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Vision et stratégies industrielles et commerciales du Burundi

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informations sur les impacts de l’intégration régionale, <strong>et</strong> les efforts faits pour assurer un impact<br />

positif de c<strong>et</strong>te intégration. Sans une sensibilisation, la communauté des entreprises Burundaises<br />

resterait sceptique.<br />

d. Des réformes urgentes de l’environnement des entreprises sont nécessaires<br />

La privatisation est porteuse d’une bonne athmosphère en termes de compétitivité <strong>et</strong> balaie le monopole <strong>du</strong><br />

secteur public. Théoriquement, l'opportunité de la privatisation est enracinée dans les avantages liés<br />

à l'efficacité qui aboutissent au transfert, vers le secteur privé, <strong>du</strong> contrôle d'une entreprise<br />

exploitée ou appartenant au secteur public. L’expérience prouve que partout dans le monde <strong>et</strong><br />

dans la plupart des domaines, le secteur privé est plus à même de livrer des biens <strong>et</strong> des services<br />

au public de manière efficace, par comparaison au secteur public. Alors que les gestionnaires<br />

privés sont concernés par la maximalisation <strong>du</strong> profit, afin de rester pro<strong>du</strong>ctifs, ceci n’est point le<br />

souci majeur dans le cas des responsables gouvernementaux, qui sont beaucoup plus intéressés à<br />

se conformer aux souhaits de leurs supérieurs politiques qu’à assurer la rentabilité des entreprises<br />

qu’ils gèrent. En eff<strong>et</strong>, les services <strong>et</strong> entreprises gérés par le gouvernement sont susceptibles de<br />

recevoir des subventions <strong>et</strong> aides de l'Etat s'ils sont incapables de subvenir à leurs besoins.<br />

Lorsque les entités privées entrent en compétition pour la fourniture de biens ou services, les<br />

entreprises <strong>et</strong> services publiques établissent un monopole sur leurs activités. Ainsi, fréquemment,<br />

il n'y a aucune incitation pour les fonctionnaires <strong>du</strong> secteur public d'améliorer la qualité <strong>du</strong> service.<br />

Comme conséquence <strong>du</strong> manque de culture de compétitivité, les entreprises publiques sont<br />

menacées de ferm<strong>et</strong>ure lorsque le monopole qu’elles ont établi ne peut plus être maintenu, surtout<br />

face à une compétition internationale. Dans le cas <strong>du</strong> <strong>Burundi</strong>, la ferm<strong>et</strong>ure de la Compagnie des<br />

Textiles Burundais (COTEBU) est un exemple encore récent<br />

La privatisation est essentielle <strong>et</strong> créera une nouvelle vitalité <strong>du</strong> secteur privé, tout en présentant aux<br />

pro<strong>du</strong>cteurs l’opportunité d’élargir leurs actifs. Ainsi, la privatisation sera essentielle pour assurer la<br />

croissance <strong>et</strong> le développement à long terme tant pour le café que pour les in<strong>du</strong>stries <strong>du</strong> thé <strong>du</strong><br />

Burundais. Dans le cas <strong>du</strong> café, des offres diverses pour la privatisation existent. Il est clair que les<br />

planteurs de café doivent être impliqués dans la solution finale, mais il serait aussi essentiel que les<br />

ach<strong>et</strong>eurs des stations de lavage soient capables d'injecter les fonds nécessaires pour réhabiliter les<br />

équipements <strong>et</strong> l'expertise nécessaire pour atteindre de nouveaux marchés avec des pro<strong>du</strong>its de<br />

qualité. Pour l'in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> thé, une proportion de la réhabilitation sera financée par STABEX, mais<br />

néanmoins, il est essentiel que la gestion des usines soit privatisée dans le court terme pour<br />

renforcer la pro<strong>du</strong>ctivité <strong>et</strong> la qualité jusqu'à un niveau où la privatisation serait efficace. Une fois<br />

de plus, les planteurs de thé devraient prendre part à la privatisation, mais malheureusement ils<br />

n'ont pas de capacité suffisante pour gérer efficacement les usines ou contribuer aux<br />

investissements nécessaires. Il y a également des secteurs qui auraient un potentiel économique<br />

une fois privatisées : c’est le cas <strong>du</strong> coton, actuellement fermé dans l’attente d’une décision<br />

gouvernementale, <strong>et</strong> aussi <strong>du</strong> sucre qui est à 99% géré par l’état.<br />

Pour obtenir les résultats atten<strong>du</strong>s, la privatisation doit être instaurée suivant cinq impératifs. En général,<br />

la privatisation est un tournant nécessaire pour la croissance d’une économie en général qui doit<br />

être négociée avec délicatesse <strong>et</strong> ferm<strong>et</strong>é. Bien qu’il y ait un grand nombre d’éléments à considérer<br />

dans la privatisation au <strong>Burundi</strong>, certains points essentiels devront être pris en compte, le <strong>Burundi</strong><br />

doit donc :<br />

- Discuter le processus avec les intervenants <strong>et</strong> identifier la façon de les impliquer<br />

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