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Français - Accueil fédération - SeGEC

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Français<br />

"Guide des Programmes du Secondaire"<br />

2e et 3e degrés de transition<br />

Balises pour planifier, coordonner et évaluer les compétences<br />

D/2007/7362/3/11


avenue E. Mounier 100 – 1200 BRUXELLES<br />

Guide des<br />

Programmes du<br />

Secondaire<br />

2 e et 3 e degrés de transition<br />

Balises pour planifier, coordonner<br />

et évaluer les compétences<br />

2 e édition<br />

Enseignement général et technique de transition<br />

D/2007/7362/3/11


Un outil écrit par J. L. Vanschepdael (responsable de secteur)<br />

avec la collaboration de<br />

Bernadette Bouteiller (conseillère pédagogique), Anne Caudron (conseillère pédagogique), Paul<br />

Cuylen (conseiller pédagogique), Séverine De Croix (enseignante à la Haute-Ecole Léonard de<br />

Vinci), Manuela Di Cioccio (conseillère pédagogique), Véronique Francq (conseillère<br />

pédagogique), Christine Lecroat (enseignante), Jean-Paul Morhet (enseignant), André Pêtre<br />

(conseiller pédagogique), Pierre Pureur (enseignant), Catherine Rasson (directrice), Marie-Luce<br />

Taymans (enseignante), Philippe Van Goethem (enseignant), Anne Verhaeren (enseignante).<br />

Vous recherchez des exemples de séquences, de parcours, de productions d’élèves…<br />

Vous vous posez des questions sur l’évaluation, la coordination ou la planification…<br />

Vous souhaitez télécharger un outil, un programme…<br />

Vous recherchez des informations relatives à l’actualité de votre discipline…<br />

Vous recherchez des suggestions de lectures pour vos élèves…<br />

Vous souhaitez faire bénéficier autrui de votre savoir-faire…<br />

Vous souhaitez mettre en ligne des productions de vos élèves…<br />

Vous souhaitez communiquer avec le secteur…<br />

Consultez www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais<br />

Ce texte applique les recommandations orthographiques du Conseil supérieur de la langue française.<br />

2 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Table des matières<br />

1. Mode d'emploi............................................................................................................................................ 5<br />

2. Table des questions .................................................................................................................................... 6<br />

3. Pourquoi un nouvel outil d'accompagnement ?......................................................................................... 9<br />

4. Statut des programmes ............................................................................................................................ 11<br />

Programme et/ou référentiel : quelle est la référence ?............................................................................ 11<br />

Quelle est la part du prescrit dans les programmes ? ............................................................................... 11<br />

5. Articuler savoirs et compétences............................................................................................................. 13<br />

Quelle est la place des savoirs linguistiques et littéraires dans les programmes ? .................................. 13<br />

Quels sont les savoirs de langue mobilisés dans les compétences ? ........................................................ 15<br />

Quels sont les savoirs littéraires mobilisés dans les compétences ?......................................................... 17<br />

6. Assurer la progression entre les degrés .................................................................................................... 19<br />

Quelle progression/articulation entre les compétences des 3 degrés ?..................................................... 19<br />

Quelle progression dans les courants littéraires entre le 2 e et 3 e degré ?.................................................. 21<br />

Quelle part d’obligation / liberté en matière de productions et de lectures ? Quelle progression dans les<br />

objets ? ..................................................................................................................................................... 25<br />

Quelle progression dans le choix des médiations de la lecture littéraire ?............................................... 26<br />

7. Planifier/coordonner................................................................................................................................. 27<br />

Pourquoi planifier les compétences et se coordonner ? ...........................................................................27<br />

Comment planifier le cours de français ?................................................................................................. 28<br />

8. Mettre en œuvre une méthodologie.......................................................................................................... 31<br />

Comment articuler la production visée et la structuration des savoirs ? La séquence ............................. 31<br />

Comment articuler les séquences ? Le parcours d’apprentissage ............................................................ 34<br />

9. Évaluer ..................................................................................................................................................... 37<br />

Évaluation à valeur formative et/ou évaluation à valeur certificative ? ................................................... 37<br />

Comment évaluer une compétence ?........................................................................................................ 38<br />

Comment garantir une évaluation efficace et équitable ? ........................................................................ 38<br />

Comment décider de la réussite globale ?................................................................................................ 40<br />

10. Construire des épreuves d’évaluation..................................................................................................... 41<br />

Les atouts des outils d'évaluation interréseaux ........................................................................................ 41<br />

Statut et fonctions des outils interréseaux................................................................................................ 41<br />

Évaluer les compétences par des tâches complexes................................................................................. 42<br />

Des épreuves organisées par "familles de tâches".................................................................................... 43<br />

Construire des grilles d'évaluation ........................................................................................................... 46<br />

Description des épreuves interréseaux disponibles et pistes d'utilisation ................................................ 55<br />

Évaluation de fiches/compétences non couvertes par les outils interréseaux........................................... 61<br />

11. Choisir un manuel .................................................................................................................................. 71<br />

L'offre récente des éditeurs ...................................................................................................................... 73<br />

Comparaison de 4 manuels du 2 e degré sur le plan des contenus du programme .................................... 74<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 3


4 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


1. Mode d'emploi<br />

Une boite à outils pour des besoins variés<br />

Ce document est conçu comme une boite à outils centrée principalement sur l'organisation du<br />

cours et l'évaluation. Une table de questions permet d'orienter vos recherches. Les questions sont<br />

regroupées autour de thèmes relatifs :<br />

▪ au statut des programmes ;<br />

▪ à la place des savoirs, à leur explicitation et à leur articulation aux compétences ;<br />

▪ à la progression entre les deux degrés (au niveau des compétences, des courants littéraires, des<br />

objets à lire ou à produire) ;<br />

▪ à la planification et à la coordination par année ou par degré ;<br />

▪ à la méthodologie générale privilégiée par les programmes ;<br />

▪ à l'évaluation ;<br />

▪ au choix d'un manuel.<br />

En annexe, des tableaux de synthèse consultables et téléchargeables<br />

Une série de tableaux ont été regroupés en annexe pour faciliter leur consultation ou leur<br />

reproduction. Ils peuvent être utilisés comme de petits référentiels ou se transformer en documents<br />

de planification et de coordination.<br />

Ces tableaux sont également téléchargeables en format Word sur le site du secteur<br />

www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais, onglet « Publications – outils édités » afin de permettre un<br />

ajustement de ceux-ci à vos besoins.<br />

Des liens vers d'autres outils<br />

Le document opère également une série de renvois à des outils édités ainsi qu'à des outils en ligne<br />

téléchargeables sur le site du secteur ou sur le site de l'interréseau :<br />

- www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais aux onglets "Publications - Outils édités" et<br />

"Évaluation ". Cette dernière rubrique donne accès directement aux différents outils<br />

d’évaluation interréseaux classés selon les degrés et les fiches/compétences des programmes.<br />

- www.enseignement.be chemin d’accès : « Pédagogie et discipline » -> « disciplines par niveau<br />

scolaire »-> « secondaire » -> « français » -> « ressources » - > choisir l’onglet « outils<br />

d’évaluation » à l’onglet "Outils d'évaluation"<br />

http://www.enseignement.be/index.php?page=24187[parms]<br />

Bonne lecture et bonne navigation.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 5


2. Table des questions<br />

QUESTIONS PAGES N° DES TABLEAUX EN ANNEXE <br />

Comment utiliser l'outil ? 5<br />

Quel est le statut de cet outil ? 5<br />

Pourquoi un nouvel outil ? 9<br />

Statut et mode d'emploi des programmes<br />

Programme et/ou référentiel : quelle est ma référence ? 11<br />

Qu'est-ce qui est prescrit dans les programmes ? 11, 25 3. Prescrits 2 e D 4. Prescrits 3 e D <br />

Savoirs et compétences<br />

Quelle est la place des savoirs linguistiques et littéraires dans le<br />

programme ?<br />

13-14<br />

Quels sont les savoirs de langue mobilisés dans les compétences ? 15-16 1. Savoirs linguistiques <br />

Quels sont les savoirs littéraires mobilisés dans les compétences ? 17 2. Savoirs littéraires <br />

Quels savoirs choisir ? 13-14,<br />

15-16<br />

21-23<br />

Quand construire et évaluer les savoirs ? 32-33<br />

37<br />

Progression entre les degrés<br />

Quelle progression/articulation entre les compétences des 3 degrés ? 19-20<br />

Quelle progression dans les courants littéraires ?<br />

- Quels critères de répartition par degré ?<br />

- Quelle place réserver à la dimension chronologique ?<br />

- Quelles articulations avec le cours d’histoire ?<br />

- Comment intégrer les courants aux compétences ?<br />

Quelle part d'obligation et de liberté en matière de productions et de<br />

lectures ? Quelle progression dans les objets ?<br />

Quelle progression dans le choix des médiations de la lecture littéraire ?<br />

Comment choisir les médiations ?<br />

Planification/coordination<br />

Pourquoi planifier les compétences et se coordonner ?<br />

Comment répondre aux exigences de l'inspection ?<br />

Comment planifier le cours de français et se coordonner<br />

- au 2 e degré ?<br />

- au 3 e degré ?<br />

Comment planifier le cours de français à partir des compétences ou à<br />

partir des séquences ?<br />

22<br />

22<br />

23<br />

23<br />

23<br />

24<br />

25<br />

25-26<br />

3. Prescrits 2 e D <br />

4. Prescrits 3 e D <br />

26 5. Médiations 1 er D, 2 e D, 3 e D<br />

6. Planification médiations 2 e D, 3 e D<br />

27<br />

28-29 7. Planification par compétences 2 e D<br />

8. Planification par compétences 3 e D<br />

9. Planification par parcours 2 e D <br />

10. Planification par parcours 3 e D <br />

3. Prescrits 2 e D <br />

4. Prescrits 3 e D <br />

6. Planification médiations 2 e D, 3 e D<br />

Des exemples de planification 29 11. Exemple de planification par<br />

compétences<br />

12. Exemple de planification par parcours<br />

6 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Comment identifier/planifier les apprentissages/savoirs liés aux objets ?<br />

29 et<br />

50-51<br />

1. Savoirs linguistiques <br />

2. Savoirs littéraires <br />

Faire ses choix et planifier en articulation avec d'autres disciplines ? 30 13. Liens pluridisciplinaires<br />

Méthodologie : la séquence et le parcours<br />

Comment articuler la production visée et la structuration des savoirs ?<br />

La séquence, un modèle obligé ?<br />

Comment construire la séquence ?<br />

Un schéma de séquence ?<br />

Comment articuler les séquences ?<br />

Comment construire les parcours ?<br />

Des exemples de séquences et de parcours ? 35<br />

Évaluation<br />

Évaluation à valeur formative / évaluation à valeur certificative : quelles<br />

différences ?<br />

31-33<br />

31<br />

32<br />

33<br />

Comment évaluer une compétence ? 38, 42<br />

Comment garantir une évaluation efficace et équitable ? 39<br />

Comment décider de la réussite globale ? 40<br />

Comment construire des épreuves d’évaluation ?<br />

Des exemples d'épreuves d'évaluation ?<br />

Pourquoi se baser sur les outils d'évaluation interréseaux ? 41<br />

Quels sont le statut et la fonction des outils interréseaux ? 41<br />

Epreuves d'évaluation externes et outils d'évaluation interréseaux :<br />

quelles différences ?<br />

Comment sont réparties les différentes épreuves d'évaluation<br />

interréseaux ? Que faut-il entendre par "familles de tâches" ?<br />

Quels liens entre les familles d'outils d'évaluation et les<br />

fiches/compétences des programmes ?<br />

Où se procurer les outils d'évaluation interréseaux ? 45<br />

34<br />

37<br />

41-52<br />

55-69<br />

42<br />

43-44<br />

45 et<br />

55<br />

Comment élaborer des grilles d’évaluation à partir d'un modèle unique ? 46-54<br />

Comment différencier l'évaluation ? 49<br />

Comment identifier les apprentissages à partir des grilles d'évaluation ? 50-51<br />

Comment définir des niveaux de maitrise et pondérer ? 53-54<br />

Quels sont les niveaux de maitrise requis en orthographe ? 54<br />

Quand utiliser de telles grilles d'évaluation ? Quelles sont les limites des<br />

grilles d'évaluation ?<br />

Quelles sont les fiches/compétences des programmes déjà couvertes par<br />

les épreuves interréseaux ?<br />

Quel est le contenu des huit premières épreuves interréseaux ? Pour<br />

quelle utilisation ?<br />

Comment évaluer les compétences non couvertes par les outils<br />

interréseaux ?<br />

Choisir un manuel<br />

53<br />

55<br />

56-60<br />

61-69<br />

Comment choisir un manuel ? 71-72<br />

Quelle est l'offre récente des éditeurs ? 73<br />

Comparaison de 4 manuels du 2 e degré 74-75<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 7


8 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


3. Pourquoi un nouvel outil d'accompagnement ?<br />

L'aboutissement d'une enquête<br />

Durant l'année scolaire 2005-2006, la FESEC a mené une large enquête sur la lisibilité et<br />

l'applicabilité des programmes de la formation commune des Humanités générales et<br />

technologiques. Cette enquête comportait deux parties : une mesure quantitative adressée à tous les<br />

enseignants (6000 réponses reçues au questionnaire) et une partie qualitative sous la forme de tables<br />

de discussion rassemblant un échantillon d'enseignants par discipline et par degré. Vous avez sans<br />

doute participé à cette enquête et été informé des résultats par votre direction. Au vu de ceux-ci, la<br />

FESEC a décidé, pour certaines disciplines et degrés, la réécriture de programmes ou la rédaction de<br />

notes/outils d'accompagnement durant l'année scolaire 2006-2007. Pour le français, aucune<br />

modification de programme n'est prévue. Ce nouvel outil d'accompagnement devrait permettre<br />

d’optimaliser l’usage des deux programmes existants.<br />

Des réponses aux besoins exprimés<br />

Cet outil a pour but d'offrir des réponses aux difficultés de lisibilité ou d'applicabilité des<br />

programmes 2 e et 3 e degrés que vous avez exprimées dans l'enquête, à savoir :<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

des difficultés de travail en équipe aux 2 e et 3 e degrés et des problèmes d'organisation et<br />

planification du cours à partir du programme en fonction du temps imparti : les nombreuses<br />

pages relatives à la progression entre degrés et à la planification/coordination devraient faciliter<br />

votre travail ;<br />

une identification insuffisamment explicitée de certains des savoirs fondamentaux de la<br />

discipline et une articulation difficile de ceux-ci aux compétences : les tableaux de synthèse des<br />

savoirs linguistiques et littéraires, les suggestions d'intégration des courants littéraires devraient<br />

y remédier ;<br />

des carences d'explicitation et d'exemples au sujet de l'évaluation : les nombreux outils et<br />

exemples fournis devraient faciliter l'évaluation des compétences ;<br />

une méconnaissance importante des outils d'accompagnement des programmes : une<br />

présentation des outils papier ou en ligne devrait suppléer à ce déficit d'information.<br />

Statut du document<br />

Cet outil a une valeur indicative. Il explicite certains contenus des programmes et donne des pistes<br />

pour faciliter l'organisation de vos cours et l'évaluation de vos élèves. Il ne se substitue donc pas aux<br />

programmes qui demeurent inchangés et constituent la référence légale et obligée.<br />

Les auteurs du document espèrent, par leur travail, faciliter la mise en œuvre des programmes dans<br />

vos classes.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 9


10 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


4. Statut des programmes<br />

Programme et/ou référentiel : quelle est la référence ?<br />

Les programmes sont légalement définis comme « des référentiels de situations d’apprentissage, de<br />

contenus d’apprentissage, obligatoires ou facultatifs, et d’orientations méthodologiques qu’un<br />

pouvoir organisateur définit afin d’atteindre les compétences fixées par le Gouvernement 1 ». Leur<br />

approbation par le ministre confirme que, correctement mis en œuvre, ils permettent d’acquérir les<br />

compétences fixées par le Référentiel 2 .<br />

Les programmes de la FESEC s’imposent donc pour les professeurs de l’enseignement secondaire<br />

catholique, puisqu’ils s’inscrivent dans la logique décrétale des compétences et qu’ils explicitent les<br />

visées éducatives et pédagogiques du réseau. Le programme constitue donc la référence obligée<br />

de l'enseignant en matière de contenus d'apprentissage, de leur répartition par degré ou année,<br />

d'orientations méthodologiques. L'inspection peut vérifier leur mise en œuvre effective dans les<br />

classes.<br />

Quelle est la part du prescrit dans les programmes ?<br />

Les informations données par les programmes n'ont pas toutes le même statut ni le même rôle.<br />

Certaines définissent le contenu prescrit, d'autres offrent des pistes destinées à faciliter sa<br />

compréhension ou sa mise en œuvre :<br />

2 e cadre des fiches : compétence à certifier (tâches à<br />

effectuer donnant lieu à des productions évaluables)<br />

Prescrit<br />

Nécessaire<br />

3 e cadre des fiches : liste des objets à recevoir ou à<br />

produire dans laquelle faire des choix en concertation 3<br />

4 e cadre des fiches : apprentissages (à choisir par<br />

l'enseignant en fonction des objets et des besoins)<br />

Souhaitable<br />

Suggéré<br />

Principes méthodologiques relatifs à la séquence, à<br />

l'évaluation des compétences<br />

5e cadre des fiches : contextes/situations donnés à titre<br />

d'exemples<br />

6 e , 7 e , 8 e cadres : conseils méthodologiques, lexique,<br />

bibliographie<br />

Principes méthodologiques : le programme en contexte<br />

multiculturel et multilingue<br />

1 Décret Missions, 1997.<br />

2 Le référentiel de compétences terminales et savoirs requis approuvé par le Parlement en 1999 définit, pour l'ensemble<br />

des réseaux d'enseignement, les compétences et savoirs à atteindre par les élèves en français au terme des humanités. Il ne<br />

peut se substituer aux programmes.<br />

3 Sauf précision contraire, "les listes figurant dans les différents tableaux sont exclusives (elles n'autorisent pas de choix<br />

externe à la liste). Elles offrent également un cadre de sélection : il revient aux équipes de professeurs en coordination, de<br />

faire des choix parmi les objets proposés en respectant le prescrit minimal" (Programme du 2e degré, p. 8 ; Programme du<br />

3e degré, p. 15)<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 11


12 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


5. Articuler savoirs et compétences<br />

Quelle est la place des savoirs linguistiques et littéraires dans les<br />

programmes ?<br />

Savoir et compétence sont liés : il n’existe pas de compétence sans mobilisation de nombreux<br />

savoirs et savoir-faire. Par ailleurs, il n'y a pas de réelle appropriation de savoirs sans mobilisation<br />

de compétences.<br />

Ainsi le Référentiel de compétences terminales et savoirs requis en français (p. 8) précise-t-il que<br />

les savoirs disciplinaires « doivent être mis en œuvre dans chacune des compétences » (p. 8) et<br />

« s’acquerront principalement par l’exercice de ces mêmes compétences » (p. 18). Le programme,<br />

dans un souci d’intégration, a dépassé la distinction opérée par le référentiel entre compétences<br />

d’une part et savoirs disciplinaires d’autre part. Il a donc regroupé et précisé les savoirs<br />

disciplinaires dans le cadre des « apprentissages » de chaque fiche/compétence. Ce cadre précise les<br />

savoirs et savoir-faire susceptibles d’être construits et mobilisés dans l’exercice de la compétence.<br />

On ne s’étonnera donc pas d’y trouver un ensemble de savoirs linguistiques et littéraires.<br />

Les disciplines proposent des manières spécifiques d'appréhender le réel 4 . C'est dans cette<br />

perspective qu'il faut comprendre les fiches 6 des programmes 2 e et 3 e degrés qui visent à faire<br />

acquérir une attitude réflexive sur la langue et à explorer le concept polysémique de littérature.<br />

Ainsi, les savoirs ne sont pas subordonnés aux seules compétences communicationnelles ; les<br />

compétences ne sont pas circonscrites aux seules visées « utilitaires » de la communication.<br />

C’est donc à un double niveau que sont intégrés les savoirs linguistiques et littéraires : comme outils<br />

au service des compétences communicationnelles et comme démarche intellectuelle sur des savoirs<br />

propres à la discipline.<br />

Savoirs linguistiques et<br />

littéraires<br />

Cadre des apprentissages des compétences<br />

communicationnelles (fiches 1 à 5)<br />

Compétence réflexive (fiche 6)<br />

4 Le langage mathématique par exemple, à l'inverse de celui exploré au cours de français, exclut la polysémie, l'usage de<br />

termes métaphoriques. Un film ou une œuvre littéraire sera abordé dans une autre branche comme un document<br />

informatif alors que le français s'attachera à décoder sa construction, son écriture propre.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 13


Les savoirs linguistiques<br />

La maitrise des savoirs de langue (orthographe, lexique, morphosyntaxe, grammaire de la phrase,<br />

mais aussi du texte…) permet l'utilisation fonctionnelle de la langue.<br />

Les savoirs sur la langue (variations liées à l'oral et à l'écrit, à l'évolution historique, au<br />

fonctionnement social des discours…) suscitent une attitude réflexive qui peut faciliter<br />

l'appropriation des savoirs et leur utilisation circonstanciée en réception et en production. Une<br />

réflexion sur l'historique ou la fonction d'une norme (accent circonflexe, ponctuation, majuscule,<br />

certains accords…) met en effet l'exigence de cette norme en perspective et lui donne sens. Les<br />

variations linguistiques aident à mieux comprendre ou opérer les choix langagiers 5 .<br />

Pour une synthèse détaillée des savoirs linguistiques, consulter le tableau Savoirs linguistiques 2 e<br />

D, 3 e D (page suivante et tableau 1)<br />

Les savoirs sur la littérature et l’art<br />

Le référentiel identifie trois volets de savoirs que les programmes intègrent à différents niveaux :<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

les « Grands courants littéraires et artistiques d’hier et d’aujourd’hui » ("ruptures<br />

fondamentales dans la manière de représenter le monde et d’utiliser le langage, traits majeurs et<br />

permanence de certains courants dans la culture contemporaine") à certifier. Ceux-ci sont<br />

intégrés dans les objets à lire de certaines fiches/compétences des deux degrés selon une clé de<br />

répartition entre les deux degrés (cf. Tableau des Courants, p. 21) ;<br />

la liste des « grandes références littéraires et artistiques » donnée à titre indicatif. Les<br />

programmes renvoient le professeur à la consultation de celle-ci pour guider le choix concerté<br />

des textes ;<br />

les « savoirs conceptuels » ("conception classique/moderne et postmoderne de la littérature,<br />

approche institutionnelle de la littérature, genres et concepts littéraires"). Ceux-ci sont intégrés<br />

dans le cadre des apprentissages de certaines fiches/compétences.<br />

Savoirs littéraires du<br />

Référentiel<br />

Fiches/compétences des programmes<br />

« Courants littéraires » Objets à lire<br />

Fiches 1, 4 du 2 e degré<br />

Fiches 1, 2, 5, 6 du 3 e degré<br />

« Savoirs conceptuels » Apprentissages<br />

Fiche 4 du 2 e degré<br />

Fiches 5 et 6 du 3 e degré<br />

Pour une synthèse détaillée des savoirs littéraires, consulter tableau 2 Savoirs littéraires 2 e<br />

D et la page 17.<br />

D, 3 e<br />

5 Par exemple, les variations géographiques de la langue permettent de saisir toute la saveur d'un slogan comme "De<br />

chicon à endive en deux heures" (Thalys).<br />

14 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Quels sont les savoirs de langue mobilisés dans les compétences ?<br />

TABLEAU 1 : SAVOIRS LINGUISTIQUES<br />

Fonctions du tableau<br />

Ce tableau de synthèse peut vous aider à :<br />

▪ planifier les apprentissages linguistiques à mettre en œuvre en fonction des compétences et des<br />

genres de textes choisis ;<br />

▪ vous coordonner sur les savoirs linguistiques ;<br />

▪ articuler les savoirs linguistiques aux compétences ;<br />

▪ décider du bienfondé ou de l’opportunité d’un apprentissage ;<br />

▪ pointer à postériori les apprentissages opérés au sein des séquences.<br />

Ce tableau peut aussi être transformé en un outil de coordination verticale ou en un document de<br />

synthèse « matière » à insérer dans le classeur de l'élève.<br />

Mode de structuration du tableau<br />

La première colonne répertorie les savoirs et savoir-faire, la seconde et la troisième renvoient par<br />

degré aux numéros des fiches où ces apprentissages sont les plus susceptibles d’être mis en œuvre.<br />

Les dernières colonnes, à compléter par l'enseignant, permettent une répartition éventuelle par<br />

année.<br />

Le tableau distingue, conformément au Référentiel et aux programmes, les savoirs de langue et les<br />

savoirs sur la langue.<br />

▪<br />

▪<br />

Les savoirs de langue regroupent les sous-disciplines traditionnelles du français (lexique,<br />

morphosyntaxe, orthographe) mais aussi des notions relatives à la « grammaire des textes »<br />

(cohérence textuelle…) et à la « grammaire des discours » (énonciation…) auxquelles la<br />

« grammaire de la phrase » s’est ouverte depuis une vingtaine d’années.<br />

Les entrées sémantiques et communicationnelles (outils linguistiques pour …) devraient<br />

permettre l’appropriation progressive par les élèves de différents moyens linguistiques offerts<br />

par la langue pour exprimer telle signification. Ces tournures pourraient être répertoriées avec les<br />

élèves dans des fiches/outils au fil des découvertes opérées en lecture ou des besoins rencontrés<br />

en écriture et devenir un référentiel.<br />

Les savoirs sur la langue inscrivent la langue dans une dimension sociale et historique.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 15


Quels savoirs choisir ?<br />

Les savoirs sont à construire ou mobiliser en fonction des genres choisis. Ils ne doivent pas tous être<br />

systématisés ou théorisés.<br />

Trois paramètres entrent en compte pour guider le choix.<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

La fréquence des erreurs dans les productions des élèves (logique de besoins). Il convient de<br />

repérer les types d'erreurs récurrents rencontrés dans les productions de la classe. Ce repérage<br />

sert à la fois à indiquer à l'enseignant quels contenus choisir et à l'élève sur quoi porter son<br />

attention. Il se peut que certaines de ces erreurs concernent des savoirs du 1er degré qui doivent<br />

être réactivés. On consultera alors avec profit le tableau de synthèse des apprentissages de<br />

langue situé en annexe du programme du 1 er degré.<br />

La progression des savoirs (logique de système) : l'apprentissage des savoirs linguistiques ne<br />

peut se réaliser entièrement à la carte au gré des réussites ou des difficultés rencontrées.<br />

Certains savoirs en présupposent d'autres. Ainsi, il serait vain de voir les différents procédés de<br />

reprise sans assoir les pronoms ou la notion de synonymie. De même, l'accord du participe<br />

passé présuppose la maitrise des notions de temps composé, des procédures d'identification du<br />

verbe conjugué, du sujet ou du complément de verbe…<br />

La fréquence d'emploi des formes et des règles dans la communication (logique de système).<br />

Il s’agit de privilégier les cas usuels, les règles générales et productives. Il y a lieu également -<br />

surtout au 2e degré - d’être progressif en considérant la règle comme provisoire jusqu’au<br />

moment où l’apport de nouveaux faits langagiers sera à même de la modifier.<br />

On proposera enfin une théorisation adaptée à l’âge et aux besoins des élèves.<br />

Quand construire ces savoirs ?<br />

Les savoirs linguistiques se construisent ou se révisent au moment de l'apprentissage d'une<br />

compétence communicationnelle en réponse aux besoins identifiés dans la pratique initiale (cf. La<br />

séquence pp.31-33).<br />

Ils peuvent également faire l'objet d'une séquence spécifique (fiche 6 du 2 e degré) construite au<br />

départ de textes vus en lecture, d'un corpus de formes rencontrées dans les productions des élèves<br />

ou encore d'une situation problème de langue apportée par l'enseignant.<br />

Comment évaluer ces savoirs ?<br />

Conformément au Référentiel et aux programmes, c’est en situation de communication, c’est-à-dire<br />

dans les productions des élèves que la maitrise de la langue pourra faire l’objet d’une évaluation à<br />

valeur certificative. La « correction linguistique » (lexique, syntaxe, orthographe…) sera un des<br />

critères d’évaluation de la qualité des productions (cf. Évaluation Construire des grilles<br />

d'évaluation, p. 46 et suivantes)<br />

Au 2 e degré, la compétence de réflexion sur la langue peut être évaluée pour elle-même dans le<br />

cadre de la fiche 6 (cf. Évaluation des fiches/compétences non couvertes par les outils<br />

interréseaux : construire une réflexion sur la langue, p. 61).<br />

16 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Quels sont les savoirs littéraires mobilisés dans les compétences ?<br />

TABLEAU 2 : SAVOIRS LITTÉRAIRES<br />

Fonctions du tableau<br />

Ce tableau de synthèse peut vous aider à :<br />

▪ planifier les apprentissages littéraires à mettre en œuvre en fonction des compétences et<br />

des genres de textes choisis ;<br />

▪ vous coordonner sur les savoirs littéraires ;<br />

▪ articuler les savoirs littéraires aux compétences ;<br />

▪ pointer à postériori les apprentissages opérés au sein des séquences.<br />

Ce tableau peut aussi être transformé en un outil de coordination verticale ou en un<br />

document de synthèse « matière » à glisser dans le classeur de l'élève.<br />

Mode de structuration du tableau<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

La première colonne répertorie les savoirs et savoir-faire, la seconde et la troisième<br />

renvoient par degré aux numéros des fiches où ces apprentissages sont les plus<br />

susceptibles d’être mis en œuvre. Les dernières colonnes, à compléter, permettent une<br />

répartition par année.<br />

Le tableau regroupe les différents savoirs en quelques grandes catégories qui<br />

correspondent aux "éclairages" de la littérature proposés dans la fiche 6 du 3e degré.<br />

Les courants littéraires et artistiques font l'objet d'une rubrique spécifique puisqu'ils<br />

peuvent être abordés à travers divers éclairages.<br />

Le romantisme par exemple pourrait être caractérisé du point de vue de l'histoire des formes<br />

(caractéristiques formelles de la poésie romantique), du jeu avec les normes (rupture avec le<br />

classicisme), du lien avec les autres productions artistiques (peinture, musique)…<br />

Quand construire et évaluer ces savoirs ?<br />

Ces savoirs constituent les grands concepts propres à aider l’élève à mieux lire et situer les<br />

productions culturelles d’hier et d’aujourd’hui et à penser la littérature. On veillera donc à les<br />

construire - sans théorisation ou détails excessifs - à partir de l’approche de productions<br />

culturelles et à les transférer sur d’autres objets littéraires et artistiques. Ils devraient<br />

progressivement devenir des cadres conceptuels structurants que l’élève convoque<br />

spontanément dans son approche de la littérature et de la culture.<br />

C’est pour l'essentiel dans les productions des élèves (médiation résultant de tâches de<br />

lecture aux 2 e et 3 e degrés, travaux de recherche au 3 e degré) que s’évalueront d’une manière<br />

certificative la mobilisation et la maitrise de ces savoirs. Au 3 e degré, la compétence de<br />

réflexion sur la littérature sera évaluée pour elle-même dans le cadre de la fiche 6.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 17


18 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


6. Assurer la progression entre les degrés<br />

Quelle progression/articulation entre les compétences des 3 degrés ?<br />

TABLEAU DES ARTICULATIONS/PROGRESSIONS DES PROGRAMMES 1 ER , 2 E ET 3 E DEGRÉS<br />

Programme du 3 e degré de transition générale et technique<br />

Fiche 1<br />

Fiche 2<br />

Fiche 5 Fiche 6<br />

Lire le texte<br />

polémique et<br />

écrire le texte<br />

argumenté<br />

Conduire une<br />

recherche<br />

documentaire et<br />

rédiger une<br />

synthèse de textes<br />

Lire des textes<br />

littéraires :<br />

- roman<br />

- poésie<br />

- théâtre<br />

- film<br />

Construire la<br />

notion de<br />

littérature<br />

Fiche 3<br />

Produire un<br />

exposé<br />

Fiche 4<br />

Prendre sa place<br />

dans une<br />

discussion et<br />

rédiger un<br />

compte rendu<br />

Programme du 2 e degré de transition générale et technique<br />

Fiche 1<br />

Lire et écrire le<br />

texte argumenté<br />

Fiche 2<br />

Réécrire un texte<br />

source :<br />

- raccourcir<br />

- rendre<br />

compte<br />

- développer<br />

- imiter<br />

Fiche 5<br />

Lire le document<br />

audiovisuel<br />

Fiche 4<br />

Lire des textes<br />

littéraires :<br />

- récit<br />

- poésie<br />

- théâtre<br />

Fiche 6<br />

Construire une<br />

réflexion sur la<br />

langue<br />

Fiche 3<br />

Parler et écouter<br />

dans un échange<br />

à deux :<br />

- entretien<br />

- interview<br />

Programme du 1 er degré commun<br />

Fiche 3<br />

Fiche 2<br />

Fiche 4<br />

Fiche 1<br />

Fiche 5<br />

Fiche 6<br />

Fiche 7<br />

Lire et écrire<br />

des textes<br />

argumentatifs<br />

pour<br />

convaincre<br />

Lire des<br />

référentiels et<br />

des consignes<br />

Ecrire des<br />

textes littéraires<br />

Lire des<br />

textes<br />

littéraires<br />

Interroger la<br />

langue pour<br />

mieux la<br />

maitriser<br />

Ecouter et<br />

dire des<br />

textes<br />

littéraires<br />

S’écouter et<br />

se parler dans<br />

le cadre<br />

scolaire et<br />

social<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 19


Deux modes de progression des compétences<br />

▪<br />

La présence de mêmes fiches/compétences au sein de deux ou trois degrés ne doit pas se<br />

concevoir comme une répétition, mais bien comme une progression en spirale vers des<br />

niveaux croissants de complexité.<br />

Ainsi, la compétence de lecture de textes littéraires traverse les trois degrés, mais se complexifie<br />

en fonction des objets à lire, des savoirs et savoir-faire (apprentissages) à mobiliser et des<br />

médiations à mettre en œuvre au terme de la lecture 6 .<br />

L’oralité démarre au 1er degré par la lecture expressive et l’oralité communicationnelle requise<br />

par la vie scolaire. Elle se centre au 2e degré sur l’échange, explicatif et argumentatif, pour<br />

déboucher au 3e degré sur l’exposé informatif ou argumentatif et le débat argumentatif.<br />

▪<br />

Certaines fiches paraissent plus spécifiques à un degré mais sont néanmoins préparées<br />

ou réinvesties dans divers cadres d’un autre programme :<br />

- l’écriture de textes littéraires développée aux 1er et 2e degrés pourra se prolonger dans<br />

le cadre des médiations de la lecture littéraire (écriture dans les blancs du texte…) 7<br />

