Gia2 gianadda automne 2011 : Gianadda : 1 : Page 01
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F O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A<br />
PORTRAITS<br />
Collections du Centre Pompidou<br />
DU 2 MARS AU<br />
24 JUIN 2<strong>01</strong>2<br />
ERNEST BIÉLER<br />
DU 1 ER DÉCEMBRE <strong>2<strong>01</strong>1</strong><br />
AU 26 FÉVRIER 2<strong>01</strong>2<br />
Supplément du 29 novembre <strong>2<strong>01</strong>1</strong>. Ce cahier ne peut être vendu séparément.
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PROLONGATION<br />
JUSQU’AU 26 FÉVRIER 2<strong>01</strong>2<br />
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François de Ribaupierre Albert Anker<br />
François de Ribaupierre Albert Anker<br />
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INVITATION À LA CONSIGNATION<br />
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Bernard Buffet
Une collection<br />
ne chasse pas l’autre<br />
�<br />
Des grands noms, toujours des grands noms. Les spectateurs font-ils bien la différence<br />
entre les impressionnistes, les expressionnnistes et les fauves de la collection<br />
Merzbacher (attendue à Martigny en été 2<strong>01</strong>2) ou les impressionnistes, cubistes et autres<br />
-istes des avant-gardes du XXe siècle tirés de la collection du Centre Pompidou (à<br />
Martigny au printemps 2<strong>01</strong>2)? A force d’excellence, ne court-on pas le risque de tout<br />
confondre? Ce serait dommage pourtant de penser que ces expositions sont interchangeables.<br />
Prenez la collection Merzbacher. Voilà un couple qui achète depuis soixante ans des<br />
coups de cœur, avec une intelligence si précieuse que sa collection est devenue exemplaire.<br />
Les musées les courtisent. Les collectionneurs les admirent. Werner et Gabrielle<br />
Merzbacher ont construit un ensemble solide autour de l’idée de couleurs, un ensemble<br />
enraciné dans l’expressionnisme et dont le feuillage luxuriant couvre un large pan de la<br />
création du XXe siècle.<br />
Tout autre est la collection du Centre Pompidou qui a préparé, spécialement pour la<br />
Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong>, cette exposition sur le portrait. La soixantaine de peintures<br />
et sculptures présentées n’est qu’un fragment minuscule d’une collection de 60 000 œuvres<br />
qui documente l’art du XXe siècle en Europe. Le Centre propose chaque année une<br />
trentaine d’expositions rien qu’à Paris, dans le bâtiment imaginé il y a trente ans par<br />
Renzo Piano et Richard Rogers. Cette collection d’art moderne et contemporain s’est<br />
construite par donations d’artistes et de collectionneurs, legs de fonds d’ateliers, dations,<br />
achats de l’Etat, et couvre tous les domaines de création.<br />
Alors, visiterons-nous les «Portraits» du Centre Pompidou, page d’histoire de l’art européen,<br />
ou la collection Merzbacher, exercice virtuose autour d’un goût et d’une idée de<br />
l’art? Les deux, sans hésiter. Quant au peintre vaudois Ernest Biéler (1863-1948), il est<br />
temps de le sortir du ghetto gentiment nationaliste et paternaliste (encore d’autres -istes)<br />
où on a voulu l’enfermer. Une rétrospective réunit des œuvres dispersées dans les<br />
musées et les collections suisses et étrangères.<br />
Véronique Ribordy<br />
SOMMAIRE<br />
4<br />
11<br />
17<br />
21<br />
22<br />
25<br />
27<br />
28<br />
ERNEST BIÉLER<br />
Un peintre vaudois en Valais,<br />
du 1er décembre <strong>2<strong>01</strong>1</strong><br />
au 26 février 2<strong>01</strong>2<br />
PORTRAITS<br />
Une exposition du Centre<br />
Pompidou, du 2 mars<br />
au 24 juin 2<strong>01</strong>2<br />
COLLECTION MERZBACHER<br />
Le mythe de la couleur,<br />
du 29 juin au<br />
25 novembre 2<strong>01</strong>2<br />
LES DIEUX SONT TOMBÉS<br />
SUR LE DOS<br />
Deux torses romains en marbre<br />
retrouvés à Martigny<br />
LES ROMAINS ONT<br />
INVENTÉ L’EAU TIÈDE<br />
Le Tepidarium des thermes<br />
romains de Martigny mis<br />
sous toit<br />
DANS LE TRAIN DE L’HISTOIRE<br />
Leçon d’histoire antique à la<br />
gare de Martigny<br />
UNE SAISON EN MUSIQUE<br />
Les concerts de la Fondation<br />
PLANS DE MARTIGNY ET DES<br />
JARDINS DE LA FONDATION<br />
Des guides pour le promeneur<br />
COUVERTURE<br />
Henri Matisse,<br />
Odalisque à la culotte rouge.<br />
Huile sur toile, 65 x 90 cm, 1921,<br />
Collections du Centre Pompidou.<br />
©Les Héritiers Matisse<br />
Ernest Biéler, Trois jeunes filles<br />
de Savièse, aquarelle sur papier<br />
marouflé sur carton, 31.5 x 39 cm,<br />
1920, collection privée.<br />
Hinterkappelen, Markus Beyeler.<br />
PAGE 3<br />
Pablo Picasso, Portrait de<br />
femme, huile sur toile, 1938, 98 x<br />
