Thèse Correia Daniela version de diffusion - Université de Bourgogne
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former <strong>de</strong>s liaisons électrostatiques avec <strong>de</strong>s régions chargées négativement <strong>de</strong> la membrane<br />
cellulaire du microorganisme.<br />
La composition en lipi<strong>de</strong>s semble jouer un rôle important dans le mécanisme <strong>de</strong><br />
toxicité du cuivre. Les membranes cellulaires <strong>de</strong>s microorganismes différent par leurs<br />
compositions en lipi<strong>de</strong>s. Cela implique donc un niveau <strong>de</strong> résistance différent pour chaque<br />
microorganisme. Dans <strong>de</strong>s cultures enrichies avec <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras polyinsaturés, la<br />
perméabilité <strong>de</strong> la membrane cellulaire <strong>de</strong> Saccharomyces cerevisiae et la toxicité qui en<br />
découle sont considérablement accrues en présence <strong>de</strong> cuivre, par rapport à <strong>de</strong>s cellules<br />
témoin (Avery et al., 1996).<br />
Une fois que le cuivre est entré dans la cellule, il peut dénaturer l’ADN. Les étu<strong>de</strong>s<br />
montrent que la double hélice <strong>de</strong> l'ADN contient au moins <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> sites <strong>de</strong> liaison pour<br />
le cuivre. Le premier site est présent tous les quatre nucléoti<strong>de</strong>s et a une gran<strong>de</strong> affinité pour<br />
le cuivre, le <strong>de</strong>uxième, saturable avec une Kd = 41 µM <strong>de</strong> Cu 2+ , est un site intercalé présent<br />
sur chaque nucléoti<strong>de</strong> (Borkow et Gabbay, 2005). Le cuivre peut aussi altérer le<br />
fonctionnement <strong>de</strong>s enzymes.<br />
1. IV. 5. Mécanismes <strong>de</strong> résistance au cuivre<br />
1. IV. 5. 1. Généralités<br />
La résistance est définie comme la capacité d’un microorganisme <strong>de</strong> survivre à une<br />
certaine concentration d’un métal, par le biais d’un mécanisme développé comme réponse<br />
directe à la toxicité.<br />
A partir d'une certaine concentration (dite ‘toxique’), pour survivre, la cellule doit<br />
absolument développer <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> résistance à certains métaux. Ces mécanismes sont<br />
en relation avec un métal donné, mais ne sont pas automatiquement capables <strong>de</strong> permettre la<br />
survie en présence d’un autre métal. Cela peut dépendre <strong>de</strong> facteurs environnementaux.<br />
Néanmoins, d’un point <strong>de</strong> vue général, les métaux qui <strong>de</strong>viennent toxiques pour les<br />
microorganismes constituent aussi une part <strong>de</strong> leurs micronutriments essentiels.<br />
Les concentrations en cuivre nécessaires au <strong>de</strong>veloppement <strong>de</strong> microorganismes sont<br />
ainsi <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 1 à 10 µM (Cervantes et Gutierrez-Corona, 1994).<br />
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