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Bilan des études et recherches sur l'entreposage

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5- Recensement <strong>des</strong> besoins en entreposage<br />

<strong>Bilan</strong> <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> <strong>et</strong> <strong>recherches</strong> <strong>sur</strong> <strong>l'entreposage</strong> - Déch<strong>et</strong>s<br />

radioactifs de haute activité <strong>et</strong> de moyenne activité à vie longue<br />

C.RP.ADPG.13.0001.B<br />

Maîtrise de la criticité<br />

Le risque de criticité est lié à la présence de radionucléi<strong>des</strong> fissiles (uranium 235, plutonium<br />

239) dans <strong>des</strong> colis de déch<strong>et</strong>s. Les principes généraux, les modalités de contrôle <strong>et</strong> les<br />

critères de dimensionnement sont fournis par la règle fondamentale de sûr<strong>et</strong>é (RFS) n° I.3.c<br />

émise par l’ASN.<br />

La maîtrise du risque de criticité consiste à prévenir le déclenchement d’une réaction de<br />

fission en chaîne non contrôlée. Elle s’obtient par les mo<strong>des</strong> de contrôle suivants : masse de<br />

matières fissiles, géométrie <strong>et</strong> disposition <strong>des</strong> colis (pas du réseau d’entreposage <strong>et</strong> nombre<br />

de niveaux de gerbage). Elle doit être garantie dans toutes les configurations prévisibles en<br />

fonctionnement normal <strong>et</strong> en cas d’incidents ou d’accidents considérés comme possibles.<br />

En entreposage, un accident de criticité ne doit en aucun cas résulter d’une seule anomalie<br />

(défaillance d’un composant, d’une fonction, d’une erreur humaine) ou d’un seul accident<br />

interne (incendie, inondation, <strong>et</strong>c.). Les anomalies qui, cumulées, peuvent le provoquer<br />

doivent être rigoureusement indépendantes, c'est-à-dire ne pas avoir de cause commune<br />

d’occurrence. Leur apparition simultanée doit avoir une probabilité très faible <strong>et</strong> faire l’obj<strong>et</strong><br />

d’une <strong>sur</strong>veillance perm<strong>et</strong>tant une détection précoce, laissant un temps suffisant pour une<br />

intervention.<br />

Évacuation de la chaleur<br />

L’évacuation de la puissance thermique produite en entreposage par les colis HA<br />

exothermiques <strong>et</strong> par certains colis MAVL doit perm<strong>et</strong>tre de maintenir les températures sous<br />

les valeurs limites au-delà <strong>des</strong>quelles les matrices de déch<strong>et</strong>s, les conteneurs <strong>des</strong> colis, les<br />

différentes structures <strong>et</strong> équipements constituant les entrepôts subissent une dégradation<br />

de leurs performances.<br />

Les températures maximales que peuvent supporter les différents composants sont<br />

spécifiées. Celles concernant les colis sont intégrées dans les spécifications d’acceptation en<br />

entreposage.<br />

Ainsi, pour les déch<strong>et</strong>s HA vitrifiés, on cherche à éviter la recristallisation du verre en<br />

maintenant sa température inférieure à 450 °C, en conditions climatiques normales 138 .<br />

Pour les bétons à base de liants hydrauliques, une température maximale admissible de<br />

70 °C en fonctionnement normal est généralement considérée comme garantissant le<br />

maintien <strong>sur</strong> une durée séculaire, <strong>des</strong> propriétés mécaniques, chimiques <strong>et</strong> de confinement.<br />

Une température de 80 °C est dans le même ordre d’idée considérée comme acceptable<br />

pendant une dizaine de jours, durée généralement r<strong>et</strong>enue pour les incidents d’exploitation :<br />

obturation de la ventilation, coupure de l’alimentation électrique, <strong>et</strong>c. ou pour les épiso<strong>des</strong><br />

climatiques extrêmes.<br />

Enfin, on peut se fixer à ce stade un objectif de température limite dans le terrain encaissant<br />

de 80 °C (particulièrement pour une construction à faible profondeur, cf. chapitres 6 <strong>et</strong> 7).<br />

Le refroidissement doit être as<strong>sur</strong>é dans toutes les configurations rencontrées en<br />

fonctionnement normal, en particulier lorsque les ouvrages sont remplis de colis ou<br />

lorsqu’une opération de manutention diminue l’efficacité du refroidissement (obturation<br />

partielle de la veine d’air de ventilation, par exemple). Il doit être as<strong>sur</strong>é également en cas<br />

d’incident (arrêt <strong>des</strong> ventilateurs) ou d’accidents considérés comme possibles (incendie,<br />

criticité).<br />

Le système de <strong>sur</strong>veillance <strong>des</strong> entrepôts accueillant <strong>des</strong> colis exothermiques as<strong>sur</strong>e un suivi<br />

de la température du fluide caloporteur qui est généralement l’air du circuit de ventilation.<br />

Les températures <strong>des</strong> colis <strong>et</strong> <strong>des</strong> composants <strong>des</strong> entrepôts peuvent également être<br />

<strong>sur</strong>veillées.<br />

138<br />

Une température de 510 °C pourra être tolérée en conditions climatiques extrêmes.<br />

AGENCE NATIONALE POUR LA GESTION DES DECHETS RADIOACTIFS 167/328

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