- L’oralité expressive initiée au 1er degré pourra se développer au 2e degré dans la<br />

pratique de modes d’expression variés préparatoires à l’échange communicationnel ou<br />

encore dans des médiations orales expressives de la lecture littéraire aux 2e et 3e degrés<br />

- L’acquisition d’une démarche d’observation réfléchie de la langue se déploie aux 1er et<br />

2e degrés et les savoirs linguistiques se construisent dans le cadre des compétences<br />

communicationnelles des trois degrés.<br />

- La réflexion sur la littérature au 3e degré se prépare au 2e degré à travers certains<br />

apprentissages de la lecture littéraire (mise en perspective historique, insertion dans le<br />

champ littéraire…)<br />

- …<br />

6 Pour prendre conscience de cette progression dans la complexité, consulter les tableaux 2. Savoirs littéraires<br />

2 D, 3 D ; 3 Prescrits 2 D ; 4 Prescrit 3 D et 6 Médiations 2 D, 3 D.<br />

7 Le Référentiel de compétences terminales et savoirs requis n’a pas retenu l’écriture fictionnelle ou<br />

poétique comme compétence à certifier au terme de la scolarité.<br />

20 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Quelle progression dans les courants littéraires entre le 2 e et 3 e degré ?<br />

La répartition et l’intégration des grands courants littéraires et artistiques<br />

D’une part les apprentissages littéraires (grands courants littéraires et artistiques, concepts<br />

littéraires, œuvres à lire…) et d’autre part les apprentissages des compétences<br />

communicationnelles : le cahier des charges peut vous paraitre bien lourd. Et si ces deux<br />

objectifs, loin de s’opposer ou de s’additionner, étaient complémentaires ? Les apprentissages<br />

littéraires ont bien sûr à voir avec la lecture de textes littéraires mais d’autres<br />

fiches/compétences peuvent avoir pour champ d’investigation des « matières littéraires ».<br />

Les programmes proposent une clé de répartition par degré des « grands courants littéraires et<br />

artistiques » du Référentiel. Différentes fiches/compétences des deux programmes permettent<br />

une intégration de ces courants. Les tableaux ci-après vous offrent une synthèse des diverses<br />

possibilités d’intégration.<br />

PROGRAMME 2 E DEGRÉ<br />

Courants littéraires et artistiques du référentiel<br />

Le classicisme et l’ordonnancement de l’univers<br />

Les Lumières et l’émancipation de la raison<br />

Le romantisme, le sentiment de la nature et<br />

l’exaltation du moi<br />

Le réalisme et la reconstruction du réel<br />

Fiches du programme permettant d’intégrer ces courants<br />

Fiche 1 : la fable et le portrait<br />

Fiche 4 : la comédie classique du 17 e<br />

Fiches 1 et 4 : écrits de la littérature du 18 e présentant deux points de<br />

vue contrastés ou le point de vue de l’étranger : contes philosophiques,<br />

récits épistolaires, récits de voyage<br />

Fiche 4 : la poésie romantique<br />

Fiche 4 : la nouvelle réaliste du 19e siècle et des genres de récits (récit<br />

policier, récit de vie, récit fantastique, récit de science-fiction)<br />

PROGRAMME 3 E DEGRÉ<br />

Courants littéraires et artistiques du référentiel 8<br />

Fiches du programme permettant d’intégrer ces courants<br />

• L’humanisme et l’émancipation de l’esprit • Fiches 1 (textes littéraires), 2* et 6<br />

• Le classicisme et l’ordonnancement de<br />

• Fiches 2, 5 (une pièce de théâtre du 17 e ) et 6<br />

l’univers / Le baroque et son foisonnement<br />

• Les Lumières et l’émancipation de la raison • Fiches 1 (textes littéraires) 2* et 6<br />

• Le réalisme et la reconstruction du réel • Fiches 2*, 5 (deux romans du 19 e siècle) et 6<br />

• Le symbolisme et ses correspondances • Fiches 2*, 5 (un recueil de poèmes) et 6<br />

• Le surréalisme, ses fantasmes et ses provocations • Fiches 2*, 5 (un recueil de poèmes) et 6<br />

• La culture contemporaine, ses expériences et ses<br />

contradictions<br />

• Fiches 2*, 5 (deux romans du 20 e , un recueil de poèmes, une pièce<br />

de théâtre du 20 e , une représentation théâtrale, un film) et 6<br />

8 « La modernité et la quête de l’originalité », mentionnée par le Référentiel (p. 20) ne figure pas explicitement dans<br />

les tableaux ci-dessus. Cet item ne désigne pas à proprement parler un courant situé entre le romantisme et le<br />

réalisme, mais bien plutôt une manière de concevoir la littérature et la culture qui, à l’inverse de la conception<br />

classique, privilégie l’écart, l’originalité et la mise à distance de l’univers représenté. Cette notion de modernité<br />

littéraire émergeant en même temps que le romantisme est reprise à travers les concepts de « la littérature comme<br />

jeu avec les normes » et de « stéréotypes » Cf. tableau Savoirs littéraires 2 e D, 3 e D (Annexe 2). Lire à ce sujet<br />

LEGROS G, et al., Les grands courants de la littérature française, Actualquarto, Averbode, 2003, pp. 24-27.<br />

* La fiche 2 du programme du troisième degré, consacrée à la recherche documentaire et à la synthèse de textes,<br />

permet l’exploration de problématiques littéraires et figure à ce titre dans toutes les cases du tableau.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 21


Quels critères de répartition des courants par degré ?<br />

Trois critères ont guidé la clé de répartition proposée par les programmes<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

La progression selon des niveaux de complexité croissante : les quatre courants retenus pour le 2e<br />

degré apparaissent tant dans leurs thématiques que dans leur esthétique plus lisibles et accessibles<br />

aux élèves. Ainsi, l’esthétique romantique ou réaliste nourrit toujours bien des productions<br />

culturelles d’aujourd’hui et est donc plus proche des référents esthétiques des élèves. Le<br />

classicisme et les Lumières se limitent le plus souvent, au 2 e degré, à des genres plus accessibles<br />

(comédie, fable, portrait, récit de voyage…).<br />

La progression en spirale : trois de ces courants seront réinvestis au 3 e degré sur des objets plus<br />

complexes et les autres courants s’ajouteront.<br />

La progression chronologique : les quatre courants retenus pour le 2 e degré s’enchainent dans<br />

l’ordre chronologique. Les courants spécifiques au 3e degré précèdent ou suivent ceux du 2 e<br />

degré, ce qui permet - à terme - de construire la chronologie d’ensemble des courants :<br />

2 e degré<br />

Classicisme Lumières Romantisme Réalisme<br />

3 e degré<br />

Humanisme<br />

Classicisme /<br />

Baroque<br />

Lumières Réalisme Symbolisme Surréalisme Culture<br />

contemporaine<br />

22 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Quelle place réserver à la chronologie ?<br />

Si la chronologie des courants se révèle un cadre structurant indispensable aux élèves 9 , elle ne doit pas<br />

se confondre avec une suite discontinue de « courants-tiroirs » mais bien se penser dans une logique<br />

de tensions dialectiques.<br />

Chaque courant se définit en effet en partie par rapport à celui qui le précède (le foisonnement baroque<br />

et l’ordonnancement classique par exemple) et certains constituent des ruptures fondamentales dans la<br />

manière de représenter le monde et le langage (la crise de la représentation par exemple, inaugurée par<br />

le symbolisme et le surréalisme). De même, un ordre linéaire de succession des courants pourrait<br />

laisser croire qu’une esthétique nouvelle chasse la précédente. Il en est souvent autrement : une part<br />

importante de la production romanesque actuelle participe davantage à une esthétique proche du<br />

réalisme qu’à une esthétique héritée des crises de la représentation. Ce qui est vrai pour un courant<br />

peut l’être aussi pour un auteur : un même artiste peut d’abord être un habile imitateur avant que d’être<br />

un avant-gardiste et clore sa carrière par un retour aux valeurs sures… Enfin, un même auteur ou un<br />

même texte peut être situé dans plusieurs courants : ainsi le Référentiel précise-t-il que « Rabelais<br />

appartient au courant humaniste mais il participe aussi du foisonnement baroque et de l’avènement de<br />

la modernité » (p. 20).<br />

Les catégories sont des outils logiques indispensables à la compréhension du réel mais elles sont aussi<br />

faites pour être relativisées et dépassées, le réel ne se laissant jamais totalement emprisonner dans<br />

celles-ci, à fortiori quand il s’agit d’art et de littérature.<br />

Quelles articulations avec le cours d’histoire ?<br />

Le professeur peut articuler son cours au cours d'histoire dans la mesure où la progression des<br />

matières des programmes respectifs le permet.<br />

Contenus du nouveau programme d'histoire du 2 e degré :<br />

- en 3 e année : des "Migrations indo-européennes" aux "Carolingiens" et « la naissance et le<br />

développement de l’Islam » : aucune articulation n'est possible ;<br />

- en 4 e année : de "l'Europe et du monde entre 1000 et 1550 et entre 1500 et 1750" avec l'analyse des<br />

moments-clés de "L'humanisme" et de "La société et pouvoirs sous l'Ancien Régime (XVIIe –XVIIIe:<br />

permanences, mutations et contestations) » : des articulations sont donc possibles pour le classicisme.<br />

Contenus du programme d'histoire du 3e degré :<br />

- en 5 e année : « Le temps des Révolutions (fin XVIIIe - XIXe s.) : les idées nouvelles (la philosophie<br />

des Lumières)… ; La société au XIXe s. : changements, permanences, contestations ; L'impérialisme<br />

des pays industrialisés et la première guerre mondiale" : des articulations sont donc possibles pour<br />

les Lumières, le romantisme, le réalisme et le symbolisme ;<br />

- en 6 e année : "Des crises à la seconde guerre mondiale (1919-1945) ; L'Europe dans le monde<br />

(1945-199&); Les mutations de la société et des mentalités (depuis 1945…) ; Problèmes et enjeux de<br />

notre temps » : des articulations sont possibles pour le symbolisme, le surréalisme et la culture<br />

contemporaine.<br />

Des liens sont également possibles au niveau des compétences développées par le cours d’histoire<br />

(critiquer, synthétiser, communiquer, se poser des questions) : cf. Faire ses choix et planifier en<br />

articulation avec d’autres disciplines, p. 30.<br />

9 Les grands courants de la littérature française (LEGROS G, et al., Actualquarto, Averbode, 2003) propose une Ligne<br />

chronologique de la littérature française. Celle-ci est également disponible séparément et en grand format : un rappel visuel<br />

utile à afficher dans votre classe ?<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 23


Suggestion d'intégration des courants<br />

Les tableaux ci-après présentent par degré les intégrations possibles des courants à partir des compétences<br />

de lecture et des genres de textes :<br />

2E DEGRÉ HUMANITÉS GÉNÉRALES ET TECHNOLOGIQUES<br />

Fiches/<br />

Courants littéraires et artistiques<br />

compétences<br />

1. Lire-écrire le<br />

texte argumenté<br />

4. Lire le texte<br />

littéraire<br />

Classicisme Lumières Romantisme Réalisme<br />

• Littérature des 17 e<br />

et 18 e siècles :<br />

- fable*<br />

- portrait* (3 e ou<br />

4 e )<br />

• Comédie du 17e<br />

(3e ou 4e)<br />

• Littérature des 17 e et 18 e<br />

siècles* :<br />

- récit de voyage (3 e ou 4 e )<br />

- récit épistolaire (4 e )<br />

- conte philosophique (4 e )<br />

• Poésie (4 e ) • Nouvelle réaliste du 19 e (4 e )<br />

• Récit policier (3 e ), de vie (3 e<br />

ou 4 e ), de voyage (3 e ou 4 e ),<br />

fantastique, de science-fiction<br />

(3 e ou 4 e ), épistolaire (4 e )<br />

• Conte philosophique (4 e )<br />

D’autres voies sont possibles. On peut mener des dialogues argumentatifs (fiche 3) à propos d’une œuvre,<br />

aborder le réalisme ou le romantisme par des productions télévisuelles (fiche 5) avant d’aller vers les<br />

textes, construire une réflexion sur la langue (fiche 6) à partir d’un corpus appartenant à un courant…<br />

3E DEGRÉ HUMANITÉS GÉNÉRALES ET TECHNOLOGIQUES<br />

Fiches / Grands courants littéraires et artistiques<br />

compétences<br />

Humanisme Classicisme Baroque Lumières Réalisme Symbolisme Surréalisme Culture<br />

contemporaine<br />

1. Lire et<br />

écrire le texte<br />

argumenté<br />

2. Recherche<br />

documentaire<br />

et synthèse de<br />

textes<br />

5. Lire des<br />

textes<br />

littéraires<br />

6. Construire<br />

la notion de<br />

littérature<br />

• Textes<br />

d’idées<br />

• Essai<br />

• Textes<br />

d’idées<br />

• Essai<br />

Cette compétence peut s'exercer sur n'importe quel courant<br />

• Une pièce<br />

du 17 e<br />

• Une<br />

pièce<br />

du 17 e<br />

• Deux<br />

romans<br />

du 19 e<br />

Cette compétence peut s'exercer sur n'importe quel courant<br />

• Un recueil<br />

de poèmes<br />

• Un recueil<br />

de poèmes<br />

• Textes<br />

d’idées<br />

• Essai<br />

• Un recueil de<br />

poèmes<br />

• Une pièce du<br />

20 e<br />

• Deux romans<br />

du 20 e<br />

D’autres voies sont possibles. On peut réaliser un exposé (fiche 3) résultant d’une recherche (fiche 2) sur<br />

un courant, mener un débat (fiche 4) sur une représentation théâtrale ou une problématique littéraire…<br />

* Ecrits littéraires présentant successivement deux points de vue contrastés ou le point de vue de l’étranger.<br />

24 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Quelle part d’obligation / liberté en matière de productions et de lectures ?<br />

Quelle progression dans les objets ?<br />

TABLEAUX 3 ET 4 : PRESCRITS 2E D, PRESCRITS 3E D<br />

Le « cadre des objets » de chaque fiche/compétence des programmes précise sur quels objets<br />

exercer la compétence. Ces objets sont des genres écrits ou oraux proposés au choix de<br />

l’enseignant. Il vous revient donc de faire, en concertation avec vos collègues du degré, des<br />

choix parmi les objets proposés en respectant le prescrit minimal précisé dans chaque fiche 10 .<br />

Les tableaux Prescrits 2 e D et Prescrits 3 e D devraient faciliter votre travail de choix et de<br />

planification. Ces deux tableaux synthétisent, par degré, les objets écrits et oraux prescrits<br />

par les programmes. Ils délimitent ainsi les objets minimaux et incontournables sur lesquels<br />

fonder une évaluation des compétences.<br />

A ces prescrits d’objets à observer ou à produire doivent s’ajouter ceux des courants<br />

littéraires et artistiques et de leur répartition par degré. Consulter à ce sujet les tableaux : 2<br />

Savoirs littéraires 2 e D, 3 e D et Répartition et d'intégration des courants littéraires et<br />

artistiques (p. 21).<br />

Répartition par degré ou par année<br />

Au 2 e degré, le prescrit est exprimé tantôt dans la durée du degré, tantôt par année.<br />

Au 3 e degré, le prescrit est toujours exprimé dans la durée du degré, il revient aux<br />

professeurs d’opérer leurs choix en concertation.<br />

Objets à lire et médiations de la lecture<br />

En lecture, il convient de distinguer les objets à lire et les médiations. La lecture ne peut<br />

s’exprimer et s’évaluer sans le recours à des médiations langagières s'actualisant dans des<br />

genres particuliers. Celles-ci peuvent être orales ou écrites, à dominante communicationnelle<br />

ou à dominante expressive.<br />

A la différence du programme du 2 e degré, le programme du 3 e degré ne propose pas<br />

explicitement dans le « cadre des objets » des médiations de la lecture. Certaines d’entre<br />

elles sont suggérées dans le « cadre des contextes ». Les tableaux 4 Prescrits 3 e D et 5<br />

Médiations devraient combler cette lacune en proposant des médiations de la lecture au 3 e<br />

degré.<br />

Comment faire d’une pierre deux coups ?<br />

Les médiations de la lecture renvoient pour la plupart à des « genres » travaillés dans d'autres<br />

fiches. Il est donc possible de recourir en lecture à une médiation ayant fait l’objet d’un<br />

apprentissage dans le cadre d’une autre compétence. C’est une manière intelligente de<br />

réinvestir les apprentissages et de réduire le nombre de productions exigé. Cf. Quelle<br />

progression dans le choix des médiations de la lecture littéraire ? à la page suivante.<br />

10 Dans le programme du 3e degré ce prescrit est mentionné uniquement à la page 15 du programme.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 25


Quelle progression dans le choix des médiations de la lecture littéraire ?<br />

TABLEAU 5 : MÉDIATIONS 1 ER D, 2 E D, 3 E D<br />

TABLEAU 6 : PLANIFICATION DES MÉDIATIONS 2 E<br />

D, 3 E D<br />

Quels critères pour guider le choix des médiations ?<br />

▪<br />

Un principe d’économie<br />

Les médiations renvoient souvent à des genres travaillés dans le cadre d’autres fiches (en<br />

écriture ou à l’oral) du même degré ou à des médiations travaillées au(x) degré(s)<br />

précédent(s).<br />

Le tableau des médiations vous permet une utilisation économique des prescrits du<br />

programme par les renvois aux autres fiches du degré ou d'un autre degré. Mieux vaut en<br />

effet choisir comme médiation de la lecture des genres langagiers ayant déjà fait ou pouvant<br />

faire l’objet d’un apprentissage dans le cadre d’une autre compétence. C’est « faire d’une<br />

pierre deux coups » et diminuer le nombre de productions prescrites, la même production<br />

pouvant valoir pour deux fiches/compétences. On peut donc dans une même production<br />

évaluer deux compétences pour peu qu’elles aient toutes les deux fait l’objet d’un<br />

apprentissage préalable et que l’évaluation distingue ce qui a trait à l’une (la lecture) et à<br />

l’autre (l’écriture ou l’oralité).<br />

Ainsi, au 2 e degré, les élèves lisent un récit de science-fiction contemporain (objet à<br />

lire de la fiche 4) et la qualité de leur lecture pourrait être évaluée à travers l’entretien<br />

qu’ils auront avec l’écrivain invité pour l’occasion en classe (cf. médiation de la lecture<br />

de la fiche 4 qui est aussi un objet à produire de la fiche 3). La justification d’une<br />

réponse, d’une interprétation ou d’une appréciation ; la lettre en réaction à une opinion<br />

émise ; le billet d’humeur… travaillés dans le cadre de la fiche 1, pourraient également<br />

servir de médiations de lecture pour la fiche 4.<br />

▪<br />

Un principe d’équilibre<br />

Un équilibre entre les médiations communicationnelles et expressives, entre les médiations<br />

orales et écrites, entre les médiations individuelles et collectives devrait guider les choix afin<br />

de ne pas survaloriser une forme de lecture ou un type d’élève au détriment d’un autre.<br />

Chaque médiation apporte des bénéfices particuliers : certaines conviennent mieux à tel<br />

texte ; certaines mobilisent davantage tels processus de lecture ; certaines favorisent<br />

davantage la distanciation critique et la perspective analytique, d’autres favorisent<br />

plutôt l’investissement psychoaffectif ; certaines font appel au dire, d’autres mobilisent<br />

davantage le faire et l’imagination ; certaines permettent la construction collective de<br />

sens et d’autres moins…<br />

Les médiations à dominante expressive gagnent à être accompagnées d’une justification<br />

orale ou écrite des choix opérés par l’élève en référence à l’interprétation du texte. Ceci<br />

devrait vous aider à mieux évaluer la qualité de la lecture sous-jacente au travail expressif.<br />

Pour une description claire des processus de lecture, des intérêts et limites de différentes<br />

médiations, consulter l’outil Enjeux de lecture – Lecture en JEux (FESeC 2008) aux<br />

rubriques Qu’est-ce que la lecture ? et Evaluer la lecture.<br />

26 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


7. Planifier/coordonner<br />

Pourquoi planifier les compétences et se coordonner ?<br />

Les programmes de français des trois degrés sont clairement articulés entre eux (cf. Quelles<br />

progression/articulation entre les compétences des 3 degrés ? pp. 19-20). Ils vous laissent<br />

toutefois une part importante de choix et de responsabilité. Celle-ci concerne notamment :<br />

▪ le choix des objets parmi ceux proposés pour chaque fiche/compétence ;<br />

▪ la répartition par année de ceux-ci, le prescrit minimal de chaque fiche/compétence étant<br />

le plus souvent exprimé sur le degré ;<br />

▪ l'identification des apprentissages à mettre en œuvre en fonction des objets choisis.<br />

La contrepartie de cette liberté d’action est la nécessité de la concertation. L’addition de<br />

choix strictement individuels ne garantit nullement la cohérence de l’ensemble du cursus de<br />

formation de l’élève.<br />

L’hétérogénéité des acquis des élèves que vous accueillez chaque année dans vos classes est<br />

sans doute grande et difficile à gérer. Cette diversité s’explique en partie par la variété des<br />

apprentissages réalisés. S’il est nécessaire pour le professeur de s’adapter à son public, il faut<br />

aussi inscrire son action dans une cohérence d’ensemble qui dépasse la stricte liberté<br />

individuelle.<br />

Se montrer solidaire d’un même projet de formation pensé comme un continuum présente de<br />

nombreux bénéfices :<br />

▪ renforcement, par un effet démultiplicateur, de l’efficacité de l’enseignement de chacun<br />

et donc des apprentissages des élèves ;<br />

▪ échange et partage équitable des tâches entre collègues ;<br />

▪ augmentation du crédit accordé par les élèves à notre discipline ;<br />

▪ réflexion sur vos pratiques amenée par les échanges lors des concertations.<br />

Se doter de documents de planification et de concertation, c'est aussi répondre aux exigences<br />

de l'inspection qui, en cas de contrôle, est susceptible d'exiger de votre part un document de<br />

planification.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 27


Comment planifier le cours de français ?<br />

TABLEAUX 7 ET 8 : PLANIFICATION PAR COMPÉTENCES 2 E ET 3 E D<br />

TABLEAUX 9 ET 10 : PLANIFICATION PAR PARCOURS 2 E ET 3 E D<br />

Deux modèles généraux de planification/coordination vous sont proposés sous forme de<br />

tableaux à compléter. Deux modalités de travail sont en effet possibles.<br />

▪<br />

▪<br />

La première serait de partir des fiches compétences du programme et de préciser, par<br />

année, les divers objets travaillés/à travailler lors des activités. Une fois les objets<br />

choisis, on pourrait leur adjoindre les principaux apprentissages. Cette manière de<br />

procéder convient bien à un travail collectif de concertation sur des objectifs communs<br />

"garantis" par année et par degré.<br />

La seconde serait de partir des parcours et de préciser les diverses compétences ainsi que<br />

les objets produits. Cette manière de procéder convient mieux à un travail de<br />

planification individuelle en fonction des parcours choisis par l'enseignant.<br />

Quels que soient la procédure et le modèle choisis, le travail de planification nécessitera<br />

différentes étapes de travail à mener individuellement ou mieux, collectivement.<br />

Suggestion d'une méthodologie de planification/coordination testée avec fruit dans<br />

des écoles<br />

La coordination devrait en priorité se choisir un ensemble minimum d’objets communs<br />

clairement articulés selon une logique de progression que chacun s’engage à enseigner et à<br />

évaluer d’une manière certificative.<br />

Le travail de planification peut s’effectuer au niveau du degré (planification sur 2 années) ou<br />

au niveau de plusieurs degrés (planification sur 4 ou 6 années). Dans ce cas, les tableaux des<br />

articulations des fiches/compétences par degré (p. 19), permettent de choisir une compétence<br />

présente verticalement dans deux ou trois degrés.<br />

Étapes du travail de coordination/planification<br />

Pour chaque fiche compétence :<br />

1. Identifier les objets à produire déjà demandés aux élèves (objets à certifier), identifier les<br />

objets manquants en fonction du prescrit du programme. Répartir les objets retenus par<br />

année.<br />

- Outils disponibles : Tableaux 3 et 4 : Prescrits 2 e D ; Prescrits 3 e D.<br />

2. Intégrer les objets à lire, à écouter…<br />

Certaines fiches travaillent également (ou exclusivement) la lecture ou l’écoute et proposent<br />

donc des objets à lire ou à écouter, observer. Le choix des objets à lire posera<br />

immanquablement la question de la répartition par année des courants littéraires et<br />

artistiques.<br />

28 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


- Outils disponibles : Tableaux 3 et 4 : Prescrits 2 e D ; Prescrits 3 e D ; Quelle<br />

progression dans les courants littéraires entre le 2e et 3e degré ? (pp. 21-23).<br />

3. Pour les fiches/compétences de lecture, choisir les médiations qui permettront d’évaluer<br />

celle-ci. Ces médiations renvoient souvent à des objets à produire dans la cadre d’autres<br />

fiches. Il est donc préférable de choisir comme médiations des objets à produire déjà retenus<br />

dans ces fiches afin de ne pas multiplier les productions.<br />

- Outils disponibles : Tableaux 5 et 6 : Médiations 1 er D, 2 e D, 3 e D et Planification<br />

médiations 2 e D, 3 e D.<br />

4. Identifier, pour chaque objet choisi, des apprentissages prioritaires.<br />

Cette étape, plus délicate, devrait s’opérer progressivement en fonction de la mise à<br />

l’épreuve de la planification des objets. Elle peut s’organiser en consultant le cadre des<br />

apprentissages des fiches du programme ainsi que les tableaux des savoirs linguistiques et<br />

littéraires et en identifiant les apprentissages adéquats aux objets choisis.<br />

Pour être pleinement satisfaisante et opérationnelle, cette étape nécessitera sans doute aussi<br />

d'identifier, pour chaque objet à produire retenu, des critères et des indicateurs communs<br />

d'évaluation. C'est la définition de ceux-ci qui permettra de cerner au plus près les<br />

apprentissages potentiels. Cf. 1. Prévoir les apprentissages, pp. 49-50.<br />

- Outils disponibles : Tableaux 1 et 2 : Savoirs linguistiques 2 e D, 3 e D et Savoirs<br />

littéraires 2 e D, 3 e D ; Tableau des critères et indicateurs principaux, p. 48.<br />

Des exemples ?<br />

Deux exemples de planification à partir de la méthode et des documents proposés sont<br />

présentés en annexe. Les deux exemples proviennent de la même école et concernent la<br />

troisième année de transition générale et technique.<br />

TABLEAU 11 : EXEMPLE DE PLANIFICATION PAR COMPÉTENCES : 3 E ANNÉE<br />

Le premier exemple est une planification par compétences établie en coordination 3/4. Il<br />

définit le "contrat minimum commun" des professeurs de 3 e année.<br />

TABLEAU 12 : EXEMPLE DE PLANIFICATION PAR PARCOURS : 3 E ANNÉE<br />

Le second exemple est une planification par parcours d'un des professeurs de 3 e . Il permet de<br />

saisir le cheminement réalisé par le professeur dans l'année et précise les textes travaillés.<br />

Une description précise et linéaire du parcours du tableau 12 est téléchargeable.<br />

Pour d'autres exemples de coordination, consulter :<br />

- FESEC, Boite à outil n° 3, Planifier les compétences et les évaluer, 2003.<br />

- www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais : rubrique « Boite à outils », onglet « Exemples<br />

de planification de cours »<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 29


Faire ses choix et planifier en articulation avec d'autres disciplines ?<br />

L’écriture des programmes en termes de compétences a amené plusieurs disciplines à<br />

s'ouvrir à la dimension communicationnelle.<br />

Des liens pluridisciplinaires<br />

Cette ouverture donne à l'élève de nouvelles occasions d'accroitre ses compétences<br />

communicationnelles dans son cursus scolaire. Elle positionne aussi davantage le cours de<br />

français comme une discipline pouvant assurer un certain nombre de savoir-faire<br />

transférables pour autant que les autres professeurs prennent en charge les adaptations<br />

propres à leur discipline. Dans leur récente réécriture (2007-2008), certains programmes ont<br />

veillé à mieux s’ajuster aux programmes de français. Cet effort de cohérence devrait<br />

permettre de démultiplier l'action des professeurs. Attention toutefois aux spécificités<br />

disciplinaires de certains genres de texte : la synthèse ou le résumé par exemple ne<br />

recouvrent pas toujours la même réalité.<br />

Connaitre les productions langagières exigées dans d'autres disciplines peut donc aider le<br />

professeur de français à faire des choix en privilégiant des objets communs et à les planifier<br />

en concertation avec d'autres disciplines.<br />

tableau 13 : liens pluridisciplinaires<br />

Ce tableau peut guider les choix du professeur de français et permet de répertorier des<br />

opportunités de liens ou travaux pluridisciplinaires.<br />

Pour une planification éventuelle des courants littéraires avec le cours d'histoire se reporter à « Quelles<br />

articulations avec le cours d'histoire ? » p. 23.<br />

Des spécificités disciplinaires<br />

Le « langage scientifique ».<br />

Les sciences et les mathématiques développent souvent un langage verbal écrit possédant les<br />

caractéristiques communes suivantes :<br />

• une énonciation neutre, impersonnelle, objectivante et donc non marquée (absence de<br />

marque de l’énonciateur et du destinataire, absence de modalisation subjective du<br />

propos) ;<br />

• une prédominance de l’énonciation au présent qui est la marque de la vérité, de la<br />

certitude (dans un contexte donné) ;<br />

• la précision et la recherche de l’univocité du langage (un concept, un mot): vocabulaire<br />

spécifique ou spécificité de la signification de certains termes ;<br />

• la concision et l’économie : phrases et mots possédant une forte densité informative<br />

(prédilection pour les nominalisations…) ;<br />

• la recherche de la linéarité et du cheminement logique ;<br />

• une prédilection pour les textes à intention explicative et les verbalisations de<br />

procédures.<br />

Cette énonciation particulièrement présente dans le langage scientifique est moins travaillée<br />

au cours de français. Celui-ci développe davantage un langage ancré dans une situation de<br />

communication concrète ou un langage littéraire souvent marqués du sceau de la<br />

subjectivité et de la recherche formelle (énoncés au présent, au futur ou au passé ; pouvant<br />

jouer sur les émotions, la polysémie…).<br />

« Un langage pluriel »<br />

Les sciences et les mathématiques recourent au langage verbal, mais aussi à des signes et<br />

symboles (iconiques, graphiques, algébriques…) spécifiques. Les articulations des langages<br />

verbaux, iconiques, graphiques… y sont fréquentes ainsi que les traductions d’un langage<br />

dans un autre (verbalisation des informations exprimées dans un graphique, un schéma…).<br />

30 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


8. Mettre en œuvre une méthodologie<br />

Comment articuler la production visée et la structuration des savoirs ? La<br />

séquence<br />

Petite histoire d'un modèle méthodologique<br />

La méthodologie de la séquence qui articule la pratique, l’analyse et le réinvestissement est<br />

loin d'être une nouveauté en français. Elle est apparue en 1992 dans le programme des 1 er , 2 e<br />

et 3 e degrés professionnels comme démarche méthodologique à privilégier pour gagner<br />

ensuite le 1er degré de transition dans le programme de 1994 et le 2 e degré de transition dans<br />

le programme de 1996. La "réforme des compétences" a ensuite poussé l'extension de ce<br />

modèle à l’ensemble des programmes de français. D'autres disciplines ou réseaux<br />

d'enseignement l'ont alors adopté en le réduisant parfois à la structuration-intégration.<br />

Définition<br />

La séquence est une suite coordonnée d’activités de longueur variable centrées sur<br />

l’apprentissage d’une compétence et d’un genre textuel ou communicationnel. La séquence<br />

vise des objectifs limités et évaluables et articule différents moments : la pratique, l’analyse<br />

et le réinvestissement.<br />

Un modèle à privilégier 11<br />

La méthodologie du travail en séquences s’avère souvent fructueuse dans l’apprentissage de<br />

compétences. Elle sera donc privilégiée quand la situation le permet sans pour autant devenir<br />

un impératif méthodologique de tous les instants.<br />

La séquence qui articule la contextualisation et la décontextualisation, le tout et la partie, le<br />

complexe et le simple est une méthodologie qui présente l'avantage d'associer deux modèles<br />

méthodologiques souvent posés comme concurrents et contradictoires : la globalisation qui<br />

relie et intègre ; la structuration centrée sur les savoirs qui isole et découpe. Elle tente<br />

d’éviter les dérives de chaque modèle pédagogique pris isolément : l’absence de<br />

systématisation et de bases maitrisées et transférables d’une part; l’atomisation des savoirs,<br />

la perte de sens et l’incapacité à les intégrer dans des situations complexes d’autre part.<br />

Exemples illustrant les deux cas de figure : la réalisation d'une recherche documentaire,<br />

d'une dissertation sans aucun apprentissage explicite en classe d’une part, la systématisation<br />

de règles grammaticales, de savoirs littéraires sans lien avec une production d’autre part.<br />

Mises en situation et pratiques initiales donnent sens aux apprentissages menés en analyse ;<br />

l’analyse permet un regard réflexif sur la pratique qui détermine les apprentissages<br />

nécessaires ; le réinvestissement enfin s’assure du transfert des apprentissages et leur<br />

(re)donne sens. Ce modèle permet de rencontrer la question du sens en proposant des<br />

situations à même de créer le besoin de savoirs. Cependant, toutes les situations ne feront pas<br />

sens à priori pour les élèves et l’enjeu sera peut-être aussi de les rendre significatives.<br />

Déterminer les savoirs utiles en fonction des besoins des élèves apparus dans leur première<br />

tentative de résolution (analyse diagnostique) permet également de rencontrer une plus<br />

grande efficacité et équité.<br />

11 Même des pédagogues critiques à l'égard des compétences proposent une méthodologie proche de celle de la<br />

séquence. Par exemple M. Crahay : "Bref, pour assurer la mobilisation des connaissances en des contextes<br />

diversifiés, il faut sans doute articuler trois moments didactiques : d'abord, une phase de construction des<br />

apprentissages en contexte ; ensuite, une phase de décontextualisation, de transfert (ou encore de diversification<br />

contextuelle) et, enfin, une phase de retour réflexif ou métacognitif sur ces apprentissages." ("Dangers,<br />

incertitudes et incomplétude de la logique de la compétence en éducation" in Cahiers du Service de pédagogie<br />

expérimentale - ULG - n° 21-22, 2005, p. 27).<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 31


Principes de construction de la séquence<br />

La séquence suit un mouvement allant de la contextualisation de la tâche (pratiquer) à sa<br />

décontextualisation (analyser) pour en revenir à nouveau à une contextualisation (réinvestir).<br />

