21 Janvier 1908 - Bibliothèque de Toulouse
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LE NUMÉRO SCEHTHRES<br />
Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et Religieuse<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
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ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Loi, Avsyron, Corrèze, Cantal Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientale»<br />
Gers, Hte*-Pyrén6&s, Basses-Pyrénées, Landau Haute-Garonne. Ariège<br />
lia BO uwùmca.<br />
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IL TÉLÉGRAPHIQUE SPECIAL<br />
Taro-et-Garonne, Lot-et-Garonne Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />
•^me l mu n MI Jia..j,.jaaaa«-aui . •jtuxajvwuM<br />
Mardi <strong>21</strong> <strong>Janvier</strong><br />
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AimoNCES p,gs) . ; Ï i Ï ; . ; UWgm o.fr- SO<br />
RÉCLAMES — . ....... — 4 _ g0,<br />
BÊGÎ-AMES (S» f»gtt ï « « ": •"•«'•* » — 2'"»;<br />
fcOCALESk. ; — 8 - •<br />
tes Annonces wt Béol&mss sont reçues tiens<br />
«Mo Bui uut, ru» Uu^ualaiaa. il., m 'XOUIOUHS. n£ liteau, toux uos OoXreSPondffi&fVa<br />
BUREAUX A PARIS : 26, RUE FEYDEAO<br />
bwMMBjSËËEËËESSI<br />
s pa<br />
Sur la proposition <strong>de</strong> M. Delahaye, la Ctiam-<br />
bro a ajourné ie projet do réintégration as plus que ceux qui<br />
<strong>de</strong>s esclaves,<br />
"j'ai voulu, uno fois encore, fairt<br />
•tes paroles <strong>de</strong> la. vérité, <strong>de</strong> la liberté, du droit<br />
<strong>de</strong> la justice éternelle, aux catholiques sin<br />
cères. mais enchaînés en si grand nombre ' lm -<br />
l'égolsme, l'indifférence, l'inertie -<br />
aux prétendus catholiques, aux [<br />
honnêtes gens, aux prétendus libé<br />
votent sitns 6r.inl.inii 'i- sans remord<br />
nos qui s'accumulent et tes <strong>de</strong>sastt<br />
mes qui nous .menacent. Je i'a.i il il,, j<br />
une fois <strong>de</strong> nllis, a-oonnip] i.r la niiss'in<br />
é.pisr.opat, le <strong>de</strong>voir que .m'impose m<br />
CNMVCC . J'ai voulu dégager <strong>de</strong>vant 1)<br />
responsabilité.<br />
Plusieurs èvèquee ont n drossé leur cha-<br />
leureuse adhésion à, Mgr Turinaz, qui avait<br />
été rarement mieux inspiré.<br />
voulu détruire et, avec elle, autant qu'on 'e<br />
pouvait, l'idée mémo du christianisme. Ce<br />
fait est Tendu éclatant comme le soleil par<br />
le système <strong>de</strong> nos persécuteurs d'aujour-<br />
d'hui, qui es donnent hautement pour con-<br />
tinuateurs <strong>de</strong> la Révolution. »<br />
Enfin, ce qui est plus significatif enco-<br />
re voici ce qu'écrivait <strong>de</strong>rnièrement une<br />
Semaine religieuse commune à trois dio-<br />
cèses (Bayonne, Tarbes, Aire-Dax), dans<br />
ses échos <strong>de</strong> Rome :<br />
(( Ce n'est pas seulement <strong>de</strong>s religieuses<br />
sublimes, <strong>de</strong>s prêtres admirables que Pie X<br />
veut voir' sanctifiés, pour les opposer à tous<br />
les renégats, a tous les défroqués qui en-<br />
nibrèront les bancs <strong>de</strong> la Montagne.<br />
t au roi martyr lui-mÊnie, à Louis XVI<br />
et à sa sœur infortunée, la touchante Eli-<br />
sabeth, que Pie X entend désigner <strong>de</strong>s pos-<br />
tulaleurs, sans avoir cure <strong>de</strong>s ricanements<br />
que cette décision provoquera sur les lè-<br />
vres sardoniques do nos Maçons. »<br />
Puisse, ce noble projet, se réaliser bien-<br />
tôt pour le salut <strong>de</strong> la France I<br />
Armand GRANEL.<br />
cor<br />