77,5 cm, collections du Centre<br />
Pompidou. ©Picasso administration<br />
IMPRESSUM<br />
Editeur Editions Le Nouvelliste S.A.,<br />
rue de l’Industrie 13, 1950 Sion<br />
Rédacteur des magazines<br />
Jean Bonnard<br />
Rédactrice Véronique Ribordy<br />
©Pro Litteris, Zurich<br />
Réalisation<br />
Sonia Pitot<br />
Impression Centre d’Impression<br />
des Ronquoz S.A., Sion<br />
Diffusion encarté dans<br />
«Le Nouvelliste» et distribué<br />
à la Fondation P. <strong>Gianadda</strong><br />
Publicité Publicitas S.A., Sion<br />
Ce magazine est gratuit et<br />
ne peut en aucun cas être vendu<br />
PAGE 3
ERNEST BIÉLER, un sym<br />
AU DÉBUT DU XX e SIÈCLE, UN PEINTRE DES VILLES CÉLÈBRE LES BEAUTÉS DE LA VIE DES CHAMPS<br />
� La Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong> Saviésan au verre de vin, 1917.<br />
présente cet hiver en collabora- Aquarelle, gouache et crayon sur papier, 31,5 x 28,5 cm.<br />
tion avec le Kunstmuseum de<br />
Berne une grande rétrospective<br />
consacrée à Ernest Biéler (1863-<br />
1948). Ces deux institutions ren-<br />
Collection particulière. Sotheby’s Zurich<br />
forcent ainsi leurs liens déjà l’œuvre d’un autre peintre valai- valaisans. Ce serait en effet ou-<br />
étroits et inscrivent cette exposisan d’adoption.<br />
blier que l’artiste possède une fortion<br />
dans la lignée de celles pré- Ernest Biéler a résidé à Savièse où mation et une culture solides qui<br />
sentant les grands peintres suis- il a peint ses fameuses têtes, l’ont amené à expérimenter difféses.<br />
Pour la Fondation Pierre comme celle du «Saviésan au rents styles et à traiter divers thè-<br />
<strong>Gianadda</strong> en particulier, après verre de vin» (1917), mais aussi mes.<br />
l’exposition en 2006/2007 de les fêtes, les traditions et les pay- Ernest Biéler est né à Rolle en<br />
l’œuvre d’Edouard Vallet, c’est sages locaux. Pourtant son œuvre 1863 au sein d’une famille nom-<br />
l’occasion de dévoiler au public ne saurait être réduite à ses sujets breuse et bourgeoise. Il passe son<br />
PAGE 4<br />
enfance à Lausanne et en 1880<br />
décide de partir se former à Paris<br />
où il fréquente l’Académie Julian.<br />
Tout en effectuant des séjours en<br />
Suisse et notamment en Valais où<br />
le peintre Raphael Ritz avait attiré<br />
l’attention du jeune artiste sur la<br />
commune de Savièse, Biéler<br />
essaie de faire carrière à Paris. Il<br />
expose au Salon mais l’accueil<br />
réservé par le public français n’est<br />
pas à la hauteur de ses espérances.<br />
En 1892 à court de moyens financiers,<br />
il retourne en Suisse. Même<br />
s’il séjournera encore dans la
oliste chantre du Valais<br />
capitale française, parfois pendant<br />
de longues périodes, c’est en<br />
Suisse qu’il obtiendra des commandes<br />
comme celle du décor du<br />
plafond du Victoria Hall de<br />
Genève, en 1893. Son style est<br />
alors encore fortement marqué<br />
par l’art nouveau hérité de sa formation<br />
parisienne. Toujours sous<br />
l’influence des grands courants<br />
internationaux, il exécute ensuite<br />
d’imposantes compositions symbolistes<br />
comme «Les feuilles<br />
mortes» (1899). Il s’agit d’un tableau<br />
au format allongé et monu-<br />
La raclette, 1899, huile sur toile, 128 x 185,5 cm.<br />
Collection particulière. Genève, Thomas Hensinger<br />
mental, à la composition à la fois<br />
dynamique et symétrique évoquant<br />
l’<strong>automne</strong> avec une mélancolie<br />
poétique. En référence à la<br />
saison, le coloris chaud s’accompagne<br />
de nuances déclinées du<br />
jaune au brun. Les feuilles sont assimilées<br />
à des personnages féminins<br />
où se mêlent réalité et allégo-<br />
rie. Exposées au Salon de Paris en<br />
1899, «Les feuilles mortes» font<br />
sensation et les critiques se révèlent<br />
élogieuses. Il les présentera<br />
de nouveau à l’exposition universelle<br />
en 1900 en compagnie des<br />
«Sources» (1900), autre œuvre<br />
symboliste. A partir de cette date,<br />
l’artiste séjourne de plus en plus<br />
fréquemment à Savièse où il se<br />
fait construire un atelier. Son installation<br />
en Valais correspond à un<br />
moment particulier de l’histoire<br />
de l’art. Dans toute l’Europe, l’industrialisation<br />
du XIX e siècle<br />
s’accompagne de profonds changements.<br />
Vers la fin du siècle, les<br />
artistes prennent conscience des<br />
conséquences négatives du passage<br />
de la société agraire à la société<br />
industrielle et développent<br />
une réflexion privilégiant valeurs<br />
oubliées et harmonie entre<br />
l’homme et la nature. ���<br />
PAGE 5
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des contrées rurales encore intactes<br />
où ils se réfugient. En Suisse,<br />