La pratique<br />

La mise en situation ("contexte qui donne sens")<br />

La mise en situation a pour fonction de donner sens aux apprentissages.<br />

Elle peut être un projet, une tâche précise ou une question problème construite par le<br />

professeur ou rencontrée par les élèves. Il n’est, en effet, pas toujours nécessaire pour le<br />

professeur de construire des situations qui pourraient parfois sembler artificielles aux élèves.<br />

Les questionnements des élèves, les difficultés rencontrées par ceux-ci ou les multiples faits<br />

et opportunités de la vie scolaire offrent bien des occasions qui, loin de parasiter le travail<br />

scolaire, peuvent lui donner sens.<br />

La production<br />

La mise en situation prépare la réalisation d’une première production. Celle-ci est une<br />

première tentative de résolution de la question ou de la tâche. Elle peut, à la différence de la<br />

production finale, être réalisée de manière simplifiée ou partielle.<br />

La mise en situation et la production sont essentielles parce qu’elles installent les élèves au<br />

cœur même du processus d’apprentissage. Apprendre, ce n’est pas faire ce que l’on sait déjà<br />

ou refaire à l’identique. La mise en situation et la production doivent permettre à l’élève de<br />

prendre conscience de l’insuffisance ou de l’inadéquation de son savoir en le confrontant à<br />

une tâche qu’il ne peut bien réaliser sans un accroissement ou réajustement de son savoir. Ce<br />

faisant, elles sont motivantes pour l’élève puisqu’il ne s’agit pas seulement d’apprendre pour<br />

apprendre, mais d’apprendre en vue d’une intention précise. Mise en situation et production<br />

sont particulièrement fructueuses en début de parcours pour lui donner signification et<br />

direction.<br />

L’analyse<br />

L’observation des premières productions (évaluation diagnostique) oriente le choix des<br />

ateliers de structuration. Ceux-ci permettent aux élèves de prendre conscience des diverses<br />

dimensions de la tâche, de les observer, de les analyser et de les exercer. C’est l’occasion,<br />

pour les élèves, d’enrichir leurs connaissances, de s’approprier de nouvelles ressources,<br />

d’exercer tel savoir-faire particulier par des exercices de systématisation ou de remédiation.<br />

Chaque élève ne rencontre pas nécessairement les mêmes obstacles, ne mobilise pas<br />

absolument les mêmes ressources ou n’emprunte pas les mêmes voies pour résoudre ses<br />

difficultés. Une attention à la diversité des modes d’apprentissage particuliers s’impose donc<br />

à certains stades. La prise de conscience de cette diversité constitue un enrichissement pour<br />

les élèves.<br />

Il convient également d’articuler les activités de structuration à la production pour éviter de<br />

confier à l’élève le soin d’établir seul les ponts et les transferts entre la production à réussir<br />

(réinvestissement) et les apprentissages opérés dans les activités de structuration.<br />

Néanmoins, il est judicieux de ne pas limiter tous les apprentissages à la seule réalisation de<br />

la production, aux seuls savoir-faire utiles, et de prévoir des moments de structuration<br />

indépendants où l’on réfléchit, par exemple, sur la langue, la culture pour elle-même. Ici<br />

aussi l'articulation entre l'ordre des raisons et des occasions est bienvenue.<br />

Le réinvestissement<br />

Les ateliers de structuration débouchent sur une production orale ou écrite qui est le véritable<br />

lieu d’intégration des savoirs construits et exercés. Ces productions renvoient aux genres<br />

oraux ou écrits (Objets à produire) proposés dans le cadre des objets des fiches.<br />

32 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Schéma d’une séquence d’écriture<br />

Mise en situation :<br />

situation de communication, réelle ou fictive, qui donne sens à l'activité d'écriture. On écrit pour<br />

s'exprimer, raconter, échanger, informer, expliquer, faire agir, garder des traces, argumenter, structurer<br />

sa pensée, …<br />

PRATIQUER<br />

• Analyse de la situation de communication : le contexte,<br />

l'intention, le genre de texte, le ou les destinataire(s) du texte à<br />

produire…<br />

• Premier jet du texte<br />

Lecture de textes<br />

du même genre<br />

ANALYSER Ateliers de structuration<br />

EVALUATION FORMATIVE<br />

Coélaboration et utilisation d'une grille critériée<br />

Observation des premiers jets : analyse diagnostique des besoins<br />

(problèmes rencontrés par les élèves ou nouveaux savoirs apportés<br />

par le professeur)<br />

• Observation/comparaison de textes (corrects ou incorrects, produits ou non par les<br />

élèves) illustrant un fonctionnement linguistique ou textuel: caractéristiques du genre,<br />

intention, cohérence textuelle, syntaxe, lexique, orthographe…<br />

• Confrontation d'hypothèses explicatives, de procédures et/ou identifications de ressources<br />

(ex : banque de mots, type d'argument…).<br />

• Validation/réajustement des hypothèses, des procédures ou enrichissement des ressources<br />

par observation de nouveaux textes, consultation de référentiels.<br />

• Formalisation des savoirs construits sous la forme d'outils consultables (fiches à insérer<br />

dans une partie du classeur organisée comme un référentiel progressif…).<br />

• Exercices de systématisation sur les savoirs construits.<br />

• …<br />

Évaluation<br />

formative<br />

certificative<br />

ou<br />

REINVESTIR<br />

Réécriture du texte initial et, éventuellement, écriture d'un autre texte du même genre.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 33


Comment articuler les séquences ? Le parcours d’apprentissage<br />

Définition<br />

Le parcours est un ensemble de séquences d’apprentissage qui s’articulent les unes aux autres<br />

pour construire du sens.<br />

Le parcours entend permettre à chaque classe des traversées de diverses fiches/compétences<br />

du programme autour de projets ou de problématiques qui lui sont propres. Le sens n’est pas<br />

dans le respect servile des différentes fiches/compétence qu’il s’agirait de voir<br />

consécutivement, mais bien dans un cheminement original à inventer en articulant les<br />

séquences, en reliant les apprentissages, en tissant des ponts entre les compétences. Si l’ordre<br />

de présentation des programmes peut en effet induire un mode de travail successif, fiche par<br />

fiche, il n’est pas envisageable de traiter les apprentissages réalisés au sein de chaque fiche<br />

comme des ensembles clos, indépendants les uns des autres.<br />

Principes de construction<br />

Plusieurs modes d’articulation des séquences peuvent être privilégiés :<br />

▪ Autour d’un projet de classe ou d’école<br />

Participer à un concours d'écriture ou de lecture, préparer et effectuer une visite ou un voyage,<br />

assister à un spectacle, organiser une action de sensibilisation, inviter en classe un écrivain…<br />

▪ Au fil des questions ou difficultés rencontrées progressivement au cours de<br />

l'apprentissage<br />

Préparer un exposé ou un débat, effectuer une recherche documentaire en bibliothèque ou sur<br />

le WEB, opérer une synthèse, résoudre des problèmes de langue, comprendre un phénomène<br />

langagier ou littéraire… Des tâches proposées dans d'autres cours (exposé, recherche…) dont<br />

l'apprentissage relève explicitement du cours de français peuvent également offrir des<br />

opportunités motivantes.<br />

▪ Et les parcours "thématiques" ?<br />

Pour peu qu'elle aboutisse à la réalisation d'une production, l'exploration d'un thème<br />

(l'engagement en littérature, le modèle initiatique, le mythe, la littérature réaliste…) peut<br />

constituer une plus value de sens. L'objectif du parcours thématique est l'apprentissage de<br />

compétences et le thème ne doit pas devenir une matière supplémentaire.<br />

Remarques<br />

Il n’est ni nécessaire, ni souhaitable de vouloir traverser toutes les fiches dans un parcours. Au<br />

contraire, il y a lieu de limiter à une ou deux les compétences qui sont objets d’apprentissage<br />

et d’une évaluation à valeur certificative au terme du parcours. Ceci afin d’éviter la dispersion<br />

et les longueurs peu garantes d’une réelle maitrise et d’une motivation durable. Ceci n’exclut<br />

nullement la convocation, dans certaines activités, d’autres compétences ayant déjà été<br />

travaillées dans le cadre d’autres parcours.<br />

34 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Des exemples de séquences et de parcours<br />

Pour des exemples de séquences ou de parcours 2 e et 3 e degrés, consulter :<br />

▪<br />

www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais : onglet Boite à outils, Description de séquences et<br />

de parcours<br />

• Français Boite à outil n° 2 Fiche/compétence 6. Construire la notion de littérature : le<br />

Cas Rimbaud, 3 e degré de transition, 2003. Réf. D/2003/7362/3/05. ( Document<br />

téléchargeable sur www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais : onglet Publications - Outils<br />

édités à télécharger ou commander)<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

Français Boite à outil n° 4 Parcours de Lecture : "L'huile d'olive ne meurt jamais", 2 e et<br />

3 e degrés professionnels et techniques (ou faibles lecteurs du 2e degré de transition),<br />

2003. Réf. D/2003/7362/3/41. ( Document téléchargeable sur<br />

www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais : onglet Publications - Outils édités à télécharger<br />

ou commander)<br />

Français Boite à outil n° 5 Lire le document scriptovisuel : la campagne d'affichage, 2 e<br />

degré, toutes filières, 2003. Réf. D/2003/7362/3/42. ( Document téléchargeable sur<br />

www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais : onglet Publications - Outils édités à télécharger<br />

ou commander)<br />

Français Boite à outil n° 7 Un parcours sur l'audiovisuel : la téléréalité, 2 e degré de<br />

transition, 2 e degré de qualification, 3e degré professionnel, 2005. ( Document à<br />

commander sur www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais : onglet Publications - Outils<br />

édités à télécharger ou commander)<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 35


36 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


9. Évaluer<br />

Évaluation à valeur formative et/ou évaluation à valeur certificative ?<br />

« Évaluation à valeur formative », « évaluation à valeur certificative » : deux concepts<br />

fréquemment utilisés dans les pratiques d'évaluation, dans les bulletins... Qu'est-ce qui les<br />

distingue ? Quelle est leur fonction ? Sur quoi les faire porter ? … Autant de questions<br />

auxquelles ce tableau essaye de répondre.<br />

STATUT<br />

ÉVALUATION À VALEUR<br />

FORMATIVE<br />

ÉVALUATION À VALEUR<br />

CERTIFICATIVE<br />

Fonction<br />

Pour quoi?<br />

Destinataires<br />

Pour qui?<br />

Acteurs<br />

Avec qui?<br />

Champ de l’évaluation<br />

Quoi?<br />

Moment de l’évaluation<br />

Quand?<br />

Pédagogique<br />

Prospective : faciliter<br />

l’apprentissage et le réguler<br />

L’erreur fait partie du processus<br />

d’apprentissage et n'est pas<br />

sanctionnée<br />

Elève et professeur<br />

Professeur (rôle d’entraineur<br />

bienveillant)<br />

Elève (coévaluation,<br />

autoévaluation)<br />

Savoirs et/ou savoir-faire<br />

particuliers<br />

Tâche complexe mobilisant<br />

différents savoirs et savoir-faire<br />

concrétisée par une production *<br />

En période d’apprentissage<br />

(pendant la séquence : durant la<br />

pratique initiale, l’analysestructuration<br />

ou le<br />

réinvestissement)<br />

Sociale<br />

Rétrospective : faire le bilan, vérifier<br />

la maitrise ou non par rapport à des<br />

normes<br />

L’erreur est sanctionnée<br />

Société (élève, parents, attestation<br />

légale)<br />

Professeur (rôle de juge impartial)<br />

Pour l’essentiel, tâche complexe<br />

mobilisant différents savoirs et<br />

savoir-faire concrétisée par une<br />

production*<br />

Au terme d’une période<br />

d’apprentissage (séquence ou<br />

parcours) et éventuellement dans le<br />

cadre d’une session d’examens<br />

* Il s’agit des « objets à produire » du cadre des objets des fiches/compétences des programmes. En<br />

lecture, les productions correspondent aux médiations résultant de la tâche de lecture.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 37


Comment évaluer une compétence ?<br />

Une compétence est une « aptitude à mettre en oeuvre un ensemble organisé de savoirs, de<br />

savoir-faire et d’attitudes permettant d’accomplir un certain nombre de tâches » (Décret<br />

Missions, art. 5).<br />

Évaluer une compétence revient à vérifier si l’élève peut accomplir les tâches relatives à la<br />

compétence évaluée. C’est donc la production (cadres des Objets à produire 12 des fiches des<br />

programmes) découlant de la tâche qu’il s’agit d’évaluer. C’est à partir de l’appréciation qu’il<br />

attribue à la performance de l’élève que le professeur infère 13 une appréciation du degré de<br />

maitrise ou non de la compétence, l’intégration ou non des savoirs et savoir-faire mobilisés<br />

(cadre des Apprentissages des fiches des programmes).<br />

Comment garantir une évaluation efficace et équitable ?<br />

Les évaluations liées aux connaissances se font généralement selon des critères visibles,<br />

facilement quantifiables et sans trop d'ambigüité. Évaluer les compétences, c'est ouvrir<br />

l'évaluation sur d'autres horizons plus complexes, c'est introduire de l'incertitude et des<br />

espaces où pourraient s'engouffrer des inégalités.<br />

"L'approche par compétence pourrait dans un premier temps mettre en difficulté les élèves qui ne<br />

survivent dans la compétition scolaire qu'en s'accrochant aux aspects les plus rituels du métier<br />

d'élève. Elle défavoriserait ceux qu'angoisse l'idée de faire une recherche, de résoudre un<br />

problème, de formuler une hypothèse, de débattre. Ceux qui veulent un modèle, une marche à<br />

suivre, un rail, ceux qui ont besoin de savoir si c'est juste ou faux, et ne supportent pas l'incertitude<br />

ou les contradictions ne peuvent qu'avoir "peur" de l'approche par compétence". (PH.<br />

PERRENOUD, L'approche par compétences, une réponse à l'échec scolaire ?)<br />

Si l'apprentissage de compétences peut se révéler plus défavorable à certains élèves -<br />

particulièrement les élèves défavorisés - que le seul enseignement/vérification de<br />

connaissances, renoncer aux compétences par crainte d'augmenter les échecs scolaires serait<br />

jouer un mauvais tour à la démocratie. Ce serait en effet priver ces élèves des occasions<br />

d'augmenter leur pouvoir d'action sur le monde en construisant un rapport curieux et critique<br />

aux connaissances. L'enjeu démocratique est donc de mettre tous les élèves, à l'école, en<br />

situation d'acquérir et de mobiliser les ressources nécessaires à la réalisation de tâches<br />

complexes en les aidant à y faire face et de garantir les conditions d'une évaluation efficace et<br />

équitable.<br />

12 En lecture, ce sont les Médiations qui définissent les productions permettant d'évaluer la lecture. Tableaux 3,<br />

4, 5 : Prescrits 2 e D, Prescrits 3 e D , Médiation 1 er D, 2 e D, 3 e D.<br />

13 Nous n’avons pas directement accès aux compétences de l’élève. Nous ne pouvons que relever dans les<br />

productions des signes révélateurs de compétences.<br />

38 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Des conditions d'efficacité et d'équité dans l'évaluation des compétences<br />

Les moments d'évaluation du degré de maitrise des compétences doivent réunir plusieurs<br />

conditions si on veut éviter d'en faire des occasions de renforcement des inégalités des élèves<br />

face à l'école.<br />

▪ Les ressources à mobiliser dans la tâche (savoirs, savoir-faire…) doivent avoir fait l'objet<br />

d'un apprentissage (ou éventuellement être mises à disposition).<br />

▪ L'élève doit déjà avoir été confronté à des tâches similaires au cours de l'apprentissage.<br />

Les tâches à évaluer, tout en étant inédites, doivent donc appartenir à la même "famille de<br />

tâches" (cf. pp. 43-45) et déboucher sur des productions analogues à celles effectuées en<br />

cours d’apprentissage 14 . Il va donc de soi que les élèves ne peuvent jamais être confrontés<br />

pour la première fois à une nouvelle tâche complexe dans le cadre d’une évaluation à<br />

valeur certificative.<br />

▪ Les tâches à effectuer lors de l’évaluation à valeur certificative doivent être inédites -<br />

c'est-à-dire porter sur de nouveaux textes à lire ou à produire - et non identiques à celles<br />

effectuées antérieurement afin de ne pas évaluer un simple « savoir-refaire ».<br />

▪ Les productions doivent être évaluées sur la base de critères et indicateurs explicites,<br />

connus préalablement des élèves et, si possible, construits avec eux durant<br />

l'apprentissage.<br />

▪ L'élève ne doit pas être trop guidé de l'extérieur (par une consigne qui découperait les<br />

étapes ou suggèrerait les ressources à mobiliser) dans la réalisation de la tâche évaluée. Il<br />

doit en effet prouver qu'il est capable de réaliser la tâche en autonomie.<br />

▪ Les productions à valeur certificative seront, dans la mesure du possible, réalisées en<br />

classe pour des raisons de justice sociale.<br />

Des conditions d'efficacité et d'équité durant l'apprentissage<br />

S'il n'existe pas de réelle compétence sans maitrise des ressources, la seule addition des<br />

savoirs et savoir-faire ne garantit pas non plus la compétence. C'est donc à la fois dans<br />

l'acquisition des savoirs nécessaires à la réalisation de la tâche, dans leur intégration et<br />

transfert dans d'autres situations que l'élève doit être accompagné. Ceci nécessite de :<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

consacrer du temps pour l'acquisition, la mémorisation et la vérification de savoirs, pour<br />

la systématisation et automatisation de savoir-faire, de procédures… Si c'est en situation<br />

que les savoirs prennent sens, cette rencontre ne suffit pas à leur intériorisation comme<br />

ressources par l'élève. De même, l'automatisation de certains savoir-faire nécessite du<br />

temps et des exercices répétés.<br />

apprendre aux élèves à intégrer, mobiliser et transférer les ressources pour faire face à des<br />

tâches nouvelles, mais proches d'autres tâches déjà rencontrées. Cet apprentissage peut<br />

s'opérer grâce à un regard réflexif sur les savoirs et les procédures de résolution<br />

mobilisés dans la tâche effectuée et potentiellement mobilisables dans la nouvelle tâche.<br />

initier l'apprentissage des compétences/tâches non familières et délicates dans le cadre<br />

sécurisant et solidaire du groupe classe ou de sous-groupes où l'élève apprend<br />

progressivement à se débrouiller seul en observant comment d'autres s'y prennent et en<br />

s'y essayant.<br />

14 Les productions doivent impliquer les mêmes savoirs et savoir-faire, sinon ce n’est plus la même compétence<br />

qu'on évalue. Si les élèves ont été initiés à la lecture de récits de fiction, il ne s’ensuit pas qu’ils pourront<br />

automatiquement lire des textes poétiques. Ces derniers impliquent effectivement certains savoirs et savoir-faire<br />

différents. De même, si les élèves ont été initiés à exprimer leur lecture via la médiation d’un échange oral entre<br />

lecteurs ou via des justifications de réponses à des questions, il ne s’ensuit pas qu’ils pourront pour autant rédiger<br />

un avis critique ou un conseil de lecture. Ces dernières médiations impliquent des apprentissages différents.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 39


Comment décider de la réussite globale ?<br />

Il y a lieu de ne pas confondre l’évaluation à valeur certificative avec la certification. La<br />

certification est une décision qui atteste officiellement qu’un élève a acquis un degré de<br />

maitrise suffisant des compétences nécessaires à la poursuite de son curriculum scolaire.<br />

Dépassant le cadre de la discipline, elle est exercée collégialement par le conseil de classe.<br />

Le professeur doit toutefois proposer au conseil de classe un jugement de maitrise ou non de<br />

sa discipline. Comment fonder cet avis ? En examinant un ensemble de productions ayant<br />

fait l’objet d’une évaluation à valeur certificative. Celles-ci doivent aider le professeur à<br />

répondre à la question suivante : ces productions attestent-elles d’un degré de maitrise<br />

suffisant des compétences retenues par le programme ?<br />

Qu’elle se situe au terme d’une période, d’une session d’examens, d’une année ou d'un cycle,<br />

l’évaluation de l’enseignant est dès lors confrontée à l’épineuse question de la pondération.<br />

À priori, les 6 compétences à évaluer sont à égalité et leur ordre de présentation ne<br />

correspond aucunement à un ordre hiérarchique. Aucune des 6 compétences ne peut<br />

également échapper à l’évaluation à valeur certificative. Reste que la majorité des élèves ne<br />

vont pas réussir toutes les compétences et que l’enseignant va devoir se doter de règles de<br />

pondération. L’idéal est de définir clairement, si possible en concertation, ces règles et d’en<br />

informer les élèves dès le début de l’année. Trois solutions sont envisageables.<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

Une solution apparemment simple et objective serait de faire la moyenne des notes à<br />

valeur certificative attribuées aux productions ou à chaque compétence et de déterminer<br />

un seuil minimal de réussite globale (50% par exemple). Le danger d’une telle pratique<br />

est la confusion, voire l’amalgame entre les compétences, une réussite dans une<br />

compétence pouvant « compenser » un échec dans une autre.<br />

Une autre solution serait d’abord de porter un jugement de réussite et d’échec pour<br />

chacune des compétences et d’ensuite pondérer pour obtenir le jugement global de<br />

réussite ou d’échec. Pour ce faire, on pourrait exiger la réussite de toutes les<br />

compétences ou, plus réalistement, fixer un nombre minimum de compétences à<br />

maitriser quelles qu’elles soient (4 ou 5 sur 6 par exemple). On pourrait également, en<br />

fonction du projet d’école et de l’ampleur des apprentissages réalisés, des besoins liés au<br />

type de public, préciser les compétences devant absolument être maitrisées pour la<br />

réussite globale et celles ne pouvant pas entrainer l’échec, mais permettant de graduer la<br />

réussite. L'examen des compétences maitrisées ou non permet également de mieux<br />

penser une orientation éventuelle de l'élève. Cette manière de pondérer présente<br />

toutefois un risque : une hiérarchisation des compétences qui pousserait l’élève à ne pas<br />

s’investir dans toutes les compétences.<br />

On peut enfin combiner les deux solutions proposées et octroyer la réussite pour peu que<br />

l’élève ait prouvé la maitrise d’au moins 4 ou 5 des 6 compétences (déterminées ou non)<br />

et qu’il ait obtenu au moins 50 % (par exemple) du total des 6 compétences. L’addition<br />

des deux règles offre l’avantage de corriger ce que chacune a d’excessif.<br />

Ces quelques propositions se veulent avant tout des pistes de réflexion. Il n’y a pas de<br />

solution unique, définitive, et qui ne soit pas fatalement arbitraire et partiellement<br />

insatisfaisante. A chaque équipe, à chaque école, d’imaginer ses principes dans la rigueur, la<br />

transparence et la cohérence avec son projet d’établissement.<br />

40 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


10. Construire des épreuves d’évaluation<br />

Les atouts des outils d'évaluation interréseaux<br />

Dans les pages qui suivent, nous vous proposons différentes pistes méthodologiques propres<br />

à faciliter la construction de situations d'évaluation accompagnées de grilles critériées. Ces<br />

outils méthodologiques sont illustrés d'exemples concrets d'épreuves d'évaluation empruntés<br />

aux outils d'évaluation interréseaux. Pourquoi faire référence à ces outils ?<br />

De nombreux outils (papiers ou en ligne) d'évaluation de sources variées (collègues,<br />

manuels, outils méthodologiques, formations ou accompagnements, recherche<br />

scientifique…) circulent aujourd'hui. L'abondance de ces outils atteste l'importance de la<br />

question mais leur diversité peut poser des problèmes de choix, de compatibilité et de<br />

validité. Les outils interréseaux offrent des garanties propres à sécuriser leurs utilisateurs.<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

La garantie "fédération" : élaborés par un groupe de travail auquel participent le<br />

responsable de secteur (rédacteur des programmes) et un conseiller pédagogique, ces<br />

outils sont globalement conformes aux programmes du réseau.<br />

La garantie interréseau : élaborés en collaboration avec l'inspection, ces outils ne sont<br />

diffusés qu'après approbation, au terme d'un long processus de validation, par la<br />

Commission des outils d'évaluation. Ils sont donc la référence commune en matière<br />

d'évaluation pour les différents réseaux.<br />

La garantie de l'expérimentation et la caution scientifique : tous les outils diffusés ont<br />

fait l'objet d'expérimentation dans des classes appartenant aux différents réseaux de la<br />

Communauté française. Ils ont été ajustés à la suite de ces expérimentations et des<br />

remarques des enseignants les ayant testés. L'élaboration des outils fait aussi l'objet d'un<br />

suivi scientifique par une équipe universitaire.<br />

Statut et fonctions des outils interréseaux<br />

▪<br />

▪<br />

Selon le décret Mission, ces outils sont diffusés "à titre indicatif" auprès des écoles. Ils<br />

sont donc des exemples proposés aux enseignants pour leur permettre de construire leurs<br />

propres évaluations et les aider à mieux définir le type d'épreuve et le niveau de maitrise<br />

attendus.<br />

Les outils doivent également permettre à l'inspection et aux conseils de recours<br />

d'apprécier l'équivalence des niveaux des épreuves administrées aux élèves dans les<br />

écoles.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 41


Outils d'évaluation interréseaux et évaluations externes : à ne pas confondre !<br />

Depuis une dizaine d'années, la Communauté française procède périodiquement à des<br />

évaluations externes des performances des élèves en matière de lecture ou d'écriture à<br />

certaines années du cursus scolaire 15 . Depuis 2007, la passation de ces évaluations ainsi<br />

que la transmission des résultats sont devenues obligatoires pour toutes les écoles.<br />

Ces épreuves, qui ne peuvent pas avoir un caractère certificatif et dont les résultats sont<br />

soumis à une règle de confidentialité, ne sont pas des modèles d'outils d'évaluation. Ce<br />

sont des "thermomètres", des outils de mesure du niveau des élèves et de leur évolution. A<br />

la différence des outils d'évaluation interréseaux, les épreuves externes en lecture ne<br />

proposent pas vraiment l'évaluation de tâches complexes mais procèdent par de<br />

nombreuses questions (souvent fermées, parfois ouvertes…). Les contraintes d'un<br />

instrument de mesure statistique à large échelle supposent en effet le recours à des<br />

données quantifiables et traitables par informatique.<br />

La fonction de ces évaluations externes est d'informer les autorités et l’ensemble des<br />

acteurs sur "les acquis des élèves d’une année d’étude et sur l’évolution des acquis de<br />

cohortes d’élèves à différents moments du cursus scolaire" et de "permettre à chaque<br />

équipe pédagogique d’apprécier l’efficacité de son action en établissant l’état des acquis<br />

de ses élèves par rapport aux compétences attendues et en situant les résultats de ses<br />

élèves par rapport aux résultats globaux des élèves de la Communauté" 16 . La publication<br />

des Résultats et commentaires et des Pistes didactiques qui suit la passation des épreuves<br />

peut aider à opérer une analyse diagnostique des résultats et à définir des moyens de<br />

remédier aux habiletés de lecture ou d'écriture jugées déficitaires.<br />

Évaluer les compétences par des tâches complexes<br />

Les outils d’évaluation interréseaux évaluent les compétences par des tâches complexes<br />

exigeant la mobilisation d'une série de ressources (savoirs, savoir-faire, attitudes) acquises<br />

précédemment. Les épreuves externes permettent de mesurer la façon dont la tâche a été<br />

accomplie par l'élève et, par inférence, d'estimer le niveau de maitrise de la compétence 17 .<br />

Conçues pour être accomplies après apprentissage, les tâches proposées dans les épreuves<br />

interréseaux sont :<br />

- non guidées : la consigne ne cite ni les ressources à utiliser, ni les démarches à mettre en<br />

œuvre, ne propose pas de grille d'autoévaluation, celles-ci ayant dû être intégrée par<br />

l'élève durant l'apprentissage ;<br />

- relativement ouvertes : les tâches peuvent être effectuées par différentes démarches et/ou<br />

éventuellement conduire à différents résultats. Leur réalisation n'est pas automatique, elle<br />

requiert l'analyse de l'élève et lui laisse une certaine liberté de résolution ;<br />

- relativement inédites : les tâches à évaluer, tout en étant inédites, doivent appartenir à la<br />

même "famille de tâches" et déboucher sur des productions analogues à celles effectuées<br />

en cours d’apprentissage.<br />

15 Évaluations déjà réalisées : 1996 (1 re ), 1998 (3 e ), 2000 (5 e ), 2004 (3 e ), 2005 (5 e ), 2007 (2 e ).<br />

Évaluations prévues : 1 er degré (2 e ) : tous les trois ans une évaluation en lecture et en écriture (début en 2007) ; 2 e<br />

et 3 e degrés : au moins une évaluation tous les trois ans en 5 e en lecture (début en 2008).<br />

16 Décret sur l’évaluation externe Article 6, 2006.<br />

17 La prudence recommande de ne pas tirer de conclusion générale sur la maitrise par l'élève d'une compétence à<br />

partir d'une seule épreuve d'évaluation.<br />

42 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Des épreuves organisées par "familles de tâches"<br />

Il aurait été impensable de vouloir évaluer isolément chaque sous-compétence d'un<br />

Référentiel qui en comporte près d'une centaine. Le groupe de travail a donc défini des<br />

ensembles de tâches complexes articulant ces sous-compétences. Les tâches possédant un<br />

certain nombre d'invariants ont été rassemblées en "famille".<br />

Intérêt des familles ?<br />

Comme tout outil de classement le tableau interréseau des familles de tâches est en partie<br />

arbitraire et a ses limites. Il offre néanmoins à l'utilisateur divers intérêts :<br />

▪ situer les exemples d'épreuves produits et à venir ;<br />

▪<br />

produire des épreuves proches à partir de l'exemple proposé en jouant sur les paramètres<br />

de variation au sein de la famille. Les invariants et les paramètres de variation sont<br />

explicités dans la description de chaque épreuve.<br />

Mode de construction du tableau des familles de tâches<br />

Deux grands paramètres distinctifs ont été retenus pour définir les familles de tâches en<br />

français :<br />

▪ le canal de communication écrit ou oral<br />

▪ l'intention de communication : informer ou convaincre<br />

On aboutit alors aux 4 familles suivantes : écrire / parler pour informer ; écrire / parler pour<br />

convaincre.<br />

Et la lecture et l'écoute ?<br />

Les tâches d’écriture et de parole présupposent souvent des activités de réception<br />

(écouter, voir, lire…) : rédiger une synthèse de texte implique d’abord une activité de<br />

lecture ; écrire un compte rendu de réunion, participer à un entretien supposent une<br />

écoute attentive. La lecture et l’écoute ne sont pas évaluées séparément, mais au sein<br />

des tâches d’écriture ou de parole. L'écoute et la lecture ne peuvent en effet s'évaluer<br />

sans médiation langagière. Les tâches de production impliquant une lecture ou une<br />

écoute préalables peuvent se classer en deux catégories :<br />

- celles qui consistent à communiquer à autrui l’essentiel de ce qu’on a lu ou écouté, et<br />

qui relèvent de l’intention d’informer ;<br />

- celles qui consistent à communiquer à autrui un jugement personnel argumenté à<br />

propos de ce qu’on a lu ou écouté, et qui relèvent de l’intention de convaincre.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 43


Compte tenu de la diversité des genres textuels proposés ou imposés en production par le Référentiel,<br />

d'autres paramètres distinctifs ont été ensuite pris en compte pour distinguer au sein de familles des<br />

"sous-familles" :<br />

▪ le nombre d'objets sur lequel porte la communication : soit un seul objet ou une seule source de<br />

communication ; soit plusieurs objets ou plusieurs sources de communication ;<br />

▪ les situations de communication orales à un seul ou à plusieurs locuteurs.<br />

On aboutit alors aux "sous-familles suivantes" :<br />

▪ écrire pour informer à partir d'une source (résumé) ou de plusieurs sources (synthèse) ;<br />

▪ parler pour informer seul (exposé) ou en interaction (échange informatif à deux) ;<br />

▪ parler pour convaincre seul (exposé) ou en interaction (échange argumenté à deux ou discussion).<br />

TABLEAU DES FAMILLES DE TÂCHES<br />

On peut schématiser les familles et sous-familles de tâches sous le tableau suivant :<br />

Pour informer autrui de l’essentiel de<br />

ce qu’on a lu<br />

LIRE<br />

Pour communiquer à autrui un<br />

jugement personnel argumenté<br />

Une source<br />

Plusieurs sources<br />

• Résumé<br />

Synthèse de textes<br />

ECRIRE<br />

• Texte argumenté<br />

POUR INFORMER<br />

POUR CONVAINCRE<br />

Un locuteur<br />

Plusieurs locuteurs<br />

• Exposé Échange à deux PARLER<br />

Un locuteur<br />

• Exposé<br />

Plusieurs locuteurs<br />

Echange à deux<br />

discussion<br />

Pour informer autrui de l’essentiel de<br />

ce qu’on a entendu<br />

ECOUTER<br />

Pour communiquer à autrui un<br />

jugement personnel argumenté<br />

44 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Familles de tâches et compétences des programmes ?<br />

Les genres de production proposés dans les familles de tâches correspondent aux "objets à produire"<br />

ou "médiations" des fiches du programme.<br />

Ainsi, le résumé (sous-famille "écrire pour informer à partir d'une seule source") peut se concrétiser<br />

par les genres suivants :<br />

- le chapeau ou le pavé informatif d’un article de presse, d’un article en ligne,<br />

- le sommaire d’un article,<br />

- la notice biographique,<br />

- la quatrième de couverture,<br />

- …<br />

Ainsi, la synthèse de texte (écrire pour informer à partir de plusieurs supports/sources d'information)<br />

peut se décliner dans les genres suivants:<br />

- le dossier,<br />

- la mini-anthologie,<br />

- la revue de presse,<br />

- le panneau de synthèse,<br />

- l’article de synthèse,<br />

- le rapport de réunion,<br />

- le compte rendu d’un débat,<br />

- …<br />

Le découpage en familles de tâches n’est pas identique à celui des fiches/compétences du programme.<br />

Pour plus d’informations, consulter le tableau Compétences des programmes déjà couvertes par les<br />

outils interréseaux, p. 55.<br />

Où se procurer les outils d'évaluation ?<br />

Les outils sont téléchargeables sur :<br />

▪ www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais à la rubrique Évaluation. Cette rubrique donne accès<br />

directement aux différents outils d’évaluation interréseaux classés selon les degrés et les<br />

fiches/compétences des programmes.<br />

▪ www.enseignement.be à l’onglet Outils d'évaluation (www.enseignement.be<br />

(http://www.enseignement.be/prof/dossiers/eval/outilhgt.asp). Chemin d’accès décrit p. 5.<br />

