Veille Technologique - Décembre 2011 - Tunisie industrie
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uniquement sur deux marchés à savoir<br />
le Maroc et l’Éthiopie. Tous le reste des<br />
marchés affichent des baisses en valeur<br />
et en poids. La baisse la plus importante<br />
est celle enregistrée sur la France,<br />
premier client de la filière et qui absorbe<br />
près de 35% des exportations et ce avec<br />
-30,80% en valeur et -17,19% en poids<br />
comparativement au mois d’août <strong>2011</strong>.<br />
Source : Lettre économique du CETTEX N°20<br />
Septembre <strong>2011</strong><br />
Vers une régionalisation<br />
du monde ?<br />
SCENARIO 2020 est à l’origine un projet<br />
du RSiLab, le réseau de l’innovation<br />
immatérielle de la filière textile-habillement.<br />
Labellisé et soutenu par les<br />
pouvoirs publics, ce projet consiste à imaginer<br />
des scénarios prospectifs à l’horizon<br />
2020. Un comité éditorial a réuni<br />
cinq groupes de travail composés de<br />
pro fessionnels et d’experts de la filière.<br />
Dans notre édition du 7 juin dernier, le<br />
comité de pilotage du RSiLab a présenté<br />
l’analyse de la chaîne de valeur de la<br />
filière, de ses forces et de ses faiblesses,<br />
fruit de la réflexion réalisée au sein de<br />
ces groupes de travail. Le 14 juin étaient<br />
présentés les quatre scénarios imaginés<br />
(la globalisation pacifiée, la ré gionalisation<br />
du monde, la globalisation sauvage et le<br />
protectionnisme dur). En fin, le 21 juin est<br />
paru un article sur les stratégies <strong>industrie</strong>lles<br />
imaginées par le comité et ses<br />
groupes de travail en fonction de chaque<br />
scénario.<br />
Rééquilibrage des monnaies<br />
De façon majoritaire, les deux sondages<br />
réalisés auprès des acteurs de la<br />
fi lière, le premier avant le colloque et le<br />
second le jour même, ont fait ressortir<br />
le scénario d’une «régionalisation du<br />
monde» comme le plus susceptible de se<br />
réaliser à leurs yeux. Ce qui ne veut pas<br />
dire, bien sûr, que cela sera forcément<br />
le cas ! Pour résumer, ce scénario combine<br />
«l’hypothèse d’un rééquilibrage des<br />
monnaies et celle d’un renforcement majeur,<br />
volontariste en partie (réglementation),<br />
subi en partie (pénurie des matières<br />
premières et augmentation des coûts des<br />
transports)». D’où une «régionalisation<br />
du monde autour de grands pôles économiques».<br />
A la clef, «une croissance<br />
de l’économie robuste mais freinée par<br />
l’épuisement des ressources naturelles»<br />
et «relativement bien répartie entre les<br />
grandes régions du monde». Dans un<br />
tel scénario, le consomma teur mondial<br />
est devenu «hyperrespon-sable», un peu<br />
«contraint et forcé par des différences<br />
de prix moindres entre les productions<br />
lointaines et proches, les pé nuries de<br />
matières premières». Il est par ailleurs<br />
«obnubilé par la personnalisa tion de ses<br />
vêtements et entend bénéficier des<br />
meilleurs services environnant l’acte<br />
d’achat». Il «accorde sa priorité pour une<br />
partie décisive de ses achats à des produits<br />
locaux au sens large, d’une Europe<br />
élargie et solidaire, et accessibles dans<br />
la durée». Pour leur part, «les entreprises<br />
européennes ayant pu prendre des parts<br />
de marché dans les pays émergents (rachats,<br />
partenariats) ont une longueur<br />
d’avance». Elles ont pu constituer des<br />
«hubs régionaux sophistiqués (recher chedéveloppement,<br />
ressources humai nes)»<br />
et «bénéficier d’un marché euro péen au<br />
sens large, plus unifié, plus cohé rent,<br />
plus performant». Dans un tel scénario,<br />
«l’identité de cha que marque est<br />
décisive», et les «entrepri ses ont investi<br />
de façon importante dans l’expérience<br />
client, qu’elle soit servicielle en magasin<br />
et/ou virtuelle». Et «l’enjeu numéro 1<br />
consiste à se rapprocher au maximum<br />
de ces nouveaux consomma teurs<br />
mondiaux». Mais «connaître parfai tement<br />
le consommateur mondial ne suffit pas,<br />
il faut s’adresser de façon spécifique au<br />
consommateur local». Soit en «créant des