les artistes se retirent dans les<br />
Alpes: Giovanni Segantini et<br />
Giovanni Giacometti dans<br />
l’Engadine, Ernest Biéler,<br />
Edmond Bille, Edouard Vallet ou<br />
encore Charles-Clos Olsommer<br />
en Valais. Au contact des habitants<br />
de Savièse et de sa région,<br />
les sources d’inspiration et le<br />
style de Biéler évoluent. Les œuvres<br />
deviennent moins intellectuelles,<br />
directement inspirées de<br />
la vie quotidienne des villageois.<br />
Son style se modifie en conséquence,<br />
il se fait moins délicat,<br />
plus réaliste comme dans «La<br />
Raclette» (1903). Pourtant l’artiste<br />
semble conscient que sa voie<br />
est ailleurs et vers 1905/1906, il<br />
se dirige vers un style plus raffiné,<br />
extrêmement graphique, qui<br />
contribuera à son succès. Il exécute<br />
alors à l’aquarelle une série<br />
de petits portraits au dessin<br />
«d’une vigueur telle, d’une si robuste<br />
netteté qu’on les prendrait<br />
pour des gravures sur bois en<br />
couleur» 1 .<br />
Ce nouveau genre trouve des<br />
amateurs, les musées et les particuliers<br />
se portent acquéreurs.<br />
Encouragé par son succès, l’artiste<br />
participe à de nombreuses<br />
expositions et exécute alors des<br />
vues du lac, souvent plongeantes,<br />
aux tonalités chaudes qui accordent<br />
aux effets de lumières une<br />
importance particulière. Biéler,<br />
protestant et relativement indifférent<br />
aux questions religieuses, se<br />
voit confier en 1933 l’exécution<br />
des vitraux, du chemin de croix et<br />
de la décoration de l’église de<br />
Saint-Germain (Savièse). Cette<br />
commande lui donne l’occasion<br />
de réaliser une œuvre d’art totale<br />
qui ne comprend pas moins de<br />
quarante et un vitraux et un<br />
chemin de croix en mosaïque de<br />
quatorze stations. Au cours de ces<br />
années, outre des paysages du<br />
Lavaux et de Venise l’artiste<br />
continue de réaliser des sujets valaisans<br />
mais ne parvient plus à se<br />
renouveler. Biéler décède en<br />
1948, peu avant son 85 e anniversaire,<br />
laissant derrière lui une œuvre<br />
extrêmement riche et variée.<br />
C’est l’intégralité du parcours<br />
artistique d’Ernest Biéler que se<br />
propose de retracer l’exposition à<br />
travers les quelque 120 œuvres<br />
présentées qui proviennent autant<br />
de collections publiques que<br />
particulières. ���<br />
��� BIÉLER<br />
Ernest Biéler, Les feuilles mortes, 1899.<br />
Huile sur toile, 149,7 x 481,5 cm. Kunstmuseum Bern.<br />
Schönbühl, Prolith AG<br />
Paravent à trois feuilles, vers 1946.<br />
Tempera sur panneau, 165 x 189 cm.<br />
Collection particulière. Hinterkappelen, Markus Beyeler<br />
1 Supplément illustré de l’Art et les Artistes, août 1906,<br />
pp. 23-24.<br />
PAGE 7
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��� Nul doute que le visiteur<br />
sera étonné par la diversité de<br />
l’œuvre tant du point de vue stylistique<br />
que thématique. L’artiste cessera<br />
d’être perçu uniquement<br />
comme le peintre du folklore valaisan<br />
même si c’est sans doute dans<br />
ce domaine que réside le côté le<br />
plus original de sa production.<br />
L’exposition est accompagnée<br />
d’un catalogue bilingue riche-<br />
��� BIÉLER<br />
Ernest Biéler, Sortie du raccard, 1921.<br />
Aquarelle et gouache sur papier, 53 x 37 cm.<br />
Collection particulière. Hinterkappelen, Markus Beyeler<br />
ment documenté qui retrace la<br />
carrière du peintre et constitue<br />
une mise à jour de sa biographie.<br />
Ethel Mathier<br />
Commissaire de l’exposition<br />
Prépare le catalogue raisonné<br />
d’Ernest Biéler. Tout propriétaire<br />
d’œuvre est invité à<br />
prendre contact au<br />
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PAGE 9
Hans Steiner<br />
Chronique de la vie moderne<br />
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Gritli Schaad, Bern, 1937 © Hans Steiner, Musée de l’Elysée, Lausanne<br />
29 octobre <strong>2<strong>01</strong>1</strong> - 29 janvier 2<strong>01</strong>2, tous les jours, 13 - 18 h<br />
Une exposition du<br />
Musée de l'Elysée<br />
MEDIATHEQUE VALAIS<br />
Av. Gare 15, MARTIGNY<br />
THÉÂTRE<br />
de<br />
VALÈRE<br />
sion<br />
NOVEMBRE<br />
Ma29–Carrington-Brown – Humour musical<br />
DÉCEMBRE<br />
Ma6–Récital de piano d’Abdel Rahman El Bacha<br />
Ma13–Monsieur Bonhomme et les incendiaires de Max Frisch<br />
Je22–Nuit blanche chez Francis d’après Francis Blanche – Humour<br />
JANVIER<br />
Je 12 – Le Pré ou Les Poèmes Skilistiks de Pierre-Isaïe Duc<br />
Di22–GuyKummer-Nicolussi<br />
Ma31–Menschel et Romanska de Hanokh Levin<br />
FÉVRIER<br />
Me8–Piazzolla, Quatre saisons de tango<br />
Ve17–1,2,3nousavonsdesdroits!<br />