Les textes servant de support aux épreuves (quand ils ne sont pas téléchargeables) ou des exemples de<br />

productions d'élèves sont disponibles sur demande auprès du secteur ou des conseillers pédagogiques :<br />

www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais , onglet Nous contacter.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 45


Construire des grilles d'évaluation<br />

Utiliser des critères et des indicateurs<br />

On doit se référer à des critères pour évaluer : il n’y a pas d’évaluation possible sans comparaison à<br />

des normes définies qui doivent être connues des utilisateurs, élèves et professeurs.<br />

Les critères correspondent aux qualités attendues de la production ou de la prestation de l'élève. Pour<br />

être opérationnels, les critères devraient s’accompagner d'indicateurs.<br />

L'indicateur est un signe observable à partir duquel on peut percevoir que la qualité exprimée dans le<br />

critère est bien rencontrée.<br />

S’ils gagnent à être présents en nombre relativement restreint, les critères et les indicateurs devraient<br />

également être mutuellement exclusifs afin de ne pas prendre en compte plusieurs fois la même<br />

caractéristique du travail sous des rubriques différentes.<br />

Construire des grilles à partir d'un modèle<br />

Les outils d'évaluation interréseaux proposent un modèle général de grille 18 permettant de construire<br />

des grilles particulières à chaque tâche des différentes familles.<br />

Intérêt d’une uniformisation des grilles<br />

▪<br />

▪<br />

La permanence des critères et de certains indicateurs aide l'élève à s'approprier d'une manière<br />

structurée les qualités des productions selon qu'elles soient orales ou écrites, informatives ou<br />

argumentatives.<br />

L'utilisation de la grille générale permet la construction de grilles particulières d'évaluation ou<br />

d'autoévaluation (exemples aux pages suivantes) et facilite le travail de l'enseignant.<br />

Trois grandes catégories de critères 19 :<br />

1. les critères relevant de l'intention de communication<br />

2. les critères relevant du genre<br />

3. les critères relevant au canal de communication<br />

- la cohérence textuelle<br />

- le respect des normes linguistiques<br />

18 Celui-ci est présenté à la fin du document sur les Familles de Tâches. www.enseignement.be à la rubrique Outils<br />

d'évaluation.<br />

19 Ces critères permettent également de définir les différentes "familles de tâches" cf. Des épreuves organisées par familles<br />

de tâches, pp. 43-45.<br />

46 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Tout texte poursuit en effet une ou plusieurs intention(s) envers son destinataire. Tout texte s’inscrit<br />

dans un genre dont il doit respecter les caractéristiques. Tout texte fait appel à un canal de<br />

communication - écrit ou oral - dont il se doit de respecter les règles de cohérence textuelle et les<br />

normes linguistiques.<br />

Des indicateurs potentiels ont été ensuite précisés pour chaque critère selon que la tâche est orale ou<br />

écrite et selon que l'intention est d'informer ou de convaincre :<br />

1. Indicateurs relatifs au respect de l’intention de communication.<br />

Si l’intention assignée à la tâche, écrite ou orale, est d’informer :<br />

▪ l’adéquation de l’information au contexte*,<br />

▪ la fidélité à la source /aux sources * ,<br />

▪ la neutralité (absence de marques d'un jugement personnel),<br />

▪ l’intelligibilité pour le destinataire désigné.<br />

Si l’intention assignée à la tâche, écrite ou orale, est de convaincre :<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

le développement de l’argumentation (présence d'arguments appuyant la thèse)*,<br />

sa pertinence au sujet et au contexte*,<br />

sa cohérence interne (relation et absence de contradiction entre les arguments),<br />

la variété des arguments<br />

2. Indicateurs relatifs au respect du genre.<br />

Les productions s’incarnent dans des genres écrits ou oraux aux caractéristiques précises. Celles-ci<br />

sont définies par des indicateurs variables selon chaque genre de texte.<br />

3. Indicateurs relevant du canal de communication<br />

La cohérence textuelle :<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

la segmentation (division du texte en unités significatives : parties, paragraphes),<br />

la connexion (liage entre les parties de l’énoncé : organisateurs textuels),<br />

la cohésion (procédés de reprise).<br />

Le respect des normes<br />

Si la tâche est écrite :<br />

▪ la correction de la syntaxe et de la ponctuation,<br />

▪ la correction du vocabulaire,<br />

▪ la correction de l'orthographe.<br />

Si la tâche est orale :<br />

▪<br />

▪<br />

▪<br />

L’audibilité du message (articulation, volume, débit),<br />

La qualité de l’expression non verbale (contact oculaire, gestuelle, postures),<br />

La correction de la langue.<br />

* Cet indicateur permet également d’évaluer la qualité de la lecture ou de l’écoute si la tâche de communication présuppose<br />

une tâche de réception.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 47


TABLEAU DES CRITÈRES ET INDICATEURS PRINCIPAUX POTENTIELS<br />

1. RESPECT DE L’INTENTION DE COMMUNICATION<br />

INFORMER<br />

• Adéquation des informations au contexte<br />

• Fidélité à la source / aux sources<br />

• Neutralité<br />

• Intelligibilité pour le destinataire désigné<br />

CONVAINCRE<br />

• Développement de l’argumentation<br />

• Pertinence au sujet et au contexte<br />

• Cohérence interne<br />

• Variété des arguments<br />

ECRIRE<br />

PARLER<br />

2. RESPECT DU GENRE<br />

3. CANAL DE COMMUNICATION<br />

Cohérence textuelle<br />

• Segmentation<br />

• Connexion<br />

• Cohésion<br />

Respect des normes<br />

• Correction de la syntaxe et de la<br />

ponctuation<br />

• Correction du vocabulaire<br />

• Correction de l’orthographe<br />

• Audibilité du message<br />

• Qualité du non verbal<br />

• Correction de la langue<br />

48 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


EXEMPLE DE GRILLE D'ÉVALUATION CONSTRUITE À PARTIR DU MODÈLE GÉNÉRAL<br />

LA NOTE CRITIQUE DE LECTURE D'UN RÉCIT 20<br />

Critères de qualité<br />

Indicateurs potentiels<br />

1. Relevant de l’intention : informer et convaincre<br />

Qualité de l'information et de<br />

la lecture (résumé)<br />

Qualité de l'argumentation et<br />

de la lecture (critique)<br />

2. Relevant du genre d’écrit à produire<br />

Respects du genre : la note<br />

critique de lecture<br />

3. Relevant du canal de communication : l’écriture<br />

• Adéquation de la sélection de l'information (situation initiale, personnages…)<br />

• Fidélité au texte lu (informations ni erronées ni inventées)<br />

• Intelligibilité pour le destinataire (informations compréhensibles pour qui n'a pas lu<br />

le récit)<br />

• Argumentation développée (justification de l'appréciation personnelle fondée sur<br />

des composantes du récit illustrées par des références au texte)<br />

• Argumentation pertinente au texte lu (absence d'erreur de compréhension)<br />

• Argumentation cohérente (absence de contradiction et bonne hiérarchisation)<br />

• Argumentation variée (divers aspects du récit envisagé)<br />

• Présence des éléments de référence du récit (auteur, titre, édition…)<br />

• Présence claire d'une appréciation personnelle<br />

• Équilibre entre les composantes informatives et argumentatives<br />

• Utilisation de procédés susceptibles de convaincre le lecteur (emploi du présent,<br />

utilisation de formes interrogatives ou impératives, modalisateurs, arrêt du résumé<br />

à un moment opportun…)<br />

Cohérence textuelle<br />

Respect des normes<br />

linguistiques<br />

• Pertinence de la segmentation en paragraphes<br />

• Pertinence de la connexion<br />

• Correction des procédés de reprise (anaphores)<br />

• Correction de la syntaxe et de la ponctuation<br />

• Correction du vocabulaire<br />

• Correction de l'orthographe<br />

Les grilles : un outil pour la différenciation ?<br />

On pourrait hiérarchiser les indicateurs proposés dans les grilles en distinguant deux niveaux 21 :<br />

- les indicateurs minimaux ou prioritaires intervenant dans le jugement de réussite ou d’échec,<br />

- les indicateurs de perfectionnement ou secondaires n’intervenant pas dans le jugement de<br />

réussite ou d’échec, mais permettant de graduer le degré de réussite.<br />

Cette distinction permet de prendre en compte le caractère évolutif de l’apprentissage. On peut imaginer que<br />

tel indicateur sera considéré comme secondaire au début de l’apprentissage pour devenir ensuite prioritaire<br />

au terme du parcours. Des adaptations aux rythmes d’apprentissage des élèves sont également possibles.<br />

Pour tel élève, tel indicateur sera encore secondaire alors que pour tel autre il sera déjà prioritaire.<br />

20 Note critique : texte bref qui vise à persuader ou à dissuader le destinataire de s’engager à son tour dans la découverte<br />

d’une œuvre. La note critique est un texte composite qui comporte à la fois une partie informative (référence<br />

bibliographique, bref résumé ou description du contenu) et une partie argumentative (appréciation personnelle argumentée<br />

sur divers aspects de l’œuvre). Programme 2 e degré, p. 30.<br />

21 Il conviendrait alors de respecter un équilibre entre les critères/indicateurs minimaux et les critères/indicateurs de<br />

perfectionnement. Cet équilibre peut se réaliser par le nombre (3/4 de minimaux - ¼ de perfectionnement) ou par la valeur<br />

numérique attribuée (75 % du total aux minimaux - 25 % aux secondaires).<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 49


Des grilles au cœur de l’apprentissage<br />

Les grilles d'évaluation accompagnent trois temps de l’apprentissage.<br />

1. Prévoir les apprentissages<br />

Les grilles permettent à l’enseignant de se créer une représentation claire de la production attendue et<br />

de planifier les apprentissages (savoirs, savoir-faire) potentiels. Cette démarche aide à bien prendre la<br />

mesure de la complexité de la tâche demandée aux élèves.<br />

On peut, en effet, pour chaque indicateur défini, répertorier les apprentissages potentiels à mettre en<br />

œuvre avec les élèves à l'aide du cadre des Apprentissages des fiches du programme et des tableaux 1<br />

et 2 : Savoirs linguistiques et Savoirs et littéraires .<br />

Ce travail de planification est une aide à la coordination des apprentissages sur le degré en fonction<br />

des objets choisis (cf. Tableaux 7, 8, 9, 10 : Planification par compétences 2 e D, 3 e D ;<br />

Planification par parcours 2 e D, 3 e D).<br />

On lira ci-après un exemple réalisé à partir de la grille d'évaluation de la note critique de lecture.<br />

50 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


EXEMPLE DE PLANIFICATION DES APPRENTISSAGES À PARTIR D’UNE GRILLE D’ÉVALUATION<br />

LA NOTE CRITIQUE DE LECTURE D'UN RÉCIT<br />

Critères Indicateurs Apprentissages potentiels (à choisir en fonction des besoins<br />

rencontrés et des objectifs de l'enseignant)<br />

1. Relevant de l’intention : informer et convaincre<br />

Qualité de<br />

l'information et<br />

de la lecture<br />

(résumé)<br />

Qualité de<br />

l'argumentation<br />

et de la lecture<br />

(critique)<br />

• Fidélité au texte lu (informations ni<br />

erronées ni inventées)<br />

• Adéquation de la sélection de<br />

l'information (situation initiale,<br />

personnages…)<br />

• Intelligibilité pour le destinataire<br />

• Argumentation développée<br />

(justification de l'appréciation<br />

personnelle fondée sur des aspects du<br />

récit illustrés par des références au<br />

texte)<br />

• Argumentation variée (divers aspects<br />

du récit envisagé)<br />

• Processus de lecture : repérage d'informations explicites, inférence,<br />

construction du sens global…<br />

• Identification des caractéristiques du récit *<br />

• Outils de sélection des informations : schéma narratif, arbre des<br />

personnages, éléments cardinaux du récit<br />

• Explicitation des implicites non compréhensibles par le lecteur<br />

• Structure argumentative : avis suivi d’arguments (relation causale)<br />

• Manières d’importer le discours d’autrui : citation, discours direct /<br />

discours indirect, résumé, paraphrase.<br />

• Marques linguistiques de l’emprunt : verbes ou locutions<br />

introduisant le discours d’autrui, mention de l’origine du discours,<br />

sources référencées, guillemets…<br />

• Critères d'appréciation d'un récit : intérêt ou non pour le genre ou le<br />

thème, rapport à l'objet-livre, vraisemblance/invraisemblance,<br />

tension émotionnelle ou non…*<br />

• Argumentation pertinente au texte lu<br />

(absence d'erreur de compréhension)<br />

• Argumentation cohérente (absence de<br />

contradiction et bonne hiérarchisation)<br />

2. Relevant du genre d’écrit à produire<br />

Respect du<br />

genre : la note<br />

critique de<br />

lecture<br />

• Présence des éléments de référence du<br />

récit<br />

• Présence claire d'une appréciation<br />

personnelle<br />

• Utilisation de procédés susceptibles de<br />

convaincre le lecteur (emploi du<br />

présent, utilisation de formes<br />

interrogatives ou impératives,<br />

modalisateurs, arrêt du résumé…)<br />

3. Relevant du canal de communication : l’écriture<br />

• Apprentissages en lecture : repérage d'informations explicites,<br />

inférence, construction du sens global…<br />

• Pertinence de l'ordre des arguments et conclusion de<br />

l'argumentation **<br />

• Référence bibliographique<br />

• Indices renvoyant à la présence marquée de l’énonciateur et du<br />

destinataire : pronoms personnels, déterminants possessifs,<br />

terminaisons verbales, termes d’adresse…**<br />

• Indices de prise de position de l’énonciateur : termes appréciatifs et<br />

dépréciatifs, verbes ou locutions d’opinion, verbes de modalité,… **<br />

• Suspension du récit : schéma narratif*<br />

• Choix de tournures syntaxiques : subordination, inversion, négation,<br />

interrogation, emphase, tournure passive, formules d’atténuation<br />

Cohérence<br />

textuelle<br />

Respect des<br />

normes<br />

linguistiques<br />

• Pertinence de la segmentation en<br />

paragraphes<br />

• Pertinence de la connexion<br />

• Correction des procédés de reprise<br />

• Correction de la syntaxe et de la<br />

ponctuation<br />

• Correction du vocabulaire<br />

• Correction de l'orthographe<br />

• Marques de segmentation en unités de sens : paragraphe, interligne,<br />

titre et intertitre, variation typographique…**<br />

• Connexion : organisateurs textuels spatiotemporels et logiques (lieu,<br />

temps, succession, addition, conclusion, explication…) **<br />

• Reprises pronominales (pronoms, déterminants possessifs) et<br />

lexicales (répétition ou substitut lexical)<br />

• Point, virgule, points de suspension, deux-points, parenthèses, points<br />

d’exclamation et d’interrogation, guillemets…<br />

• Terme appréciatif/dépréciatif, terme générique/spécifique, registre<br />

de langue, spécialisé ou non…<br />

• Cas non maitrisés : terminaisons verbales, accords…<br />

* Cf. Des apprentissages, Programme du 2 e degré, Fiche 4, p. 28.<br />

** Cf. Des apprentissages, Programme du 2 e degré, Fiche 1, p. 19.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 51


2. Guider les productions<br />

La grille d'évaluation permet à l'élève de se construire une représentation de l'objet à produire. Cette<br />

dernière sera d’autant plus claire que l’élève aura participé à sa construction.<br />

La grille permet de donner sens aux apprentissages menés en analyse/structuration et peut servir de<br />

guide dans la réalisation de la tâche.<br />

La grille d'évaluation construite à partir du modèle général peut également être transformée en grille<br />

d'autoévaluation à construire avec les élèves :<br />

EXEMPLE DE GILLE D'AUTOÉVALUTION<br />

LA NOTE CRITIQUE DE LECTURE D'UN RÉCIT<br />

Qualités attendues<br />

J’écris une note<br />

critique de lecture<br />

(respect du genre)<br />

Je résume le récit<br />

(intention : informer)<br />

Je convaincs mon<br />

destinataire (intention<br />

convaincre)<br />

J'organise mon texte<br />

(cohérence textuelle)<br />

Je fais attention à la<br />

langue<br />

Pour les vérifier … Oui Non<br />

• Mon lecteur dispose-t-il de toutes les informations (titre du récit,<br />

auteur, maison d’édition, collection) pour se procurer la nouvelle<br />

en bibliothèque ou en librairie ?<br />

• Mon texte est-il composé, en plus des références, de deux parties<br />

de longueur plus ou moins égale ?<br />

• L’une de ces parties vise-t-elle à informer mon lecteur du contenu<br />

de la nouvelle ?<br />

• L’autre partie cherche-t-elle à convaincre de lire ou de ne pas lire<br />

la nouvelle ?<br />

• Mon lecteur peut-il se faire une idée de l'histoire sans l'avoir lue ?<br />

• Lui ai-je donné des informations correctes sur le cadre<br />

spatiotemporel, les personnages principaux et une partie de<br />

l'histoire ?<br />

• Ai-je évité de raconter toute l'histoire afin de donner envie de la<br />

lire ?<br />

• Mon lecteur peut-il identifier clairement mon avis ?<br />

• Mon avis repose-t-il sur des critères de jugement différents ?<br />

• Ai-je illustré les critères que j’ai utilisés en reprenant des éléments<br />

du récit ?<br />

• Mon texte contient-il des procédés qui vont inciter mon lecteur à<br />

être d’accord avec moi ?<br />

• Mon lecteur peut identifier clairement à qui ou à quoi renvoient<br />

les pronoms<br />

• …<br />

• Ai-je vérifié la ponctuation et l’orthographe (accords, accents,<br />

majuscules, points et virgules) ?<br />

• …<br />

Je choisis de<br />

retravailler<br />

52 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


3. Evaluer/diagnostiquer les productions<br />

L'évaluation, qu'elle soit à valeur formative ou certificative, permet de poser un diagnostic qui sera<br />

d'autant plus affiné que la grille est précise. Les outils interréseaux présentent des grilles complexes<br />

accompagnées de niveaux de maitrise pondérés. Ce modèle ambitieux soulève des questions.<br />

• Comment concilier la finesse du diagnostic avec la lourdeur d’un tel dispositif dans les conditions<br />

de travail au quotidien ?<br />

- Dans le cadre d’une évaluation à valeur formative, on peut limiter le diagnostic à certains critères<br />

et à certains niveaux de maitrise.<br />

- Dans le cadre d’une évaluation à valeur certificative, chaque indicateur ne demande pas<br />

nécessairement une traduction explicite en niveaux de maitrise.<br />

- Pour autant que l'enseignant se soit bien approprié la grille, il n'est pas toujours nécessaire de<br />

recourir à chaque indicateur pour chaque copie. On peut réserver un tel traitement aux cas<br />

douteux.<br />

- Le recours à des grilles avec indicateurs et niveaux de maitrise dispense par contre l’enseignant<br />

de longues annotations.<br />

▪<br />

Comment éviter la perte de sens et de jugement global liés au morcèlement (découpage en<br />

rondelles du texte, chaque rondelle valant x points que l’on se contenterait d’additionner) ?<br />

- On peut imaginer faire précéder la grille, d'une évaluation globale et réserver la grille à<br />

l'objectivation de cette évaluation.<br />

▪ Comment déterminer objectivement et de manière équitable des seuils de réussite ?<br />

- Il est sans doute vain d’espérer gommer un jour la part d’arbitraire et de subjectivité inhérente à<br />

l’évaluation. On peut toutefois la minimiser en construisant en équipe des outils d’évaluation ou<br />

en les comparant avec les épreuves interréseaux qui présentent des niveaux de maitrise pondérés<br />

ayant subi l'épreuve de l'expérimentation dans diverses classes. N’oublions pas qu'une grille<br />

restera toujours un outil imparfait : ne pouvant anticiper tous les cas de figure, elle sera parfois à<br />

réajuster en cours d'évaluation.<br />

Un exemple de grilles avec niveaux de maitrise pondérés, construite à partir du modèle interréseau, est<br />

donné ci-après.<br />

EXEMPLE DE GRILLE D'ÉVALUATION POURVUE DE NIVEAUX DE MAITRISE PONDÉRÉS<br />

LA NOTE CRITIQUE DE LECTURE D'UN RÉCIT<br />

Critères Indicateurs Niveaux de maitrise Pondération<br />

1. Relevant de l’intention : informer et convaincre<br />

Qualité de<br />

l'information et<br />

de la lecture :<br />

(résumé)<br />

Qualité de<br />

l'argumentation<br />

et de la lecture :<br />

(critique)<br />

• Fidélité au texte lu (informations ni<br />

erronées ni inventées)<br />

• Adéquation de la sélection de<br />

l'information<br />

• Intelligibilité pour le destinataire<br />

• Argumentation développée<br />

(justification de l'appréciation<br />

personnelle fondée sur des aspects du<br />

récit illustrés par des références au<br />

texte)<br />

• Aucune erreur de compréhension<br />

• Erreur(s) de compréhension<br />

• Présence de x éléments indispensables (à préciser)<br />

• Toutes les informations sont compréhensibles<br />

• Des informations sont inintelligibles<br />

• Chaque argument est illustré par des références au texte<br />

• Certains arguments sont illustrés par des références au<br />

texte<br />

• Aucun argument n'est illustré par des références au texte<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 53


• Argumentation pertinente au texte lu<br />

(absence d'erreur de compréhension)<br />

• Argumentation cohérente (absence de<br />

contradiction et bonne hiérarchisation)<br />

• Argumentation variée (diverses<br />

composantes du récit envisagé)<br />

2. Relevant du genre d’écrit à produire<br />

Respect du<br />

genre : la note<br />

critique de<br />

lecture<br />

• Présence des éléments de référence du<br />

récit<br />

• Présence claire d'une appréciation<br />

personnelle<br />

• Utilisation de procédés susceptibles de<br />

convaincre le lecteur (présent, formes<br />

interrogatives ou impératives,<br />

modalisateurs, arrêt du résumé…)<br />

3. Relevant du canal de communication : l’écriture<br />

Cohérence<br />

textuelle<br />

Respect des<br />

normes<br />

linguistiques<br />

• Pertinence de la segmentation en<br />

paragraphes<br />

• Pertinence de la connexion<br />

• Correction des procédés de reprise<br />

• Correction de la syntaxe et de la<br />

ponctuation<br />

• Correction du vocabulaire<br />

• Correction de l'orthographe<br />

• Aucune erreur de compréhension et argumentation tenant<br />

compte de la spécificité du texte<br />

• Aucune erreur de compréhension mais argumentation non<br />

adaptée à la spécificité du texte<br />

• Erreur(s) manifeste(s) de compréhension<br />

• Aucune contradiction et bonne hiérarchisation<br />

• Aucune contradiction, mais mauvaise hiérarchisation<br />

• Contradiction entre arguments<br />

• Oui (diversité des composantes du récit envisagées)<br />

• Non (cantonnement dans une seule composante du récit)<br />

• Oui<br />

• Non ou absence d'éléments<br />

• Oui<br />

• Non<br />

• Souci de persuasion et efficacité des procédés utilisés<br />

• Souci de persuasion, mais manque d'efficacité<br />

• Aucun souci manifeste de persuasion<br />

• Segmentation correcte<br />

• Une ou deux erreurs<br />

• Aucune segmentation ou segmentation excessive<br />

• Connexion correcte<br />

• Une ou deux erreurs locales de connexion<br />

• Aucune connexion des parties du texte<br />

• Aucune erreur<br />

• Une erreur<br />

• Deux erreurs<br />

• Moins de 2 erreurs<br />

• Entre 2 et 4 erreurs<br />

• 5 erreurs et plus<br />

• Moins de 2 erreurs<br />

• Entre 2 et 4 erreurs<br />

• 5 erreurs et plus<br />

• Plus de 97% de formes correctes<br />

• De 95% à 97 % de formes correctes<br />

• De 90% à 94% de formes correctes<br />

• Moins de 90 % de formes correctes<br />

Quels niveaux de maitrise en orthographe au 2e degré et au 3e degré ?<br />

Le référentiel Socles de compétences (p. 12) propose des niveaux de maitrise orthographique<br />

étalonnés par degrés : 50 % de formes correctes à la fin de la 2 e année primaire, 80% de formes<br />

correctes à la fin de la 6 e année primaire et 90% de formes correctes à la fin du premier degré<br />

dans des productions écrites personnelles et avec recours à des référentiels d'orthographe.<br />

Si l'on poursuit ce mode calcul, on obtient 95% de formes correctes au terme du 2e degré et 97%<br />

de formes correctes au terme du secondaire. Ce sont ces normes que les programmes du réseau et<br />

les productions de l'interréseau (outils d'évaluation, évaluations externes) se proposent de<br />

respecter.<br />

Le calcul du niveau de performance de chaque élève (pourcentage d'erreurs tolérées) nécessite un<br />

comptage - à faire réaliser par l'élève - du nombre de mots utilisés ou une estimation par<br />

l'enseignant du nombre moyen de mots par ligne. Ce système est objectif et équitable mais peut se<br />

révéler lourd face à des copies nombreuses ou longues. On peut alors aussi, comme le proposent<br />

les grilles d'évaluation des outils interréseaux, traduire les pourcentages en nombre d'erreurs<br />

acceptés ou non en fonction de la longueur (et donc d'une estimation du nombre de mots) attendue<br />

ou imposée du texte. Quel que soit le mode de calcul retenu, la réussite sera accordée à partir du<br />

niveau seuil retenu pour le degré soit 95% au 2 e et 97% au 3 e .<br />

54 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Description des épreuves interréseaux disponibles et pistes d'utilisation<br />

COMPÉTENCES DES PROGRAMMES DÉJÀ COUVERTES PAR LES OUTILS INTERRÉSEAUX<br />

Programme du 3 e degré de transition générale et technique<br />

Fiche 1<br />

Lire le texte<br />

polémique et<br />

écrire le texte<br />

argumenté<br />

Fiche 2<br />

Conduire une<br />

recherche<br />

documentaire<br />

et rédiger une<br />

synthèse de<br />

textes<br />

Fiche 3<br />

Produire un<br />

exposé<br />

Épreuves interréseaux disponibles (situation au 01.09.2008)<br />

Écriture d'un<br />

jugement personnel<br />

argumenté d'une<br />

œuvre littéraire :<br />

• La rédaction de<br />

A. Skarmeta<br />

• L'hôte de Camus<br />

Écriture d'un<br />

article de synthèse<br />

• Le nucléaire<br />

• Le cinéma<br />

Exposé informatif<br />

• Le commentaire<br />

de documents<br />

iconiques<br />

• La revue de<br />

presse<br />

Fiche 4<br />

Prendre sa<br />

place dans une<br />

discussion de<br />

groupe et<br />

rédiger un<br />

compte rendu<br />

Débat régulé<br />

• Le débat de<br />

délibération sur<br />

un personnage<br />

littéraire<br />

Fiche 5<br />

Lire des textes<br />

littéraires :<br />

- roman<br />

- poésie<br />

- théâtre<br />

- film<br />

Écriture d'un<br />

jugement personnel<br />

argumenté d'une<br />

œuvre littéraire :<br />

• La rédaction de<br />

A. Skarmeta<br />

• L'hôte de Camus<br />

• Le débat de<br />

délibération sur<br />

un personnage<br />

Fiche 6<br />

Construire<br />

la notion de<br />

littérature<br />

Programme du 2 e degré de transition générale et technique<br />

Fiche 1<br />

Fiche 2<br />

Fiche 3<br />

Fiche 4<br />

Fiche 5<br />

Fiche 6<br />

Lire et écrire le<br />

texte argumenté<br />

Réécrire un texte<br />

source :<br />

- raccourcir<br />

- rendre compte<br />

- développer/imiter<br />

Parler et écouter<br />

dans un échange à<br />

deux :<br />

- entretien<br />

- interview<br />

Épreuves interréseaux disponibles (situation au 01.09.2008)<br />

Lire des textes<br />

littéraires :<br />

- récit<br />

- poésie<br />

- théâtre<br />

Lire le document<br />

audiovisuel<br />

Construire une<br />

réflexion sur la<br />

langue<br />

Cf. outils du 3 e<br />

degré moyennant<br />

adaptations<br />

Le résumé sous la<br />

forme de :<br />

• pavé informatif<br />

et/ou sommaire<br />

(4 e )<br />

• notice<br />

biographique (3 e )<br />

Dialogue<br />

argumentatif<br />

• La controverse<br />

sur un<br />

personnage<br />

Cf. outils du 3 e<br />

degré moyennant<br />

adaptations<br />

Remarques :<br />

▪ On ne trouvera pas d'exemples d'épreuves relatives aux fiches 6 des programmes 2 e et 3 e degré,<br />

celles-ci étant spécifiques aux programmes du réseau (Cf. Evaluation des fiches/compétences non<br />

couvertes par les outils interréseaux, pp. 61-69)<br />

▪ Les outils interréseaux sont directement téléchargeables sur <br />

www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais à la rubrique Évaluation ou sur www.enseignement.be<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 55


1. Écriture d'un jugement personnel argumenté d'une œuvre littéraire<br />

- Compétences du programme 3 e degré : fiche 1, fiche 5.<br />

- Objets à lire : le récit de fiction en l'occurrence la nouvelle réaliste.<br />

- Objets à produire (médiation) : la critique littéraire (jugement personnel argumenté).<br />

Épreuve 1 : La rédaction de A. Skarmeta<br />

- Texte à lire : "La rédaction" d'A. SKARMETA, in Le cycliste de San Cristobal, traduit de<br />

l'espagnol par L. BATAILLON, Paris, Seuil, 1984 22 .<br />

- Tâche et objet à produire : écrire une lettre critique de la nouvelle au rédacteur en chef d'un<br />

quotidien dans le cadre d'un concours de critiques littéraires organisé le 11 septembre en<br />

commémoration du renversement du président chilien Allende par la dictature de Pinochet.<br />

- Durée : 3 heures (avec la lecture de la nouvelle en classe), 2 heures (sans lecture en classe).<br />

Épreuve 2 : L'hôte de Camus<br />

- Texte à lire : "L'Hôte" d'A. CAMUS, publié dans L'Exil et le Royaume, en 1957. Ed. Gallimard<br />

(collection Blanche ou Folio).<br />

- Tâche et objet à produire : écrire un conseil argumenté de lecture sur un site Web visant à récolter<br />

et diffuser les avis de lecteurs grands adolescents à propos de la nouvelle de Camus.<br />

- Durée : 3 heures avec la lecture de la nouvelle en classe (2 heures si lecture préalable à domicile).<br />

Remarque<br />

Deux nouvelles du "patrimoine" de facture classique et réaliste, soulevant des questions d'intérêt<br />

humain, ouvertes à la pluralité des interprétations mais qui nécessitent sans doute la connaissance<br />

d'éléments du contexte historico-politique ou littéraire. Dans la grille d'évaluation proposée, le<br />

professeur souhaitant distinguer la lecture de l'écriture peut réserver le premier critère (qualité de<br />

l'argumentation) à l'évaluation de la lecture.<br />

Adaptation possible au 2 e degré<br />

Ces deux modèles d'épreuves peuvent être utilisés sans difficulté au 2 e degré vu la parenté des<br />

compétences évaluées (Ecrire le texte argumenté, fiche 1 et Lire des textes littéraires, fiche 4)<br />

moyennant quelques adaptations relatives :<br />

- au choix du texte à lire ;<br />

- au choix du texte à produire : la justification d'une appréciation ou interprétation du texte (3 e ), le<br />

billet d'humeur sur un livre (4 e ) ou la note critique de lecture pourraient être proposés comme<br />

genres de textes permettant l'écriture d'un jugement personnel argumenté sur une œuvre littéraire ;<br />

- à la grille d'évaluation : les critères et les indicateurs relatifs à la "qualité de la lecture et de<br />

l'argumentation" à la "cohérence textuelle" et "au "respect des normes linguistiques" pourraient<br />

être maintenus moyennant des adaptations des niveaux de maitrise. Les indicateurs relatifs au<br />

critère "respect du genre" devraient être actualisés en fonction du genre choisi 23 .<br />

22 Nouvelle téléchargeable sur le Web. A noter une très belle adaptation en album de la nouvelle : A. SKARMETA et A.<br />

RUANO, La rédaction, Syros Jeunesse - Amnesty International, 2003. Prix UNESCO 2003.<br />

23 La note critique de lecture suppose, par son caractère informatif plus marqué (résumé suspensif), l'ajout d'un second critère<br />

relatif à l'intention : "la qualité de l'information".<br />

56 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


2. Ecriture d'un article de synthèse de textes<br />

- Compétence du programme 3 e degré : fiche 2.<br />

- Objets à lire : portefeuille de documents informatifs et iconiques.<br />

- Objets à produire : la note de synthèse au départ d'un dossier construit par le professeur.<br />

- Remarque : afin de simuler les fruits d'une recherche documentaire réelle, tous les documents<br />

proposés n'ont pas toujours une valeur informative égale ou une même pertinence face au sujet<br />

traité. Il ne s'agit donc pas de résumer le contenu de chaque texte mais d'opérer une sélection sur<br />

la base d'une comparaison.<br />

Épreuve 1 : Le nucléaire<br />

- Textes à lire : un portefeuille de sept textes courts à dominante argumentative issus pour<br />

l'essentiel du WEB à télécharger avec l’épreuve.<br />

- Tâche et objet à produire : écrire un article de synthèse faisant le point sur l'abandon du nucléaire.<br />

en Belgique pour un hebdomadaire destiné à de grands adolescents.<br />

- Durée : 3 heures (lecture du portefeuille de documents incluse).<br />

Épreuve 2 : le cinéma réaliste<br />

- Texte à lire : un portefeuille (téléchargeable) de neuf courts textes informatifs et de deux photos<br />

de film.<br />

- Tâche et objet à produire : écrire un article de documentation scolaire illustré à destination<br />

d'élèves de 4 e année portant sur le cinéma réaliste depuis 1945.<br />

- Durée : 3 heures (lecture du portefeuille de documents incluse).<br />

Pistes d'utilisation<br />

Les épreuves n'évaluent pas la recherche documentaire qui n'appartient pas directement à la sousfamille<br />

"écrire pour informer un destinataire à partir de plusieurs sources" mais peut la présupposer si<br />

la responsabilité de la sélection des sources incombe à l'élève. Dans ce cas, la recherche sera évaluée<br />

préalablement à la rédaction de la synthèse.<br />

Ces deux épreuves peuvent être appliquées à d'autres sujets (abordés préalablement ou non au cours,<br />

littéraires ou non) et à d'autres textes sources (écrits, iconiques, oraux…/ informatifs, argumentatifs,<br />

narratifs) sans grand bouleversement de la grille d'évaluation. On peut également faire varier le niveau<br />

de difficulté des épreuves en jouant sur le degré d'appropriation du sujet par les élèves, le nombre de<br />

documents du corpus, le niveau de difficulté des textes sources (textes clairement structurés ou non,<br />

bases de comparaison fournies dans les textes ou à construire…).<br />

L'épreuve "revue de presse radio" (page suivante) proposée dans la famille "parler pour informer"<br />

pourrait également être assez facilement transposée en une épreuve de synthèse de textes sous la forme<br />

de revue de presse écrite. Quelques réajustements de la grille d'évaluation de la revue de presse orale<br />

seraient seulement nécessaires.<br />

Adaptation possible au 2 e degré ?<br />

Non, au 2 e degré, la famille "écrire pour informer" se décline uniquement à partir d'un seul support.<br />

