INONDATION AU BéNIN - Rapport d'évaluation des ... - GFDRR
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<strong>INONDATION</strong> <strong>AU</strong> Bénin - <strong>Rapport</strong> d’évaluation <strong>des</strong> Besoins Post Catastrophe<br />
- Au niveau du fonctionnement du système scolaire<br />
A ces dommages, préalablement décrits, il conviendrait<br />
d’ajouter les pertes subies par les ménages. En effet, la<br />
contribution <strong>des</strong> ménages au financement de l’éducation est<br />
en effet estimée à 50,5 milliards de FCFA en 2006, soit 35%<br />
<strong>des</strong> dépenses nationales d’éducation (Etat + ménages). Cette<br />
contribution est très marquée dans l’enseignement secondaire,<br />
où les ménages dépensent autant, voire plus, que l’Etat. Cela<br />
résulte du recours croissant à <strong>des</strong> enseignants partiellement<br />
rémunérés par l’Etat (vacataires ou sous contrat local) pour<br />
assurer l’effectivité de la scolarisation dans un contexte de<br />
forte augmentation <strong>des</strong> élèves, notamment aux niveaux<br />
post primaires. Cette catégorie d’enseignants représente<br />
jusqu’à 82% <strong>des</strong> enseignants du secondaire général 1er cycle,<br />
leur poids est élevé à la maternelle et au primaire où ils<br />
représentent respectivement 30 % et 36 % <strong>des</strong> enseignants.17<br />
Or, les dépenses moyennes par ménage par jeune scolarisé,<br />
tous niveaux confondus, au sein du secteur public, s’élevaient<br />
en 2006 à 16 968 FCFA/an. Ainsi, compte tenu du nombre<br />
d’élèves touchés par les inondations, il peut être estimé<br />
une perte pour les ménages correspondant à 295 285 620<br />
FCFA 18 . L’ensemble <strong>des</strong> dommages évalués dans le secteur<br />
est consolidé dans le tableau III.12.<br />
Pour ce qui concerne les dégâts subis au niveau du calendrier,<br />
ces derniers sont considérés comme étant <strong>des</strong> pertes.<br />
Afin d’estimer les pertes, on tiendra compte du coût<br />
d’opportunité engendré par le retard de démarrage de<br />
l’activité éducative sur la période touchée et successive aux<br />
inondations d’une part et le coût de reconstruction <strong>des</strong><br />
17 Source : <strong>Rapport</strong>s d’analyse sectorielle pays, Bénin, 2009 « Le système éducatif<br />
béninois : Analyse sectorielle pour une politique éducative plus équilibrée et plus efficace » Pôle<br />
de Dakar, gouvernement du Bénin, Banque mondiale, publié par la Banque mondiale dans<br />
la collection « Le développement humain en Afrique - Document de travail », avril 2009 ; p.<br />
93, citation exacte.<br />
18 Ce montant est obtenu en tenant compte de la dépense annuelle moyenne de 16<br />
000 FCFA environ et supposant que le dommage correspond à deux mois de frais additionnels<br />
(à savoir la période maximale de retard de la rentrée scolaire)<br />
Tableau III.13 : Pertes liées au retard dans le calendrier scolaire<br />
Enseignants touchés<br />
Salaire moyen par<br />
mois (FCFA)<br />
établissements endommagés d’autre part.<br />
Pour ce qui est du calendrier scolaire, les perturbations<br />
peuvent se résumer de la manière suivante :<br />
- Environ 34 écoles19 au niveau primaire, ayant subi <strong>des</strong><br />
dommages, ont accusé <strong>des</strong> retards à la hauteur de 6 mois<br />
chacune par rapport à la date de la rentrée. Les 299 écoles<br />
restantes touchées au niveau primaire pourraient avoir accusé<br />
<strong>des</strong> retards à hauteur de 3 mois.<br />
- Environ 23 écoles du secteur secondaire ont subi <strong>des</strong> retards<br />
de calendrier, ceux-ci étant estimés par le MESFTP comme<br />
étant à hauteur de 1 à 2 mois chacune. Le calendrier de<br />
remise en état de ces établissements pourrait donc atteindre<br />
3 mois.<br />
La perte engendrée par ces retards résulte <strong>des</strong> paiements <strong>des</strong><br />
enseignants pendant la période où les cours n’ont pas eu lieu.<br />
Tous niveaux confondus, le salaire moyen d’un enseignant est<br />
d’environ 80 000 FCFA/mois au niveau primaire et de 110 000<br />
FCFA/mois au niveau secondaire. Les visites de terrain et les<br />
données recueillies par le gouvernement ont permis de relever<br />
que 4 695 enseignants ont été touchés par ces inondations.<br />
En supposant que ces enseignants n’ont pas dispensé de cours<br />
durant une période moyenne de 3 mois pour les enseignants<br />
du primaire et de 2 mois pour ceux du secondaire, le coût<br />
d’opportunité s’élèverait à 1.200.000.000 FCFA (cf. tableau<br />
III.13).:<br />
Les inondations peuvent également nuire, à une large partie<br />
<strong>des</strong> populations non directement affectée, par l’entremise <strong>des</strong><br />
secteurs de fourniture d’eau potable et de gestion <strong>des</strong> déchets<br />
19 Les données de l’Evaluation rapide conduite par l’UNICEF renseignent que<br />
10,48% <strong>des</strong> écoles visitées ont subi <strong>des</strong> dommages tels qu’au moins une salle de classe y a été<br />
complètement détruite ou s’est révélée inutilisable. On retient ce pourcentage comme significatif<br />
pour le total <strong>des</strong> écoles touchées par les inondations. On suppose que ces écoles soient réhabilitées<br />
sur une période de 3 mois par agence MOD (Source MEMP), à partir de Janvier 2011.<br />
Mois de rémunération non<br />
compensés par offre de service<br />
d’éducation<br />
Total (FCFA)<br />
Niveau primaire 4369 80 000 3 1048650968<br />
Niveau secondaire 325 110 000 2 71636612<br />
Total 4 695 1 120 287 581<br />
Total arrondi 1 200 000 000<br />
Au total, le coût <strong>des</strong> pertes et dommages consolidés s’élève à plus de 8,5 milliards de FCFA.<br />
Tableau III.14 : Dommages et pertes : montants consolidés<br />
Descriptif <strong>des</strong> dommages /pertes<br />
Total (FCFA)<br />
Dommages infrastructures, matériels et kits 7 007 413 000<br />
Mois d’enseignements perdus et<br />
compensations additionnelles <strong>des</strong> enseignants<br />
1 200 000 000<br />
Pertes subies par les ménages 295 285 620<br />
Total consolidé 8 502 698 620<br />
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