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MASSACRE À SEGUIN! - Haiti Liberte

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Perspectives<br />

CEP-Levaillant Louis-Jeune:<br />

Où va-t-il conduire le pays?<br />

L<br />

’article 289 est clair et stipule, malgré<br />

la constitution amendée: « En<br />

attendant l’établissement du Conseil<br />

Electoral Permanent prévu dans la<br />

présente Constitution, le Pouvoir<br />

Exécutif met en place un Conseil<br />

Electoral Provisoire de neuf (9)<br />

membres composé de représentants du<br />

secteur public, des partis politiques et<br />

des organisations de la société civile. »<br />

En dépit des difficultés de réunir<br />

les deux tiers 2/3 du Sénat de la<br />

République en Assemblée nationale<br />

pour désigner les trois (3) représentants<br />

du pouvoir législatif au Conseil<br />

Electoral Permanent, un problème se<br />

pose actuellement au niveau du Conseil<br />

Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ)<br />

dans le processus de la désignation de<br />

ses trois (3) représentants au CEP. Le<br />

président du Sénat, Desras Simon Dieuseul<br />

a déjà constaté qu’il est totalement<br />

impossible de réunir les deux tiers 2/3<br />

des sénateurs en ce moment. Et, le<br />

sénateur Jocelerme Privert a souligné<br />

qu’un Conseil Electoral Provisoire chargé<br />

d’organiser les élections partielles,<br />

ne serait pas illégal parce qu’il y a de<br />

provisoire légale dans la constitution<br />

amendée, eu égard à l’article 289. « On<br />

peut se rabattre sur l’article 289 pour<br />

mettre sur pied un Conseil Electoral<br />

provisoire », affirme l’élu des Nippes.<br />

Le président de la Chambre des<br />

députés et coordonnateur général de la<br />

Plateforme politique INITE, Levaillant<br />

Louis-Jeune persiste et signe dans le<br />

processus devant aboutir à la formation<br />

d’un Conseil Electoral Permanent monté<br />

sur mesure. La question qu’on se<br />

pose est, où va-t-il conduire le pays ?<br />

L’article 192 de la constitution<br />

amendée est ainsi libellé : « Le Conseil<br />

Electoral Permanent comprend nef (9)<br />

membres choisis conne suit : 3 sont<br />

choisis par le pouvoir Exécutif, 3 sont<br />

choisis par la Cour de Cassation ; 3 sont<br />

choisis par l’Assemblée Nationale ».<br />

Si au niveau de l’Exécutif, il n’y a pas<br />

de problème, le président Martelly a<br />

déjà choisi ses représentants, mais<br />

leurs noms n’ont pas encore été rendus<br />

publics. Ce n’est pas la même chose<br />

pour le Législatif et le Judiciaire. Les<br />

membres du CSPJ, fraichement installés<br />

ayant à leur tête le président de la Cour<br />

de Cassation, Me. Anel Alexis Joseph<br />

choisi lui-même par le président Martelly<br />

s’étaient planchés sur le processus<br />

de la désignation de leurs représentants<br />

au CEP, par le lancement d’un appel à<br />

la candidature. On a recueilli 75 postulants<br />

et on en a retenu 12, avant de<br />

passer au vote, à la fin de la semaine,<br />

moyennant une phase d’enquête,<br />

conformément aux articles 192 et 189<br />

de la constitution, devant aboutir au<br />

choix des trois (3) représentants du<br />

CSPJ au CEP.<br />

A l’insu de la majorité des<br />

membres du CSPJ, une correspondance<br />

du CSPJ, en date du 24 juillet 2012 a<br />

été acheminée à l’Exécutif, soumettant<br />

ainsi la liste de ses représentants<br />

au CEP. Alors que quelques heures<br />

auparavant, au cours d’une réunion de<br />

8 de ses membres, 4 d’entre eux ont<br />

quitté la salle: Me. Antoine Norgaisse,<br />

vice-président du CSPJ, le représentant<br />

de la Cour de Cassation ; Me. Gustave<br />

Pharaon, représentant des tribunaux<br />

de Première Instance et actuel doyen<br />

