La Contribution de six festivals français au développement local - Irma
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I 1 - Le Festival du Cinéma Américain <strong>de</strong> De<strong>au</strong>ville<br />
Le Festival du Cinéma Américain <strong>de</strong> De<strong>au</strong>ville est né d’une initiative conjointe<br />
<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> De<strong>au</strong>ville, <strong>de</strong> le chaîne hôtelière Lucien Barrière et et <strong>de</strong> la société<br />
<strong>de</strong> communication Public System, anciennement Promo 2000. Cette<br />
manifestation s’inscrit dans un contexte marketing, puisque la fonction du<br />
festival est <strong>de</strong> promouvoir l’image <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> De<strong>au</strong>ville. De<strong>au</strong>ville cherchait en<br />
1977 «à améliorer une image détériorée, à rendre son offre touristique plus<br />
attractive en France et à l’étranger et à prolonger la saison <strong>au</strong> <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières<br />
courses hippiques » selon Philippe Augier 17 , adjoint <strong>au</strong> maire <strong>de</strong> De<strong>au</strong>ville. Le<br />
thème du cinéma américain, susceptible <strong>de</strong> toucher un public suffisamment large<br />
pour les capacités hôtelières <strong>de</strong> la ville, a été proposé par André Halimi et Lionel<br />
Chouchan, directeurs <strong>de</strong> l’agence <strong>de</strong> communication Public System.<br />
<strong>La</strong> mairie <strong>de</strong> De<strong>au</strong>ville est maître d’ouvrage, le Centre International <strong>de</strong> De<strong>au</strong>ville<br />
<strong>au</strong> statut <strong>de</strong> société d’économie mixte, est maître d’oeuvre pour l’organisation<br />
logistique du festival et sous-traite la programmation à un prestataire <strong>de</strong> service.<br />
Public System organise également les <strong>festivals</strong> cinématographiques <strong>de</strong><br />
Gérardmer, <strong>de</strong> Cognac et <strong>de</strong> Chalon et propose divers services liés à la création<br />
d’événements et la promotion <strong>de</strong> films: service d’attaché <strong>de</strong> presse, achat<br />
d’espaces, services <strong>de</strong> promotion, tels que l’organisation d’avant-premières ou la<br />
recherche <strong>de</strong> partenariat.<br />
Selon Patrick Duval 18 , directeur <strong>de</strong> l’agence <strong>de</strong> communication Media Business<br />
& Partner’s, « on peut distinguer <strong>de</strong>ux générations du festival. Une première<br />
pério<strong>de</strong> pendant laquelle les manifestations étaient centralisées <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> la<br />
chaîne hôtelière Lucien Barrière et, <strong>de</strong>puis la construction du Centre<br />
international <strong>de</strong> De<strong>au</strong>ville (CID), une émancipation relative. Le festival a traversé<br />
une crise lors <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> transition en se coupant pendant un temps du<br />
public ». Depuis cette pério<strong>de</strong>, le festival a connu une croissance continue est<br />
s’est imposé dans le paysage festivalier et médiatique français. De<strong>au</strong>ville,<br />
« longtemps accusée <strong>de</strong> n’être qu’une vitrine publicitaire pour les gran<strong>de</strong>s<br />
compagnies américaines », selon l’expression <strong>de</strong> Jean-Michel Frodon 19 , du<br />
quotidien Le Mon<strong>de</strong>, ne suscite plus <strong>de</strong> débat sur sa légitimité. Suite à la<br />
contreverse provoquée par le refus <strong>de</strong> Jack <strong>La</strong>ng, alors nouve<strong>au</strong> ministre <strong>de</strong> la<br />
culture, <strong>de</strong> se rendre <strong>au</strong> festival en 1981,le festival a créé en 1982 un Marché du<br />
film français <strong>de</strong>stiné à promouvoir le cinéma français <strong>au</strong>près <strong>de</strong>s professionnels<br />
présents à De<strong>au</strong>ville. Le débat diminuant d’intensité, cette initiative, qui ne<br />
correspondait finalement pas <strong>au</strong>x objectifs du festival, fut abandonnée. <strong>La</strong><br />
stabilité municipale et l’absence <strong>de</strong> liens avec les administrations territoriales ont<br />
permis <strong>au</strong> festival <strong>de</strong> se développer progressivement et avec une certaine<br />
harmonie, sans subir <strong>de</strong> remise en c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> ses objectifs.<br />
<strong>La</strong> mise à disposition <strong>au</strong> festival <strong>de</strong> la salle du CID, d’une capacité <strong>de</strong> 1500<br />
places, construite en 1993 a constitué une étape décisive dans le développement<br />
du festival. Pour continuer à se développer, le festival avait d’une part besoin<br />
d’une salle <strong>de</strong> cette capacités et d’<strong>au</strong>tre part, un équipement doté d’une gran<strong>de</strong><br />
qualité technique <strong>de</strong>venait nécessaire pour convaincre les producteurs<br />
américains <strong>de</strong> présenter leurs films à De<strong>au</strong>ville. Cette construction a apporté <strong>de</strong>s<br />
<strong>La</strong> documentation Française : <strong>La</strong> <strong>Contribution</strong> <strong>de</strong> <strong>six</strong> <strong>festivals</strong> français <strong>au</strong> développement <strong>local</strong>