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CHAUSSURES HOMMES ET FEMMES
Atomic • B 90 FEmmE
•EnDorPHin mG
GArmont
norDicA • Hot roD nitroUS
CHAUSSURES
Atomic • B 90
HEAD • EEDGE 8.8
norDicA • oLYmPiA GtS 8
TENDANCES TOUT SHOES
Ski Labo a fait le tour des popotes, écouté parler les
spécialistes de la chose, fait claquer les crochets magnesium
à réglage micrométrique et couiner le plastique bi-densité...
quoi de neuf ? Les tendances se confirment : les fabricants
misent à fond sur l’esthétique, ils sont tous revenus aux bons
vieux quatre crochets et aucun ne prédit une révolution,
quoi que...
4 crocHEtS Sinon riEn
Les quatre crochets triomphent. Depuis le ralliement en 1996 de
Salomon, qui avait promu l’entrée arrière pendant quinze ans, tous on
rallié le blanc panache du système quatre crochets. «Il a fait ses preuves
et aujourd’hui, c’est le meilleur, il n’y a pas de doute», confirme Peter
Cagliari de Lange. Dalbello avec son modèle Krypton, reste sur trois
crochets, c’est une exception. Il reprend le principe de la languette
Raichle (puisqu’il a racheté les moules de la défunte marque) tant
adulé par ses fans.
FAUt qUE çA BriLLE
« La technologie est toujours la même (type de plastique, quatre
boucles), donc le look devient primordial : transparence, nouveaux
graphismes. Sur le rayon du magasin, la chaussure doit être
belle», résume Oscar Bonsambiante de Tecnica. Les différences
technologiques sont minimes : toutes les marques disposent à peu
près du même outil de production, les ingénieurs passent d’une marque
à l’autre emportant leur savoir-faire et, dans la grande famille de la
chaussure de ski centrée à Montebelluna (Italie), tout le monde sait
ce que fait l’autre. La bataille se déroule donc sur le terrain des prix et
de l’esthétique, le «rack appeal», le brillant qui accroche en magasin.
Il suffit de manipuler quelques modèles pour noter les efforts réalisés
en déco, sur la texture des plastiques et des crochets, la doublure
du chausson, les inserts carbone, la transparence des plastiques.
«Le nerf de la guerre est l’aspect cosmétique», renchérit Arnaud Benoist
de Head, «la chaussure de ski devient un accessoire de mode qui,
assorti à la tenue, aux skis, doit être beau».
LA qUêtE DU GrAAL
Pas de révolution à portée de semelle, peut-être, mais il y a quand
même des nouveautés qui nous interpellent et dont l’avenir dira la
pertinence :
• La Falcon de Salomon propose un étonnant chaussant très
près du pied. Une économie de moyens impressionnante pour un
chaussant d’une précision diabolique sans perdre en confort (le
Graal du fabricant de chaussures). Peut-être la future référence qui
remplacera la Doberman de Nordica.
• Fischer vient de sortir une chaussure de compétition à l’axe
de pied décalé, tout comme Nordica. Ils utilisent la même idée :
décaler l’axe du pied par rapport à l’axe du ski, mais l’appliquent
différemment. Pour l’un, c’est la pointe du pied qui est décalée de
quelques degrés, pour l’autre c’est le talon. Des modèles réservés à
une utilisation racing.
• Cet hiver verra les premières tentatives en direction de la
chaussure de freeride (Lange -qui travaille aussi à un modèle freestyle-
et Nordica) et du freestyle (Salomon avec la SPK, modèle le plus
convaincant à ce jour, et Nordica). Il est clair que les marques tatônnent,
elles le reconnaissent d’ailleurs. Elles se contentent, à part Salomon
Atomic • m 90 FEmmE
HEAD • EDGE 9.8
norDicA • oLYmPiA Sm 8
Atomic • m110
HEAD • moJo HEAtFit
norDicA • SUPErcHArGEr iGnition
qui a développé un moule spécifique, de relooker des chaussures
performantes de leur gamme en ajoutant de l’amorti et de l’espace
pour les orteils. La raison est simple : ils hésitent sur la définition de
la chaussure de freestyle, «tous les freestylers veulent une chaussure
différente», commente Alfred Pellegrini, chef de produit chaussure de
Nordica. Pourtant, tous reconnaissent que si révolution il y a, elle sera
freestyle et freeride. En tout cas, pas tant que les normes de semelles
et de fixations, très contraignantes, ne seront pas assouplies.
• Un nouveau fabricant arrive dans le cercle fermé des marques de
chaussures de ski alpin : Garmont. Spécialisé dans la chaussure de
randonnée légère mais performante à la descente, la marque italienne
a présenté en juillet dernier au salon de Friedrischafen son petit bébé,
la G1. Garmont a débauché un ingénieur de Nordica pour la concevoir.
La G1 s’inspire donc largement de la Doberman. Nous n’avons pas
encore pu l’essayer.
A DEmAin
Le futur de la chaussure de ski ressemble donc à : « de la location,
du confort, des prix bas et une augmentation du marché de la femme »,
conclue Damiano Menegon, du marketing de Garmont. A cela, il faut
ajouter le développement des gammes junior qui s’enrichissent
technologiquement (notamment Nordica). Dans un marché stagnant
(voire en légère baisse) de 4 millions de paires vendues chaque année
- dont les deux leaders restent Salomon et Tecnica Group (Tecnica,
Nordica, Lowa, Dolomite) - les marques continuent d’investir, y compris
les petites comme Dalbello qui a rénové une partie de ses moules.
Pour Arnaud Benoist : « il n’y a que les forfaits qui augmentent dans
le ski, nous on donne plus pour moins cher ! » G.D.
L E N E W S G R A T U I T D U M A T O S S K I N U M E R O 9