du Tribunal de Première Instance des<br />

Gonaïves ; Me. Dilia Lemaire, la représentante<br />

de la société civile et Me.<br />

Néhémie Joseph, représentant de l’Assemblée<br />

des bâtonniers en exercice et<br />

bâtonnier de l’ordre des avocats des<br />

Gonaïves. Quatre (4) autres membres<br />

sont restés, à savoir : Me. Anel Alexis<br />

Joseph, président de la Cour de Cassation<br />

et du CSPJ, choisi par le président<br />

Martelly ; Me. Jean Alix Civil, représentant<br />

des parquetiers, commissaire du<br />

gouvernement près le Tribunal de Première<br />

Instance de Petit-Goâve, choisi<br />

par le ministère de la justice ; Me. Jean<br />

Le président de la Chambre des<br />

députés, Levaillant Louis-Jeune<br />

Etienne Mercier, représentant des tribunaux<br />

de paix et juge de paix de Delmas,<br />

choisi par le ministère de la justice<br />

et Me Thiers Malette, commissaire du<br />

gouvernement près de la Cour de Cassation.<br />

Le neuvième membre, Me. Max<br />

Elibert n’était pas présent à cette séance<br />

vu qu’il était en voyage.<br />

La décision illégitime de 4 des<br />

membres du CSPJ est assimilable à un<br />

coup d’Etat électoral pour certains et<br />

d’autres y voient la volonté du président<br />

là-dessous. Elle a également provoqué<br />

de vives contestations, le même<br />

jour tant au sein du CSPJ qu’au sein de<br />

la classe politique traditionnelle. Les<br />

4 autres membres du CSPJ qui n’ont<br />

pas pris part à cette mascarade ont fait<br />

savoir que la décision de désigner les<br />

trois supposés représentants du pouvoir<br />

judiciaire a été prise en dehors<br />

de leur volonté, au moment même où<br />

ils allaient procéder à diligenter une<br />

enquête sur les 12 postulants retenus.<br />

Le président de l’Association Nationale<br />

des Magistrats Haïtiens (ANAMAH),<br />

Me. Durin Duret a fait savoir que le<br />

prétendu choix des représentants du<br />

CSPJ au CEP ne répond pas aux normes<br />

de la démocratie moderne : « C’est un<br />

coup d’Etat électoral qui se prépare.<br />

Le pays doit se réveiller parce qu’il<br />

ne peut plus y avoir de mauvaises<br />

élections à nouveau. Les noms qui<br />

ont été acheminés à la présidence<br />

n’engagent que le président du CSPJ et<br />

non le CSPJ. » a-t-il déclaré. Il a, en<br />

outre, encouragé le président du CSPJ<br />

à faire le retrait de ces 3 noms jusqu’à<br />

une date inconnue du public et laisser<br />

se poursuivre le processus d’enquête<br />

prévu sur la liste des 12 personnalités<br />

présélectionnées.<br />

Le président de la Fédération<br />

des Barreaux d’Haïti (FBH), Me. Carlos<br />

Hercule, quant à lui exige l’annulation<br />

pure et simple de ces choix et<br />

la reprise du processus de délibération.<br />

Contestant énergiquement cette<br />

décision, il condamne la violation<br />

flagrante des normes de délibération<br />

de toute assemblée, tout en affirmant<br />

que : « Si ce coup passe, on peut dire<br />

adieu à l’indépendance du pouvoir<br />

judiciaire. »<br />

Au niveau du Parlement haïtien,<br />

des sénateurs et députés ont vivement<br />

critiqué la décision arbitraire du président<br />

du CSPJ, Me. Anel Alexis Joseph.<br />

Pour le sénateur, Steven Benoit, il est<br />

clair que le président Martelly a choisi<br />

à sa place les représentants du pouvoir<br />

judiciaire.<br />

Le président de la Chambre<br />

basse, Levaillant Louis-Jeune, a appelé<br />

jeudi le Conseil Supérieur du Pouvoir<br />

Judiciaire (CSPJ) à reprendre le processus<br />

de désignation de ses trois représentants<br />

au Conseil Electoral Permanent.<br />

Ardent défenseur de la formation<br />

du Conseil Electoral Permanent au lieu<br />

d’un nouvel organisme électoral provisoire,<br />

Louis-Jeune a estimé que la<br />

désignation des trois représentants du<br />