Des épreuves spécifiques au 2 e degré sur diverses formes de résumé devraient être téléchargeables à la<br />

rentrée 2008-2009.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 57


3. Parler pour informer : la revue de presse, le commentaire de documents iconiques<br />

- Compétence du programme 3 e degré : fiche 3.<br />

- Objets à lire : portefeuille de documents informatifs et iconiques fournis par le professeur.<br />

- Objets à produire : l'exposé informatif.<br />

Épreuve 1 : la revue de presse<br />

- Textes à lire : La Libre Belgique, Le Soir et La Dernière Heure du jour.<br />

- Tâche et objet à produire : simuler une revue de presse 24 audio de 2 minutes dans le cadre de<br />

l'opération "La presse à l'école" en se fondant sur les unes des trois journaux.<br />

- Durée : 2 minutes de prestation précédées d'un temps de lecture des journaux par les élèves et<br />

d'élucidation par le professeur des connaissances éventuellement prérequises à la compréhension<br />

des faits d'actualité concernés. Un temps de préparation écrite est ensuite laissé aux élèves.<br />

Epreuve 2 : le commentaire oral de documents iconiques (Delvaux)<br />

- Textes à lire : un portefeuille de 7 textes sur Delvaux (téléchargeables) et la reproduction de 8<br />

tableaux (à rechercher sur le Web).<br />

- Tâche et objet à produire : présenter oralement Paul Delvaux et ses peintures dans le cadre de la<br />

préparation d'une exposition sur la peinture surréaliste belge guidée par la classe dans le cadre<br />

d'une journée "portes ouvertes".<br />

- Durée : entre 3 et 5 minutes sans compter le temps de lecture et de préparation préalables.<br />

Pistes d'utilisation<br />

▪ Deux genres distincts mais complémentaires<br />

Quoiqu'appartenant à la famille de l'exposé informatif, les deux épreuves sont en partie différentes. La<br />

revue de presse radiophonique ne mobilise que les paramètres de la voix alors que la présentation de<br />

tableaux fait appel aux ressources de la voix, du corps et de l'utilisation des supports iconiques.<br />

La revue de presse, au départ écrite ou radiophonique, s'est étendue récemment à la télévision ou<br />

à des séquences vidéos sur des sites Web d'information. On pourrait aussi imaginer une revue de<br />

presse télévisée et incluant dès lors le non verbal (posture, regard, gestes…) en veillant toutefois<br />

à doter nos journalistes en herbe d'un support équivalent (texte affiché en grand ?) au<br />

téléprompteur des journalistes professionnels.<br />

Dans la revue de presse le locuteur n'a pas à réajuster sa communication aux réactions du destinataire<br />

physiquement absent, dans le commentaire de documents iconiques le locuteur peut s'ajuster aux<br />

réactions non verbales du public. La revue de presse, de par ses caractéristiques (discours rapporté,<br />

fidélité aux sources…), présuppose un important travail de rédaction d'un texte qui devra posséder les<br />

caractéristiques de l'oral.<br />

Cet exercice d'écriture s'apparente à une tâche d'écriture de synthèse de textes. On pourrait donc<br />

imaginer un apprentissage de la revue de presse écrite dans le cadre du "texte informatif"<br />

proposé par le programme comme "objets à lire et à écrire " (p. 20) Cf. Pistes d'utilisation de la<br />

synthèse de texte, page précédente.<br />

24 Pour des exemples de revue de presse, consulter la revue de presse radio matinale sur "La Première" téléchargeable dans<br />

sa version écrite ou audio sur le site de la RTBF radio.<br />

58 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


L'exposé quant à lui présuppose des modes de préparation variables ne passant pas forcément par<br />

l'écriture d'un texte mais garantissant l'illusion d'une parole spontanée et évitant la récitation<br />

mécanique ou la lecture de l'aide mémoire.<br />

La gestion du groupe classe<br />

Les deux épreuves proposent à raison des durées de prestation courtes et limitées. Ceci devrait<br />

faciliter l'apprentissage et l'évaluation. Il n'en demeure pas moins que des exercices oraux même<br />

courts peuvent poser des problèmes de gestion du groupe classe. Afin d'éviter la lassitude et le<br />

désintérêt, il est souhaitable de mettre tous les élèves en activité en différenciant les tâches.<br />

On pourrait réserver la première épreuve à une partie de la classe et la seconde à l'autre pour peu<br />

qu'il y ait eu apprentissage préalable des deux formes d'exposé. On pourrait également échelonner<br />

les revues de presse dans le temps ou faire varier les sujets 25 du commentaire de documents<br />

iconiques. Ceci devrait permettre d'atténuer le caractère répétitif des prestations.<br />

Qu'il y ait ou non différenciation au niveau de l'exposé choisi, il est important de rendre actifs les<br />

élèves auditeurs en leur faisant jouer un rôle d'observateur-coévaluateur à partir de critères et<br />

d'indicateurs objectifs qui évitent les jugements impressionnistes et les jugements sur les<br />

personnes. On peut également faire une tournante dans les critères à observer ce qui permettrait<br />

aux élèves de prendre conscience des diverses dimensions de la tâche. Cette coévaluation sera<br />

également une aide précieuse apportée à l'enseignant dans son travail d'évaluation 26 . Si l'on<br />

répartit la classe entre locuteurs et observateurs, il serait sans doute judicieux de ne pas avertir à<br />

l'avance les élèves de cette répartition afin que tous réalisent le travail de préparation qui ne peut<br />

qu'aiguiser leur capacité d'observation ultérieure puisqu'ils se seront déjà partiellement essayés à<br />

la tâche. Les grilles d'évaluation proposées dans les épreuves peuvent aider à construire des<br />

critères d'observation pour les élèves. On peut également préciser les indicateurs relatifs au corps<br />

ou à la voix à partir d'une grille d'observation de ce type :<br />

Nom de l'observateur : ………………. ……………… Locuteur observé : …………………………………………<br />

Les indices corporels<br />

Le regard<br />

L’occupation de l’espace<br />

Fixe<br />

En contact avec les autres<br />

Centrale<br />

Statique<br />

0 0 0 0 0<br />

0 0 0 0 0<br />

0 0 0 0 0<br />

0 0 0 0 0<br />

Mobile<br />

Sans contacts<br />

Périphérique<br />

Mobile<br />

La posture Équilibrée (tonique) 0 0 0 0 0 Déséquilibrée (relâchée)<br />

La gestualité et les mimiques Mécaniques 0 0 0 0 0 Significatives<br />

Les indices vocaux<br />

L’articulation Suffisante 0 0 0 0 0 Insuffisante<br />

La prononciation Correcte 0 0 0 0 0 Incorrecte<br />

Le volume Fort 0 0 0 0 0 Faible<br />

Le débit<br />

Lent<br />

Avec variations<br />

0 0 0 0 0<br />

0 0 0 0 0<br />

Rapide<br />

Sans variations<br />

Les pauses<br />

Nombreuses<br />

Bien placées<br />

Vides (silence)<br />

0 0 0 0 0<br />

0 0 0 0 0<br />

0 0 0 0 0<br />

Rares<br />

Mal placées<br />

Pleines (ben, euh…)<br />

L’intonation Variée 0 0 0 0 0 Monotone ou répétitive<br />

25 Les visites, les voyages scolaires à caractère culturel peuvent offrir des opportunités de présentation orale de tableaux, de<br />

sculptures, d'édifices… par les élèves. Ces présentations peuvent se faire avant la visite ou mieux en situation.<br />

26 Surtout si les conditions ne permettent pas le recours - prudent et librement consenti - à l'enregistrement sonore ou vidéo<br />

pour faciliter l'observation différée.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 59


4. La controverse et le débat de délibération sur la conduite d'un personnage<br />

▪ Compétences des programmes : fiches 4 et 5 du 3 e degré pour la délibération ; fiches 3 et 4 du 2 e<br />

degré pour la controverse.<br />

▪ Objets à lire : texte littéraire narratif ou dramatique<br />

▪ Objets à produire : la controverse orale et la délibération de jury.<br />

Épreuve 1 : la controverse orale<br />

- Textes à lire : voir les exemples suggérés.<br />

- Tâche et objet à produire : défendre ou attaquer la conduite d'un (des) personnage(s) lors d'une<br />

controverse. Les élèves ne participant pas à la controverse jouent le rôle d'observateurs et/ou de<br />

futur membre du jury de délibération (cf. épreuve 2).<br />

- Durée : 6 à 10 minutes par paires d'interlocuteurs, 1 période de cours de préparation (liste<br />

individuelle des arguments et des contre-arguments à réfuter) sans compter le temps de lecture<br />

préalable, un temps de partage des observations après les prestations.<br />

Épreuve 2 : la délibération de jury<br />

- Textes à lire : voir les exemples suggérés.<br />

- Tâche et objet à produire : délibérer de la culpabilité ou non du (des) personnage(s) et élaborer un<br />

verdict commun reposant sur le consensus le plus large lors d'une séance délibérative présidée par<br />

le professeur. Les élèves ne participant pas au débat jouent le rôle d'observateurs.<br />

- Durée : 15 à 20 minutes, une période de cours de préparation (liste personnelle des éléments à<br />

charge et à décharge, position personnelle sur la base du texte) sans compter le temps de lecture,<br />

un temps de partage des observations après les prestations.<br />

Pistes d'utilisation<br />

Ces deux épreuves proposent des modalités d'organisation permettant de mettre en activité tous les<br />

élèves et d'ainsi résoudre pour une part les problèmes de gestion de groupe posés par l'apprentissage<br />

ou l'évaluation des exercices oraux (cf. les pistes d'utilisation des épreuves relatives à l'exposé oral).<br />

Le guide de correction de chaque épreuve propose des grilles d'observation des prestations orales pour<br />

les élèves observateurs.<br />

Ces deux épreuves offrent d’excellentes médiations de la lecture littéraire. La confrontation des<br />

opinions oblige chaque interlocuteur à affiner son interprétation et à l’étayer solidement.<br />

Pour rester dans la gamme du "procès d'un personnage", on peut imaginer remplacer la controverse par<br />

des plaidoyers ou réquisitoires et ainsi évaluer l'exposé argumentatif (fiche 3 du programme 3 e degré<br />

ou la famille "parler pour convaincre avec un seul interlocuteur").<br />

Le débat de délibération pourrait également porter sur un choix (élection d’un livre dans le cadre d’un<br />

prix littéraire, choix d’une destination de voyage…) ou sur une problématique non littéraire sur la base<br />

d’un dossier dont on pourrait, au préalable, faire la synthèse (cf.. épreuve 2 La synthèse de textes).<br />

Le débat de délibération pourrait enfin donner lieu à un compte rendu de débat réalisé par quelques<br />

élèves journalistes (fiche 4 du programme 3 e degré).<br />

Remarque :<br />

Les outils interréseaux 2 e degré relatifs au résumé (pavé informatif, sommaire et notice biographique),<br />

postérieurs à la rédaction de cet ouvrage, ne sont pas décrits ici.<br />

60 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Évaluation de fiches/compétences non couvertes par les outils interréseaux<br />

1. Construire la notion de littérature (3 e degré Fiche 6)<br />

La fiche 6 étant spécifique au programme de la FESEC, on ne trouvera pas d'exemples d'outils<br />

d'évaluation interréseaux sur cette compétence. L'outil français n° 2 Construire la notion de<br />

littérature: le cas Rimbaud (FESEC 2003/7362/3/05) peut suppléer à cette carence.<br />

sur www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais à l’onglet Publications.<br />

Description de l'outil<br />

Cet outil propose un exemple concret de parcours illustré de nombreux documents textuels et<br />

iconiques. La description des séquences est accompagnée de considérations méthodologiques mettant<br />

en perspective l'exemple proposé et permettant de mieux comprendre la fiche 6. Des suggestions<br />

d'activités alternatives permettent de s'approprier l'exemple et de s'en libérer à la fois.<br />

Description du parcours.<br />

Le parcours démarre par la lecture d’une nouvelle contemporaine de J.-B. Baronian mettant en<br />

jeu et en scène la figure de Rimbaud, sa place dans le patrimoine, son actualité. Les questions<br />

suscitées par la lecture de la nouvelle appellent une recherche d’informations dans un dossier. Ce<br />

dernier permet d’abord d’enrichir l’interprétation de la nouvelle et de découvrir la poésie de<br />

Rimbaud. Un travail de classement des divers documents du dossier permet ensuite aux élèves de<br />

découvrir sa structure et de conceptualiser les trois éclairages convoqués pour aborder Rimbaud<br />

et, au-delà de l'exemple, pour approcher la poésie et définir la littérature. Au terme du parcours,<br />

une production finale sous la forme d’un texte de synthèse mesure le degré d’intégration des<br />

démarches et des connaissances mobilisées.<br />

Situation d'évaluation proposée au terme du parcours<br />

▪ Compétences du programme: fiches 2 et 6<br />

▪ Objets à lire : dossier construit par l'enseignant.<br />

▪ Objets à produire : la synthèse de textes sous la forme d'un panneau informatif.<br />

▪ Tâche et objet à produire : réaliser un panneau d'exposition (associant documents textuels et<br />

iconiques et des textes explicatifs) présentant Rimbaud. Cette présentation doit prendre en compte<br />

les trois éclairages travaillés et articuler synchronie et diachronie. Les élèves peuvent réutiliser un<br />

certain nombre de documents du dossier et, éventuellement, en rechercher d’autres.<br />

▪ Suggestions d'autres formes d'objets à produire<br />

- Le panneau informatif peut être accompagné d’un commentaire oral en direct ou sous la forme<br />

d’un audioguide (Cf. Fiche 3 L'exposé, Outils interréseaux : Famille "parler pour informer" : le<br />

commentaire de documents iconiques, p. 58).<br />

- L’extrait d’anthologie ou d’un manuel de littérature (fiche 2) : on pourrait demander aux élèves<br />

de lire un recueil de poésies de Rimbaud (fiche 5), d’en sélectionner quelques-unes qu’ils jugent<br />

emblématiques de leur synthèse et de rédiger le texte d’escorte. L'outil propose en annexe deux<br />

exemples de mini anthologies sur Rimbaud réalisées par des élèves.<br />

- La réécriture d’une synthèse existante dans l’intention de réajuster ou de compléter ou d’amplifier<br />

les informations.<br />

▪ Grille d'évaluation : nous avons réajusté, sans grande difficulté, la grille présentée dans l'outil (p.<br />

26) au modèle de l’interréseau. Cet exemple est à adapter et à pondérer en fonction des accents<br />

mis dans les apprentissages. Le professeur souhaitant distinguer la compétence 6 de la<br />

communication peut réserver les deux premiers indicateurs à l'évaluation de la fiche 6.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 61


PROPOSITION DE GRILLE D'ÉVALUATION CONSTRUITE SUR LE MODÈLE DES OUTILS INTERRÉSEAUX<br />

LE PANNEAU D’EXPOSITION<br />

Critères Indicateurs Niveaux de maitrise Pondération<br />

1. Relevant de l’intention : informer<br />

Qualité de<br />

l’information<br />

Adéquation de l'information au<br />

contexte : le discours informatif et<br />

les documents * permettent de saisir<br />

les trois éclairages 27<br />

Fidélité aux sources : exactitude des<br />

informations<br />

Neutralité<br />

Intelligibilité pour le destinataire<br />

2. Relevant du genre d’écrit à produire<br />

Respect du<br />

genre : le<br />

panneau<br />

d'exposition<br />

Lisibilité (format du panneau, taille<br />

des caractères, format des<br />

illustrations)<br />

Organisation : présence d'un mode<br />

d'organisation (thématique,<br />

chronologique…) des informations<br />

Équilibre entre les informations<br />

rédigées et les illustrations<br />

Mention des sources des<br />

documents* reproduits<br />

3. Relevant du canal de communication : l’écriture<br />

Cohérence<br />

textuelle<br />

Respect des<br />

normes<br />

linguistiques<br />

Segmentation des informations (par<br />

des sous-titres, des paragraphes, des<br />

pavés, des jeux typographiques…)<br />

• Présence des trois éclairages<br />

• Présence de deux éclairages<br />

• Présence d'un seul éclairage ou éclairages peu visibles<br />

• Aucun écart / erreur de compréhension/retranscription<br />

• Un ou deux écarts légers<br />

• Écart (s) ou erreur(s) graves<br />

• Informations présentées de manière neutre<br />

• Indices d'une prise de position nette<br />

• Explicitation des termes spécialisés ou des informations<br />

jugées non connues du destinataire<br />

• Compréhension couteuse pour le destinataire<br />

• Informations inintelligibles pour le destinataire<br />

• Oui<br />

• Non<br />

• Organisation cohérente des informations<br />

• Organisation partiellement incohérente<br />

• Organisation incohérente ou absence d'organisation<br />

• Oui<br />

• Non<br />

• Documents* référencés<br />

• Un ou deux oublis ou erreurs<br />

• Documents* non référencés<br />

• Segmentation suffisante et correcte<br />

• Une ou deux erreurs de segmentation<br />

• Absence de segmentation<br />

Correction des anaphores<br />

• Aucune erreur<br />

• Une erreur<br />

• Deux erreurs<br />

Correction de l'orthographe • Moins de x erreurs **<br />

• Entre x et x erreurs<br />

• Plus de x erreurs<br />

Correction de la ponctuation et de la<br />

syntaxe<br />

Correction du vocabulaire (terme<br />

adéquat, métalangage correct…)<br />

• Moins de x erreurs**<br />

• Entre x et x erreurs<br />

• Plus de x erreurs<br />

• Moins de x erreurs**<br />

• Entre x et x erreurs<br />

• Plus de x erreurs<br />

Prépondérance<br />

de cet<br />

indicateur<br />

Prépondérance<br />

de cet<br />

indicateur<br />

* Extrait, citation, illustration…<br />

27 L’importance de l’œuvre de Rimbaud dans la culture contemporaine (la littérature comme patrimoine à transmettre);<br />

l’évolution de son écriture et la rupture qu’elle introduit dans l’histoire de la poésie (la littérature comme histoire des formes<br />

et comme lieu du jeu avec les normes); sa reconnaissance progressive jusqu’au vedettariat actuel (le fonctionnement social de<br />

la littérature)<br />

62 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


2. Construire une réflexion sur la langue (2 e degré Fiche 6)<br />

La fiche 6 vise à développer, au départ de phénomènes langagiers oraux ou écrits, une démarche<br />

réflexive sur la langue pour mieux la maitriser.<br />

Remarque : à la différence des autres fiches, le programme ne précise pas de prescrit minimal sur<br />

le degré. Afin de combler cet oubli, on pourrait répéter au moins huit fois la démarche en classe et<br />

de limiter l'évaluation de celle-ci à deux genres de textes explicatifs au choix parmi ceux proposés.<br />

Nous vous proposons deux exemples expérimentés dans des classes. La première est centrée sur la<br />

correction de problèmes orthographiques rencontrés en écriture. La seconde est consacrée à la<br />

description de phénomènes langagiers rencontrés en lecture sur un texte du patrimoine littéraire.<br />

Épreuve 1 La correction raisonnée d'erreurs orthographiques<br />

▪ Modalités : dans le cadre des fiches 1 et/ou 4, les élèves corrigent et expliquent cinq erreurs<br />

orthographiques types issues d'une note critique de lecture (cf. p. 49) d'un pair. Ils rédigent un<br />

texte explicatif qui, pour chaque erreur identifiée, formule une hypothèse explicative de celle-ci,<br />

propose la forme correcte accompagnée de sa justification (explicitation du raisonnement ou des<br />

procédures permettant d'aboutir à la forme correcte). Ce texte explicatif atteste à la fois la<br />

démarche réflexive et la maitrise langagière.<br />

▪ Données fournies : dictionnaire et grammaire.<br />

▪ Apprentissages préalables à cette épreuve :<br />

- orthographe : accord sujet-verbe, homophonie verbale (é/er), formation des adverbes en -ment,<br />

accord de "tout" ;<br />

- correction raisonnée d'erreurs langagières et rédaction d'un texte explicatif.<br />

La dictée avec question permise constitue une bonne préparation à la démarche réflexive. Le<br />

professeur dicte la production d'un élève. Après chaque phrase, il autorise les élèves qui le<br />

souhaitent à exprimer leurs difficultés ou doutes éventuels. Les autres ne donnent pas la réponse<br />

mais des pistes de procédures. L'enseignant ramasse les copies, y souligne les erreurs. Les erreurs<br />

récurrentes sont ensuite travaillées en classe : comparaison des graphies et des justifications,<br />

recherche des formes correctes et des procédures adéquates. Synthèse orale par l'enseignant. Les<br />

élèves rédigent ensuite un texte explicatif reprenant les problèmes orthographiques travaillés et<br />

leurs procédures de résolution. Les autres erreurs sont corrigées individuellement avec des aides<br />

diverses (pair, professeur, outils…).<br />

** A déterminer en fonction de la longueur (imposée ou non).<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 63


▪<br />

Consigne donnée à l’élève<br />

Voici une note critique de lecture du roman Une bouteille dans la mer de Gaza de V. Zénatti rédigée par une<br />

élève de 3 e année. Ce compte rendu est destiné à être publié sur l’agora du site du prix Farniente. Il y a donc<br />

lieu de produire un texte correct sur le plan orthographique. Or les 2 e et 3 e paragraphes comportent 5 erreurs<br />

orthographiques (hors erreurs de ponctuation).<br />

Tu rédiges un texte explicatif qui comportera pour chaque erreur :<br />

• son identification (mot et ligne de référence),<br />

• ton hypothèse explicative de l’erreur,<br />

• ta proposition de correction,<br />

• ta justification expliquant tout le raisonnement aboutissant à la forme correcte.<br />

Tu peux disposer d'un dictionnaire et d'une grammaire et la durée de l'exercice est limitée à 50 minutes.<br />

Note critique de Clotilde H., 3e année. 31/01/2007<br />

Une bouteille dans la mer de Gaza, Valérie ZENATTI, Ecole des loisirs, médium.<br />

Tall, jeune fille juive, vit en Israël, un pays détruit par les attentats de la guerre israélopalestinienne.<br />

Tall ne cesse de se battre pour la paix avec sa famille… Un jour elle lance une<br />

bouteille dans la mer de Gaza, c'est son dernier espoir ! Un garçon va répondre à cet appel de<br />

détresse…<br />

J'ai bien aimé ce livre car l'histoire est basée sur des faits réels : la guerre en Israël, le thème du<br />

livre est très intéressant. En plus, l'auteur ne privilégie aucun peuple, elle nous les présentes tout les<br />

deux. Je peux facilemment m'identifier au héros, je me met à la place de cette fille qui a mon âge et<br />

qui vit des moments horribles à cause de la guerre. Le suspens est tenu du début à la fin car on se<br />

demande sans cesse si Tall n'a pas été blessée ou tuée par une bombe. L'histoire est facile à lire car il<br />

n'y a que deux personnages principaux.<br />

Ce livre est passionnant, il lance un "stop" à cette guerre qui a déjà trop durer ! Il nous remet<br />

en question.<br />

Autres pistes d'évaluation<br />

On peut ouvrir la "correction raisonnée d'erreurs langagières" à des erreurs ou à des maladresses<br />

relevant d'autres domaines de l'écriture que la seule norme orthographique :<br />

- la correction des procédés de reprise pour la cohérence textuelle 28 ,<br />

- la modalisation du propos dans des textes argumentatifs pour l'intention 29 ,<br />

28 Les bêtisiers possèdent quelques perles issues d'un emploi erroné (et parfois involontairement humoristique) des anaphores<br />

: "Le biberon doit être tenu propre : quand l'enfant a bu, on le dévisse et on le place sous le robinet." "Le Président de la Cour<br />

d'Assises disparait sous le plancher : il était pourri." (Bêtisier de l'administration : copies de bac). Les copies de nos élèves<br />

doivent fournir des exemples notamment dans des résumés de récits aux nombreux personnages.<br />

29 Ainsi le début et la fin de cette lettre de réclamation (fiche 1) à propos des horaires adressée par une classe de 3e à son<br />

directeur :<br />

"Cher Monsieur le directeur, Les horaires conçus par vos collègues ne sont pas très réjouissants pour nous. Voici quelques<br />

points à changer : (…). Nous espérons que cette lettre va changer notre horaire. Les élèves de 3 e B."<br />

Le directeur sera-t-il enclin à répondre à une demande formulée de manière si abrupte ?<br />

64 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


PROPOSITION DE GRILLE D'ÉVALUATION CONSTRUITE SUR LE MODÈLE DES OUTILS INTERRÉSEAUX<br />

LA CORRECTION RAISONNÉE D'ERREURS ORTHOGRAPHIQUES<br />

Critères Indicateurs Niveaux de maitrise Pondération<br />

1. Relevant de l’intention : expliquer<br />

Respect de<br />

l'intention:<br />

expliquer (faire<br />

comprendre)<br />

Exactitude des informations 30<br />

- identification des erreurs<br />

- forme correcte<br />

• 5 identifications correctes<br />

• 4 identifications correctes<br />

• moins de 4 identifications correctes<br />

• 5 formes correctes<br />

• 4 formes correctes<br />

• moins de 4 formes correctes<br />

Prépondérance<br />

de cet<br />

indicateur<br />

2. Relevant du genre<br />

Respect du genre<br />

: correction<br />

raisonnée<br />

d'erreurs<br />

langagières<br />

- raisonnement<br />

orthographique<br />

3. Relevant du canal : l’écriture<br />

Cohérence<br />

textuelle<br />

Respect des<br />

normes<br />

linguistiques<br />

Intelligibilité pour le destinataire<br />

Présence des 4 éléments<br />

constitutifs pour chaque erreur :<br />

- identification<br />

- hypothèse explicative<br />

- forme correcte<br />

- procédures de résolutions<br />

Utilisation correcte du<br />

métalangage employé<br />

Segmentation des informations<br />

en 5 parties<br />

Pertinence de la connexion<br />

Correction des anaphores<br />

Correction de l'orthographe et de<br />

la ponctuation dans le texte<br />

• 5 raisonnements corrects 31<br />

• 4 ou 3 raisonnements corrects<br />

• moins de 3 raisonnements corrects<br />

• Compréhension aisée (sans implicite)<br />

• Compréhension couteuse pour le destinataire<br />

• Informations inintelligibles pour le destinataire<br />

• Tous les éléments sont présents<br />

• 1 ou deux oublis<br />

• Plus de trois oublis<br />

• Aucune erreur<br />

• Entre 1 et 2 erreurs<br />

• Plus de 2 erreurs<br />

• Oui<br />

• Non<br />

• Usage correct des organisateurs<br />

• Une ou deux erreurs<br />

• Plusieurs erreurs<br />

• Aucune erreur<br />

• Une erreur<br />

• Deux erreurs<br />

• Moins de x erreurs *<br />

• Entre x et x erreurs*<br />

• Plus de x erreurs*<br />

Correction du lexique • Non activé : cf. 2. 2.<br />

Prépondérance<br />

de cet<br />

indicateur<br />

30 L'hypothèse explicative n'a pas été reprise dans cet indicateur, elle est en effet invérifiable. On se contentera donc de sa<br />

seule présence (cf. 2.1.).<br />

31 Le raisonnement orthographique peut souvent s'avérer faux parce qu'incomplet. Exemple : "elle nous les présente" : "C’est<br />

« e » parce que c’est une 3 e personne du singulier". Faux. Il faut ajouter la référence aux verbes du 1er groupe.<br />

* A déterminer en fonction de la longueur (imposée ou non).<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 65


Épreuve 2 La description d'un phénomène langagier (identification et analyse)<br />

▪ Modalités : dans le cadre de la fiche 1, les élèves ont été amenés à lire des "écrits littéraires<br />

présentant le point de vue de l'étranger (…) dans des textes de la littérature des 17 e et 18 e siècles"<br />

(Programme p. 19). Ils doivent identifier dans un passage du Candide de Voltaire des procédés<br />

langagiers mis au service de l'ironie.<br />

▪ Données fournies : dictionnaire, grammaire.<br />

▪ Apprentissages préalables : "ton faussement naïf du candide, ton ironique" (Programme, p. 19),<br />

champ lexical, terme appréciatif/dépréciatif, figures… ; contes philosophiques du 18 e , analyse du<br />

travail de l'écrivain sur la langue et appréciation des significations et effets esthétiques produits ;<br />

rédaction de texte explicatif …<br />

▪ Consigne donnée à l'élève :<br />

Voici le début du chapitre 3 du Candide de Voltaire.<br />

Quelle est la position de l'auteur face à la guerre ? Cherche-t-il à la justifier ou à la condamner ?<br />

Repère cinq procédés langagiers utilisés par l'auteur pour défendre son point de vue. Explique comment<br />

chaque procédé sert l’intention de l’auteur. Rédige ton travail sous la forme d'un texte explicatif destiné à des<br />

lecteurs de ton âge.<br />

Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres,<br />

les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer<br />

Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté; ensuite la mousqueterie<br />

ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La<br />

baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait<br />

bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha<br />

du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque.<br />

VOLTAIRE, Candide ou l'optimisme, Chapitre 3, 1759.<br />

Variante<br />

On pourrait, en modifiant quelque peu la consigne, ajouter au texte de Voltaire cet extrait de<br />

Desproges :<br />

Douaumont (55100), commune de la Meuse (arrondissement de Verdun), sur les Hauts de Meuse.<br />

Point fort de la défense de Verdun, théâtre de violents combats en 1916.<br />

L’ossuaire de Douaumont est très joli. Il contient les restes de 300 000 jeunes gens. Si l'on mettait bout à<br />

bout tous les humérus et tous les fémurs de ces garçons et leurs 300 000 crânes par-dessus, on<br />

obtiendrait une ravissante barrière blanche de 2476 kilomètres pour embellir le côté gauche de la route<br />

Moscou-Paris.<br />

Le sacrifice des 300 000 morts de Douaumont n'a pas été vain. Sans Verdun, on n'aurait jamais abouti à<br />

l'armistice de 1918, grâce auquel l'Allemagne humiliée a pu se retrouver dans Hitler. Hitler sans lequel<br />

on n'aurait jamais eu l'idée, en 1945, de couper l'Europe en deux de façon assez subtile pour que la<br />

Troisième soit désormais inévitable.<br />

Pierre DESPROGES, Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis © Éd. du Seuil, 1985.<br />

66 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


Autres pistes d'évaluation<br />

Les possibilités de description de phénomènes langagiers sont nombreuses en lecture. On pourrait<br />

suggérer de traiter par exemple :<br />

- les variations linguistiques ou de registre entre personnages dans des récits, des publicités<br />

radiophoniques, des chansons (Renaud…), ou des textes dramatiques (Le bourgeois Gentilhomme<br />

de Molière…) ;<br />

- les écrits des nouvelles technologies de l'information (courriels, SMS…) : par exemple inviter à<br />

transcrire un message SMS en langage écrit et à identifier les codes de transcription mis en œuvre<br />

dans le SMS 32 ;<br />

- le jeu sur les anaphores mené par certains textes à chute qui ne dévoilent qu'en finale l'identité<br />

d'un personnage 33 ;<br />

- la polysémie et l'homonymie dans des chansons, des textes humoristiques 34 , des poésies par<br />

exemple :<br />

Histoire salée (R. Bacri)<br />

La douce rivière<br />

Sortant de son lit<br />

S'est jetée ma chère<br />

Dans les bras mais oui<br />

Du beau fleuve<br />

L'eau coule sous les ponts<br />

Et puis les flots s'émeuvent<br />

- N'êtes-vous pas au courant ?<br />

Il parait que la rivière<br />

Va devenir mer ! …<br />

(J.-H. Malineau [poèmes choisis par], Premiers poèmes pour toute ma vie, © Milan<br />

jeunesse, 2003.)<br />

32 Consulter, par exemple, J.P. JAFFRE, L'écriture et les nouvelles technologies : ce que les unes nous apprennent de l’autre<br />

(disponible sur le WEB) ou C. FAIRON et al., Le langage SMS, Presses universitaires de Louvain, 2007.<br />

33 Exemple : Safari de Yak Rivais, Cœur de lion de R. Boudet, Le dragon de Bradbury repris dans Bonnes nouvelles de M.<br />

Descotes et J. Jordy, Bertrand-Lacoste, 1997 ou encore Happy Meal d'A. Gavalda, Pauvre petit garçon ! de D. Buzzati,<br />

Iceberg de FR. Kassak repris dans Nouvelles à chute, Magnard collège, 2005. Consulter également le site du secteur :<br />

boite à outils / exemples de séquences.<br />

34 B. Coppens, R. Devos …<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 67


PROPOSITION DE GRILLE D'ÉVALUATION CONSTRUITE SUR LE MODÈLE DES OUTILS INTERRÉSEAUX<br />

LA DESCRIPTION D'UN PHÉNOMÈNE LANGAGIER<br />

Critères Indicateurs Niveaux de maitrise Pondération<br />

1. Relevant de l’intention : expliquer<br />

Respect de<br />

l'intention:<br />

expliquer (faire<br />

comprendre)<br />

Adéquation des informations au<br />

contexte<br />

- identification correcte de<br />

l'intention de l’auteur<br />

- identification de procédés<br />

adéquats à l'intention 35<br />

• Indentification correcte de l'intention et de cinq<br />

procédés<br />

• Indentification correcte de l'intention et de trois ou<br />

quatre procédés<br />

• Indentification incorrecte de l'intention et/ou<br />

identification correcte de un ou deux procédés<br />

Intelligibilité pour le destinataire • Compréhension aisée (sans implicite)<br />