C'n<br />
SULLY-PRUDHOMME<br />
Les Débals publient l'étu<strong>de</strong> suivante sur un<br />
beau livre <strong>de</strong> M. Zyaxxnski. Nous avons grand<br />
plaisir à la reproduire. Remarquons toutefois<br />
qu'il y manque un peu d'envolée vers l'idéal<br />
chrétien ; même quand on parle <strong>de</strong> Sully-<br />
Prudliomane, c'est Dieu qui apparaît comme<br />
l'étemelle conclusion <strong>de</strong> tout entretien 6ur la<br />
véritable poésie<br />
« La qualité <strong>de</strong> nos admirations révèle la<br />
qualité <strong>de</strong> nos âmes. » M. Ernest Zyroms<br />
ki, à qui j'emprunte cette pensée, est pro-<br />
fesseur à la Faculté <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> Toulou-<br />
se : il vient <strong>de</strong> publier, à l'honneur <strong>de</strong> Sul<br />
ly-Prudhomme, un livre qui l'honore lui-<br />
même infiniment. Je me hâte <strong>de</strong> dire que<br />
ce livre grave et attachant n'est pas du tout<br />
un volume <strong>de</strong> circonstance, improvisé hâ-<br />
tivement à la veille ou au len<strong>de</strong>main .<strong>de</strong> la<br />
disparition du cher poète, dont le souvenir<br />
est encore présent à tous ses amis, mais<br />
une étu<strong>de</strong> patiente, méditée à loisir, tra<br />
vaillée avec amour et où l'auteur a mis le<br />
meilleur <strong>de</strong> lui-même peur nous expliquer<br />
la formation du génie poétique <strong>de</strong> Sully-<br />
Prudhomme et nous donner une histoire<br />
intime <strong>de</strong> sa pensée. Lettré, critique, philo-<br />
sophe, poète sans doute, caT on ne parle<br />
pas <strong>de</strong> Lamartine et <strong>de</strong> Sul ly-Prudhomme<br />
comme il l'a fait sons avoir été visité par<br />
les douces Muses, M. Zyromski avait tout<br />
ce qu'il faut pour bien traiter le sujet diffi-<br />
cile qu'il a choisi. Il y a réussi avec une<br />
ferveur <strong>de</strong> tendresse, une qualité d'émotion<br />
et une rigueur <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> qui sont juste<br />
ment le charme et la force <strong>de</strong> son livre.<br />
On ne comprend bien que ce qu'on aime<br />
et nous n'aimons en général que ce qui<br />
répond à notre nature. La sagacité, si vive<br />
qu'elle soit, a toujours moins <strong>de</strong> lumières<br />
que la sympathie. La sympathie, disait<br />
Montaigne, frappe à la porte <strong>de</strong> l'enten<strong>de</strong><br />
ment ; elle l'éveille, le prévient et le ga-<br />
gne... La belle étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Zyromski, dont<br />
je voudrais dire au moins le mérite essen<br />
tiel, est divisée en <strong>de</strong>ux parties. Dans la<br />
première, le critique nous montre le poète<br />
allant par une évolution naturelle, qui n'é<br />
tait que le développement logique <strong>de</strong> son<br />
moi pensant, du romantisme proprement<br />
dit, qui ne pouvait pas longtemps lui suf-<br />
fire, jusqu'à -la poésie philosophique, c'est-<br />
à-dire aux méditations, sur la <strong>de</strong>stinée,<br />
après avoir traversé le Parnasse contempo<br />
rain, le néo-romantisme, le nouveau Céna<br />
cle où le noble jeu <strong>de</strong>s mots et <strong>de</strong>s rimes<br />
occupait plus ordinairement ces jeunes poè-<br />
tes, M ciseleurs <strong>de</strong> vers », que les problè-<br />
mes <strong>de</strong> l'esprit et les mystères <strong>de</strong> l'âm<br />
dont le souci plus poignant donne tout <strong>de</strong><br />
même aux penseurs une inquiétu<strong>de</strong> plus sa<br />
