PLAN 2008-1 - Ordre des ingénieurs du Québec

DOSSIER SPÉCIAL 45 e ANNIVERSAIRE
MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC - 625 MEMBRES
www.miq.gouv.qc.ca
Dirigeante : Julie Boulet, ministre Chiffre d'affaires : 2,8 G$
Année et lieu de création : 1969 à Québec Investissements en R et D : 6,8 M$ (0,24 %)
Nombre d'employés au Québec : 6 701
Activités : Assurer, sur tout le territoire, la mobilité des personnes et
Nombre d'employés au total : 6 701
des marchandises par des systèmes de transport efficaces et sécuritaires.
Ministère des Transports du Québec
Les ingénieurs doivent traiter
une quantité phénoménale
d'information avant
toute prise de décision. « Il leur
faut beaucoup de discernement
pour juger de la fiabilité des
données, fait remarquer l'ingénieure
Anne-Marie Leclerc, sousministre
adjointe au ministère
des Transports du Québec. La
puissance de calcul qui permet
de pousser plus loin l'analyse
devient inutile si les données
sont fausses ! C'est toujours un
défi de passer de la théorie à la
pratique, poursuit l'ingénieure.
C'est pourquoi nous faisons un
effort pour offrir des stages et
souhaitons plus de programmes
coopératifs. Par ailleurs, il est
encourageant de constater que
plus de jeunes poursuivent leurs
études aux 2 e et 3 e cycles. »
Le même discernement doit
amener chaque ingénieur à reconnaître les
limites de ses connaissances et de sa compétence.
«C'est une question d'éthique et
d'intégrité, soutient Anne-Marie Leclerc. C'est
aussi ce qui rend le travail d'équipe si essentiel,
puisque l'ingénieur doit s'adjoindre des spécialistes
en tous genres. Il m'est arrivé
d'intégrer à une équipe un statisticien pour
aider à la validation des données. Je verrais
très bien certaines équipes faire appel à un
bon communicateur pour les aider à vulgariser
l'information destinée à la population. »
Le Code de déontologie des ingénieurs
contient toutes les clés pour une pratique
vraiment professionnelle. « Il gagnerait
toutefois à être mieux connu et surtout
mieux expliqué pour que les responsabilités
des ingénieurs et de ceux avec lesquels
ils font équipe soient bien comprises, croit
Anne-Marie Leclerc. Les ingénieurs sont
attachés à leur code de déontologie, mais
certains l'interprètent à leur manière. »
Anne-Marie Leclerc,
ing., sous-ministre
adjointe, ministère des
Transports du Québec
À la suite des travaux de la Commission Johnson, qui a
enquêté sur l'effondrement du viaduc de la Concorde, le ministère
des Transports a entrepris la révision des façons de faire
dans le domaine des structures. De nombreux ingénieurs devront
dorénavant apprendre à respecter de nouvelles règles, vu l'ambitieux
programme de réfection et de parachèvement du réseau
routier en cours. «Assurer la qualité du service public nécessite
une rigueur sans faille qui devra aussi tenir compte de
l'analyse de risques pour chaque projet», tient à souligner
Anne-Marie Leclerc.
L'ouverture de tous ces chantiers crée une forte demande pour
les ingénieurs des spécialités associées au génie routier -
géotechnique de structure, matériaux, surveillance électronique
des ouvrages -, pour les ingénieurs civils et pour les gestionnaires
de projets. « Le nombre de diplômés en génie civil augmente,
c'est une bonne nouvelle, souligne Anne-Marie Leclerc.
Par contre, la cohorte des 5 à 15 ans d'expérience est peu nombreuse.
Il faudra donc que les firmes de génie-conseil accélèrent
l'apprentissage des jeunes diplômés. Les gestionnaires de projet
devront pour leur part adopter une perspective de développement
durable, le Ministère s'étant doté d'une politique de
transport durable. »
PLAN : JANVIER-FÉVRIER 2008 : 20