• Compréhension couteuse pour le destinataire<br />

• Informations inintelligibles pour le destinataire<br />

2. Relevant du genre<br />

Respect du genre<br />

: description de<br />

choix langagiers<br />

Présence des éléments<br />

constitutifs : localisation et<br />

explicitation du procédé (lien<br />

avec l'intention)<br />

• Procédés localisés et expliqués<br />

• Absence d'explicitation d'au moins deux procédés<br />

Prépondérance<br />

de cet<br />

indicateur<br />

3. Relevant du canal : l’écriture<br />

Cohérence<br />

textuelle<br />

Respect des<br />

normes<br />

linguistiques<br />

Utilisation correcte du<br />

métalangage employé : procédé<br />

identifié par le terme adéquat<br />

Segmentation : paragraphe (ou<br />

autre signe de démarcation) par<br />

procédé identifié<br />

Pertinence de la connexion<br />

Correction des anaphores<br />

Correction de l'orthographe et de<br />

la ponctuation<br />

• Aucune erreur<br />

• Entre 1 et 2 erreurs<br />

• Plus de 2 erreurs<br />

• Oui<br />

• Non<br />

• Usage correct des organisateurs<br />

• Un deux erreurs de connexion<br />

• Connexion insuffisante ou non pertinente<br />

• Aucune erreur<br />

• Une erreur<br />

• Deux erreurs<br />

• Moins de x erreurs *<br />

• Entre x et x erreurs*<br />

• Plus de x erreurs*<br />

35 Au-delà du mécanisme central de l'ironie, on peut identifier de nombreux procédés langagiers : l'usage de termes<br />

appréciatifs et superlatifs ou l’hyperbole, les termes dépréciatifs pour qualifier les victimes, les champs lexicaux de la<br />

musique, de la fête… qui décrivent la guerre comme un spectacle de ballet, l'accumulation, l'approximation des chiffres, les<br />

euphémismes, l'antithèse… Il a donc semblé légitime d'exiger des élèves l'identification d'au moins 5 procédés.<br />

* A déterminer en fonction de la longueur (imposée ou non).<br />

68 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


3. lire le document audioscriptovisuel (2 e degré Fiche 5)<br />

Deux outils complémentaires ont été édités pour faciliter la mise en œuvre de la fiche 5. Ils proposent<br />

chacun des situations d'évaluation au terme des parcours décrits.<br />

Description des outils et des situations d'évaluation<br />

▪<br />

Français boite à outil n° 5, Lire le document scriptovisuel : la campagne d’affichage, (FESEC<br />

D/2003/7362/3/42) Outil téléchargeable sur www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais à l’onglet<br />

"Publications / outils édités".<br />

Cet outil propose à l'utilisateur un double parcours : soit un parcours projet engageant les élèves<br />

dans la réalisation d'une campagne d'affichage, soit un parcours de lecture plus modeste visant à<br />

former les élèves à la lecture d'une affiche dans son contexte de production/diffusion. Les<br />

descriptions de séquences sont accompagnées de nombreux documents iconographiques en<br />

couleurs et de synthèses théoriques. Une grille d'évaluation de la campagne réalisée et une grille<br />

d'évaluation de la lecture d'une affiche sont proposées en finale.<br />

• Français boite à outil n° 7, Un parcours sur l’audiovisuel : la téléréalité (FESEC<br />

D/2005/7362/3/57) Outil à commander sur www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais à l’onglet<br />

"Publications / outils édités".<br />

Cet outil propose également un parcours d'apprentissage complet avec deux niveaux d'utilisation<br />

possible selon les productions finales choisies : la présentation orale d'un projet d'émission de<br />

téléréalité concrétisé par un portfolio regroupant divers documents (équipe de candidats types,<br />

scénario de jeu, story-board d'une séquence…) construits au fil des séquences ou, plus<br />

modestement, la lecture critique d'une émission de téléréalité sous la forme d'un texte argumenté.<br />

Le parcours aborde, dans les séquences, les caractéristiques du genre, les stéréotypes des candidats,<br />

la structure narrative, la mise en scène et en image, les aspects économiques et les valeurs promues<br />

et contestées. Des grilles d'évaluation des productions finales envisagées sont proposées au terme<br />

du parcours : la lettre de réaction à une opinion émise, le portfolio du projet, la présentation orale<br />

du projet.<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 69


70 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


11. Choisir un manuel<br />

Choisir un manuel n'est pas aisé. L'offre peut être abondante (cf. L'offre des éditeurs, p. 73) et les<br />

paramètres à prendre en compte sont nombreux.<br />

▪ Des contenus adéquats au programme ?<br />

Un premier critère serait d'identifier, par une consultation de la table des matières et une lecture survol<br />

de l'ouvrage, l'adéquation des contenus proposés au(x) programme(s). Dans quelle mesure le manuel<br />

couvre-t-il les fiches/compétences du programme, les objets à lire et à produire du prescrit minimal ?<br />

Le tableau de répartition des courants (p. 21) et plus encore ceux des prescrits ( Tableaux 3 et 4)<br />

peuvent aider à baliser le champ d'un manuel. Nous nous sommes livrés à l'exercice pour quatre<br />

manuels récents du 2 e degré. Dans le tableau ci-après, on lira dans quelle mesure chaque manuel<br />

couvre ou non le programme. Nous nous sommes limités au paramètre de la présence/absence de<br />

contenus du programme. Encore faudrait-il voir en quoi le manuel propose des contenus non repris<br />

dans les programmes et le référentiel ou propose des contenus programmés pour un autre degré. C'est<br />

le cas des quatre manuels examinés. Par exemple, le débat (3 e degré) est abordé par Texto et développé<br />

par Repérages, la recherche documentaire et la synthèse de textes (3 e degré) sont développées par<br />

Parcours et Références. Chaque manuel propose également, de manière variable, de l'écriture<br />

fictionnelle en invitant les élèves à écrire des récits complets (Texto, Repérages, Parcours et<br />

références), un texte dramatique, des chansons ou autres textes poétiques (Parcours et références).<br />

Pour rappel, ces pratiques pour souhaitables et pertinentes qu'elles soient, ne peuvent faire l'objet d'une<br />

évaluation à valeur certificative selon le prescrit du Référentiel de compétences terminales.<br />

▪ Une méthodologie adéquate au programme ?<br />

À quel modèle méthodologique général le manuel obéit-il ?<br />

Le manuel se limite-t-il à la structuration des apprentissages ou débouche-t-il sur la réalisation de<br />

tâches complexes de lecture, d'écriture et d'oralité ? La réalisation de ces tâches est-elle judicieusement<br />

préparée par des activités d'apprentissage préalables ou progressives ? Dans plusieurs manuels, les<br />

activités communicationnelles proposées en finale d'une matière ou d'un chapitre sont peu explicites et<br />

sans doute insuffisamment préparées pour garantir leur réalisation et leur maitrise par les élèves. Elles<br />

s'apparentent parfois à de simples pistes non expérimentées ou à des "prétextes" pour vérifier des<br />

contenus.<br />

L'articulation des activités fonctionne-t-elle selon les modèles "théorie/illustration - application" ou<br />

"structuration-réinvestissement" ou selon le modèle de la séquence (cf. pp. 31-33) : production initiale<br />

ou première tentative de résolution de la tâche - analyse (structuration des apprentissages nécessaires à<br />

la réalisation de la tâche) - réinvestissement (réalisation de la tâche initiale ou d'une tâche proche) ?<br />

L'élève participe-t-il à la construction des savoirs (démarches inductives) ou est-il réduit à appliquer<br />

des savoirs parfois donnés dès le départ, à exécuter des tâches très guidées et partielles ?<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 71


▪<br />

D'autres critères…<br />

- Le discours d'accompagnement<br />

Le manuel précise-t-il dans son introduction ou dans un livret d’accompagnement ses choix de<br />

contenus et de méthodologie, ses modes de progression ?<br />

- La progression des apprentissages<br />

Le manuel précise-t-il de manière explicite des paramètres de progression au sein des chapitres,<br />

entre les chapitres (réinvestissement-transfert de certains apprentissages) ? Quels sont les critères<br />

de progression/programmation d'une année à l'autre, d'un degré à l'autre des manuels de la<br />

collection ?<br />

- L'évaluation<br />

Le manuel offre-t-il des pistes tangibles pour aider l'enseignant et l'élève à (s')évaluer ?<br />

- Le choix des textes et documents<br />

Ceux-ci sont-ils adéquats aux intérêts des élèves et adaptés à leur niveau ? Le manuel présente-t-il<br />

uniquement des extraits ou aussi des textes intégraux (auxquels il peut également renvoyer) ?<br />

Quelle est la part réservée aux documents iconiques ? Le manuel propose-t-il un CD/DVD (support<br />

indispensable pour l'apprentissage de l'oralité et du langage audiovisuel) ?<br />

- La clarté et la pertinence des consignes et des synthèses<br />

Celles-ci sont-elles rédigées dans un langage accessible aux élèves ? Les synthèses sont-elles bien<br />

structurées, suffisamment explicites et pas trop réductrices ?<br />

- La structure et la mise en page<br />

Le manuel propose-t-il des outils de structuration/consultation clairs et pertinents (sommaire,<br />

index, renvois, codes typographiques ou visuels …) qui permettent une utilisation aisée de<br />

l'ouvrage par les élèves et différencient clairement les différentes fonctions des informations (texte<br />

support, consigne, exercice, synthèse théorique, renvoi…) Le manuel offre-t-il d’autres modalités<br />

d’utilisation et de reconstruction que celui de l'ordre linéaire des chapitres ?<br />

La mise en page est-elle attractive et structurante ?<br />

- …<br />

Les questions à se poser pour choisir un manuel sont nombreuses, les réponses pas toujours évidentes.<br />

En outre, le temps manque souvent pour lire avec attention divers ouvrages. Sans doute convient-il<br />

après une consultation globale de se limiter à l'examen attentif d'un domaine ou d'un chapitre pour<br />

lequel on estime disposer d'une expertise réelle pour fonder son évaluation de l'ouvrage. L'avis de<br />

collègues ou de conseillers pédagogiques peut être également précieux. C'est l'expérimentation du<br />

manuel dans les classes qui restera sans doute la meilleure évaluation de celui-ci. Quoi qu'il en soit, le<br />

choix d'un manuel sera toujours un compromis entre la qualité, le cout et le niveau d'utilisation par les<br />

élèves.<br />

72 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


L'offre récente des éditeurs<br />

LES MANUELS POUR LE 3 E DEGRÉ<br />

• Collection Parcours et références chez De Boeck : Récit et poésie 5e/6e secondaire ; Théâtre et Textes d'idées 5e/6e<br />

secondaire ; Référentiel Langue (3 e -6 e ), Référentiel Littérature (3 e -6 e ); Guide méthodologique, 2003.<br />

Une série qui, sur le plan méthodologique, oscille selon les auteurs et les chapitres, entre la transposition didactique de<br />

savoirs (surtout littéraires mais bien réactualisés) et l'apprentissage structuré de tâches de communication. Deux<br />

référentiels permettent une mise à jour des connaissances mais ne sont pas toujours suffisamment articulés aux manuels.<br />

Une mise en page et une iconographie fort dépouillées.<br />

• Collection Un passé pour aujourd'hui Connaissances littéraires et compétences de communication chez Van In : La<br />

poésie, à quoi ça rime ? du baroque au surréalisme ; Des lumières et des ombres I (La liberté dans les lettres de la<br />

Renaissance à nos jours) ; Des lumières et des ombres II (La liberté dans les lettres, des philosophes aux penseurs<br />

contemporains); Images du réel pour comprendre le réalisme, le naturalisme et le roman de formation ; De Shakespeare<br />

à Sartre Actualité de la tragédie classique et du drame romantique ? ; Paradoxes de la modernité dans le roman, le<br />

théâtre et le poème en prose, 2002-2003. Chaque manuel est accompagné d'un Guide pédagogique pour l'enseignant.<br />

La collection est structurée à partir des courants et des genres littéraires souvent mis en tension. Pourquoi avoir toutefois<br />

restreint cette approche progressive, intelligente mais fort conséquente au seul 3 e degré ? Des tâches finales d'intégration<br />

sont proposées au terme de chaque volume mais, comme l'indique le sous-titre de la collection, l'apprentissage des<br />

compétences de communication reste second et au service de connaissances surtout littéraires.<br />

MANUELS POUR LE 2 E DEGRÉ<br />

• Collection Parcours et références chez De Boeck : Récit et poésie 3e/4e secondaire ; Théâtre et Textes d'idées 3e/4e<br />

secondaire ; Référentiel Langue (3 e -6 e ), Référentiel Littérature (3 e -6 e ); Guide méthodologique, 2003-2004.<br />

Commentaire : cf. Manuels pour le 3 e degré.<br />

• Collection Repérages chez Van In : Repérage 3 ; Cahier de structuration 3 avec CD-Rom; Guide pédagogique 3 avec<br />

CD audio ; Repérage 4; Cahier de structuration 4 avec CD-Rom; Guide pédagogique 4 avec CD audio ; Repères<br />

grammaticaux 3-4, 2005-2006.<br />

Des manuels organisés autour de projets motivants (mais peut-être longs à réaliser) permettant d'exercer diverses<br />

compétences communicationnelles et savoirs littéraires. Le cahier de structuration, le cédérom ainsi que le complément<br />

grammatical s'avèreront sans doute nécessaires à la réalisation concrète des tâches liées aux projets. Gare toutefois au<br />

poids des cartables et à la navigation/articulation pas toujours aisée entre quatre outils différents.<br />

• Collection Texto Le français en séquences cher Hachette Education et Erasme : Texto 3 e Livre du professeur 3 e ; Texto<br />

4 e ; Livre du professeur 4 e , 2004-2005.<br />

Un beau livre objet, richement illustré, mais davantage centré sur les connaissances et les oeuvres littéraires que sur<br />

l'apprentissage de compétences de communication et de tâches complexes. Une méthodologie très répétitive (texte -<br />

questions- activités d'écriture ou de langue), peu conforme à celle préconisée par les programmes et une absence de mise<br />

en relation de textes différents.<br />

• Collection Français pour se qualifier chez Van In : Un manuel, Livre-cahier ateliers de communication; une mini<br />

anthologie des textes et photos servant de supports aux séquences Documents et synthèses, un Guide l'enseignant avec<br />

Cd audio ou DVD. 2006. Français pour se qualifier 3e, (2006), 4 e (2007), 5 e et 6 e (2008)…<br />

Une nouvelle collection prioritairement ciblée sur les élèves du qualifiant qui couvre les quatre dernières années du<br />

secondaire. Une méthodologie rigoureuse très proche de celle des programmes (modèle de la séquence) et des outils<br />

interréseaux. Une petite anthologie de textes et de documents originaux et adaptés aux élèves. Une volonté de suivre les<br />

objets des programmes (surtout de technique de qualification) dont certaines fiches et objets sont communs avec les<br />

programmes de transition. Des activités de structuration pertinentes, mais pas toujours assez nombreuses pour permettre<br />

une réelle appropriation des savoirs ou savoir-faire.<br />

• Collection Ecrire pour les autres chez Labor Ecrire pour les autres 3 e ; Ecrire pour les autres 4 e , 2002-2003.<br />

Tout en privilégiant l'écriture fictionnelle (récits), certains chapitres abordent l'informatif (le résumé) ou l'argumentatif :<br />

justifier une réponse (3 e ), la note critique de lecture (4 e ), lettre d'opinion pour un courrier des lecteurs (4 e )… Une<br />

collection qui propose un apprentissage structuré et progressif de chaque genre textuel retenu.<br />

Pour connaitre les manuels scolaires et logiciels ayant reçu l’agrément de la Communauté française, consulter :<br />

http://www.enseignement.be/index.php?page=24668&navi=513<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 73


Comparaison de 4 manuels du 2 e degré sur le plan des contenus du programme<br />

Remarques :<br />

La collection Parcours et références ne propose pas de manuel par année mais par degré alors que<br />

Texto et Repérage proposent une répartition par année. Pour ces deux collections, nous nous<br />

sommes limités à la 4 e année. Pour que le tableau soit complet et la comparaison pertinente, il<br />

faudrait y ajouter les deux manuels de 3 e . Nous n'avons pris en compte que le seul manuel élève et<br />

non les guides méthodologiques ou les livrets de structuration et les CD accompagnant parfois les<br />

manuels.<br />

Légende : x = le manuel aborde le sujet; xx = le manuel aborde de manière approfondie le sujet.<br />

Ont reçu à ce jour l’agrément de la Communauté française : Parcours et référence et Repérage<br />

Programme du 2 e degré<br />

Fiche n°<br />

1. Lire et<br />

écrire le<br />

texte<br />

argumenté<br />

2. Récrire<br />

un texte<br />

source :<br />

raccourcir<br />

rendre<br />

compte<br />

développer<br />

imiter<br />

Prescrit du programme<br />

Objets à lire :<br />

Écrits littéraires présentant successivement deux points de vue contrastés ou le<br />

point de vue de l’étranger : fables, portraits, récits de voyage, récits<br />

épistolaires, contes philosophiques de la littérature des 17 e et 18 e siècles<br />

Médiations de la lecture (au choix) :<br />

• Justification de réponses à des questions, justification d’une appréciation<br />

• Lettre en réaction à l’opinion émise par l’auteur<br />

• Mise en voix traduisant l’interprétation de fables<br />

• Transposition par actualisation, renversement de points de vue<br />

Objets à lire et à produire (3 genres au choix) :<br />

• Justification d’une réponse, d’une appréciation/interprétation de texte (3 e )<br />

• Écrits de promotion: slogan, dépliant, encart dans une revue (3 e )<br />

• Lettre de demande (3 e )<br />

• Lettre de réclamation (4 e )<br />

• Lettre en réaction à une opinion émise (4 e )<br />

• Billet d’humeur sur un livre, un fait d’actualité, un film… (4 e )<br />

Objets à lire et à produire :<br />

• Raccourcir<br />

Objets obligatoires :<br />

- Résumé de type narratif (4 e de couverture…)<br />

- Résumé de type explicatif (article de vulgarisation…)<br />

Un objet au choix :<br />

- Fiche documentaire d’un livre ou d’un document audiovisuel<br />

- Sommaire des notes de cours au terme d’une séquence<br />

- Index des notions du cours<br />

- Transformation d’un texte long en un texte court ou en un schéma<br />

Manuels<br />

Parcours<br />

et<br />

référence<br />

3/4 Récit<br />

/ poésie<br />

Idem<br />

Théâtre<br />

/<br />

textes<br />

d'idées<br />

Texto<br />

4e<br />

x x x<br />

•<br />

•<br />

•<br />

• x<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

• x<br />

•<br />

• xx<br />

▪<br />

• x<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

▪<br />

• xx<br />

-<br />

- x<br />

- xx<br />

-<br />

-<br />

-<br />

• xx<br />

• x<br />

•<br />

•<br />

• x<br />

•<br />

• x<br />

•<br />

• x<br />

•<br />

• xx<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

Repérage<br />

4e<br />

• xx<br />

•<br />

•<br />

•<br />

• x<br />

• x<br />

• x<br />

•<br />

•<br />

• xx<br />

• x<br />

-<br />

- x<br />

- x<br />

-<br />

-<br />

-<br />

• Rendre compte en prenant des notes (un objet au choix) :<br />

- Compte rendu d’activités scolaires et extrascolaires dans des journaux de<br />

classe ou de bord, dans des cahiers, classeurs (notes de cours), dans des<br />

reportages (journal de l’école)<br />

- - - x - xx<br />

74 FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT


3. Parler<br />

et écouter<br />

dans un<br />

échange à<br />

deux<br />

4. Lire des<br />

textes<br />

littéraires<br />

5. Lire le<br />

document<br />

audio(scri<br />

pto)-visuel<br />

Objets à produire :<br />

Entretiens, interviews sous la forme (deux formes au choix) :<br />

• d’entretiens narratifs (3 e )<br />

• d’interviews d’experts et de dialogues explicatifs pour préparer à l’exposé<br />

• de dialogues argumentatifs pour préparer au débat régulé argumenté<br />

Objets à lire :<br />

• Récit fictionnel (trois genres différents au choix pour le degré) :<br />

- récit policier (3 e ),<br />

- récit de vie (3 e ou 4 e ),<br />

- récit de voyage (3 e ou 4 e ),<br />

- récit fantastique ou de science-fiction (3 e ou 4 e ),<br />

- conte philosophique et récit épistolaire du 18 e siècle (4 e ),<br />

- nouvelle réaliste du 19 e siècle (4 e )<br />

•<br />

•<br />

•<br />

-<br />

-<br />

-<br />

- xx<br />

-<br />

-<br />

•<br />

• x<br />

•<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

•<br />

•<br />

• x<br />

-<br />

- x x<br />

-<br />

- xx<br />

-<br />

-<br />

• Poésie romantique (4 e ) • xx • • • xx<br />

• Théâtre :<br />

- comédie classique du 17 e siècle (3 e ou 4 e )<br />

- une représentation théâtrale (3 e ou 4 e )<br />

Médiations de la lecture (au choix) :<br />

• Justification de réponses à des questions, justification d’une interprétation<br />

• Lettre de lecteur en réaction à une opinion émise (fiche 1), lettre à l’auteur<br />

• Billet d’humeur (fiche 1)<br />

• Note critique<br />

• Entretien (fiche 3) ou discussion de groupes<br />

• Mise en voix (et en espace) d’un texte de théâtre<br />

• Lecture à voix haute et à un tiers ne possédant pas le texte<br />

• Réécritures (pastiche, parodie…) (fiche 2)<br />

• Réécriture des 1 re et 4 e de couverture (résumé suspensif et appréciation)<br />

• Écriture dans les blancs du texte<br />

Objets à « lire » (1 objet audiovisuel et un objet dans les autres langages) :<br />

• Le langage audiovisuel (3 e ou 4 e ) : séquence de JT ou reportage, générique<br />

initial, film de fiction (extraits) ou série télévisée, talk-show, séquence<br />

publicitaire ou autre séquence à dominante persuasive, téléréalité<br />

• Le langage scripto/visuel (3 e ) : reportage photographique, B.D., affiche<br />

• Le langage multimédia (4 e ) : cédérom ou pages Web<br />

Médiations de la lecture (au choix) :<br />

-<br />

-<br />

• xx<br />

•<br />

•<br />

• xx<br />

•<br />

•<br />

• x<br />

• x<br />

•<br />

• x<br />

• x film,<br />

xx clip<br />

•<br />

•<br />

- xx<br />

-<br />

• x x<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

• x x<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

- x<br />

-<br />

• xx<br />

•<br />

•<br />

• x<br />

•<br />

• x x<br />

•<br />

•<br />

•<br />

• xx<br />

• xx<br />

film<br />

• x<br />

•<br />

•<br />

• xx<br />

•<br />

- x<br />

- x<br />

- x<br />

- x x<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

• xx<br />

•<br />

• x<br />

• xx<br />

•<br />

• x<br />

• xx<br />

• x<br />

•<br />

•<br />

•<br />

• x<br />

• x<br />

6.<br />

Construire<br />

une<br />

réflexion<br />

sur<br />

langue<br />

la<br />

• Justification d’une appréciation ou d’une interprétation (fiche 1)<br />

• Lettre en réaction à une opinion émise ou à des promotions (fiche 1)<br />

• Jaquette ou des 1re et 4e de couverture d’une cassette, d’un CD… (fiche 4)<br />

• Entretien (fiche 3) ou discussion de groupe<br />

• Note critique* (fiche 4)<br />

• Bande-annonce d’un document audiovisuel existant<br />

• Affiche, spot publicitaire, pour promouvoir une activité, un comportement<br />

Objets à observer : Phénomènes langagiers oraux ou écrits rencontrés dans le<br />

cadre de certaines activités communicationnelles (fiches 1 à 5)<br />

Objet à produire : Textes explicatifs attestant une maitrise langagière :<br />

• description d’un phénomène langagier (identification et analyse)<br />

• justification d’un choix langagier<br />

• correction raisonnée d’erreurs langagières<br />

• exploration de moyens linguistiques pour produire un effet de sens<br />

• x<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

• x<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

• x<br />

•<br />

•<br />

• xx<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

• xx<br />

FESeC - Outil Français – Guide des programmes du secondaire – D2-D3 TG et TT page 75


Outil français – annexes<br />

avenue E. Mounier 100 – 1200 BRUXELLES<br />

Guide des<br />

Programmes du<br />

Secondaire<br />

2 e et 3 e degré de transition<br />

Balises pour planifier, coordonner et évaluer<br />

les compétences (2 e édition)<br />

Annexes des tableaux<br />

à l’outil D/2007/7362/3/11


LÉGENDE<br />

<br />

Document à télécharger en format Word sur le site du secteur<br />

www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais<br />

2 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


Table des tableaux<br />

1. Savoirs linguistiques 2 e D, 3 e D ...................................................................................................... 5<br />

2. Savoirs littéraires 2 e D, 3 e D ............................................................................................................ 9<br />

3. Prescrits 2 e D .................................................................................................................................. 13<br />

4. Prescrits 3 e D .................................................................................................................................. 15<br />

5. Médiations 1 er D, 2 e D, 3 e D................................................................................................................ 17<br />

6. Planification médiations 2 e D, 3 e D .............................................................................................. 19<br />

7. Planification par compétences 2 e D ............................................................................................... 21<br />

8. Planification par compétences 3e D .............................................................................................. 23<br />

9. Planification par parcours 2 e D ....................................................................................................... 25<br />

10. Planification par parcours 3 e D ..................................................................................................... 27<br />

11. Exemple de planification par compétences : 3 e transition générale et technique.............................. 29<br />

12. Exemple de planification par parcours : 3 e transition générale et technique..................................... 33<br />

13. Liens pluridisciplinaires.................................................................................................................... 37<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 3


4 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


1. Savoirs linguistiques 2 e D, 3 e D <br />

SAVOIRS DE LANGUE<br />

Énonciation 1<br />

• Indices renvoyant à la présence plus ou moins marquée ou masquée de l’énonciateur et du destinataire (fictif ou réel) : pronoms personnels, déterminants<br />

possessifs, terminaisons verbales, termes d’adresse 2 …<br />

• Écrit ancré ou non dans une situation d’énonciation, indices de temps et de lieu définissant la situation d’énonciation : démonstratifs, présentatifs,<br />

adverbes… ; formes verbales conjuguées, adverbes …<br />

• Indices de prise de position 3 de l’énonciateur envers l’énoncé (modalisateurs) : termes appréciatifs et dépréciatifs, verbes ou locution d’opinion (« je pense<br />

que », « à mon avis »…), verbes de modalité, adjectifs,… interjection, ponctuation, typographie.<br />

• Insertion du discours d’autrui : marques (verbes, « que », locutions, marques typographiques…) du discours direct et du discours rapporté.<br />

• Manières d’importer le discours d’autrui : emprunt : citation, discours direct / reformulation : discours indirect, résumé, paraphrase. Marques<br />

linguistiques et typographiques de l’emprunt : verbes ou locutions introduisant le discours d’autrui, mention de l’origine du discours, sources référencées,<br />

guillemets…<br />

Cohérence textuelle<br />

• Marques de segmentation en unités de sens : paragraphe, alinéa, interligne, titre et intertitre, chapitre, variation typographique, tiret, puces, numéros,<br />

ponctuation.<br />

• Connexion (liage entre les parties du texte, des énoncés) : organisateurs textuels (mots-outils, noms, verbes, groupes de mots, phrases, marques visuelles 4 )<br />

spatiotemporels et logiques : lieu, temps, succession, addition, conclusion, explication, opposition, restriction, cause, conséquence, but, alternative.<br />

• Procédés de reprise de l’information : reprises pronominales 5 (pronoms, déterminants possessifs) et lexicales (répétition ou substitut lexical souvent<br />

précédé d’un déterminant défini ou démonstratif).<br />

• Procédés de progression de l’information 6 : progression à thème constant, progression linéaire, progression à thèmes dérivés.<br />

2 e degré<br />

fiches n°<br />

1, 2, 3, 4 1, 2, 3<br />

1, 2 1, 2, 3<br />

1, 2, 4 1, 2, 3<br />

1, 2<br />

1, 2, 3, 4,<br />

6<br />

1, 2, 3, 4,<br />

6<br />

1, 2, 3, 4,<br />

6<br />

2, 4, 6<br />

3 e degré 2 e degré 3e degré<br />

fiches n° 3 e 4 e 5 e 6 e<br />

2, 3, 4<br />

1, 2, 3<br />

1, 2, 3<br />

1, 2, 3<br />

1, 2<br />

1 Marques linguistiques et typographiques permettant de situer l’énoncé dans sa situation de communication. Pour un complément théorique, consulter DENYER M., ROSIER L., THYRION Fr,<br />

Français, Référentiel Langue, Parcours Références, De Boeck, 2003, pp 29-39, pp.57-65, pp. 151-159.<br />

2 Groupe nominal utilisé pour s’adresser à quelqu’un : nom de famille, prénom, surnom, terme affectif, appellation (Monsieur, Madame…).<br />

3 La prise de position peut être affective, manifester un jugement de valeur (éthique, esthétique, pragmatique) ou encore préciser le degré de réalité accordé au propos (information présentée comme<br />

probable, certaine, possible…).<br />

4 Tiret, puces, numérotation…<br />

5 Egalement appelées anaphores.<br />

6 DENYER M., ROSIER L., THYRION Fr, op. cit., pp. 139-150.<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 5


• Outils de structuration du lexique<br />

• Relations morphologiques entre les mots : racine, préfixe, suffixe, composition. 6<br />

• Relations sémantiques entre les mots : famille, synonyme/antonyme, terme appréciatif/dépréciatif, terme générique/spécifique, registre de langue, champ<br />

lexical, vocabulaire abstrait/concret, spécialisé ou non.<br />

Outils de structuration de la morphosyntaxe<br />

1, 2, 3, 4,<br />

6<br />

1, 2, 4, 5<br />

• Valeur et emploi des modes et des temps : formulation du souhait, de l’hypothèse, du probable, de l’achèvement ou non… ; concordance des temps. 1, 2, 6 3<br />

• Choix de tournures syntaxiques ou analyse d’effets de sens produits par celles-ci : subordination, inversion, négation, interrogation, emphase, tournure<br />

passive, formules d’atténuation (Cf. Outils pour adoucir le propos).<br />

Orthographe 7<br />

• Orthographe d’usage<br />

- Appropriation (par la fréquentation répétée des mots en contexte et leur mémorisation visuelle et graphique) des mots nouveaux rencontrés et correction<br />

des erreurs dans les mots utilisés.<br />

• Orthographe grammaticale 8<br />

- Correction des erreurs et automatisation des connaissances et des procédures de résolution 9 des problèmes orthographiques rencontrés : homophonies<br />

verbales, accords 10 (accord de l’adjectif, du participe passé employé seul, avec être et avec avoir, accord sujet-verbe avec un ou plusieurs sujets, avec<br />

qui…).<br />

• Conjugaison<br />

- Verbes réguliers et irréguliers aux temps et modes rencontrés.<br />

• Règles d’utilisation fréquente de marques graphiques usuelles : majuscule, accents, cédille, élision, trait d’union, tréma, découpage des mots en fin de<br />

ligne…<br />

• Ponctuation en fin de phrase, virgule dans une énumération ou pour séparer du sujet un complément placé en tête, points de suspension, deux-points,<br />

parenthèses, points d’exclamation et d’interrogation, guillemets, point pour l’abréviation…<br />

1, 2, 4, 6 1, 2, 5<br />

1, 2, 6 1, 2, 4<br />

1, 2, 6 1, 2, 4,<br />

1, 2, 6 1, 2, 4<br />

1, 2, 6 1, 2, 4<br />

1, 2, 6 1, 2, 4<br />

7 Niveau de maitrise requis : 95 % au 2 e degré et 97 % au 3 e degré dans les productions personnelles avec recours éventuel à des référentiels d’orthographe d’usage et grammaticale.<br />

8 Jusqu’à 95 % des erreurs d’un scripteur francophone peuvent relever de l’orthographe grammaticale.<br />

9 Les connaissances sont insuffisantes pour résoudre de nombreux problèmes orthographiques. Ainsi, l’accord du verbe nécessite non seulement la connaissance de la règle d’accord, des désinences<br />

personnelles du verbe, des marques du nombre, mais aussi des procédures (comment ?) d’identification du verbe et du sujet ou du donneur d’accord. Ces procédures sont basées sur des propriétés<br />

syntaxiques et/ou morphologiques, positives ou négatives. Ainsi, le verbe conjugué est identifiable parce qu’il obéit au test du changement de temps ainsi qu’à celui de la négation.<br />

10 Les erreurs dans les accords sont d’ordre morphologique (confusion de classe de mots, de nombre, de genre, de personne…) et plus souvent syntaxique (relation mal établie entre le donneur<br />

d’accord et le receveur, confusion des fonctions). Les accords sont rendus d’autant plus difficiles que le receveur d’accord est situé avant le donneur (« Alarmés, les plongeurs… ») ou est séparé de<br />

celui-ci par des mots obéissant à d’autres lois morphologiques (« Les chiens de ma voisine approchent » « Ces remarques me semblent tout particulièrement intéressantes »).<br />

6 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


Outils linguistiques 11 pour :<br />

Exprimer l’opposition et la concession<br />

• Noms et verbes (« opposition, concession, désapprouver, être contre, s’opposer à, s’insurger contre, concéder, admettre, reconnaitre… »).<br />

• Préposition + nom ou infinitif («sans, au lieu de, à défaut de, malgré, en dépit de »).<br />

• Conjonction de coordination ou adverbe (« mais, cependant, néanmoins, toutefois, au contraire, par contre, inversement, en revanche… »).<br />

• Subordination (« alors que, bien que, quoique, encore que, si + adj. + que, quel que + verbe être, quoi que…").<br />

• Locutions (« il n’en reste pas moins que, il n’empêche que, quoi qu’il en soit… »).<br />

Exprimer la conséquence et le but<br />

• Noms et verbes (« but, conséquence, effet, déclencher, entrainer… »).<br />

• Subordonnées + mode (« de manière que, de façon que, si bien que, pour que, trop/assez… pour que, afin que, de peur que, si… que, tant… que,<br />

tellement… que, au point que… »).<br />

• Conjonction de coordination et adverbe (« donc, par conséquent, c’est pourquoi, aussi, ainsi… »).<br />

• Préposition + nom (« pour, en vue de, de peur de, d’où … ») ou infinitif (« de manière à, de façon à, pour, afin de, de peur de, jusqu’à, à… ») ; deuxpoints.<br />

Exprimer la cause<br />

• Noms et verbes (« raisons, motifs, causes, déclencher, provoquer, … »).<br />

• Subordonnées + mode (« parce que, puisque, étant donné que, vu que, comme, d’autant que… »).<br />

• Conjonction de coordination et adverbe (« car, en effet, tant… »).<br />

• Préposition + nom ou infinitif (« à cause de, grâce à, en raison de, à la suite de, faute de, sous prétexte de… »).<br />

• Participe présent/passé, gérondif.<br />

Exprimer la demande, le souhait<br />

• Verbes usuels, verbes de modalité + infinitif ou subjonctif, conditionnel, interrogation.<br />

Exprimer la condition et l’hypothèse<br />

• Subordonnées + mode (« si, au cas où, à condition que, à moins que, à supposer que, pour peu que… »).<br />

• Préposition + infinitif ou nom («à condition de, avec, sans, en cas de, à moins de »).<br />