MARS<br />
Ve9–Nouveau Spectacle deetparBrigitteRosset- Humour<br />
Je15–Vian v’là Boris d’aprèsl’oeuvredeBorisVian<br />
Di18–Quatuor Sino Nomine<br />
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Je22–Trois Vieilles d’Alejandro Jodorowsky<br />
Ma27–Fragments du désir d’ArturRibeiroetAndréCurti<br />
AVRIL<br />
Ma3–LaVievaoù?…de et par Michèle Guigon<br />
Me18–Les Langues paternelles de David Serge à Martigny<br />
Ve20–Les Langues paternelles de David Serge à Martigny<br />
Sa21–Les Langues paternelles de David Serge à Martigny<br />
Ma24–La Cerisaie de Tchekhov<br />
MAI<br />
Je3–Cessez!!! de et par Pierre Aucaigne – Humour<br />
Ma15–Le Menteur de Carlo Goldoni<br />
Me16–Le Menteur de Carlo Goldoni<br />
<strong>2<strong>01</strong>1</strong> ·2<strong>01</strong>2<br />
saison<br />
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PORTRAITS l Collections<br />
du Centre Pompidou<br />
La collection art moderne du<br />
Centre Pompidou pourrait<br />
bien être inépuisable. Voilà<br />
une exposition conçue par le<br />
Centre Pompidou pour la<br />
Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong> qui<br />
montre un nouvel aspect de la<br />
collection à travers un thème on<br />
ne peut plus classique: le portrait.<br />
Puisant dans le vaste corpus à disposition<br />
(60 000 œuvres des XXe et XXIe siècles), «Portraits» tente<br />
une relecture du XXe siècle à travers<br />
l’image de la figure humaine.<br />
Il est vrai que le portrait<br />
est pris ici au sens large, puisque<br />
la «Muse endormie» de Brancusi<br />
côtoie «Le Viol» de Magritte, des<br />
LES MULTIPLES VISAGES DU XX e SIÈCLE DU 2 MARS AU 24 JUIN 2<strong>01</strong>2<br />
Émile Othon Friesz, Portrait de Fernand Fleuret.<br />
Huile sur toile, 73 x 60 cm, 1907.<br />
œuvres qui sont davantage des<br />
idées de femmes que des portraits<br />
au sens strict. Ce vaste champ de<br />
la représentation féminine culmine<br />
avec «L’Odalisque à la culotte<br />
rouge» de Matisse, où un<br />
modèle prend le rôle de la belle<br />
voluptueuse. Pourtant le genre du<br />
portrait, entendu comme la description<br />
physique et psychologique<br />
d’une personne singulière,<br />
reste au cœur de cette sélection.<br />
Peu de portraits de groupe, un<br />
genre en perte de vitesse au tournant<br />
du XX e siècle, mais des poètes,<br />
des mondaines, des héros<br />
modernes, des muses et quelques<br />
anonymes posent devant l’œil des<br />
peintres et des sculpteurs qui vont<br />
tour à tour essayer sur eux les recettes<br />
du fauvisme, du cubisme,<br />
du surréalisme… reflets des<br />
grandes questions esthétiques et<br />
philosophiques qui ont traversé le<br />
siècle.<br />
A tout seigneur tout honneur,<br />
cette galerie s’ouvre avec un autoportrait<br />
du maître de la modernité,<br />
Matisse lui-même, pour se<br />
refermer en 1967 sur un autre<br />
visage de peintre, avec le<br />
«Portrait imaginaire du Tintoret»<br />
d’Antonio Saura. Entre eux deux,<br />
des décennies d’expérimentation<br />
et de recherche. Car il ne faut pas<br />
s’y tromper, cette exposition ne<br />
parle pas que de l’évolution du<br />
goût et de l’esthétique à l’époque<br />
moderne, mais aborde des notions<br />
fondamentales qui touchent<br />
à l’essence de l’art. Le portrait<br />
n’est-il pas en effet le lieu par excellence<br />
de la réflexion sur notre<br />
humanité? VR ���<br />
PAGE 11
Marc Chagall, Le poète Mazin.<br />
Huile/toile, 73 x 54 cm,1911-1912.<br />
Chagall transfigure son modèle pour exprimer la solitude du<br />
poète. Le peintre met le cubisme et le fauvisme (simplification des<br />
volumes, contrastes colorés appuyés) au service d’une spiritualité.<br />
Raymond Duchamp-Villon, Maggy.<br />
Bronze, 73 x 35 x 42 cm, 1912.<br />
«Comprimer une idée, c’est ajouter à sa force», disait le<br />
sculpteur. L’architecture de ces volumes abstraits traduit la<br />
personnalité vive du modèle. La technique en ronde-bosse reste<br />
traditionnelle, mais ce portrait présente des analogies avec les<br />
têtes sculptées de Picasso et Matisse.<br />
PAGE 12<br />
��� PORTRAITS I COLLECTIONS DU CENTRE POMPIDOU<br />
August Macke, Lautenspielerin (joueuse de luth).<br />
Huile/toile, 92 x 66,5 cm, 1910.<br />
Des traits simplifiés, des aplats de couleurs qui rappellent la<br />
peinture populaire bavaroise sous verre, collectionnée par les<br />
artistes du Blaue Reiter.<br />
Constantin Brancusi, la Muse endormie.<br />
Bronze, 16 x 27 x 18 cm, 1910.<br />
Le jeune Roumain subit d’abord l’influence de Rodin avant de<br />
trouver sa propre voie. Cette tête couchée, où les traits du<br />
visage sont effacés pour se concentrer sur la forme ovoïde,<br />
amorce le virage vers l’abstraction.