CSPJ au CEP est irrégulière et constitue<br />

un très mauvais signal lancé par le président<br />

du CSPJ également président de<br />

la Cour de Cassation, Me Anel Alexis<br />

Joseph. Le parlementaire se demande<br />

même avec quelle moralité ce dernier<br />

va continuer à diriger les deux entités.<br />

Sans tenir compte des critiques dont il<br />

est également l’objet pour avoir lancé,<br />

de concert avec le président du Sénat,<br />

un appel à candidature pour le CEP sans<br />

que pareille décision ait été prise en<br />

assemblée, le représentant de la Commune<br />

de Desdunes (Artibonite, Nord)<br />

au sein de la Chambre basse s’est félicité<br />

de la mise en place de la commission<br />

bicamérale y relative et a donné la<br />

garantie de la disponibilité du pouvoir<br />

législatif à analyser scrupuleusement<br />

les dossiers qui lui seront soumis.<br />

Quant au président de la Commission<br />

justice à la Chambre basse,<br />

Emmanuel Fritz Bourjolly, il a pointé<br />

du doigt le président du CSPJ dans la<br />

désignation de ses trois prétendus<br />

représentants au CEP, au mépris de la<br />

majorité des membres. Cette décision<br />

ne respecte pas les principes de la majorité<br />

de toute assemblée délibérative,<br />

elle est nulle et de nul effet. « Me. Anel<br />

Alexis Joseph cherche à inventer ses<br />

propres normes, alors qu’il devrait plutôt<br />

se rendre compte de l’importance<br />

de sa fonction. » A-t-il déclaré.<br />

Pour sa part, le président de la<br />

convention des partis politiques haïtiens,<br />

Turneb Delpé a estimé que la<br />

mise à l’écart de la plupart des membres<br />

du CSPJ dans le processus de la désignation<br />

de leurs représentants au CEP<br />

justifie les suspicions selon lesquelles,<br />

le président Martelly a publié les amendements<br />

contestés de la constitution<br />

pour pouvoir manipuler le prochain<br />

CEP et ainsi rafler les postes à pourvoir<br />

lors des élections à venir.<br />

Au Sénat de la République, deux<br />

des trois membres désignés par le président<br />

du grand corps, Desras Simon<br />

Dieuseul pour compléter la Commission<br />

bicamérale qui devrait se plancher sur<br />

l’analyse des dossiers des postulants<br />

au CEP ont ouvertement décliné cette<br />

offre. Les sénateurs Jean-Baptiste Bien-<br />

Aimé et John Joël Joseph refusent de<br />

cautionner ce plan macabre fomenté de<br />

toutes pièces contre le peuple haïtien.<br />

« Je veux rester conséquent avec moimême.<br />

Je ne saurais en aucune façon<br />

m’impliquer dans l’analyse des dossiers<br />

de candidatures des postulants<br />

pour le Conseil Electoral Permanent<br />

de telle manière, alors que je suis resté<br />

favorable à la formation d’un Conseil<br />

Electoral Provisoire de consensus<br />

chargé d’organiser les législatives partielles.<br />

» A-t-il indiqué. Il a, en outre,<br />

affirmé que ce qui s’est passé au niveau<br />

du CSPJ vient renforcer sa conviction<br />

de ne pas participer à aucun processus<br />

aboutissant à un quelconque Conseil<br />

Electoral Permanent préfabriqué.<br />

La position du Sénateur, Jean-<br />

Baptiste Bien-Aimé est connue de tous<br />

pour son opposition farouche quant à la<br />

formation d’un Conseil Electoral Permanent.<br />

Le sénateur, Jocelerme Privet, lui<br />

a récemment opté pour la mise en place<br />

d’un Conseil Electoral Provisoire selon<br />

le vœu de l’article 289 de la constitution<br />

amendée. A rappeler les trois sénateurs<br />

qui sont élus sous la bannière<br />

de la Plateforme politique INITE, dont<br />

l’actuel coordonnateur est le président<br />

de la Chambre des députés, Levaillant<br />

Louis-Jeune, favorable à la formation<br />

d’un Conseil Electoral Permanent, certains<br />