• Participe présent/passé, gérondif ; « sinon ».<br />

Accorder un certain degré de réalité à ce dont on parle<br />

• « Il (impersonnel) est » + adjectif (« prouvé, vérifié, attesté, certain, probable, possible, nécessaire, obligatoire… ») + que ou de + infinitif.<br />

1, 2, 6 1 à 5<br />

1, 2, 6 1 à 5<br />

1, 2, 6 1 à 5<br />

1, 2, 6 1 à 5<br />

1, 2, 6 1 à 5<br />

2, 6 2<br />

11 Les entrées sémantiques et communicationnelles (outils linguistiques pour …) permettent l’appropriation progressive de différents moyens linguistiques offerts par la langue pour exprimer telle<br />

signification. Ces tournures pourraient être répertoriées dans des fiches/outils au fil des découvertes opérées en lecture ou des besoins rencontrés en écriture.<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 7


• Adverbe : « certainement, de toute évidence, à coup sûr, probablement, sans doute, peut-être… ».<br />

• Devoir, falloir, pouvoir + infinitif.<br />

• Conditionnel, indicatif, subjonctif.<br />

Adoucir le propos 12<br />

• Verbes de modalité, conditionnel.<br />

• Substituer l’interro(ne)gative à l’impérative, un temps à un autre (l’imparfait pour le présent : « je voulais » pour « je veux », le futur pour le présent :<br />

« vous me permettrez » pour « vous me permettez »), la négation au lieu de l’affirmation (« tu ne veux pas… » pour « veux-tu »), une personne à une<br />

autre (« on » ou « nous », pour « tu/vous »), la mention de l’interlocuteur à l’anonymat (impersonnel, passif)…<br />

• Adoucir par des ajouts : « minimisateurs » (« je suis un peu déçu », « j’ai juste une question »…), « amadoueurs » (« toi, qui es expert », « sois<br />

gentil »…), « réparateurs » (« je suis désolé »…), « désarmeurs » (« tu peux me rendre un service ? », « je peux te poser une question indiscrète ? »…).<br />

1, 3, 6 1, 3, 4<br />

SAVOIRS SUR LA LANGUE<br />

Fonctions des normes 13<br />

Décrire des régularités linguistiques à respecter pour faciliter les échanges, créer un sentiment d’appartenance, permettre l’innovation.<br />

Paramètres de variation des normes relatifs :<br />

• aux caractéristiques distinctives de la communication orale et à la communication écrite : communication immédiate (en présence des interlocuteurs avec<br />

possibilité d’interaction et de correction)/communication différée (en absence du destinataire et sans possibilité d’interaction et de correction une fois le<br />

message transmis) ; utilisation de signes linguistiques et paraverbaux (voix) et non verbaux (corps) et possibilité de faire référence à la<br />

situation/utilisation de signes linguistiques ; produit en train de se créer avec de nombreux « ratés » (hésitations, répétitions, phrases inachevées, incises,<br />

mots pour maintenir le contact, prises de parole simultanées…)/produit fini…<br />

• à l’histoire : grandes étapes de l’institutionnalisation et de la règlementation de la langue (fixation de l’orthographe, création des dictionnaires et<br />

grammaires, réformes orthographiques dont les rectifications orthographiques de 1990 14 ), origine historique de certaines étrangetés orthographiques ou<br />

grammaticales rencontrées 15 , apport de langues étrangères…<br />

• au fonctionnement social des discours : français des jeunes, français des milieux issus de l’immigration, français des internautes, français des milieux<br />

professionnels spécialisés… ; questions relatives à la francophonie (régionalisme, belgicisme, anglicisme, statut des langues…), sentiment d’insécurité<br />

linguistique.<br />

Recours aux outils de référence des codes<br />

• Dictionnaires variés (utilisation courante de plusieurs dictionnaires en maitrisant différents types de recherche (orthophonique, orthographique,<br />

étymologique, sémantique…), grammaires, correcteurs orthographiques…<br />

(1-5), 6 (1-4), 5, 6<br />

3<br />

(1, 2, 4),<br />

6<br />

(1-5), 6<br />

3, 4<br />

(1, 2, 4-6)<br />

(1-4), 5, 6<br />

1, 2, 4, 6 1, 2, 4, 5<br />

12 DENYER M., ROSIER L., THYRION Fr, op. cit., pp. 50-55.<br />

13 Les normes décrivent des régularités linguistiques à respecter afin que la communication puisse s’effectuer dans les meilleures conditions possibles. Elles s’étendent aux usages et habitudes<br />

culturels des membres d’une communauté. En cas de non-respect, il y a une sanction sociale. Une communauté linguistique, ce sont des gens qui partagent les mêmes normes. La création littéraire<br />

autorise un jeu de soumission / distanciation face aux normes. Créer, c’est à la fois maitriser des normes et s’en écarter.<br />

14 Réforme orthographique de 1991 cf. http://www.fltr.ucl.ac.be/FLTR/ROM/aparo/aparo.html .<br />

15 Lettres étymologiques ou historiques, accent circonflexe, consonnes simples ou doubles non fonctionnelles…<br />

8 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


2. Savoirs littéraires 2 e D, 3 e D <br />

SAVOIRS LITTÉRAIRES<br />

2 e degré<br />

fiches n°<br />

3 e degré<br />

fiches n°<br />

2 e degré 3 e degré<br />

3 e 4 e 5 e 6 e<br />

La littérature comme histoire des formes ou les caractéristiques des genres et sous-genres littéraires<br />

Le récit fictionnel<br />

• Des éléments du récit :<br />

- fiction/narration, auteur/narrateur, point de vue, personnage/actant, temps de la fiction/temps de la narration, traitement du temps (ellipse,<br />

anticipation, flashback), traitement de l’espace, traitement de l’action (schéma narratif, mécanismes de suspense, procédés d’authentification…),<br />

stéréotypes génériques, figures.<br />

4<br />

5<br />

• Des caractéristiques des genres et sous-genres choisis :<br />

- récit policier,<br />

- récit de vie,<br />

- récit de voyage,<br />

- récit fantastique ou de science-fiction,<br />

- conte philosophique et récit épistolaire du 18 e , nouvelle réaliste du 19 e ,<br />

- roman du 19 e et du 20 e .<br />

4<br />

4<br />

4<br />

4<br />

1, 4<br />

5<br />

Le théâtre<br />

• Des éléments du théâtre :<br />

- dialogue/didascalie, pièce/acte/scène, métiers du théâtre (metteur en scène, scénographe, acteur…), schéma de la communication au théâtre,<br />

caractéristiques de la comédie (personnages, procédés et genres comiques), notions relatives à la représentation (décor, éclairages,<br />

déplacements, musique et bruitages...).<br />

4<br />

5<br />

• Des caractéristiques des genres choisis :<br />

- comédie classique du 17 e ,<br />

- tragédie classique,<br />

4<br />

5<br />

- …<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 9


La poésie<br />

• Des éléments de la poésie :<br />

- vers /strophe/refrain/couplet, rimes, figures de style, formes libres/fixes, notions relatives à la mise en voix et à la musique.<br />

• Des caractéristiques des genres choisis :<br />

- poésie romantique,<br />

- poésie symboliste,<br />

- poésie surréaliste.<br />

Le fonctionnement social de la littérature<br />

4<br />

4<br />

5<br />

5<br />

5<br />

• Agents du champ littéraire : auteurs, éditeurs, libraires et autres diffuseurs, critiques littéraires et médias, prix littéraires, discours scolaire. 4 5, 6, (2)<br />

• Pôle du champ littéraire : production restreinte/production élargie (de masse). 4 5, 6, (2)<br />

• Fonctionnement institutionnel et économique du champ littéraire, instances de légitimation, valeur symbolique et économique des biens culturels,<br />

position (avant-garde, légitimé, non légitimé…).<br />

La littérature comme jeu avec les normes<br />

• Conception (de la littérature, de l'écriture…) classique privilégiant la conformité aux canons et la participation à l’univers représenté.<br />

• Conception moderne privilégiant l’écart, l’originalité et la mise à distance de l’univers représenté.<br />

• Conception « postmoderne » oscillant entre la conformité et la subversion, entre la participation et la distanciation 1 .<br />

La littérature comme patrimoine à transmettre, la littérature dans le champ des productions artistiques<br />

• Stéréotypes langagiers (expressions, proverbes…), idéologiques (opinions communes, idées reçues…), génériques (personnages, décors,<br />

actions…) et mode de traitement : adhésion ou, au contraire, distanciation présentant le stéréotype comme un déjà-dit dont on n’est pas dupe et<br />

avec lequel on joue (ironie…).<br />

• Intertextualité 2 : texte source et mode de traitement : citation (emprunt littéral et explicite), plagiat (littéral et non explicite), référence (non littéral<br />

et explicite), allusion (non littéral et non explicite), imitation (pastiche) ou transformation (parodie, adaptation) du texte source.<br />

• Références littéraires et artistiques constitutives du fonds culturel européen : consulter les propositions données à titre indicatif dans la liste du<br />

Référentiel (pp. 21-23) en les actualisant si nécessaire.<br />

La littérature comme production d'un auteur<br />

4, 5<br />

4, 5<br />

1, 2, 4, 5 5<br />

1, 2, 4, 5 5<br />

5, 6, (2)<br />

5,6, (2)<br />

5, 6, (2)<br />

5, 6, (2)<br />

1, 4 1, 2, 5, 6<br />

• Représentation de l'écriture et processus d'écriture 6<br />

La littérature comme réservoir de valeurs et d'idées<br />

• Visions du monde d'écrivains ou de courants littéraires 6<br />

1 Ces apprentissages repris du Référentiel (p. 23) explicitent les propositions du Programme 3 e degré p. 28.<br />

2 Phénomène qui met en rapport un texte avec un autre texte ou un extrait de celui-ci. L’émetteur dispose de plusieurs manières de traiter le texte source. Il peut reprendre d’une manière littérale<br />

ou non, explicite ou non, un ou plusieurs fragment(s) du texte source.<br />

10 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


COURANTS LITTÉRAIRES ET ARTISTIQUES 3 2e degré<br />

fiches n°<br />

3 e degré<br />

fiches n°<br />

2 e degré 3 e degré<br />

3 e 4 e 5 e 6 e<br />

Afin d'identifier et de comprendre « les ruptures fondamentales qu’a connues la culture (…) à différents moments de l’histoire dans la manière de<br />

représenter le monde et d’utiliser le langage » (Référentiel, p. 20), il semble opportun de cerner les courants à partir de critères d’observation<br />

récurrents permettant la comparaison : par exemple, contexte historique 4 , fonctionnement social de la littérature, caractéristiques formelles,<br />

conceptions de l’homme et de son rapport avec le monde, relations éventuelles avec d'autres domaines artistiques…<br />

• L’humanisme et l’émancipation de l’esprit 1, 2, 6<br />

• Le classicisme et l’ordonnancement de l’univers 1, 4 2, 5, 6<br />

• Le baroque et son foisonnement 2, 5, 6<br />

• Les Lumières et l’émancipation de la raison 1, 4 1, 2, 6<br />

• Le romantisme, le sentiment de la nature et l’exaltation du moi 4<br />

• Le réalisme et la reconstruction du réel 4 2, 5, 6<br />

• Le symbolisme et ses correspondances 2, 5, 6<br />

• Le surréalisme, ses fantasmes et ses provocations 2, 5, 6<br />

• La culture contemporaine, ses expériences et ses contradictions 2, 5, 6<br />

3 « La modernité et la quête de l’originalité » mentionné par le Référentiel (p. 20) ne figure pas explicitement dans les programmes. Il apparait qu’il ne désigne pas à proprement parler un<br />

courant situé entre le romantisme et le réalisme, mais plutôt une manière de concevoir la littérature qui, à l’inverse de la conception classique, privilégie l’écart, l’originalité et la mise à distance<br />

de l’univers représenté. Cette notion de modernité émerge en même temps que le romantisme et est reprise dans les items « littérature comme jeu avec les normes" et « stéréotypes ».<br />

4 Quand la connaissance de celui-ci s’avère indispensable à la compréhension (références contextuelles peu connues) ou constitue une plus value certaine au niveau de l’interprétationappréciation.<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 11


12 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


3. Prescrits 2 e D <br />

Fiche n° Prescrit Page<br />

*<br />

3 e 4 e<br />

1. Lire et écrire le<br />

texte argumenté<br />

2. Récrire un texte<br />

source<br />

• Raccourcir<br />

• Rendre compte<br />

• (Développer)<br />

• (Imiter)<br />

3. Parler et écouter<br />

dans un échange à<br />

deux<br />

• Entretien<br />

• Interview<br />

4. Lire des textes<br />

littéraires<br />

• Récit<br />

• Poésie<br />

Objets à lire :<br />

Écrits littéraires présentant successivement deux points de vue contrastés ou le point de<br />

vue de l’étranger : fables, portraits, récits de voyage, récits épistolaires, contes<br />

philosophiques, tels qu’on peut les trouver dans la littérature des 17e et 18e siècles<br />

Médiations de la lecture (au choix)<br />

• Justification de réponses à des questions, justification d’une appréciation<br />

• Lettre en réaction à l’opinion émise par l’auteur<br />

• Mise en voix traduisant l’interprétation de fables<br />

• Transposition par actualisation, renversement de points de vue<br />

Objets à produire (3 genres au choix)<br />

• Justification d’une réponse, d’une appréciation ou interprétation de texte (3 e )<br />

• Écrit de promotion d’un produit, d’une activité : slogan, dépliant, encart dans une<br />

revue (3 e )<br />

• Lettre de demande (3 e )<br />

• Lettre de réclamation (4 e )<br />

• Lettre en réaction à une opinion émise (4 e )<br />

• Billet d’humeur sur un livre, un fait d’actualité, un film… (4 e )<br />

Objets à lire et à produire<br />

22<br />

• Raccourcir<br />

- Objets obligatoires :<br />

- résumé de type narratif (4e de couverture…),<br />

- résumé de type explicatif (article de vulgarisation…).<br />

- Un objet au choix :<br />

- fiche documentaire d’un livre ou d’un document audiovisuel,<br />

- sommaire des notes de cours au terme d’une séquence,<br />

- index des notions du cours,<br />

- transformation d’un texte long en un texte court ou en un schéma.<br />

• Rendre compte en prenant des notes (un objet au choix)<br />

- Compte rendu d’activités scolaires et extrascolaires dans des journaux de classe ou<br />

de bord, dans des cahiers, classeurs (notes de cours), dans des reportages (journal de<br />

l’école)<br />

• Développer (facultatif)<br />

- Transformation d’un texte court ou d’un schéma en un texte long<br />

• Imiter (facultatif)<br />

- Pastiche ou parodie de textes courts<br />

Objets à produire<br />

Entretiens, interviews sous la forme (deux formes au choix) :<br />

• d’entretiens narratifs (3 e ) pour se documenter et garder la trace des actions humaines<br />

(témoignages, récits de voyage et récits d’expérience vécue),<br />

• d’interviews d’experts et de dialogues explicatifs pour préparer à l’exposé,<br />

• de dialogues argumentatifs pour préparer au débat régulé argumenté.<br />

Objets à lire :<br />

28<br />

• Récit fictionnel (trois genres différents au choix pour le degré) :<br />

- récit policier (3 e ), récit de vie (3 e ou 4 e ), récit de voyage (3 e ou 4 e ), récit fantastique<br />

ou de science-fiction (3 e ou 4 e ), conte philosophique et récit épistolaire du 18 e<br />

19<br />

25<br />

* Page du programme.<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 13


• Théâtre siècle (4 e ), nouvelle réaliste du 19 e siècle (4 e ).<br />

• Poésie romantique (4 e )<br />

• Théâtre : comédie classique du 17 e siècle (3 e ou 4 e ), une représentation théâtrale (3 e<br />

ou 4 e ).<br />

Médiations de la lecture (au choix en équilibrant les médiations<br />

communicationnelles/expressives, orales/écrites)<br />

5. Lire le document<br />

audio(scripto)-<br />

visuel<br />

• Justification de réponses à des questions, justification d’une interprétation (fiche 1)<br />

• Lettre de lecteur en réaction à une opinion émise (fiche 1), lettre à l’auteur<br />

• Billet d’humeur (fiche 1)<br />

• Note critique<br />

• Construction collective d’interprétations et d’appréciations sous la forme d’entretiens<br />

(fiche 3) ou de discussions de groupes<br />

• Mise en voix (et en espace) d’un texte de théâtre<br />

• Lecture à voix haute et à un tiers ne possédant pas le texte<br />

• Réécritures (pastiche, parodie…) (fiche 2)<br />

• Réécriture des 1 re (titre, illustration, collection) et 4 e de couverture (avec résumé<br />

suspensif et appréciation)<br />

• Écriture dans les blancs du texte<br />

Objets à « lire » (un objet du langage audiovisuel et un objet au choix dans les autres<br />

langages)<br />

• Langage audiovisuel (3 e ou 4 e ) : la séquence de JT ou le reportage, le générique<br />

initial, le film de fiction (extraits) ou la série télévisée, le talk-show, la séquence<br />

publicitaire ou autre séquence courte à dominante persuasive, la téléréalité<br />

• Langage scripto/visuel (3 e ) : le reportage photographique, la bande dessinée, l’affiche<br />

• Langage multimédia (4 e ) : cédérom ou pages Web de sites à dominante informative<br />

Médiations de la lecture (au choix)<br />

31<br />

6. Construire une<br />

réflexion sur la<br />

langue<br />

• Justification d’une appréciation ou d’une interprétation (fiche 1)<br />

• Lettre en réaction à une opinion émise dans la presse ou à des documents de<br />

promotion (fiche 1)<br />

• Réécriture de la jaquette ou des 1 re et 4 e de couverture d’une cassette vidéo, d’un<br />

cédérom… (fiche 4)<br />

• Entretien (fiche 3) ou discussion de groupe<br />

• Note critique (fiche 4)<br />

• Bande-annonce d’un document audiovisuel existant<br />

• Affiche, voire spot publicitaire, pour promouvoir une activité, un comportement<br />

Objets à observer<br />

Phénomènes langagiers oraux ou écrits rencontrés dans le cadre de certaines activités<br />

communicationnelles (fiches 1 à 5)<br />

Objet à produire<br />

34<br />

Textes explicatifs attestant une maitrise langagière (au choix 1 ) :<br />

• description d’un phénomène langagier (identification et analyse),<br />

• justification d’un choix langagier,<br />

• correction raisonnée d’erreurs langagières,<br />

• exploration de possibilités offertes par la langue pour produire un effet de sens (par<br />

exemple, formulations de l’ordre, modalisations du propos, procédés du comique…).<br />

1 A la différence des autres fiches, le programme ne précise pas de prescrit minimal sur le degré. Afin de combler cet oubli,<br />

on pourrait répéter au moins huit fois la démarche en classe et limiter l'évaluation de celle-ci à deux genres de textes<br />

explicatifs au choix parmi ceux proposés.<br />

14 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


4. Prescrits 3 e D <br />

Fiche n° Prescrit Page ** 5 e 6 e<br />

1. Lire le texte<br />

polémique et<br />

écrire le texte<br />

argumenté<br />

2. Conduire une<br />

recherche<br />

documentaire et<br />

rédiger une<br />

synthèse de textes<br />

3. Produire un<br />

exposé<br />

argumentatif ou<br />

informatif<br />

4. Prendre sa<br />

place dans une<br />

discussion de<br />

groupe et rédiger<br />

un compte rendu<br />

Objets à lire et à produire (deux genres au choix)<br />

• Critique (de livre, de film)<br />

• Lettre d’opinion<br />

• Dissertation (éventuellement sous forme de controverse)<br />

• Plaidoyer<br />

• Réquisitoire<br />

Objets à lire*<br />

• Essai<br />

• Discours politique<br />

• Texte littéraire<br />

• Presse d’opinion<br />

Objets à lire et à produire (deux genres au choix)<br />

• Dossier-outil<br />

• Note de synthèse au départ d’un dossier<br />

• Extrait d’anthologie (accompagné d’un discours d’escorte contextualisant ou<br />

expliquant les extraits choisis)<br />

• Texte informatif (éventuellement sous la forme d’une page Web)<br />

Objets à lire*<br />

• Article d’analyse<br />

• Document télévisuel<br />

• Site Internet<br />

• Cédérom<br />

• Dossier de presse<br />

• Fichier de bibliothèque<br />

Objets à écouter et à produire (deux genres au choix)<br />

• Commentaire d’un panneau informatif, d’un audioguide, d’une cassette<br />

audiovisuelle<br />

• Exposé de recherche documentaire<br />

• Plaidoyer ou le réquisitoire<br />

• Revue de presse<br />

Objets à écouter*<br />

• Conférence<br />

• Discours politique, académique<br />

Objets à écouter et à produire<br />

• Débat régulé et/ou réunion de travail, de décision<br />

Objets à écrire<br />

• Synthèse d’un débat et/ou rapport de réunion<br />

Objets à écouter et à voir*<br />

18<br />

20<br />

22<br />

24<br />

** Page du programme.<br />

* « Pour lire et écouter, tous les genres mentionnés gagnent à être abordés, sans devoir nécessairement faire l’objet d’un<br />

apprentissage », Programme, p. 15.<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 15


• Débat à la radio ou à la télévision<br />

5. Lire des textes<br />

littéraires :<br />

- Roman<br />

- Théâtre<br />

- Poésie<br />

- Film<br />

6. Construire une<br />

réflexion sur la<br />

littérature<br />

Objets à lire (prescrit minimal 2 )<br />

• Deux romans du 19 e et deux du 20 e siècle<br />

• Un film (création ou adaptation cinématographique)<br />

• Une pièce de théâtre du 17 e et une du 20 e siècle<br />

• Une représentation théâtrale (en vidéo ou en fonction des opportunités de la<br />

programmation)<br />

• Un recueil de poèmes<br />

Médiations de la lecture (au choix en équilibrant les médiations<br />

communicationnelles/expressives, orales/écrites)<br />

• Justification de réponses à des questions, justification d’une interprétation<br />

• Discussion interprétative et appréciative (cercle de lecture…) (fiche 4)<br />

• Débat de délibération (attribution d’un prix, procès d’un personnage…) (fiche 4)<br />

• Plaidoyer/réquisitoire oral ou écrit pour défendre ou récuser le choix d’un livre,<br />

d’une interprétation, le comportement d’un personnage… (fiches 1, 4)<br />

• Critique de livre/note critique (fiche 1)<br />

• Lettre d’opinion (fiche 1)<br />

• Lettre à l’auteur<br />

• Conseil de lecture pour un pair<br />

• Lecture à voix haute d’un texte narratif<br />

• Déclamation de textes poétiques<br />

• Interprétation orale ou scénique de textes dramatiques<br />

• Réécritures (pastiche, parodie…)<br />

• Écriture dans les blancs du texte<br />

• Dialogues imaginaires, correspondance fictive entre personnages…<br />

• Affiche de théâtre, de cinéma ; pochette de DVD<br />

Objets à « lire »<br />

• Activités culturelles (lectures, visites ou montages d’expositions, participation à un<br />

concours, à l’attribution d’un prix littéraire, à une représentation théâtrale, création<br />

d’une anthologie…) développées dans le cadre de l’exercice des compétences<br />

communicationnelles<br />

Objet à produire (un seul produit au choix sur le degré 3 )<br />

• Rédaction d’un texte de synthèse mettant en perspective différents éclairages<br />

convoqués pour nourrir la réflexion<br />

• Évaluation du chemin parcouru entre la pratique spontanée et la pratique réfléchie<br />

après l’apprentissage, sous la forme d’un texte explicatif<br />

• Formulation d’une réponse élaborée à la question générée par une pratique ou un<br />

fait d’actualité littéraire<br />

26<br />

28<br />

2 Conseil quantitatif pour la certification : deux productions (médiations) à valeur certificatives sur le roman, une sur le<br />

langage de la représentation théâtrale ou cinématographique, une sur le texte dramatique.<br />

3 C’est la capacité de l’élève à approcher d’une manière complexe et plurielle (les « éclairages ») une ou plusieurs œuvres<br />

littéraire(s) ou artistique(s), voire un courant qui est à certifier. La liste des savoirs littéraires de l’annexe 2 p. 10 peut aider à<br />

baliser les apprentissages liés à chaque éclairage.<br />

16 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


5. Médiations 1 er D, 2 e D, 3 e D<br />

À dominante communicationnelle Fiches À dominante expressive Fiches<br />

3 e degré : fiche 5<br />

Orales<br />

• Discussion interprétative et appréciative<br />

• Débat de délibération (attribution d’un prix,<br />

procès d’un personnage…)<br />

• Plaidoyer/réquisitoire sur le choix d’un livre, d’une<br />

interprétation, le comportement d’un personnage…<br />

suivi ou non de la délibération d’un jury<br />

Écrites<br />

• Justification de réponses à des questions<br />

• Justification d’une interprétation<br />

• Critique<br />

• Lettre d’opinion<br />

• Plaidoyer/réquisitoire sur le choix d’un livre, d’une<br />

interprétation, le comportement d’un personnage<br />

• Lettre à l’auteur<br />

• Conseil de lecture pour un pair<br />

2 e degré : fiches 1 et 4<br />

Orales<br />

• Construction collective d’interprétations et<br />

d’appréciations sous la forme d’échanges ou de<br />

discussions (cercle de lecture)<br />

• Interview de l’auteur<br />

Écrites<br />

• Justification de réponses à des questions,<br />

Justification d’une interprétation<br />

• Billet d’humeur<br />

• Note critique de lecture (résumé + appréciation)<br />

• Lettre de lecteur en réaction à une opinion émise<br />

• Lettre à l’auteur<br />

1 er degré commun : fiche 1<br />

Orales<br />

• Compte rendu critique de lecture<br />

• Échanges entre lecteurs<br />

• Réaction à des critiques de jeunes<br />

• Conseil de lecture à un futur lecteur<br />

• Justification de réponses à des questions<br />

Écrites<br />

• Compte rendu critique de lecture<br />

• Réaction à des critiques de jeunes<br />

• Conseil de lecture à un futur lecteur<br />

• Lettre à l’auteur<br />

• Justification de réponses à des questions<br />

3D f 4<br />

3D f 4<br />

3D f 3<br />

3 D f 4<br />

2D f 1<br />

2D f 1<br />

3D f 1<br />

3D f 1<br />

3D f 1<br />

2D f 1<br />

2D f 3<br />

2D f 3<br />

2D f 1<br />

2D f 1<br />

2D f2+<br />

f1<br />

2 D f 1<br />

f 7<br />

f 7<br />

f 7<br />

f 7<br />

f 7<br />

f 3<br />

f 3<br />

f 3<br />

f 3<br />

f 3<br />

Orales<br />

• Lecture à voix haute d’un texte narratif<br />

• Déclamation de textes poétiques<br />

• Interprétation orale ou scénique de textes<br />

dramatiques<br />

Ecrites<br />

• Réécritures (pastiche, parodie…)<br />

• Écriture dans les blancs * du texte<br />

• Dialogues imaginaires, correspondance fictive<br />

entre personnages…<br />

• Affiche de théâtre, de cinéma ; pochette de<br />

DVD<br />

Orales<br />

• Lecture à voix haute et à un tiers qui ne possède<br />

pas le texte<br />

• Mise en voix et en espace d’un texte de théâtre<br />

Écrites<br />

• Réécriture des 1re (titre, illustration, collection)<br />

et 4e de couverture (avec résumé et justification<br />

d’une appréciation)<br />

Orales<br />

• Lecture préparée à voix haute d’extraits choisis<br />

ou déclamation de textes poétiques<br />

• Adaptation sonore d’extraits<br />

Écrites<br />

• Réécriture des 1 re et 4 e de couverture<br />

• Illustration d’extraits significatifs<br />

• Réécriture<br />

• Poursuite du texte lu<br />

• Écriture dans les blancs* du texte<br />

2D f 3<br />

et 1D f 6<br />

Id.<br />

Id.<br />

2D f 2<br />

1D f 4<br />

2D f 5<br />

2D f 3<br />

(p.26) et<br />

1D f 6<br />

2D f 2 +<br />

f 1<br />

f 6<br />

f 4<br />

f 4<br />

f 4<br />

* Compléter une ellipse, ce qui précède le début ou ce qui suit la fin du texte ; décrire un élément simplement esquissé ;<br />

écrire des textes fictifs (correspondance, journal intime…) de personnages…<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 17


18 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


6. Planification médiations 2 e D, 3 e D <br />

3 e degré : fiche 5<br />

À dominante communicationnelle 5 e 6 e A dominante expressive* 5 e 6 e<br />

Orales<br />

• Discussion interprétative et appréciative<br />

(cercle de lecture…)<br />

• Débat de délibération (attribution d’un prix,<br />

procès d’un personnage…)<br />

• Plaidoyer/réquisitoire pour défendre ou<br />

récuser le choix d’un livre, d’une<br />

interprétation, le comportement d’un<br />

personnage… suivi ou non de la délibération<br />

d’un jury<br />

Écrites<br />

• Justification de réponses à des questions<br />

• Justification d’une interprétation<br />

• Critique<br />

• Lettre d’opinion<br />

• Plaidoyer/réquisitoire pour défendre ou<br />

récuser le choix d’un livre, d’une<br />

interprétation, le comportement d’un<br />

personnage<br />

• Lettre à l’auteur<br />

• Conseil de lecture pour un pair<br />

2 e degré : fiches 1 et 4<br />

Orales<br />

• Construction collective d’interprétations et<br />

d’appréciations sous la forme d’échanges ou<br />

de discussions (cercle de lecture)<br />

• Interview de l’auteur<br />

Orales<br />

• Lecture à voix haute d’un texte narratif<br />

• Déclamation de textes poétiques<br />

• Interprétation orale ou scénique de textes dramatiques<br />

Écrites<br />

• Réécritures (pastiche, parodie…)<br />

• Écriture dans les blancs* du texte<br />

• Dialogues imaginaires, correspondance fictive entre<br />

personnages…<br />

• Affiche de théâtre, de cinéma ; pochette de DVD<br />

3 e 4 e 3 e 4 e<br />

Orales<br />

• Lecture à voix haute et à un tiers qui ne possède pas le<br />

texte<br />

• Mise en voix et en espace d’un texte de théâtre<br />

Écrites<br />

• Justification de réponses à des questions,<br />

Justification d’une interprétation<br />

• Billet d’humeur<br />

• Note critique de lecture (résumé +<br />

appréciation)<br />

• Lettre de lecteur en réaction à une opinion<br />

émise<br />

• Lettre à l’auteur<br />

Écrites<br />

• Réécriture des 1re (titre, illustration, collection) et 4e<br />

de couverture (avec résumé et justification d’une<br />

appréciation)<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 19


20 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


7. Planification par compétences 2 e D <br />

Fiche n° Objets 3 e 4 e Apprentissages (savoirs /savoir-faire)<br />

1. Comprendre la visée<br />

argumentative d’un texte,<br />

rédiger un texte argumenté<br />

pour informer et convaincre un<br />

public déterminé<br />

2. Réécrire pour soi-même ou<br />

pour un tiers un texte source en<br />

vue de le raccourcir, d’en<br />

rendre compte, de le<br />

développer, de l’imiter<br />

3. Tenir son rôle dans un<br />

échange verbal à deux en<br />

respectant le but de l’échange<br />

et en adoptant son projet de<br />

parole et d’écoute au rôle qu’on<br />

y tient<br />

Objets à lire : écrits littéraires présentant successivement deux points de vue contrastés ou<br />

le point de vue de l’étranger tels qu’on peut les trouver dans la littérature des 17 e et 18 e<br />

siècles :<br />

• … - …<br />

• … - …<br />

• … - …<br />

Médiations de la lecture (au choix) :<br />

• … - …<br />

• … - …<br />

Objets à écrire (3 genres au choix*) :<br />

• …<br />

• …<br />

• …<br />

Courants :<br />

• Le classicisme et l’ordonnancement de l’univers<br />

• Les Lumières et l’émancipation de la raison<br />

Objets à écrire (raccourcir) :<br />

• résumé de textes narratifs (4 e de couverture…)<br />

• résumé de type explicatif (article de vulgarisation…)<br />

• …………….<br />

Objets à écrire (rendre compte) :<br />

• compte rendu en intégrant la prise de notes : ………………….<br />

Objets à écrire (développer) (facultatif)<br />

Objets à écrire (imiter) (facultatif)<br />

Objets à écouter et produire (deux formes d’entretien/interview au choix) :<br />

• …<br />

• …<br />

•<br />

* Répartition par année prévue par le programme. Consulter Prescrits 2e D (annexe 3) ou la fiche du programme.<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 21


4. Comprendre, interpréter,<br />

apprécier un texte littéraire et<br />

faire part de sa lecture par<br />

divers moyens d’expression<br />

5. Observer un document<br />

audiovisuel, analyser les effets<br />

de sens produits par l’action<br />

des langages utilisés et faire<br />

part de sa lecture par divers<br />

moyens d’expression<br />

6. Construire une réflexion sur<br />

la langue qui se traduise par la<br />

formulation du problème<br />

langagier rencontré et des<br />

solutions offertes par la langue<br />

Objets à lire :<br />

• Trois genres de récits fictionnels au choix*<br />

- …<br />

- …<br />

- …<br />

• Poésie romantique* : …………..<br />

• Théâtre :<br />

- Comédie classique du 17 e * : ………..<br />

- Une représentation théâtrale* : ……………<br />

Médiations de la lecture (au choix) :<br />

• …. - …<br />

• … - …<br />

• … - …<br />

Courants littéraires :<br />

• Le classicisme et l’ordonnancement de l’univers<br />

• Le romantisme, le sentiment de la nature et l’exaltation du moi<br />

• Le réalisme et la reconstruction du réel<br />

Objets à observer :<br />

• Le langage audiovisuel (un objet au choix)<br />

- …<br />

• Le langage scriptovisuel* ou le langage multimédia* (un objet au choix) :<br />

- …<br />

Médiations de la lecture (au choix) :<br />

• …<br />

• …<br />

Objets à observer : phénomènes oraux ou écrits rencontrés : …………<br />

Objets à écrire (au choix ** )<br />

• …<br />

• …<br />

* Répartition par année prévue par le programme. Consulter Prescrits 2e D (annexe 3) ou la fiche du programme.<br />

** A la différence des autres fiches, le programme ne précise pas de prescrit minimal sur le degré. Afin de combler cet oubli, on pourrait proposer au professeur de répéter au moins huit fois la<br />

démarche en classe et de limiter l'évaluation de celle-ci à deux genres de textes explicatifs au choix parmi ceux proposés.<br />

