PE 238 pdf - (CCI) de Strasbourg et du Bas-Rhin

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> Dossier
PERCO et PERP
> suite (dans la limite de 10 % du
revenu d’activité net de frais professionnels
et plafonné à huit fois le
plafond annuel de la Sécurité
Sociale ou 10 % de ce plafond). La
loi n’impose aucune contrainte de
versements, l’alimentation du plan
se fait en toute liberté. Au moment
de prendre sa retraite, le capital et
les intérêts cumulés permettent
d’obtenir une rente qui sera soumise
à l’impôt sur le revenu au
même titre que les autres pensions
de retraite (après abattement de
10 % et 20 %). Cette rente, selon
certaines conditions, peut également
être reversée à un bénéficiaire
librement choisi par le souscripteur.
Face à certains événements graves
de la vie (invalidité, fin de droits au
chômage pour les salariés, liquidation
judiciaire pour les non-salariés),
l’épargne pourra néanmoins
[ SONDAGE ]
Les salariés prêts
à épargner plus de
7% de leur salaire
pour participer au
financement de leur
retraite
Le Club de l’épargne salariale*
a publié fin 2004 les résultats
d’une enquête sur la perception
de l’épargne retraite auprès de
2 500 salariés. Si 65 % des
sondés sont persuadés que leur
retraite sera insuffisante, près
de 50 % estiment que l’entreprise
est un acteur privilégié
pour la préparation de la retraite.
58 % des salariés semblent
privilégier les dispositifs
d’épargne en entreprise aux différents
systèmes individuels et
68 % d’entre eux demandent
une épargne d’entreprise intégrée
à la politique de rémunération.
Les salariés se disent
également prêts à épargner
7,38 % de leurs revenus dans
un plan d’épargne retraite
d’entreprise.
*(constitué par Natexis
Interépargne, JP Morgan Fleming
Asset Management et Hewitt
Associates)
être récupérée. La Fédération française
des sociétés d’assurance a
estimé au mois de novembre que le
cap d’un million de contrats PERP a
été franchi. Une sévère bataille des
opérateurs financiers est engagée
depuis quelques mois pour attirer
des souscripteurs.
«2005 sera réellement
l’année de
lancement du Plan
d’Épargne Retraite
Collectif.»
Le Plan d’Épargne Retraite Collectif
(PERCO)
Le Plan d’Epargne Retraite Collectif
est opérationnel depuis mai 2004,
date de la parution du décret d’application.
«La mise en place d’un
Perco au sein d’une entreprise ne
se décide pas du jour au lendemain.
Une information détaillée
auprès des salariés et des chefs
d’entreprise est nécessaire», souligne
Thierry Munch, responsable du
marché des professionnels à la
Banque Populaire de Strasbourg.
Le Perco est un dispositif qui vient
en remplacement des «Plans partenariaux
d’épargne salariale volontaire»
(PPESV) existants avant la loi
du 21 août 2003, et qui permet aux
salariés de se constituer un portefeuille
de valeurs mobilières bloquées.
Tous les collaborateurs, y
compris les dirigeants, peuvent se
constituer un complément d’épargne
avec l’aide de l’entreprise. Au
moment du départ à la retraite,
cette épargne sera versée en capital
ou sous forme de rente. «Nous proposons
d’adapter à chaque adhérent
une orientation de gestion
différente de son épargne salariale :
du plus sécuritaire au plus dynamique,
en gestion libre ou pilotée.
Chacun peut diversifier et orienter
son épargne en fonction de son âge
(et donc la date estimée de son
départ à la retraite) et du rendement
souhaité», explique Bertrand Jager,
président directeur général
de Crédit Mutuel Participation
(Strasbourg).
Pour le moment, peu de Perco ont
été mis en place au sein des entreprises,
car la procédure est longue.
«2005 sera réellement le lancement
de cette épargne salariale
collective : le Perco est un produit
de confiance qui accompagne le
salarié durant toute sa vie professionnelle,
il est donc normal de procéder
par étapes successives. Nous
formons nos courtiers et agents
généraux», explique Dominique
Kopp, directeur interrégional collectivités
AGF. Le secteur de l’assurance,
au même titre que celui des
banques s’implique effectivement
fortement dans la commercialisation
du Perco.
Le principal avantage du Perco est
l’abondement que l’entreprise peut
apporter afin de compléter l’effort
d’épargne du salarié. Le montant de
cet abondement – exonéré de charges
patronales et de taxe sur les
salaires (mais pas des prélèvements
sociaux CSG et CRDS) – double par
rapport au PEE, pour atteindre
4600€ par an. Le taux maximum
légal est de 300% du versement
annuel du salarié. L’employeur est
libre, chaque année, de modifier le
montant de son apport (voire même
y renoncer). Seules une information
auprès des salariés et une
notification à la Direction du travail,
de l’emploi et de la formation
28 > Février 2005 - n°238