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Septembre 2007 - Association suisse des banquiers

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niveau législatif une norme qui permette de distinguer les plus-values privées de celles<br />

dites commerciales. L’idée était de définir <strong>des</strong> seuils fixes. Selon le Conseil <strong>des</strong> Etats,<br />

l’achat et la vente de ses propres titres doit être assimilé à une activité lucrative si,<br />

pendant au moins deux années fiscales consécutives, le produit annuel <strong>des</strong> ventes<br />

dépasse 500 000 CHF et si la somme <strong>des</strong> achats et <strong>des</strong> ventes opérés chaque année<br />

est supérieure en valeur à quatre fois le patrimoine de titres détenu en début d’année.<br />

Dès lors que ces conditions sont remplies, les plus-values doivent être imposées au<br />

même titre que les revenus d’une activité lucrative. Le Conseil national a opté pour une<br />

autre solution, disant que la gestion privée de titres ne constitue pas une activité<br />

lucrative. En revanche, les gains en capital provenant de la cession de biens mobiliers<br />

privés peuvent être imposés si, pendant au moins deux années fiscales consécutives,<br />

la somme <strong>des</strong> ventes opérées chaque année est supérieure en valeur à quatre fois le<br />

patrimoine de titres détenu en début d’année. Au cours <strong>des</strong> débats parlementaires, il<br />

est toutefois apparu qu’en raison de la diversité <strong>des</strong> activités de gestion de fortune, ces<br />

propositions instaurant un seuil n’étaient pas réalistes. En outre, pour effectuer les<br />

contrôles nécessaires, le secteur financier devrait assumer <strong>des</strong> coûts sans commune<br />

mesure avec l’importance actuelle du problème. On estime aujourd’hui entre vingt et<br />

trente, pas davantage, le nombre <strong>des</strong> cas d’espèce où les tribunaux ont conclu à<br />

l’existence d’un commerce quasi-professionnel de titres. A la fin de la session de<br />

printemps <strong>2007</strong>, aucune proposition de nature à recueillir une majorité et soutenue par<br />

les milieux économiques n’avait vu le jour : le Parlement a donc scindé ce sujet, qui<br />

sera traité ultérieurement dans le cadre d’un projet 3.<br />

c) Limitation de la déduction <strong>des</strong> intérêts passifs<br />

Le Conseil <strong>des</strong> Etats a limité la déduction <strong>des</strong> excédents d’intérêts passifs de 50 000<br />

CHF que prévoit le droit en vigueur : désormais, seuls les excédents d’intérêts passifs<br />

privés issus de dettes hypothécaires pourront être imputés aux autres revenus, à la<br />

même hauteur que précédemment. Le Conseil national a également rejeté la<br />

suppression d’une exonération fiscale reconnue proposée par le Conseil fédéral et<br />

décidé de s’en tenir au droit en vigueur. Dans la procédure d’élimination <strong>des</strong><br />

divergences, c’est le point de vue du Conseil national qui a prévalu.<br />

d) Allègement de l’impôt sur le capital<br />

L’impôt sur le capital prélevé par les cantons et les communes peut désormais être<br />

imputé sur l’impôt sur les bénéfices, ce qui représente un allègement surtout pour les<br />

entreprises fortement capitalisées.<br />

2.3.2 Réforme totale de la taxe sur la valeur ajoutée et consultation<br />

A la mi-février <strong>2007</strong>, le Conseil fédéral a mis en consultation le projet de simplification<br />

de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). La base de ce projet, composé de trois modules,<br />

est la loi intégralement révisée sur la TVA et ses quelque cinquante mesures. La<br />

simplification réside dans l’instauration d’un taux de TVA unique fixé à 6% et dans la<br />

suppression de vingt exceptions sur les vingt-cinq existantes. Doivent être maintenues<br />

les exceptions concernant les prestations de services bancaires et d’assurance, les<br />

immeubles d’habitation, l’agriculture et les prestations de la puissance publique. Une<br />

variante prévoit par ailleurs un taux unique de 6,4% assorti du maintien de<br />

l’exonération du secteur de la santé. A titre d’alternative au taux unique de 6%, il y a la<br />

possibilité d’instaurer un système de TVA à deux taux dans lequel ces exceptions<br />

disparaissent. Outre un allègement pour les entreprises, la réforme de la TVA vise à<br />

renforcer l’économie <strong>suisse</strong> et à accélérer sa croissance. Ses objectifs sont les<br />

suivants :<br />

Rapport d’activité 2006 / <strong>2007</strong> de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> 25

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