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l’usage du formalisme mathématique. C’est le cas notamment <strong>de</strong>s recherches menées dans<br />

différentes universités françaises entre les années 1987 et 1994 au sujet <strong>de</strong> l’algèbre linéaire<br />

(Dorier, 1990), (Robert et Robinet, 1989), (Rogalski, 1991). Elles ont montré que les<br />

difficultés <strong>de</strong>s étudiants dans ce domaine « sont […] révélatrices d’un même obstacle, massif,<br />

qui apparaît pour toutes les générations successives, et pratiquement pour tous les mo<strong>de</strong>s<br />

d’enseignement : c’est ce que [les auteurs appellent] naïvement : l’obstacle du formalisme. »<br />

(Dorier et al., 1997, p. 105). Les expérimentations, <strong>de</strong> type diagnostic, menées dans le cadre<br />

<strong>de</strong> ces recherches, ont permis <strong>de</strong> montrer à quel point le manque <strong>de</strong> maîtrise du langage<br />

ensembliste et la déficience dans les connaissances <strong>de</strong> logique élémentaire conduisent à <strong>de</strong>s<br />

blocages dans la résolution <strong>de</strong> problèmes et ren<strong>de</strong>nt inopérantes les connaissances d’algèbre<br />

linéaire étudiées. Pour Dorier et al., les difficultés observées sont ainsi en gran<strong>de</strong> partie dues<br />

au peu d’utilisation <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> logique et du langage <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong>s ensembles avant<br />

l’introduction même <strong>de</strong> l’algèbre linéaire. Ce langage, écrit-il, « n’est pas vraiment introduit,<br />

pas même partiellement en ce qui concerne le lycée, et seulement « par la ban<strong>de</strong> » en<br />

première année d’université. Son caractère formalisateur et généralisateur n’est pas<br />

problématisé. Et on passe ensuite rapi<strong>de</strong>ment à <strong>de</strong> "vraies mathématiques" » (ibid., p. 145)<br />

De façon similaire, dans son mémoire en didactique <strong>de</strong>s mathématiques intitulé « arrimage<br />

Secondaire-Collégial : démonstration et formalisme », Corriveau (2007), étudie la transition<br />

du Secondaire vers le Collégial dans le système d’enseignement québécois, particulièrement<br />

en ce qui concerne les difficultés liées à l’usage du symbolisme mathématique et <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong><br />

logique dans l’établissement <strong>de</strong> démonstrations par les étudiants. Elle remarque qu’au<br />

collégial, les symboles représentant les nouveaux objets mathématiques et leurs relations sont<br />

introduits par l’enseignant sans insistance sur les choix effectués ni sur les règles qui régissent<br />

leur manipulation et dont dépen<strong>de</strong>nt les propriétés <strong>de</strong>s objets enseignés. Corriveau montre<br />

dans son travail que cette situation conduit la majorité <strong>de</strong>s étudiants à perdre le sens du<br />

langage symbolique qu’ils manipulent et le contrôle du travail qu’ils effectuent, ce qui aboutit<br />

souvent à <strong>de</strong>s résultats incohérents ou vi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sens. L’auteur ajoute que : « comme la<br />

logique ne fait plus partie explicitement du programme du secondaire, l’utilisation <strong>de</strong>s règles<br />

<strong>de</strong> logique se fait, en partie, inconsciemment <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s étudiants » (ibid., p. 18), ce qui<br />

complexifie les tâches <strong>de</strong> démonstration et entraîne un manque <strong>de</strong> contrôle sur la structure<br />

logico-déductive <strong>de</strong> la preuve.<br />

Plusieurs autres chercheurs se sont intéressés à la question <strong>de</strong>s difficultés en logique que<br />

rencontrent les étudiants entrant à l’université. Dans sa thèse, consacrée à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la place<br />

<strong>de</strong> la logique dans l’activité mathématique <strong>de</strong>s étudiants, El Faqih (1991), repère chez <strong>de</strong>s<br />

étudiants français <strong>de</strong> DEUG-A (première année université), un certain nombre <strong>de</strong> lacunes en<br />

logique dont l’analyse lui permet d’établir une différence entre le fonctionnement <strong>de</strong>s<br />

éléments <strong>de</strong> logique qui apparaît spontanément chez les étudiants et le fonctionnement logicomathématique.<br />

Cette inadéquation apparaît sous <strong>de</strong>ux formes :<br />

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