22 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


8. Planification par compétences 3e D <br />

Fiche n° Objets 5 e 6 e Apprentissages (savoirs /savoir-faire)<br />

1. Comprendre la visée<br />

argumentative d’un texte<br />

polémique et décoder les<br />

intentions de son auteur,<br />

rédiger un texte argumenté<br />

pour informer et convaincre un<br />

public déterminé<br />

2. Conduire une recherche<br />

documentaire et rédiger une<br />

synthèse de textes pour<br />

informer un destinataire d’une<br />

problématique littéraire ou non,<br />

en identifiant les sources et en<br />

élaborant une bibliographie<br />

Objets à lire* :<br />

• L’essai<br />

• Le discours politique<br />

• Le texte littéraire<br />

• La presse d’opinion<br />

Médiations de la lecture (au choix) :<br />

• … ………<br />

Objets à écrire (2 genres au choix) :<br />

• …<br />

• …<br />

Courants** :<br />

• L’humanisme et l’émancipation de l’esprit<br />

• Les Lumières et l’émancipation de la raison<br />

• La culture contemporaine<br />

Objets à lire* :<br />

• L’article d’analyse<br />

• Le document télévisuel<br />

• Le site Internet<br />

• Le cédérom<br />

• Le dossier de presse<br />

Objets à lire et écrire (deux genres au choix) :<br />

• …<br />

• …<br />

Courant(s) éventuels(s) : ...<br />

3. Produire un exposé structuré<br />

de type argumentatif ou<br />

informatif en maitrisant le<br />

temps imparti et les divers<br />

supports utilisés ainsi qu’en<br />

soignant la relation avec<br />

l’interlocuteur.<br />

Objets à écouter* :<br />

• La conférence<br />

• Le discours politique, académique …<br />

Objets à écouter et à produire (deux genres au choix) :<br />

• …<br />

• …<br />

Courant(s) éventuel(s) : ...<br />

* « Pour lire et écouter, tous les genres mentionnés gagnent à être abordés, sans devoir nécessairement faire l’objet d’un apprentissage » Programme, p. 15.<br />

** Il existe d’autres modalités d’intégration de ces courants. Consulter La progression et l’intégration des courants littéraires pp. 21-23.<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 23


4. Prendre sa place dans une<br />

discussion de groupe en<br />

intervenant à propos, en<br />

adaptant son projet de parole et<br />

d’écoute aux enjeux de la<br />

réunion ou du débat ainsi qu’au<br />

rôle qu’on y tient et rédiger un<br />

compte rendu<br />

Objets à observer* :<br />

• Le débat à la radio ou à la télévision …<br />

Objets oraux à écouter et à produire :<br />

• Le débat régulé et/ou<br />

• La réunion de travail, de décision<br />

Objets à lire et à écrire :<br />

• La synthèse d’un débat et/ou<br />

• Le rapport de réunion ….<br />

Courant(s) éventuel(s) : …<br />

5. Construire un ou plusieurs<br />

réseaux de significations pour<br />

répondre à des questions<br />

suscitées par la lecture d’un<br />

texte, faire part de son<br />

interprétation et appréciation<br />

par divers moyens d’expression<br />

6. Participer de manière<br />

réfléchie à la vie culturelle et<br />

élargir le champ des ses<br />

pratiques en abordant le<br />

concept de littérature sous<br />

divers éclairages croisés qui<br />

permettent d’en construire une<br />

définition complexe Courant(s) éventuel(s) : …<br />

Objets lire 23 :<br />

• Deux romans du 19 e et deux du 20 e siècle :<br />

- … - …<br />

- … - ….<br />

• Un film : ………………………….<br />

• Une pièce de théâtre du 17 e et du 20 e siècle :<br />

- …<br />

- …<br />

• Une représentation théâtrale<br />

- …<br />

• Un recueil de poèmes : ………………….<br />

Médiations de la lecture (au choix) :<br />

• … - ….<br />

• … - …<br />

• … - …<br />

Courants :<br />

• Le classicisme / le baroque Le réalisme et la reconstruction du réel<br />

• La culture contemporaine, ses expériences et ses contradictions<br />

• Le symbolisme Le surréalisme**<br />

Objets à observer (œuvres, manifestations littéraires ou culturelles) :<br />

• …<br />

• …<br />

Objets à écrire (une seule production au choix)<br />

• …<br />

23 Conseil quantitatif pour la certification : 2 productions (médiations) à valeur certificatives sur le roman, une sur le langage de la représentation théâtrale ou cinématographique,<br />

une sur le texte dramatique.<br />

24 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


9. Planification par parcours 2 e D <br />

Parcours et<br />

calendrier<br />

3 e Activités et objets<br />

Parcours 1<br />

Parcours 2<br />

…<br />

4 e Objets et activités<br />

Parcours 1<br />

Parcours 2<br />

…<br />

F1<br />

Lire / écrire des textes<br />

argumentés<br />

Prescrit minimal<br />

Objets à lire + médiations<br />

- Ecrits littéraires<br />

présentant<br />

successivement 2<br />

points de vue<br />

contrastés ou le point<br />

de vue de l’étranger<br />

tels qu’on peut les<br />

trouver dans la<br />

littérature des 17 e et<br />

18 e siècles<br />

• Objets à produire<br />

- 3 genres au choix<br />

F2<br />

Réécrire un texte<br />

source :<br />

• raccourcir<br />

• rendre compte<br />

• développer<br />

• imiter<br />

Objets à lire et à<br />

produire<br />

- Résumé narratif<br />

- Résumé explicatif<br />

- Une autre forme de<br />

résumé …<br />

- Un genre de compte<br />

rendu incluant la<br />

prise de notes<br />

F3<br />

Parler et écouter<br />

dans un échange à<br />

deux<br />

• entretien<br />

• interview<br />

Objet à écouter et à<br />

produire<br />

2 genres au choix :<br />

F4<br />

Lire des textes littéraires<br />

• récit<br />

• poésie<br />

• théâtre<br />

Objets à lire + médiations<br />

- Trois genres de récits<br />

fictionnels<br />

- La poésie romantique<br />

(4 e )<br />

- La comédie classique<br />

du 17 e<br />

- Une représentation<br />

théâtrale<br />

Classicisme, Lumières Classicisme, romantisme,<br />

réalisme<br />

F5<br />

Lire le document<br />

audio(scripto)visuel<br />

Objets à lire + médiations<br />

- Un genre audiovisuel<br />

- Un genre du langage<br />

scriptovisuel ou<br />

multimédia<br />

F6<br />

Construire une réflexion<br />

sur la langue<br />

Objets à produire<br />

- Textes au choix<br />

attestant une maitrise<br />

langagière<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 25


26 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


10. Planification par parcours 3 e D <br />

F1<br />

F2<br />

F3<br />

F4<br />

F5<br />

F6<br />

Parcours et<br />

calendrier<br />

Lire / écrire des textes<br />

argumentés et polémiques<br />

• Recherche<br />

documentaire et<br />

synthèse de textes<br />

Produire un<br />

exposé de type<br />

informatif ou<br />

argumentatif<br />

Prendre sa place dans une<br />

discussion de groupe et<br />

rédiger un compte rendu<br />

Lire des textes littéraires :<br />

roman, poésie, théâtre, film<br />

Construire une<br />

réflexion sur la<br />

littérature<br />

Prescrit minimal<br />

Objets à lire :<br />

Objets à lire :<br />

Objet à écouter :<br />

Objets à lire :<br />

Objets à lire + médiations<br />

Objets à produire<br />

- L’essai<br />

- Le discours politique<br />

- Le texte littéraire<br />

- La presse d’opinion<br />

Objets à produire :<br />

- 2 genres au choix<br />

- L’article<br />

d’analyse<br />

- Le doc. télévisuel<br />

- Le site Internet<br />

- Le cédérom<br />

- Le dossier de<br />

presse<br />

Objets à lire et à<br />

écrire :<br />

- La conférence<br />

- Le discours<br />

politique…<br />

• Objets à produire:<br />

- 2 genres au<br />

choix<br />

- Le débat radiophonique<br />

ou télévisuel<br />

• Objets à produire :<br />

- La réunion de<br />

travail…et/ou le débat<br />

régulé<br />

- Le rapport de réunion<br />

et/ou la synthèse d'un<br />

débat<br />

- Deux romans du 19 e et<br />

deux du 20 e siècle<br />

- Un recueil de poésie<br />

- Une pièce de théâtre du<br />

17 e et du 20 e siècle<br />

- Une représentation<br />

théâtrale<br />

- Un film<br />

- Une production au<br />

choix<br />

- 2 genres au choix<br />

Courants : humanisme, classicisme, baroque, Lumières, (romantisme), réalisme, symbolisme, surréalisme, culture contemporaine.<br />

5 e Activités et objets<br />

Parcours 1<br />

Parcours 2<br />

Parcours …<br />

6 e Objets et activités<br />

Parcours 1<br />

Parcours 2<br />

Parcours …<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 27


28 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


11. Exemple de planification par compétences : 3 e transition générale et technique<br />

COLLEGE NOTRE-DAME DE BON SECOURS À BINCHE<br />

Les objets en caractères gras ainsi que les apprentissages sont les "incontournables" déterminés en concertation par la planification 3/4. Les autres objets ainsi que le choix des<br />

textes sont de la responsabilité de chaque enseignant.<br />

Pour avoir une idée du cheminement en parcours planifié dans le temps et des choix de textes, consulter l'annexe 12 (planification par parcours opérée par un des professeurs de 3e<br />

année de l'école).<br />

Fiche n° Objets Apprentissages (savoirs /savoir-faire)<br />

1. Comprendre la visée<br />

argumentative d’un texte,<br />

rédiger un texte argumenté<br />

pour informer et convaincre un<br />

public déterminé<br />

2. Réécrire pour soi-même ou<br />

pour un tiers un texte source en<br />

vue de le raccourcir, d’en<br />

rendre compte, de le<br />

développer, de l’imiter<br />

Objets à lire : écrits littéraires présentant successivement deux<br />

points de vue contrastés ou le point de vue de l’étranger tels<br />

qu’on peut les trouver dans la littérature des 17 e et 18 e siècles :<br />

- romans épistolaires contemporains<br />

- fable<br />

Médiations de la lecture (au choix) :<br />

- justification de réponses à des questions<br />

- transposition de fables par actualisation<br />

- renversement de points de vue<br />

- note critique (pour la partie argumentative : justification<br />

d’une appréciation)<br />

Objets à écrire (3 genres au choix) :<br />

- justification d’une réponse, d’une appréciation ou<br />

interprétation de texte<br />

- lettre de demande<br />

Courants :<br />

- le classicisme et l’ordonnancement de l’univers<br />

- le réalisme et la construction du réel<br />

Objets à écrire (raccourcir) :<br />

- résumé de textes narratifs<br />

- fiche biographique des auteurs<br />

- sommaire des notes de cours<br />

- transformation d’un texte en plan<br />

• démarche argumentative<br />

- distinction thème/thèse/arguments ; faits/opinions<br />

- distinction de différents types d’arguments (exemple, comparaison, autorité, valeurs)<br />

- introduction et conclusion<br />

• énonciation<br />

- indices de la présence (marquée ou masquée) de l’énonciateur et du destinataire (fictif ou<br />

réel) : pronoms personnels, déterminants possessifs, terminaisons verbales, termes<br />

d’adresse.<br />

- écrit ancré ou non dans une situation d’énonciation, indices de temps et de lieu définissant<br />

la situation d’énonciation : démonstratifs, présentatifs, adverbes… ; formes verbales<br />

conjuguées, adverbes,…<br />

- indices de prise de position de l’énonciateur envers l’énoncé (modalisateurs) : termes<br />

appréciatifs et dépréciatifs, verbes ou locution d’opinion (« je pense que », « à mon<br />

avis »…), verbes de modalité.<br />

• cohérence textuelle<br />

- marques de segmentation (paragraphes, alinéa)<br />

- connexion : organisateurs textuels logiques (addition, conclusion, explication, cause,<br />

conséquence, but)<br />

• outils linguistiques<br />

- pour exprimer de la demande (conditionnel, interrogation)<br />

- pour adoucir le propos (conditionnel, verbes de modalité, emploi de l’interrogation, de<br />

l’imparfait, du futur, formules propres à adoucir le propos)<br />

• cohérence textuelle<br />

- modèles conventionnels d’organisation des textes (narratifs, explicatifs) (schéma narratif<br />

comme outil de résumé)<br />

- segmentation en unités de sens (paragraphe, titre, intertitre, variations typographiques)<br />

- organisateurs textuels, spatiotemporels et logiques<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 29


Fiche n° Objets Apprentissages (savoirs /savoir-faire)<br />

Objets à écrire (rendre compte) :<br />

- compte rendu de visite<br />

- prise de notes comme support à une production personnelle<br />

(journal de lecture)<br />

Objet à écrire (imiter)<br />

- pastiche de nouvelles<br />

• substitution pronominale et lexicale<br />

• reformulation par nominalisation<br />

• compréhension à l’écoute<br />

• hiérarchisation des informations (idées principales, exemples, anecdotes)<br />

• sélection des informations en fonction du projet de réécriture<br />

• mise en page<br />

3. Tenir son rôle dans un<br />

échange verbal à deux en<br />

respectant le but de l’échange<br />

et en adoptant son projet de<br />

parole et d’écoute au rôle qu’on<br />

y tient<br />

4. Comprendre et interpréter et<br />

apprécier un texte littéraire et<br />

faire part de sa lecture par<br />

divers moyens d’expression<br />

Objets à écouter et produire :<br />

- entretien narratif<br />

Objets à lire :<br />

- le récit fantastique<br />

- la nouvelle réaliste du 19 e<br />

- une comédie classique du 17 e (Molière)<br />

Médiations de la lecture :<br />

- note critique<br />

- cercles de lecture<br />

- mise en voix et en espace d’un texte de théâtre<br />

- mise en voix d’une nouvelle (avec pochette de CD)<br />

- écriture dans les blancs du texte (avec ou sans changement<br />

de point de vue<br />

Courants littéraires :<br />

- le classicisme<br />

- le réalisme et la reconstruction du réel<br />

• voix (débit, pauses pleines ou vides, volume, intonation, articulation)<br />

• corps (posture, occupation de l’espace, regards, gestes)<br />

• énonciation :<br />

- contraintes sociales<br />

• caractéristiques du genre<br />

• interview, entretien narratif<br />

- prise d’information sur le sujet traité (lectures)<br />

- structure générale<br />

- questions (ouvertes, fermées, neutres, orientées)<br />

- progression de l’entretien<br />

- registre de langue<br />

- aide-mémoire (mots-clés)<br />

• respect des conditions d’écoute<br />

• respect des règles de courtoisie<br />

• mise en œuvre des processus de lecture (hypothèses, inférences, implicite,<br />

intertextualité…...)<br />

• prise de conscience des difficultés de lecture<br />

• confrontation des diverses interprétations (dans la classe et à travers différentes adaptations<br />

des textes lus, nouvelles, romans, pièce de théâtre) -) intertextualité, parodie, pastiche<br />

• caractéristiques des genres suivants : récit fantastique, nouvelle réaliste, nouvelle à chute<br />

• récit : fiction/narration, auteur/narrateur, point de vue, temps de la fiction/temps de la<br />

narration, traitement du temps et de l’action.<br />

• théâtre : dialogue, didascalie, pièce/acte/scène, métiers du théâtre, double énonciation,<br />

caractéristiques de la comédie, comique au théâtre<br />

• cohérence interne : modèles conventionnels de structure générale<br />

• choix lexicaux et morphosyntaxiques<br />

• mise en perspective historique du Classicisme et du Réalisme<br />

• vision du monde de l’écrivain par des lectures (interview….)<br />

• apprécier le texte en utilisant des critères : genre, thème, lisibilité, vraisemblance ou<br />

invraisemblance, originalité, tension émotionnelle, tension dramatique.<br />

30 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


5. Observer un document<br />

audiovisuel, analyser les effets<br />

de sens produits par l’action<br />

des langages utilisés et faire<br />

part de sa lecture par divers<br />

moyens d’expression<br />

6. Construire une réflexion sur<br />

la langue qui se traduise par la<br />

formulation du problème<br />

langagier rencontré et des<br />

solutions offertes par la langue<br />

Objets à observer :<br />

- affiche (dans le cadre du Prix Farniente)<br />

- BD (participation à la quinzaine de la BD de Bruxelles)<br />

- film en lien avec une œuvre littéraire (aspects techniques,<br />

langage de l’image) …<br />

- peinture réaliste<br />

Médiations de la lecture (au choix) :<br />

- affiche<br />

- justification d’un choix (lors du vote)<br />

- réécriture de la jaquette d’un CD<br />

A partir des productions d’élèves :<br />

- dictées avec questions permises<br />

- justification de choix langagiers<br />

- corrections raisonnées<br />

A partir de lectures :<br />

- observation des effets produits par les choix de l’auteur<br />

• repérages d’informations implicites et explicites, émission d’hypothèses, inférences<br />

• prise de conscience des différentes manières de lire le document (lecture sélective, survol,<br />

lecture intégrale, arrêts sur image, liens hypertexte, page d’accueil)<br />

• langage de l’image fixe et animée<br />

• langage audio (bruits, sons, musique, voix off)<br />

• langage écrit (affiche, BD)<br />

• rapports entre les différents langages évoqués ci-dessus<br />

• appréciation du document : genre, thème, lisibilité, image réelle ou virtuelle, tensions<br />

émotionnelle ou affective, redondance des langages utilisés.<br />

• lexique : famille, polysémie, synonyme, antonyme, champ lexical, registre, termes<br />

appréciatifs ou dépréciatifs<br />

• morphosyntaxe : temps dans les différents modes d’énonciation, concordance des temps<br />

• structuration de la phrase : reprise pronominale et lexicale, organisateurs textuels,<br />

ponctuation<br />

• orthographe : accords (adjectif, participe, sujet), conjugaison (métalangage)<br />

• règles d’utilisation des marques graphiques (majuscules, accents, cédille, trait d’union,<br />

découpage des mots en fin de ligne)<br />

• ponctuation<br />

• modalisation<br />

• dictionnaires et logiciels<br />

• variations langagières à travers les textes lus (jeux de rôles)<br />

• observation, formulation d’hypothèses, confrontation des hypothèses, rédaction de la règle<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 31


32 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


12. Exemple de planification par parcours : 3 e transition générale et technique<br />

pour une description plus précise et linéaire des parcours décrits dans le tableau ci-après.<br />

COLLEGE NOTRE-DAME DE BON SECOURS À BINCHE, CLASSE DE VÉRONIQUE FRANCQ<br />

Cette planification individuelle s'inscrit dans le cadre d'une planification collective pour la 3e année menée en concertation par les professeurs du 2e degré de l'école (tableau 11).<br />

F1<br />

F2<br />

F3<br />

F4<br />

F5<br />

F6<br />

Parcours<br />

et<br />

calendrier<br />

Lire / écrire des textes<br />

argumentés<br />

Réécrire un texte source :<br />

- raccourcir,<br />

- rendre compte<br />

- développer,<br />

Parler et écouter dans<br />

un échange à deux<br />

- entretien<br />

- interview<br />

Lire des textes littéraires<br />

- récit<br />

- poésie<br />

- théâtre<br />

Lire le document<br />

audio(scripto)visuel<br />

Construire une<br />

réflexion<br />

sur la langue<br />

- Imiter.<br />

Prescrit minimal défini en coordination (annexe 11) + choix individuel de l’enseignant (en italiques)<br />

Objets à lire :<br />

- textes présentant 2 points<br />

de vue dont certains<br />

romans (fiche 4)<br />

- fables<br />

• Objets à produire :<br />

- note critique<br />

- lettre de demande<br />

Objets à lire et à produire :<br />

- Résumé narratif<br />

- Sommaire des notes de<br />

cours<br />

- Fiche documentaire<br />

(notice biograhique)<br />

- Compte rendu de visite<br />

Objet à écouter et à<br />

produire :<br />

Interview /entretien<br />

narratif<br />

Objets à lire<br />

- La comédie classique du 17e<br />

- Les nouvelles réalistes du 19 e<br />

- Le fantastique<br />

- Les titres du Prix Farniente<br />

- 3 romans contemporains<br />

Objets à lire<br />

- L’affiche<br />

- La BD<br />

- Le film (en lien avec<br />

un roman ou une<br />

nouvelle selon les<br />

opportunités)<br />

- Le site web<br />

Objets à produire<br />

- Textes au choix<br />

attestant une<br />

maitrise<br />

langagière<br />

Classicisme, Réalisme<br />

3 e Objets et activités<br />

Parcours 1<br />

Lire et<br />

élire : « le<br />

prix<br />

Farniente<br />

2007 »<br />

(septembre<br />

-octobre)<br />

3. Rédaction d’un choix<br />

argumenté d’un titre dans la<br />

sélection sur la base des<br />

textes de présentation et des<br />

incipits.<br />

11. Rédaction d’une note<br />

critique pour un des 6 livres<br />

au choix et vote pour le prix.<br />

Diffusion sur le site du<br />

Farniente et dans le journal de<br />

l’école.<br />

• 4. Lectures individuelles du titre<br />

choisi avec journal de lecture et<br />

échange au sein de mini-cercles de<br />

lecture accompagnés de rapports.<br />

• 5 à 10 : Idem pour les 5 autres<br />

titres.<br />

1. Réalisation d’une<br />

affiche de promotion de<br />

la lecture ou du prix<br />

Farniente.<br />

• 2. Recherche<br />

d’informations sur le<br />

Web : prix Farniente et<br />

prix littéraires.<br />

Exploration des<br />

effets de sens<br />

produits par les<br />

figures de style dans<br />

les slogans.<br />

Correction raisonnée<br />

d’erreurs<br />

langagières<br />

rencontrées dans les<br />

productions<br />

argumentées.<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 33


Ecrire une<br />

lettre de<br />

demande<br />

Rédaction d’une lettre de<br />

demande de modification<br />

d’horaire<br />

Correction raisonnée<br />

d’erreurs<br />

langagières :<br />

modalisation du<br />

propos<br />

Parcours 2<br />

Des<br />

nouvelles<br />

pour<br />

mieux lire<br />

(novembre<br />

-décembre)<br />

-<br />

2 Ecriture d’un résumé de<br />

Coup de gigot.<br />

4. Ecriture du résumé de<br />

Tous les chemins mènent au<br />

ciel de R Dahl.<br />

1. Lecture de Coup de gigot de R<br />

Dahl par dévoilement progressif.<br />

Portrait des personnages, écriture<br />

dans les blancs du texte (rédaction<br />

d’un extrait avec changement de point<br />

de vue).<br />

3. Lecture de Tous les chemins<br />

mènent au ciel de R Dahl.<br />

5. Lecture de La logeuse de R Dahl.<br />

Ecriture dans les blancs du texte<br />

(lettre fictive entre 2 personnages).<br />

6. Lecture de La nuit du saigneur de<br />

A. Job<br />

Dictée (d’un des<br />

résumés) avec<br />

questions permises<br />

et correction<br />

raisonnée d’erreurs<br />

Parcours 3<br />

Réaliser<br />

une<br />

interview<br />

(décembrejanvier)<br />

2. Rédaction d’un texte qui<br />

justifie le choix de ce second<br />

livre en fonction des<br />

présentations orales.<br />

5. Rédaction collective du<br />

sommaire du parcours.<br />

4. Réalisation d’une<br />

interview fictive de<br />

l’auteur ou d’un des<br />

personnages.<br />

1. Lecture et présentation d’une<br />

note critique orale avec lecture<br />

d’extrait.<br />

3. Lecture du second livre avec<br />

journal de lecture.<br />

Parcours 4<br />

Lire et<br />

élire : « La<br />

quinzaine<br />

de la<br />

BD de<br />

Bruxelles »<br />

(févriermars)<br />

2. Ecriture à la direction<br />

d’une lettre de demande de<br />

sortie<br />

3. Lecture d’un dossier<br />

préparant à la visite du CB de<br />

la BD avec prise de note et<br />

rédaction d’un résumé<br />

explicatif<br />

4. Rédaction d’un compte<br />

rendu de visite (pour le<br />

journal de l’école)<br />

5. Rédaction individuelle du<br />

sommaire des notes de cours.<br />

1. Lecture des 6 albums<br />

sélectionnés pour la<br />

quinzaine et vote.<br />

Correction raisonnée<br />

d’erreurs<br />

langagières : emploi<br />

des temps dans le<br />

compte rendu.<br />

34 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


Parcours 5<br />

Découvrir<br />

le réalisme<br />

(févriermars)<br />

Parcours 6<br />

S’appropri<br />

er la<br />

comédie<br />

classique<br />

(avril-mai)<br />

L’avare de<br />

Molière<br />

4. Résumé sous la forme de<br />

notices biographiques des<br />

auteurs.<br />

8. Rédaction individuelle du<br />

sommaire des notes de cours.<br />

5. Résumé de L’avare (par<br />

actes)<br />

7 . Interview de<br />

Maupassant qui parle de<br />

ses œuvres et de son<br />

appartenance au<br />

mouvement réaliste.<br />

L’interviewer lit à haute<br />

voix un extrait d’une<br />

nouvelle au choix.<br />

1. Lecture de Une Vendetta de G. de<br />

Maupassant avec vision préalable<br />

d’un montage ppt sur la Corse.<br />

2. Lecture de Mateo Falcone de<br />

P.Mérimée.<br />

3. Lecture d’autres nouvelles<br />

réalistes.<br />

5. Formalisation des caractéristiques<br />

du réalisme à partir des lectures, d’un<br />

article, d’une synthèse d’un manuel.<br />

6. Lecture de La parure de<br />

Maupassant. Ecriture dans les<br />

blancs du texte (genres variés)<br />

1. Mise en scène par trio des scènes<br />

d’exposition de L’Avare.<br />

2. Lecture de I, 3 : Harpagon.<br />

3. Vision du film Marquise de Vera<br />

Belmont pour s’informer sur le<br />

contexte.<br />

4. Vision de la pièce sur DVD (mise<br />

en scène de J. Cl. Idée, Théâtre Royal<br />

du Parc).<br />

6. Lecture de différents extraits :<br />

- II, 5 (argumentation de Frosine)<br />

- III, 4, 5,6 (le vieillard amoureux)<br />

et intertext-tualité avec Tartuffe<br />

III, 3 et Le mariage de Figaro I, 8<br />

- IV, 7 (crise de folie d’Harpagon)<br />

7. Vision d’extraits de L’Avare de L.<br />

de Funès, 1980.<br />

8. Vision d’une représentation<br />

d’une pièce de Molière dans une<br />

mise en scène contemporaine (Les<br />

fourberies de Scapin de C. Pastor).<br />

9. Visite du théâtre de Binche.<br />

10. Rédaction d’une opinion<br />

personnelle à partir d’un<br />

article de presse : Selon<br />

11. Mise en scène des premières<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 35<br />

Dictée avec<br />

questions permises<br />

et correction<br />

raisonnée sur le texte<br />

argumenté.


l’informatique, Molière est un<br />

imposteur.<br />

12. Rédaction individuelle du<br />

sommaire des notes de cours.<br />

scènes de différentes pièces de<br />

Molière.<br />

Parcours 7<br />

Lire et<br />

pasticher<br />

les fables<br />

(avril)<br />

Parcours<br />

pluridiscipli<br />

naire en<br />

collaboration<br />

avec le<br />

professeur<br />

de latin<br />

2. Actualisation de fables<br />

latines en vue de leur mise en<br />

scène.<br />

4. Résumé sous la forme<br />

dune notice biographique de<br />

La Fontaine à partir de<br />

textes fournis par les élèves.<br />

5. Rédaction d’un petit livret<br />

comprenant un pastiche, une<br />

illustration et un commentaire<br />

explicatif d’une fable au<br />

choix à destination de la<br />

bibliothèque.<br />

6. Rédaction individuelle du<br />

sommaire des notes de cours.<br />

1. Lecture de traductions de fables<br />

latines (Esope et Phèdre) et de<br />

parodies (BD, pub.) de fables de La<br />

Fontaine.<br />

3. Mise en scène des actualisations<br />

ou mise en voix d’une fable.<br />

.<br />

Correction raisonnée<br />

des erreurs<br />

langagières dans le<br />

livret.<br />

Parcours 8<br />

Lire No<br />

Pasaran, le<br />

jeu, de Ch.<br />

LEHMAN<br />

1. Lecture du roman par étapes<br />

accompagnées d’un cercle de lecture<br />

avec le support d’un journal de<br />

lecture.<br />

2. Lettre à l’auteur.<br />

(mai)<br />

Parcours 9<br />

Présenter<br />

la nouvelle<br />

fantastique<br />

(mai-juin)<br />

.<br />

1. Lecture de nouvelles fantastiques<br />

classiques (La boule noire et<br />

Cérémonial nocturne de Th. Owen…)<br />

et formalisation du genre.<br />

2. Réalisation d’un florilège de<br />

nouvelles fantastiques destiné aux<br />

élèves de 4 e technique et comprenant<br />

une introduction au genre.<br />

Synthèse Réalisation d’une ligne du<br />

temps récapitulative des<br />

auteurs/courants rencontrés.<br />

Organisation chronologique<br />

des notices biographique des<br />

auteurs rencontrés.<br />

36 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


13. Liens pluridisciplinaires<br />

Français Géographie Histoire Sciences Mathématiques Religion<br />

Ecrire pour<br />

convaincre : textes<br />

argumentatifs<br />

Fiche 1 2 e et 3 e d.<br />

Ecrire pour informer /<br />

faire comprendre :<br />

textes informatifs /<br />

explicatifs :<br />

- le résumé, le compte<br />

rendu… (fiche 2, 2 e<br />

d.)<br />

- la synthèse de textes<br />

(fiche 2, 3 e d.)<br />

- textes explicatifs<br />

- (fiche 6, 2 e d ., 3 e<br />

d.)<br />

- la position<br />

personnelle<br />

argumentée (3 e d.)<br />

- le résumé de texte<br />

informatif/explicatif<br />

(2 e et 3 e d.)<br />

- la synthèse de textes<br />

sous la forme d’une<br />

carte, d’un schéma<br />

fléché, d’un texte<br />

(3 e d)<br />

- la synthèse en<br />

réponse à une<br />

question de recherche<br />

et sur base de<br />

documents fournis.<br />

Au 2 e d., un texte<br />

court avec des aides<br />

(tableau, schéma à<br />

compléter, plan de<br />

rédaction), au 3 e d. un<br />

texte d’1 à 2 pages<br />

- expression d’une position<br />

personnelle complétée par une<br />

justification scientifique<br />

- le résumé sous la forme de<br />

schéma, dessin, réseau, texte<br />

suivi<br />

- le compte rendu d’expérience<br />

ou de visite<br />

- la définition<br />

- la formulation d’un objectif<br />

- la description d’un objet,<br />

d’une expérience, d’un<br />

phénomène<br />

- l’explication du<br />

fonctionnement d’un objet ou<br />

du déroulement d’un<br />

phénomène<br />

- l’énoncé d’une hypothèse<br />

explicative ou d’une<br />

conclusion<br />

- le rapport de laboratoire*<br />

- la démonstration (intégrant<br />

dans un texte suivi et<br />

ponctué langage verbal et<br />

langage mathématique)<br />

- la définition<br />

- la description d’une<br />

procédure (la construction<br />

d’une figure…)<br />

- la justification (évocation<br />

d’un énoncé en montrant en<br />

quoi il s’applique à la<br />

situation)<br />

- la démonstration (intégrant<br />

dans un texte suivi et<br />

ponctué langage verbal et<br />

langage mathématique)<br />

- argumenter une conviction<br />

personnelle, un choix<br />

éthique…<br />

- le résumé d’un texte, d’un<br />

document vidéo<br />

- le compte rendu d’une<br />

activité, d’une visite<br />

- la synthèse de textes, de<br />

documents recherchés, des<br />

réponses à une enquête<br />

- la synthèse articulant<br />

existence, culture et<br />

ressources de la foi pour en<br />

dégager du sens<br />

- développer une problématique<br />

- expliquer la pensée d’un<br />

auteur, d’un témoin, le sens<br />

d’un texte, d’une œuvre<br />

artistique, un concept, les<br />

conclusions d’une analyse,<br />

une ressource du<br />

christianisme…<br />

*Le rapport de laboratoire contient différentes formes de textes : le texte descriptif pour l’objectif et le matériel utilisé ; le compte rendu de l’expérience, le texte explicatif pour les hypothèses,<br />

l’interprétation des résultats et la conclusion, le texte injonctif pour le mode opératoire.<br />

FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE page 37


Lire pour rechercher<br />

des informations<br />

- lecture d’articles de<br />

presse, de<br />

vulgarisation<br />

- recherche<br />

documentaire :<br />

articles, dossier de<br />

presse, site Web…<br />

- dans le cadre de la<br />

synthèse, recherche et<br />

mise en relation<br />

d’informations dans<br />

un ensemble de<br />

documents fournis par<br />

le professeur<br />

- la recherche d’informations<br />

dans un article ou une revue<br />

scientifique<br />

- recherche documentaire<br />

- décoder les liens entre un<br />

texte et un graphique, un<br />

dessin, un schéma<br />

- lire une synthèse en<br />

repérant la fonction de<br />

chaque item<br />

- lire un énoncé en fonction<br />

d’une méthode de<br />

résolution : pointer les<br />

informations se prêtant au<br />

traitement mathématique<br />

-<br />

- lecture d’articles de presse, de<br />

vulgarisation<br />

- la recherche documentaire :<br />

articles, dossier de presse, site<br />

Web…<br />

Lire pour se faire une<br />

opinion<br />

- l'essai<br />

- l’article de presse<br />

- la pensée d’un auteur, d’un<br />

philosophe, d’un témoin<br />

- le discours politique<br />

- l’interview<br />

- la presse d'opinion<br />

- des textes officiels de l’Eglise<br />

- les avis de spécialistes…<br />

Parler pour informer ou<br />

convaincre :<br />

- commentaire de<br />

panneau, de<br />

documents ; exposé,<br />

plaidoyer ou<br />

réquisitoire<br />

- exposé (durant<br />

l’apprentissage et<br />

non certificatif)<br />

- expression d’une position<br />

personnelle complétée par une<br />

justification scientifique<br />

- justifier un calcul, une<br />

construction, une démarche<br />

- expliquer la méthode de<br />

résolution d’un exercice,<br />

d’un problème.<br />

- comparer des résultats, des<br />

méthodes.<br />

- le commentaire de panneau,<br />

de documents ; l’exposé, le<br />

plaidoyer ou le réquisitoire<br />

- argumenter pour convaincre<br />

Echanger ou débattre<br />

pour informer et<br />

convaincre :<br />

- l’entretien, l’interview, le<br />

débat<br />

- l’entretien,<br />

l’interview, le débat<br />

38 FESeC - Français – Guide des programmes du secondaire - ANNEXE


FÉDÉRATION DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE CATHOLIQUE<br />

av. E. Mounier 100 – 1200 BRUXELLES<br />

Tél. : 02/256.71.41 – Fax : 02/256.71.64

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