INONDATION AU BéNIN - Rapport d'évaluation des ... - GFDRR
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<strong>INONDATION</strong> <strong>AU</strong> Bénin - <strong>Rapport</strong> d’évaluation <strong>des</strong> Besoins Post Catastrophe<br />
3.2 Impact <strong>des</strong> inondations de 2010 par<br />
secteur<br />
La situation de chacun <strong>des</strong> secteurs sera spécifiquement<br />
passée en revue. Il s’agit <strong>des</strong> secteurs agricole et sécurité<br />
alimentaire, de l’urbanisme et aménagement du territoire, de<br />
l’éducation, de l’eau potable, de l’assainissement et la gestion<br />
<strong>des</strong> déchets soli<strong>des</strong>, <strong>des</strong> transports et du logement qui ont été<br />
particulièrement touchés par les inondations de 2010. Dans<br />
chaque secteur, l’analyse <strong>des</strong> impacts est faite au regard de la<br />
situation qui prévalait avant les inondations et <strong>des</strong> faiblesses<br />
et vulnérabilités propres au secteur.<br />
3.2.1 Agriculture, élevage, pêche et sécurité<br />
alimentaire<br />
3.2.1.1 Etat du secteur avant les inondations<br />
Description<br />
La vision du gouvernement pour le secteur agricole est de<br />
«faire du Bénin à l’horizon 2015, une puissance agricole<br />
dynamique et compétitive, respectueuse de l’environnement,<br />
créatrice de richesse répondant aux besoins de développement<br />
économique et social de la population » Trois défis majeurs<br />
sont donc à relever à cet horizon. Il s’agit de : (i) la couverture<br />
<strong>des</strong> besoins alimentaires et nutritionnels de la population ;<br />
(ii) l’amélioration de la productivité et de la compétitivité du<br />
secteur agricole et rural ; (iii) l’amélioration de l’attractivité<br />
de l’activité agricole et du milieu rural. Ces défis devront<br />
être relevés en tenant compte de trois enjeux à savoir : (i)<br />
l’option consistant à faire effectivement de l’agriculture, la<br />
base de l’économie du Bénin ; (ii) l’ouverture sur les marchés<br />
extérieurs qui s’avère nécessaire ; (iii) l’optimisation de<br />
l’exploitation <strong>des</strong> potentialités disponibles pour élargir la<br />
base <strong>des</strong> exportations du Bénin sur le marché international et<br />
diversifier les productions.<br />
Le nombre d’exploitations existant aujourd’hui est estimé à<br />
550.0004, réparties sur huit (08) zones agro écologiques. Elles<br />
sont constituées en majorité de petites exploitations familiales<br />
paysannes, orientées vers la polyculture associée souvent au<br />
petit élevage (volailles, petits ruminants ou porcins). La<br />
superficie moyenne <strong>des</strong> exploitations paysannes est estimée à<br />
1,7 ha; y vivent en moyenne 7 personnes. Environ 34% <strong>des</strong><br />
exploitations couvrent moins de 1 hectare. Seulement 5%<br />
<strong>des</strong> exploitations dans le sud et 20% dans le nord du Bénin<br />
couvrent plus de 5 ha.<br />
D’autres facteurs limitent l’essor du secteur agricole en général<br />
et du sous secteur de l’irrigation en particulier. Il s’agit<br />
essentiellement : (i) d’une politique agricole inconséquente<br />
et d’un mauvais choix stratégique, (ii) de la non maîtrise <strong>des</strong><br />
itinéraires techniques, (iii) <strong>des</strong> mauvaises pratiques culturales<br />
et (iv) de l’appauvrissement <strong>des</strong> sols, surtout ceux <strong>des</strong> bas-fonds<br />
aménagés. En outre, l’enclavement <strong>des</strong> zones de production,<br />
l’impraticabilité de nombreuses pistes, surtout pendant la<br />
saison pluvieuse, l’absence de magasins de stockage et de<br />
marchés aménagés limitent l’accès aux différents marchés <strong>des</strong><br />
produits agricoles.<br />
