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La Contribution de six festivals français au développement local - Irma

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la ville, s’ouvrir à <strong>de</strong> nouve<strong>au</strong>x lieux et à <strong>de</strong> nouve<strong>au</strong>x publics, à la création<br />

contemporaine, préférer les bonnes troupes <strong>au</strong>x gran<strong>de</strong>s ve<strong>de</strong>ttes et donner une<br />

large place à la création régionale ». Le maire affirme également la nécessité pour<br />

un festival d’avoir un directeur artistique. De 1984 à 1995, François Roche<br />

Leclaire occupe ce poste et apporte un certain nombre d’innovations telles que<br />

les petites formes, l’accueil <strong>de</strong>s spectacles dans différents lieux, les rencontres <strong>de</strong><br />

Plamon, les collaborations avec les institutions culturelles régionales. Le festival,<br />

s’il regagne une crédibilité vis à vis <strong>de</strong>s professionnels et <strong>de</strong>s amateurs <strong>de</strong><br />

théâtre, tend à <strong>de</strong>venir, <strong>au</strong>x yeux <strong>de</strong> la population, une manifestation élitiste,<br />

coupée du public. En 1995,François Roche Leclaire est licencié par le comité du<br />

festival qui retrouve une <strong>au</strong>torité pendant un temps affaiblie par la<br />

professionnalisation du festival.<br />

Depuis <strong>de</strong>ux ans, le comédien et metteur en scène Jean-P<strong>au</strong>l Tribout est chargé<br />

<strong>de</strong> la programmation du festival. Il tente, avec <strong>de</strong>s moyens limités <strong>de</strong> regagner la<br />

confiance du public sans renoncer à lui soumettre <strong>de</strong>s spectacles ambitieux.<br />

Jean-P<strong>au</strong>l Tribout 24 souhaite présenter à Sarlat « les productions d’un théâtre<br />

tout à la fois hors-institutions et hors théâtre privé. J’ai voulu faire découvrir la<br />

vitalité d’un théâtre, majoritairement issu <strong>de</strong>s multiples compagnies<br />

subventionnées, dont le public sarladais, dans sa plus gran<strong>de</strong> partie, ne<br />

soupçonne pas l’existence. Affirmer avec force que le théâtre doit, à titre divers,<br />

surprendre, séduire et provoquer chez le spectateur du plaisir ». En terme <strong>de</strong><br />

programmation, cette déclaration d’intention consiste à attirer le public par <strong>de</strong>s<br />

textes classiques, à le surprendre puis à le séduire par la forme.<br />

Vingt spectacles étaient présentés en 1997, contre seize en 1996, trois lecturesreprésentation<br />

<strong>de</strong> textes contemporains, en présence <strong>de</strong> leurs <strong>au</strong>teurs et un<br />

colloque sur l’économie du spectacle vivant. 22 rencontres dites « <strong>de</strong> Plamon »<br />

réunissant quotidiennement public, acteurs, metteurs en scène et journalistes<br />

étaient également organisées. Le cadre historique <strong>de</strong> représentation est la place<br />

<strong>de</strong> la Liberté qui accueille quatre spectacles. En 1997, <strong>de</strong>s spectacles ont été<br />

présenté en <strong>de</strong>ux <strong>au</strong>tres lieux: le jardin <strong>de</strong>s Enfeus et la cour <strong>de</strong> l’Abbaye Sainte<br />

Claire.<br />

Le festival a accueilli 8000 spectateurs en 1997. De 1995 à 1996, année <strong>de</strong> la<br />

première programmation proposée par Jean-P<strong>au</strong>l Tribout, la fréquentation avait<br />

<strong>au</strong>gmenté <strong>de</strong> 20%. <strong>La</strong> fréquentation en 1997 est i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong> 1996. Un<br />

noy<strong>au</strong> dur <strong>de</strong> spectateurs fidèles constitue un excellent relais <strong>au</strong>près <strong>de</strong> la<br />

population. Cependant, le théâtre constitue pour le spectateur sarladais, touriste<br />

ou rési<strong>de</strong>nt, une activité parmi d’<strong>au</strong>tres. Une offre festivalière importante pour<br />

un public potentiel restreint, et un raccourcissement <strong>de</strong>s séjours peut permettre<br />

d’expliquer la stagnation du nombre <strong>de</strong> spectateurs. Le public, peu sensible <strong>au</strong>x<br />

phénomènes <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> est attiré par le titre du spectacle et la notoriété <strong>de</strong>s<br />

comédiens.<br />

<strong>La</strong> structure <strong>de</strong>s instances d’organisation du festival a peu évolué <strong>au</strong> cours du<br />

temps. De 1952 à 1957, le festival est organisé par le Syndicat d’initiatives <strong>de</strong><br />

Sarlat présidé par Jacques Boissarie et le Comité <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong> Sarlat et du<br />

sarladais. André M<strong>au</strong>rois, <strong>de</strong> l’Académie française, est alors prési<strong>de</strong>nt d’honneur<br />

du festival. Léon Chancerel, ami <strong>de</strong> Jacques Boissarie et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Société<br />

d’histoire du théâtre créée par Louis Jouvet est conseiller artistique <strong>de</strong>s <strong>festivals</strong><br />

<strong>de</strong> 1953 et 1954. Depuis 1958 le « Comité du Festival <strong>de</strong>s Jeux du Théâtre <strong>de</strong><br />

Sarlat », possè<strong>de</strong> le statut d’association Loi 1901.<br />

<strong>La</strong> documentation Française : <strong>La</strong> <strong>Contribution</strong> <strong>de</strong> <strong>six</strong> <strong>festivals</strong> français <strong>au</strong> développement <strong>local</strong>

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