Ci-contre:<br />
Michel Larionov, Portrait de femme.<br />
Huile/toile, 103 x 84 cm, 1912.<br />
Première œuvre du Russe à être entrée dans la collection du<br />
Musée Pompidou, ce portrait utilise les plans colorés du cubisme<br />
sans leur donner la solide charpente des œuvres de Braque ou<br />
Picasso. Il annonce la future dématérialisation de sa peinture.<br />
Ci-dessous:<br />
Amedeo Modigliani, Portrait de Dédie.<br />
Huile/toile, 92 x 60 cm, 1918.<br />
Modigliani se souvient d’Ingres pour ce buste saisi de biais, accoudé<br />
sur une chaise. Le modèle serait Odette, femme du peintre<br />
cubiste Henri Hayden.<br />
André Derain,<br />
Portrait d’Iturrino.<br />
Huile/toile, 92 x 65 cm, 1914.<br />
Derain est l’un des premiers de sa<br />
génération à s’intéresser aux arts<br />
premiers, des arts océaniens à la<br />
sculpture catalane. A ces références,<br />
il ajoute celle de la peinture<br />
espagnole, de Goya au Greco<br />
pour ce portrait de Francisco<br />
Iturrino, un peintre ami de<br />
Picasso.<br />
Giorgio De Chirico,<br />
Ritratto dell’artista<br />
con la madre.<br />
Huile/toile, 79,7 x 60.4 cm, 1919.<br />
En 1919, Giorgio De Chirico<br />
abandonne la peinture métaphysique<br />
et se «reconvertit» à la peinture<br />
classique. Ce retour à la tradition<br />
touche aussi Picasso qui<br />
opte à ce moment pour le néoclassicisme.<br />
Dans les années<br />
1920, Derain ou Matisse s’intéressent<br />
à la peinture d’Ingres.<br />
���<br />
PAGE 13
Ci-dessus:<br />
Balthus, Roger et son fils.<br />
Huile/bois, 130 x 90 cm, 1936.<br />
«La peinture de Balthus dépayse d’autant<br />
plus qu’elle est réaliste», écrivait Albert<br />
Camus. Il semble qu’en 1936 Balthus n’ait<br />
peint que des portraits, un thème traditionnel<br />
qui permet une «mise à nu» des modèles,<br />
comme de la psychologie du peintre. On y<br />
trouve de nombreuses références, des frères<br />
Le Nain à David, en passant par Joseph<br />
Reinhardt, peintre bernois du XVIII e siècle<br />
que Balthus a beaucoup copié.<br />
PAGE 14<br />
��� PORTRAITS I COLLECTIONS DU CENTRE POMPIDOU<br />
En haut:<br />
René Magritte, Le Viol.<br />
Huile/toile, 65 x 50 cm, 1945.<br />
«Le Viol» illustre une conférence d’André<br />
Breton, intitulée «Qu’est-ce que le surréalisme?»<br />
en 1934, puis réapparaît dans une<br />
version simplifiée en 1945.<br />
Ci-dessus:<br />
Fernand Léger,<br />
Les deux femmes debout.<br />
Huile/toile, 65 x 54 cm, 1922.<br />
Proches de «La mère et l’enfant» du Musée<br />
de Bâle, les deux femmes se détachent sur un<br />
décor néoclassique. Après avoir cherché à<br />
traduire la modernité du monde des années de<br />
guerre, Léger éprouve un regain d’intérêt<br />
pour le classicisme. Il cherche la stabilité,<br />
tout en continuant d’utiliser des contrastes de<br />
formes et de couleurs, et crée des «figuresobjets».
