Prévention au travail - Bibliothèque
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sur le territoire du Québec. Or, il n’y a<br />
pas de caisson hyperbare sur les lieux<br />
de leurs plongées. Quand l’un d’eux a<br />
besoin d’un séjour en caisson, il f<strong>au</strong>t<br />
le rapatrier par avion ou par hélicoptère<br />
à Lévis ou à Montréal. « Encore<br />
trop de plongeurs ne sont pas assurés<br />
pour ce service que la Fondation Air-<br />
Médic offre pour la modeste somme de<br />
25 $ par année », déplore Mario Côté.<br />
S’il est disponible, le Challenger ambulance<br />
du MSSS peut être appelé à la<br />
rescousse, sans frais pour le patient.<br />
Plusieurs sportifs, inquiets ou en<br />
m<strong>au</strong>vaise posture, ont à ce jour appelé<br />
le CMPQ, qui a supervisé le séjour de<br />
quelques-uns d’entre eux en caisson<br />
hyperbare et quelques traitements à<br />
l’oxygène. Le Centre a même organisé<br />
le transport d’une plongeuse québécoise<br />
de Cuba vers le caisson le plus<br />
proche, à Miami, à la demande du père<br />
de la victime. Des médecins d’<strong>au</strong>tres<br />
centres hospitaliers recevant une victime<br />
de barotr<strong>au</strong>matisme appellent<br />
<strong>au</strong>ssi l’urgentologue de garde <strong>au</strong> CMPQ<br />
pour préciser le diagnostic <strong>au</strong>ssi bien<br />
que le traitement.<br />
Une <strong>au</strong>tre catégorie de plongeurs<br />
donne des cheveux blancs à ceux qui<br />
<strong>travail</strong>lent à organiser les secours rapides<br />
: les plongeurs sportifs transformés<br />
en plongeurs professionnels, le<br />
temps d’un contrat ou deux. Ce sont<br />
les plus vulnérables. D’ailleurs, les deux<br />
tiers des décès de plongeurs survenus<br />
depuis 1975 entrent dans cette catégorie.<br />
Ils sont complètement désorganisés,<br />
surestiment leurs capacités et<br />
sous-estiment les dangers <strong>au</strong>xquels ils<br />
s’exposent. « Il reste be<strong>au</strong>coup de sensibilisation<br />
à faire à ce chapitre, <strong>au</strong>ssi<br />
bien <strong>au</strong>près de ces plongeurs que des entreprises<br />
et municipalités qui donnent<br />
de l’ouvrage subaquatique à ces nonprofessionnels<br />
», déplore Mario Côté.<br />
Outre qu’il applique les mesures d’urgence<br />
pour les plongeurs en difficulté,<br />
le CMPQ est de toutes les tribunes et<br />
poursuit un <strong>travail</strong> de communication<br />
essentiel pour se faire connaître du plus<br />
grand nombre, <strong>au</strong>ssi bien que pour servir<br />
d’organisme conseil en ce qui a trait<br />
à la sécurité des plongeurs. « La commun<strong>au</strong>té<br />
subaquatique nous demande régulièrement<br />
de demeurer en fonction »,<br />
soutiennent Mario Côté et Jocelyn<br />
Boisvert, qui ont visiblement à cœur de<br />
poursuivre leur mission terrestre pour<br />
les <strong>travail</strong>leurs sous-marins. PT<br />
Photo : Institut maritime du Québec<br />
Un caisson civière<br />
pour bientôt<br />
Le CMPQ vient tout juste de faire<br />
accepter par Santé Canada l’utilisation<br />
<strong>au</strong> Québec de « civières<br />
hyperbares ». Elles pourraient être<br />
transportées par avion ou hélicoptère<br />
et servir <strong>au</strong>x plongeurs sportifs<br />
<strong>au</strong>ssi bien qu’<strong>au</strong>x <strong>travail</strong>leurs sur<br />
un chantier dépourvu de caisson. Il<br />
existe be<strong>au</strong>coup de chantiers subaquatiques<br />
éloignés sur les barrages<br />
d’Hydro-Québec. Les plongeurs de<br />
la Sûreté du Québec <strong>travail</strong>lent<br />
eux <strong>au</strong>ssi, à l’occasion, en région<br />
éloignée et ils n’ont pas toujours<br />
accès à des services d’évacuation.<br />
« On utilise ces chambres hyperbares<br />
portatives ailleurs dans le<br />
monde et nous croyons qu’elles<br />
représentent un avantage réel pour<br />
la santé des plongeurs », conclut<br />
Jocelyn Boisvert. L’introduction <strong>au</strong><br />
Québec d’un tel appareil médical,<br />
probablement en 2007, sera une<br />
première <strong>au</strong> pays.<br />
De g<strong>au</strong>che à droite, posant avec le caisson civière, P<strong>au</strong>l Boissinnot,<br />
de la Fédération québécoise des activités subaquatiques, John Selby,<br />
inventeur de la civière, et Jocelyn Boisvert, coordonnateur du Centre<br />
de médecine de plongée du Québec.<br />
Automne 2006<br />
Prévention <strong>au</strong> <strong>travail</strong><br />
Photo : Centre de médecine de plongée du Québec<br />
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