En plus de la production végétale, le Bénin possède également<br />
une façade maritime d’environ 125 km et deux complexes<br />
fluvio-lagunaires : celui du sud constitué par les fleuves<br />
Source de l’estimation : Service <strong>des</strong> Statistiques Agricoles, MAEP.<br />
Ouémé, Mono et Couffo, et le bassin du fleuve Niger avec ces<br />
affluents. La principale activité demeure la pêche artisanale<br />
(maritime et lagunaire) et quelques activités de pisciculture<br />
(acadja : trous à poissons et <strong>des</strong> techniques de pisciculture<br />
modernes au stade de vulgarisation).<br />
Deux systèmes de production animale sont pratiqués: (i) le<br />
système pastoral extensif (gros bétail et petits ruminants)<br />
localisé au nord, au centre et dans le Plateau, (ii) l’élevage<br />
périurbain (volailles, petits ruminants, lapins) et l’élevage<br />
sédentaire <strong>des</strong> petits effectifs de 3 à 10 bovins associés à <strong>des</strong><br />
petits ruminants. Le système-agro pastoral est plus développé<br />
dans le nord du Bénin avec l’utilisation de la culture attelée et<br />
la récupération du fumier au profit de la fertilité <strong>des</strong> terres.<br />
Au nombre <strong>des</strong> atouts naturels dont dispose le Bénin<br />
pour accroître la production agricole, il faut retenir que:<br />
Au plan physique, seulement 17% de la superficie agricole utile<br />
sont annuellement cultivés (soit environ 1 375 000 ha), avec<br />
60% consacrés aux principales cultures vivrières. De même, sur<br />
les 60.000 hectares de bas-fonds disponibles, 7 000 hectares<br />
seulement sont exploités, soit 11%. Il existe 1 500 hectares<br />
de périmètres aménagés en exploitation partielle et 20 000<br />
hectares de berges de fleuve qui peuvent être mises en valeur ;<br />
Au plan hydrologique, le Bénin est doté d’un vaste réseau<br />
hydrographique comprenant 2000 ha de fleuves, 1 900 ha de<br />
lacs et un système lagunaire de plus de 2 800 ha.<br />
Tout en étant le premier réservoir d’emplois, le secteur<br />
agricole constitue également la principale source de créations<br />
<strong>des</strong> richesses économiques nationales. Plus de 60% <strong>des</strong> actifs<br />
masculins et 35,9% <strong>des</strong> actifs féminins réellement occupés<br />
exercent une profession agricole.<br />
Par ailleurs, la contribution du secteur agricole au PIB a<br />
évolué de 34% en 1995 à 32,3% en 2005 puis à 33,5% en<br />
2009, soit en moyenne un taux de 33,3% sur la période 1995-<br />
2005 et de 32,4% sur la période 2005-2009. La production<br />
végétale y est prépondérante et intervient en moyenne pour<br />
24,1% tandis que les productions animale et halieutique ont<br />
contribué en moyenne respectivement pour 5,9% et 4,2% sur<br />
la période 1995-2005.<br />
L’agriculture Béninoise se pratique dans deux gran<strong>des</strong> zones<br />
de production à savoir :<br />
La zone de production de la région septentrionale (Borgou,<br />
Alibori, Atacora et Donga) qui est caractérisée par une grande<br />
saison de pluie (mai à octobre) et une grande saison sèche<br />
(novembre à avril). Dans cette zone il existe une seule saison<br />
culturale allant du mois de mai au mois de juillet.<br />
La deuxième zone de production qui regroupe les départements<br />
du centre et du sud (Zou, Collines, Mono, Couffo, Ouémé,<br />
Plateau, Atlantique et Littoral) est caractérisée par deux saisons<br />
de pluies et deux saisons sèches réparties comme suit :<br />
Une grande saison de pluies qui va de mars à juin<br />
Une petite saison de pluie qui va de septembre à novembre<br />
Une grande saison sèche qui couvre les mois de décembre à<br />
mars<br />
Une petite saison sèche qui couvre les mois de juillet et août.<br />
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