Ci-dessus:<br />
Alberto Giacometti, Diego.<br />
Sculpture, 38 x 23 x9cm,1954.<br />
A partir de 1935, Diego sert de modèle à<br />
son frère, qu’il assiste dans l’exécution<br />
de nombreuses commandes. Toujours<br />
présentée en buste, hiératique et frontale,<br />
l’image de Diego est parfois rapprochée<br />
avec une figure de petit dieu antique.<br />
En haut:<br />
Georg Baselitz, Ralf III.<br />
Huile/toile, 105 x 80cm, 1965.<br />
La tête revient souvent dans l’œuvre du<br />
peintre allemand. Mais au lieu de traduire<br />
les idéaux classiques de beauté et d’idées<br />
claires, les têtes de Baselitz renvoient aux<br />
Fous inspirés, qui ont «perdu la tête», au<br />
monde informe, à la confusion.<br />
Ci-dessus:<br />
Robert Delaunay,<br />
Portrait de madame Heim.<br />
Huile/toile, 130 x97 cm,1927.<br />
Le portrait définitif de Simone Lion,<br />
femme du couturier Jacques Heim, est<br />
précédé par une vingtaine d’études plus<br />
ou moins abstraites. Le portrait de la jeune<br />
mariée assise sur une chaise de jardin<br />
tente de concilier figuration et abstraction.<br />
PAGE 15
Maman, Papa, Grand-Maman,<br />
Grand-Papa, Lucie, Anna, Valentin.<br />
Et Frimousse.<br />
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Un GOÛT<br />
et des COULEURS<br />
Il y a presque trente ans que<br />
Léonard <strong>Gianadda</strong> et Werner<br />
Merzbacher se connaissent.<br />
Presque depuis les débuts de la<br />
Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong> à<br />
Martigny. Léonard a été longtemps<br />
demandeur, Werner Merzbacher<br />
souvent prêteur. Une estime et une<br />
confiance réciproque ont rendu<br />
cette exposition non seulement<br />
possible, mais presque naturelle.<br />
Une enfance massacrée et sa rédemption<br />
par l’art. Peut-on faire ce<br />
raccourci en parlant de Werner<br />
Merzbacher et de la collection<br />
qu’il a rassemblée avec sa femme<br />
Gabrielle? Chacune de ces peintures<br />
pourrait être un antidote à la<br />
tristesse et à la dépression, un<br />
UNE COLLECTION QUI CHANTE LA COULEUR ET LA VIE AVEC PASSION<br />
Wassily Kandinsky, Murnau-Kohlgruberstrasse.<br />
Huile/carton, 71 x 98 cm, 1908. Collection Merzbacher.<br />
hymneàlajoiedevivre.Lesœuvres<br />
de la collection Merzbacher<br />
traduisent une passion pour la couleur<br />
et sa puissance lyrique.<br />
Werner et Gabrielle Merzbacher<br />
rassemblent depuis plus de<br />
soixante ans les chefs-d’œuvre des<br />
mouvements qui ont libéré la couleur,<br />
le Fauvisme, l’abstraction,<br />
l’Expressionnisme. La collection<br />
fait une large place à Derain,<br />
Matisse, Kandinsky, des peintres<br />
qui ont fait chanter la couleur.<br />
Tout a commencé avec un noyau<br />
d’œuvres de très haute qualité réunies<br />
par les parents de Gabrielle<br />
Mayer, autour de Picasso, Matisse,<br />
Van Gogh. Frappé au cœur par ces<br />
peintures, Werner Merzbacher,<br />
épaulé par sa femme Gabrielle,<br />
s’est plongé avec passion dans le<br />
monde de l’art et des galeries...<br />
pour ne plus en ressortir.<br />
Werner Merzbacher a une double<br />
réputation: celle d’acheter des œuvres<br />
en se laissant guider par son<br />
instinct, et d’avoir des coups de<br />
cœur durables et solides. Ceux qui<br />
le connaissent décrivent un homme<br />
d’une extrême vivacité et d’un goût<br />
très affirmé. Une très rare conjonction<br />
de circonstances, financières,<br />
historiques et personnelles, ont<br />
permis que la collection<br />
Merzbacher soit devenue pour les<br />
historiens de l’art ce petit miracle,<br />
une des meilleures collections au<br />
monde.<br />
Werner Merzbacher est né en 1928<br />
en Allemagne du sud. Son père,<br />
médecin, organise son départ en<br />
Suisse après la nuit de Cristal, en<br />
novembre 1938, après laquelle les<br />
enfants juifs sont interdits d’école.<br />
Enfant réfugié, Werner est placé<br />
dans une famille zurichoise. Ses<br />
parents ne réussissent pas à s’enfuir.<br />
Déportés, ils mourront à<br />
Auschwitz. En 1949, Werner<br />
Merzbacher obtient une bourse et<br />
émigre aux USA.<br />
���
��� Là bas, il épouse Gabrielle<br />
Mayer. Après un séjour en<br />
Alaska, où Werner Merzbacher<br />
fait son service militaire, le couplerevientàNewYork.<br />
Werner entre dans le commerce<br />
de fourrure de son beau-père. Les<br />
trois enfants du couple naissent<br />
aux Etats-Unis. En 1964, la famille<br />
décide de revenir s’installer<br />
en Suisse, dans la région de<br />
Zurich où Werner avait vécu pendant<br />
la guerre et où Gabrielle est<br />
née. Werner Merzbacher devient<br />
PAGE 18<br />
��� UNE COLLECTION QUI CHANTE LA COULEUR ET LA VIE AVEC PASSION<br />
Sonia Delaunay-Terk, Rythme sans fin, Danse,<br />
h/t, 1964, 161 x 130 cm.<br />
Maurice de Vlaminck, Les ramasseurs de pommes<br />
de terre, h/t, vers 1905-1907, 46 x 55 cm.<br />
Emil Nolde, Blumengarten, h/t, 1922, 74 x 90 cm.<br />
le premier partenaire, puis en<br />
1989, le seul propriétaire de l’entreprise<br />
