur les trente ans de la Fondation. <strong>Le</strong><br />

deuxième, Moscou 1957, présente, en édition<br />

franco-russe, l’aventure du Festival<br />

international de la jeunesse.<br />

Contacts<br />

Musée Toulouse-Lautrec, Palais de la<br />

Berbie, 81003 Albi - www.musee-toulouse-lautrec.com<br />

- Tél. +33 5 63 49 48 70.<br />

Maison de Pays, Place Jacques Truphémus,<br />

69440 Mornant - www.maison-pays.com<br />

- Tél. +33 4 78 44 03 76.<br />

Musée des Beaux-Arts, ul. Engels, 300600<br />

Toula (RU).<br />

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