l’aînée <strong>de</strong> ses enfants – sa fille Simone – militante clan<strong>de</strong>stine communiste, est arrêtée à son tour. Internée au fort <strong>de</strong> Romainville, elle est déportée à Auschwitz d’où elle reviendra en 1945. Alexandre Courban
17 Aout 2010 Joseph Epstein « Bon pour la légen<strong>de</strong> » Par Pascal Convert, Artiste et documentariste. Né en 1911,
Joseph Epstein fuit la Pologne du dictateur Pilsudski à vingt ans. Sa participation aux Briga<strong>de</strong>s internationales,
en Espagne, le rend prêt à la lutte armée sous l’occupation nazie. Organisateur audacieux, il dirigera les FTP d’Ile-<strong>de</strong>-France jusqu’en 1943
où il tombe,
en même temps
que Manouchian. « L’homme qui, <strong>de</strong> loin, est le plus grand <strong>de</strong> nos officiers <strong>de</strong> toute la France, le plus grand tacticien <strong>de</strong> la guerre populaire, est inconnu du grand public. De tous les chefs militaires, il fut le plus audacieux, le plus capable, celui qui donna à la résistance française son originalité par rapport aux autres pays d’Europe. » Albert Ouzoulias,
commissaire militaire national
<strong>de</strong>s Francs-tireurs et partisans français est sorti <strong>de</strong> la nuit : Depuis le 23 février 2008 et l’hommage solennel rendu par le chef <strong>de</strong> l’État à <strong>de</strong>ux figures <strong>de</strong> la Résistance fusillées au mont Valérien : Honoré d’Estienne d’Orves et Joseph Epstein, le nom du responsable <strong>de</strong>s Francstireurs et partisans d’Île-<strong>de</strong>-France au printemps 1943 « Epstein et d’Orves n’avaient pas grand-chose en commun, à l’exception <strong>de</strong> l’essentiel : l’amour <strong>de</strong> la liberté jusqu’au sacrifice <strong>de</strong> sa vie. Epstein était juif, polonais, communiste. Il fut l’un <strong>de</strong>s chefs militaires <strong>de</strong> la Résistance les plus efficaces et les plus talentueux. Il voulait l’unité <strong>de</strong> la résistance intérieure par-<strong>de</strong>là les clivages partisans. Son courage sous la torture n’eut d’égal que la sobriété <strong>de</strong> ce message, quelques semaines avant sa mort : ―J’ai passé <strong>de</strong> mauvais moments, j’en passerai encore d’autres (…). Je m’attends au pire mais saurai mourir le front haut.‖ » Epstein et d’Orves avaient en commun la conviction que même si un homme peut être détruit, il ne peut être vaincu. Parmi les premiers à avoir rejoint les combattants républicains espagnols à Irun durant l’été 1936, blessé par un éclat d’obus, rapatrié en France où il participa à l’organisation <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> militaire à l’Espagne via la compagnie France-Navigation, <strong>de</strong> retour au front lors <strong>de</strong> la bataille <strong>de</strong> l’Èbre, interné au camp <strong>de</strong> Gurs, engagé volontaire dans la Légion étrangère en 1939 pour se battre contre l’Allemagne nazie, prisonnier <strong>de</strong> guerre dans un stalag à Leipzig, évadé en décembre 1940, Joseph Epstein n’était pas <strong>de</strong> ceux qui renoncent. Dès son retour en France, alors qu’il apprend la naissance <strong>de</strong> son fils Georges, il prend la tête <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> sabotage et <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction. Dynamitage <strong>de</strong> trains, <strong>de</strong> voies ferrées,
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