crée. Dans la <strong>de</strong>uxième partie, M. Zyroms-<br />
ki analyse l'un après l'antre les caractères<br />
principaux <strong>de</strong> cette poésie pensive où Sully-<br />
Prudhomme. disciple et continuateur <strong>de</strong><br />
Lucrèce,<strong>de</strong> Marc-Aurôle, <strong>de</strong> Pascal et <strong>de</strong> Vi-<br />
gny, a employé, cherchant toujours à mon-<br />
ter 'plus haut, les <strong>de</strong>rnières années et le<br />
soir méditatif <strong>de</strong> sa noble vie<br />
Il nous décrit d'abord ce qu'il appelle « le<br />
paysan intérieur » <strong>de</strong> cette âme délicate et<br />
tourmentée, .ou, en d'autres termes, la vi<br />
sion <strong>de</strong> l'univers que le poète porte en lui<br />
même, tout ce que la nature et la vie, com_<br />
me il les aperçoit, comme il les désire, lui<br />
suggèrent d'impressions, d'images et <strong>de</strong><br />
symboles. Chacun <strong>de</strong> nous, en effet, pour<br />
lit doué d'imagination, <strong>de</strong> sen<br />
flexion, porte on lui un mon<br />
lotit ou grand, qui échappe<br />
?ap fil Spécial<br />
DÉPÊC<br />
Ce ntre " Q uina e mîlle<br />
Paris, 20 janvier.<br />
Ce matin a été placardée SUT les murs <strong>de</strong><br />
Paris, par tes soins du Comité du Panache^<br />
une gran<strong>de</strong> affiche stigmatisant la scanda-<br />
leuse voracité <strong>de</strong>s Quinze-Mille francs.<br />
Cet affichage n'est que le ^-but d'une vi-<br />
goureuse campagne <strong>de</strong> flétrissure entreprise<br />
contre les Quinze-Mille par ie Comité du<br />
Panache.<br />
Tous les bons Français sont invités à s'as-<br />
socier à ce mouvement <strong>de</strong> protestation natio-<br />
nale ; les adhésions sont reçues au Comité<br />
du Panache, 42, rue du Bac, où <strong>de</strong>s appels,<br />
<strong>de</strong>s feuilles d'adhésion, <strong>de</strong>s affiches et <strong>de</strong>s<br />
tracts illustrés sont remis gratuitement pour<br />
la propagan<strong>de</strong>.<br />
|A POLICE DES CAMPAGN<br />
• peur,<br />
itenduà<br />
UX qui<br />
les rui-<br />
SUpMt<br />
voulu,<br />
<strong>de</strong> mon<br />
ns-<br />
nia<br />
lion do la police <strong>de</strong>s campagnes<br />
ou.per vivement l'opinion.<br />
La ques<br />
!SS Mtotlaîrrécemment une excellente<br />
proposition <strong>de</strong> loi tondant à réprimer k<br />
yj^MÎ* ««trquis <strong>de</strong> Porr,er<br />
Sservate.ur.<strong>de</strong> ^lT^%T% comte<br />
•ès a présenté au<br />
et .dont l'an<br />
u, députt<br />
s romani*<br />
1. le marquis<br />
Sur <strong>de</strong> 3<br />
: même ordre<br />
Sabran-Pontf<br />
•oncrès <strong>de</strong> la chasse un rapport<br />
t très documenté.<br />
hnni-Pontevès fait un tableau<br />
l-i triste situation <strong>de</strong>s proprié-<br />
taires et locataims fonciers et, qui u'expllqw<br />
que trop col abandon ^r^te campa-<br />
gjjea, si inquiet<br />
Dans<br />
Jean <strong>de</strong><br />
ôVcnier coi<br />
très judicie<br />
M. <strong>de</strong> S '<br />
saisissnnti. <strong>de</strong><br />
Paris, 20 janvier.<br />
JOURNAUX ANTIBLOCAUDS<br />
De la République française, au sujet <strong>de</strong> l'ar-<br />
rêt du conseil d'Etat relatif aux dispensés ec-<br />
clésiastiques : , . . . ,.<br />
Le conseil d'Etat vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r erue<br />
quand il y avait un article dans une loi, U<br />
fallait l'appliquer ; on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ou il e'air-<br />
•rêtera dans la voie <strong>de</strong> ces propositions sub-<br />
