Portraits de résistants - PCF Bassin d'Arcachon
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18 Aout 2010<br />
Lucien Sampaix Un communiste combattant <strong>de</strong><br />
l’Humanité<br />
Par Alexandre Courban, Historien, Mémoire d’Humanité.<br />
L’ajusteur, militant communiste reconnu dans sa région <strong>de</strong>s Ar<strong>de</strong>nnes, <strong>de</strong>vient journaliste<br />
puis secrétaire général à l’Humanité, dont il assurera la publication clan<strong>de</strong>stine avant<br />
d’être arrêté puis fusillé à Caen en 1941.<br />
Né le 13 mai 1899 à Sedan, Lucien Sampaix est le<br />
cinquième enfant d’une famille ouvrière qui en<br />
compte sept. Sa mère est ménagère. Après avoir<br />
obtenu son certificat d’étu<strong>de</strong>s primaires, Lucien<br />
Sampaix entre en apprentissage comme ajusteurmécanicien<br />
à l’âge <strong>de</strong> douze ans. Trois ans plus<br />
tard, la Première Guerre mondiale éclate.<br />
À l’image <strong>de</strong> neuf autres départements, les<br />
Ar<strong>de</strong>nnes sont occupées par l’armée alleman<strong>de</strong>.<br />
Un vent <strong>de</strong> panique souffle sur la région. Le récit<br />
<strong>de</strong>s atrocités réelles ou supposées jette la<br />
population sur les routes <strong>de</strong> l’exo<strong>de</strong>. La famille<br />
Sampaix se réfugie dans le département voisin <strong>de</strong><br />
la Marne, où Lucien travaille chez <strong>de</strong>s paysans<br />
avant d’être embauché dans une brasserie à<br />
Rouen. Mobilisé en avril 1918, il est incorporé<br />
dans un service infirmier.<br />
Démobilisé en 1921, il retourne à Sedan. Il y trouve du travail comme ajusteur-mécanicien.<br />
Il adhère d’abord au syndicat <strong>de</strong> la métallurgie affilié à la Confédération générale du travail<br />
unitaire, animée par <strong>de</strong>s militants communistes comme Gaston Monmousseau. Lucien<br />
Sampaix rejoint ensuite le Parti communiste ; il est alors âgé <strong>de</strong> vingt-quatre ans. Bientôt, il<br />
<strong>de</strong>vient secrétaire du syndicat local <strong>de</strong>s métaux et secrétaire du rayon communiste <strong>de</strong><br />
Sedan, cumulant ces différentes responsabilités politiques et syndicales.<br />
Lucien Sampaix est également membre <strong>de</strong> l’Association républicaine <strong>de</strong>s anciens<br />
combattants, fondée par l’écrivain Henri Barbusse, et milite au Secours rouge international,<br />
ancêtre du Secours populaire. Dès lors, Lucien Sampaix participe à toutes les actions<br />
engagées par le Parti communiste. Peu à peu, il incarne le communisme dans la région. À tel<br />
point que le responsable <strong>de</strong> la rédaction du journal le Socialiste ar<strong>de</strong>nnais utilise le<br />
patronyme <strong>de</strong> Lucien Sampaix comme épithète, parlant <strong>de</strong>s « Sampaix » et non plus <strong>de</strong>s<br />
communistes ! En 1929, Lucien Sampaix <strong>de</strong>vient secrétaire régional du Parti communiste.<br />
Il s’installe d’abord à Reims, puis à Charleville. Officiellement, ce déménagement a pour<br />
objectif <strong>de</strong> renforcer la direction régionale, qui se résume à Lucien Sampaix comme<br />
l’explique un militant <strong>de</strong> Saint-Quentin : « La région, la direction <strong>de</strong> la région, c’est<br />
Sampaix, le secrétaire régional, c’est Sampaix ; le trésorier, c’est Sampaix, le secrétaire <strong>de</strong><br />
rédaction <strong>de</strong> l’Exploité, c’est Sampaix ; l’administrateur <strong>de</strong> l’Exploité, c’est Sampaix. »