se demandent, où va-t-il conduire<br />

le pays ? La réponse ne serait autre<br />

qu’à une nouvelle crise post-électorale,<br />

vu que le Conseil Electoral Permanent,<br />

s’il était constitué, prendrait sa prétendue<br />

légitimité dans les amendements<br />

contestés de la constitution de 1987. Le<br />

pays s’en va de contestation en contestation<br />

à cause de l’incompétence de ses<br />

dirigeants et donnant à la communauté<br />

internationale le prétexte de s’immiscer<br />

dans les affaires politiques internes<br />

d’Haïti au profit de ses intérêts.<br />

28 Juillet 1915 - 28<br />

Juillet 2012: 97 ans<br />

d’occupation<br />

Une exposition des actes criminels de la Minustah a été réalisée au<br />

pied du monument du fondateur de la Nation haïtienne, Jean Jacques<br />

Dessalines<br />

Par Thomas Péralte<br />

Le samedi 28 Juillet 2012 ramenait<br />

le 97ème anniversaire du premier<br />

débarquement des forces occupantes<br />

des Etats-Unis en Haïti, où elles ont<br />

passé 19 ans (1915-1934) à piller le<br />

pays et à tuer plusieurs de nos compatriotes,<br />

comme par exemple : Charlemagne<br />

Péralte, Benoît Batraville entre<br />

autres. Après 111 ans d’indépendance,<br />

la terre de Jean-Jacques Dessalines, léguée<br />

à ses fils s’était vue occupée par<br />

des forces étasuniennes. Cette occupation<br />

a traîné derrière elle un vaste projet<br />

économique qui tend à continuer<br />

de piller les ressources du pays et à<br />

l’appauvrir.<br />

Apres 19 ans d’occupation, les<br />

Etats-Unis ont continué à s’imposer<br />

en Haïti à travers des gouvernements<br />

fantoches, des dictatures ou des forces<br />

d’occupation étrangères. Ils continuent<br />

également à dominer et exploiter le seul<br />

pays le plus appauvri de l’Amérique<br />

par l’intermédiaire d’institutions financières<br />

internationales comme le FMI, la<br />

Banque Mondiale, USAID et leur multiple<br />

ONG.<br />

97 ans après, les grandes puissances<br />

impérialistes, les Etats-Unis,<br />

la France maintiennent des forces<br />

d’occupation à travers l’organisation<br />

des Nations Unies (ONU) depuis plus<br />

de huit (8) longues années sous le label<br />

de la Minustah. En tant que forces<br />

d’occupation, la Minustah ne fait que<br />

violer le droit à l’autodétermination<br />

du peuple haïtien et les droits de<br />

l’homme, commettre des crimes contre<br />

l’humanité tels : la torture, l’assassinat,<br />

la pendaison, la disparition, le viol des<br />

gens de deux sexes, la violation des<br />

espaces universitaires en en expulsant<br />

des étudiants. Les soldats de l’ONU ont<br />

introduit l’épidémie de Choléra en Haïti<br />

qui a déjà tué plus de 7 mille personnes<br />

et infecté plus de 500 mille autres en<br />

moins de deux ans.<br />

A la veille du 97e anniversaire<br />

du débarquement des forces Yankee<br />

en Haïti, sous l’initiative du Congressman<br />

John Conyers Junior, plus d’une<br />

centaine de membres de la Chambre<br />

des représentants des Etats-Unis<br />

ont adressé une correspondance à<br />

l’ambassadrice étasunienne à l’ONU,<br />

Susan E. Rice, demandant aux Nations<br />

Unies d’assumer leurs responsabilités<br />

dans l’introduction et la propagation du<br />

Choléra en Haïti. « Puisque le Choléra<br />

a été introduit en Haïti en raison des<br />

actions de l’ONU, nous croyons qu’il<br />

est impératif que les Nations Unies<br />

agissent maintenant et de manière décisive<br />

pour contrôler l’épidémie. », ont<br />

écrit John Conyers Jr et ses 103 autres<br />

Suite à la page (15)<br />

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Vol. 6, No. 3 • Du 1er au 7 Août 2012 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times 7

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