NCB - sofmmoo
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André Léri en 1926 relate plusieurs observations de « douleurs dans le cou et dans la région<br />
scapulaire, associées à une atrophie très prononcée de tout le membre supérieur », décrit<br />
l’hypoesthésie, l’abolition du réflexe radial et parfois du cubito-pronateur, et l’atteinte qui est<br />
sensitive et motrice. Il note que tous les muscles atteints sont excitables par le courant<br />
galvanique et faradique, que l’examen du LCR ne montre pas d’anomalie, note parfois la<br />
diminution de hauteur du disque intervertébral qui paraît écrasé, il parle bien de « syndromes<br />
radiculaires cervico-brachiaux ». La syphilis ne paraît pas en cause et il adopte la<br />
dénomination de « radiculite » du Pr Déjérine concernant cette pathologie, mais apporte une<br />
précision lorsqu’il parle de radiculite intravertébrale, transvertébrale ou extravertébrale. Il<br />
conclue en pensant que « Ce syndrome est sans doute dû à la compression ou à<br />
l’inflammation des racines cervicales dans leur portion extra méningée et dans le traversée du<br />
trou de conjugaison, sous l’influence de l’ostéo-arthropathie vertébrale rhumatismale », et<br />
parle de radiculite transvertébrale ou transversaire. 14<br />
G. Mauric en 1933 décrivit le disque intervertébral dans un ouvrage complet. 21 Il y reprenait<br />
de nombreuses descriptions cliniques, chirurgicales et histologiques de « nodules fibrocartilagineux<br />
et de chondromes du disque ». Il pensait qu’Andrae et Schmorl avaient<br />
« observé les premiers stades de l’énucléation postérieure du disque ». Il faisait état d’un<br />
grand nombre d’observations, toutes ayant pour site le rachis lombaire sauf trois, une<br />
observation d’un cas rapporté par Stookey avec paresthésie radiale exagérée par la toux et<br />
l’éternuement et ablation chirurgicale d’un « petit chondrome qui ne comprimait que la<br />
racine », un autre cas du même auteur en 1928, avec parésie du membre supérieur gauche, et<br />
ablation d’un petit chondrome antérieur et latéral gauche au niveau de C5-C6 et enfin une<br />
autre observation d’Elsberg en 1931 avec atrophie des muscles de la main due à un<br />
chondrome solidement fixé à la face postérieure du corps des vertèbres C5-C6.<br />
L’histologie, souvent après chirurgie ou décès, faisait état de fibrocartilage ou de tissu<br />
cartilagineux formant parfois un prolongement du disque intervertébral, et Mauric parle<br />
franchement de compression par le disque, mais la découverte de la hernie discale sera<br />
attribuée en 1934, à Barr et Mixter qui décrivirent la hernie discale, en faisant le lien entre les<br />
lésions de Schmorl, la compression radiculaire et la rupture des disques intervertébraux. 24 Les<br />
patients étant améliorés par une intervention chirurgicale, ils pensèrent avoir trouvé<br />
l’explication à toutes les sciatiques. Ceci peut s’appliquer au rachis cervical.<br />
En 1939, S. de Sèze étudia et précisa cette pathologie qu’il exposa avec D. Petit-Dutaillis en<br />
1945. Il introduisit le terme de « conflit disco-radiculaire » au niveau lombaire et de conflit<br />
unco-disco-radiculaire au niveau cervical. 6 Il aborda le traitement orthopédique et chirurgical,<br />
préconisant le repos voire le « sur-repos », associé aux thérapeutiques antalgiques habituelles.<br />
Il mettait en garde contre les manœuvres brusques, qui pouvaient avoir des conséquences<br />
dangereuses.<br />
Le traitement manuel de la <strong>NCB</strong> en Chine<br />
Comme souvent, le traitement a précédé la découverte scientifique, souvent avec bonheur. En<br />
chine, vers 500 av J-C, du premier ouvrage de médecine chinoise le Nei Jing, il ne restait que<br />
des morceaux écrits sur carapace de tortue. Il portait sur les connaissances médicales<br />
fondamentales. Le Wai Jing lui a fait suite, portant sur les connaissances techniques. Les<br />
ouvrages qui viendront ensuite décrivaient l’art du massage, révèlant l’existence de Médecins<br />
masseurs, à côté des herboristes et des acupuncteurs. Le massage et la gymnastique étaient<br />
prescrits pour « favoriser l’harmonie entre les facultés intellectuelles et les différentes parties