versives si nous étions M. Briand, nous ou^<br />
vririons l'œil ; cet homme d'Etat est arrivé<br />
place Vendôme avec mission d'Imposer aux<br />
tribunaux une indépendance conforme aux<br />
opinions du gouvernement ; nous serions»<br />
étonnés que ce programme fût limite aux tri-<br />
bunaux <strong>de</strong> l'ordre judiciaire et qu'il ne s'éten-<br />
dît pas aux tribunaux administratifs, lesquels<br />
étant composés <strong>de</strong> magistrats mo<strong>de</strong>stement<br />
amovibles sont encore moins excusables que<br />
les autres <strong>de</strong> ne pas comprendre rapi<strong>de</strong>ment<br />
ce que l'on attend d'eux. »<br />
Du Soleil :<br />
t Chaque fois qu© nos ministres négocienv<br />
et contractent,<br />
<strong>de</strong><br />
pou qu u<br />
sibilité et<br />
do intérieur, petit ou grnn<br />
à d'autres yeux que les nôtres mais<br />
chante notre solitu<strong>de</strong> et que nous p-<br />
à notre gré <strong>de</strong> nos souvenirs, <strong>de</strong> ne<br />
rances. <strong>de</strong> nos illusions...<br />
... IX) moindre vent ou prop<br />
disait Victor Hugo,<br />
Fait ralulro et vibrer mon ame<br />
: « J'ai mes brouillards ei mon<br />
ys au-<strong>de</strong>dans <strong>de</strong> moi. »<br />
ette première initiation, ce pre-<br />
rd jeté sur l'homme Inté<br />
> l'âme, M. Zyromski noi<br />
-nim« on disait, aulrch '<br />
sacritiei<br />
intérêt,<br />
nous rs<br />
espérer,<br />
it fa<br />
l«<br />
jus nous <strong>de</strong>manuons quoi<br />
y, à notre dignité et à notre<br />
du passé ne sont pus pour<br />
ive<br />
oonirno beaucoup<br />
Et Pas<br />
beau U<br />
Aprè<br />
mier n<br />
ou fatal.<br />
<strong>de</strong> cristal...<br />
CO<br />
rieur dè<br />
us décor<br />
nous d(<br />
ni îr<br />
al l e<br />
même, avec toutes les<br />
et <strong>de</strong> souffrir qui en<br />
noblesse et le tourment : délicatesse<br />
native et raffinée, meurtrie d'abord par les<br />
rroissaments personnels, puis déchirée par<br />
pitié fraternelle pour les maux d autrui;<br />
laneolie tour à tour tendre et noire qui,<br />
is s'aigrir jamais jusqu'à l'amertume, va<br />
ivent jusqu'à la détresse ;<br />
al voiflu tout aimer el je suis malheureux...<br />
la<br />
tournée diplomatique,<br />
croient et le craignent ».<br />
JOURNAUX BLOCARDS<br />
De M <strong>de</strong> Lanessan, dans le Siècle :<br />
« Si la marine <strong>de</strong>s Etats-Unis a voulu dé-<br />
montrer qu'il était .possible d'envoyer un*<br />
flotte <strong>de</strong> guerre au Japon, elle réussira sa<br />
démonstration, mais elle n'aura pas établi<br />
mi'll serait possible à cette même flotte <strong>de</strong><br />
tenir tète à <strong>de</strong>s escadres n'ayant subi aucune<br />
fatigue n'ayant qu'à sortir <strong>de</strong>s ports japonais<br />
pour se battre et assurées <strong>de</strong> retrouver dan»<br />
ces ports <strong>de</strong> quoi satisfaire sans retard à tous<br />
leurs besoins. l'estime donc que l'envoi d.G<br />
l'escadre américaine dans tes mers _ extrême<br />
orientales était au moins inutile et je crains<br />
fort qu'elle inspire à l'Orient <strong>de</strong>s sentiments<br />
très différents <strong>de</strong> ceux auxquels M. Taft a fait<br />
allusion ». ...<br />
[Quoi qu'il en soit, 11 est bien certain que<br />
si l'Amérique s'est livrée à cette démonstra-<br />
tion, c'est qu'elle était en mesure <strong>de</strong> la faire<br />
Il serait heureux que, le cas échéant, la ma*<br />
9*<br />
i<br />
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