Mayer and Cie AG.<br />
Les Merzbacher ont formé leur<br />
goût dans les années 1960, en fréquentant<br />
les galeries new-yorkaises.<br />
Au début, ils achètent de la<br />
peinture mexicaine ou italienne,<br />
dans la veine du réalisme social.<br />
A la fin des années 1960, ils se<br />
tournent vers Vlaminck, Toulouse<br />
Lautrec, Friesz, mais aussi Monet,<br />
Sisley. Ils comprennent qu’ils sont<br />
attirés vers la couleur pure, sans<br />
savoir vraiment encore quelle est<br />
leur période préférée. L’achat de<br />
leur premier Schmidt-Rottluff est<br />
un tournant important. A partir de<br />
ce moment, le couple met en place<br />
une vraie stratégie d’achat des<br />
meilleures œuvres fauves et expressionnistes.<br />
La plupart des peintures acquises<br />
par le couple sont considérées<br />
aujourd’hui comme des chefsd’œuvres<br />
dignes des plus grands<br />
musées. Quelques-uns de meilleurs<br />
artistes de la fin XIX e et du début<br />
du XX e siècle sont documentés en<br />
profondeur, avec plusieurs œuvres
André Derain, Bateaux dans le port de Collioure,<br />
h/t, 1905, 72 x 91 cm.<br />
Joan Miró, L’oiseau boum-boum fait sa prière à<br />
l’oiseau tête de pelure d’oignon, h/t, 1952, 81 x 100 cm.<br />
qui s’intéressent aux différents aspects de leur travail.<br />
Pendant longtemps, cette collection a été un secret bien gardé. Mais<br />
en 1998, les Merzbacher ont accepté de montrer leur collection au<br />
Musée d’Israël à Jérusalem pour les cinquante ans de l’état d’Israël.<br />
Depuis lors la collection a été présentée au Japon en 20<strong>01</strong>, à<br />
Londres en 2002, à Zurich en 2006, au Louisiana Museum of<br />
Modern Art en 2<strong>01</strong>0.<br />
La Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong> est la première fondation privée à accueillir<br />
la collection Merzbacher. VR<br />
PAGE 19
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LES DIEUX<br />
sont tombés<br />
sur le dos<br />
�<br />
HERCULE ET APOLLON DÉCOUVERTS À MARTIGNY<br />
Pour François Wiblé, archéologue<br />
cantonal, le 6 juillet<br />
<strong>2<strong>01</strong>1</strong> est marqué d’une pierre<br />
blanche. Ou plutôt de deux torses<br />
en marbre, les statues mutilées<br />
d’un Apollon et d’un Hercule, découverts<br />
au pied d’un mur, dans<br />
le quartier des Morasses à<br />
Martigny. Alignés sur le dos, ils<br />
reposaient là depuis la fin de<br />
l’époque romaine.<br />
Les archéologues fouillaient les<br />
restes d’une vaste domus, au<br />
nord-ouest de la ville antique de<br />
Martigny, Forum Claudii<br />
Vallensium. Les archéologues<br />
avaient reconnu l’angle d’un péristyle,<br />
jardin intérieur bordé de<br />
portiques, et des thermes privés.<br />
Les bustes gisaient dans une cour.<br />
Un des torses est reconnaissable à<br />
la peau de lion, la léonté, qui couvre<br />
ses épaules. Cet élément<br />
identifie sans le moindre doute un<br />
Hercule. Non loin du buste, les<br />
archéologues ont retrouvé les<br />
fragments d’une massue, l’arme<br />
favorite du demi-dieu, une jambe<br />
gauche et un pied droit, appuyés<br />
contre des troncs d’arbre et un socle<br />
partiellement conservé.<br />
De nouveaux fragments ont permis<br />
d’identifier l’autre torse. Une<br />
cithare, sorte de lyre, renvoie<br />
vraisemblablement à une représentation<br />
d’Apollon. Là aussi, le<br />
torse pourra être complété par<br />
Torse en marbre du dieu<br />
Apollon. Des fragments d’une<br />
cithare, sorte de lyre, qui<br />
s’adaptent à ce torse indiquent<br />
qu’il s’agit d’une représentation<br />
d’Apollon citharède.<br />
Martigny, Insula 13, époque romaine.<br />
Découverte récente (juillet<br />
<strong>2<strong>01</strong>1</strong>).<br />
d’autres éléments, une cuisse<br />
gauche, un pied droit, etc. Cet<br />
Apollon à la Cithare présente de<br />
fortes similitudes avec l’Apollon<br />
Cytharède découvert à Cyrène et<br />
Torse en marbre du demi-dieu Hercule<br />
Reconnaissable à la peau de lion qui couvrait ses épaules.<br />
Martigny, Insula 13, époque romaine. Découverte récente (juillet <strong>2<strong>01</strong>1</strong>).<br />
conservé au British Museum. Ces<br />
statues constituent une importante<br />
découverte pour l’archéologie<br />
suisse, pour le Valais, il s’agit<br />
de la plus marquante depuis<br />
1883, année de la réapparition de<br />
la tête de taureau tricorne exposée<br />
à la Fondation Pierre<br />
<strong>Gianadda</strong>.<br />
VR<br />
PAGE 21
Les Romains ont inventé<br />
�<br />
Dans l’Antiquité romaine, le<br />
Tepidarium était la partie des<br />
thermes où l’on prenait des<br />
bains tièdes. Les archéologues<br />
connaissaient depuis 1974 l’existence<br />
des thermes de Martigny, et<br />
en particulier de son tepidarium,<br />
découverts, puis réenfouis après la<br />
construction de la rue du Forum,<br />
devant le parking de la Fondation<br />
Pierre <strong>Gianadda</strong>. Lorsque Léonard<br />
<strong>Gianadda</strong> propose de relancer la<br />
mise en valeur de ces vestiges, il<br />
rencontre l’oreille attentive de<br />
François Wiblé, archéologue cantonal.<br />
Celui-ci connaît bien le dossier,<br />
pour avoir été l’artisan de la<br />
découverte en 1974. Comme il l’a<br />
PAGE 22<br />
LE TEPIDARIUM DE MARTIGNY REMIS EN VALEUR<br />
Le pavillon du tepidarium, rue du Forum à Martigny,<br />
John Chabbey architecte. Sacha Bittel<br />
dit au «Nouvelliste», «A l’époque,<br />
la rue n’existait pas encore. C’est<br />
lors de la construction des canalisations<br />
et des égouts pour cette<br />
nouvelle rue que ces thermes publics,<br />
datant des années 150 à 200<br />
après J.-C., ont été découverts.»<br />
Depuis quelques mois, les vestiges<br />
du tepidarium sont abrités et reliés<br />
symboliquement à la Fondation<br />
par une colonnade et un plan<br />
d’eau. La physionomie de la rue du<br />
Forum, considérablement boule-<br />
versée, renvoie l’imaginaire au<br />
Forum Claudii Vallensium, cette<br />
ville romaine fondée par l’empereur<br />
Claude en 47 après Jésus-<br />
Christ. Financées grâce à une mécène<br />
martigneraine, madame<br />
Brigitte Mavromichalis, et réalisées<br />
d’entente avec la commune de<br />
Martigny, ces installations rendent<br />
hommage au passé antique de la<br />
ville. L’ensemble du projet a été<br />
conçu par l’architecte John<br />
Chabbey.<br />
Le tepidarium de Martigny a la<br />
particularité d’être très bien<br />
conservé. On repère facilement le<br />
système de chauffage. Le bassin<br />
lui-même est étonnamment bien<br />
conservé. A l’intérieur du<br />
pavillon, les visiteurs découvrent<br />
le récit de la bataille d’Octodure<br />
par Jules César. Cette bataille a opposé<br />
les troupes romaines aux<br />
Véragres et aux Sédunes en 57<br />
avant J.-C. Des copies de bustes de<br />
Jules César et de l’empereur<br />
Claude donnent vie à cette évocation.<br />
Le buste de César est la reproduction<br />
d’une tête en marbre découverte<br />
en 2007 dans le Rhône en<br />
Arles. La tête de l’empereur<br />
Claude est une copie de celle
l’eau tiède<br />
Vestige des thermes publics, construits au IIe siècle après<br />
Jésus-Christ, le tepidarium montre un bassin et un système de<br />
chauffage bien conservés. Une colonnade et un plan d’eau, un<br />
texte tiré de la «Guerre des Gaules» de Jules César et un buste<br />
du fondateur de la ville romaine de Martigny, l’empereur<br />
Claude, évoquent le Forum Claudii Vallensium. Sacha Bittel<br />
mise au jour dans le théâtre antique<br />
de Vaison-la-Romaine, ville jumelée<br />
à Martigny. Devant le nouvel<br />
aménagement, l’emplacement des<br />
murs principaux des thermes est indiqué<br />
par des bandes de pavés de<br />
couleur anthracite.<br />
Situé au centre des vestiges<br />
archéologiques de Martigny, pro-<br />
che à la fois de l’amphithéâtre,<br />
de la domus Minerva, du<br />
Mithraeum, ou encore du musée<br />
gallo-romain conservé dans la<br />
Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong>, le tepidarium<br />
témoigne d’une ville<br />
antique bien équipée et à la vie<br />
sociale riche.<br />
VR<br />
PAGE 23<br />
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Dans le train de l’HISTOIRE<br />
�<br />
S’engager dans le passage<br />
sous-voies de la gare CFF de<br />
Martigny, c’est se retrouver<br />
directement interpellé par l’histoire<br />
antique de la ville. Revêtu<br />
de marbre de Vérone, ce passage<br />
est agrémenté de six vitrines présentant<br />
des trouvailles archéologiques<br />
du site de Forum Claudii<br />
L’Empereur Claude.<br />
Fondateur de la ville romaine<br />
de Martigny (copie, original à<br />
Vaison-la-Romaine).<br />
Récipients en terre cuite.<br />
Fouilles de l’antique Forum<br />
Claudii Vallensium (copies).<br />
L’ANTIQUITÉ ROMAINE DE MARTIGNY EN SIX TABLEAUX<br />
vallensium, la capitale du Valais à<br />
l’époque romaine. Cette intéressante<br />
mise en scène se révèle un<br />
avant-goût évocateur du Musée<br />
gallo-romain de Martigny.<br />
Réalisée grâce à la Fondation<br />
Pierre <strong>Gianadda</strong>, cette présentation<br />
fleure bon la station du métro<br />
Louvre à Paris... AW<br />
Taureau tricorne. Animal sacré<br />
de la mythologie gauloise.<br />
Trouvé à Martigny en 1883.<br />
Epoque romaine (copie).<br />
César. Le grand général romain<br />
qui, le premier, a cité<br />
Martigny dans ses écrits (copie,<br />
original à Arles).<br />
L’Aphrodite de Cnide, réplique romaine d’un original grec<br />
attribué à Praxitèle. Trouvée à Martigny en 1939 (copie).<br />
Inscription commémorant<br />
la réfection du mur d’enceinte<br />
d’un monument par<br />
un magistrat. Trouvée à<br />
Martigny en 1974 (copie).<br />
PAGE 25<br />
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Dimanche 11 décembre <strong>2<strong>01</strong>1</strong> à 17 heures<br />
DÉNES VÁRJON, piano (PRIX GÉZA ANDA 1991)<br />
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Lundi 23 janvier 2<strong>01</strong>2 à 20 heures<br />
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