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Septembre 2007 - Association suisse des banquiers

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fulgurante du conseil en placement, contournement du privilège <strong>des</strong> Bourses, émergence<br />

de nouveaux instruments financiers).<br />

La MiFID vise à mettre en place, dans les trente pays de l’Espace économique européen<br />

(EEE), un marché intégré <strong>des</strong> services d’investissement ainsi qu’une concurrence accrue<br />

par le biais d’un plus grand nombre de plates-formes de négoce (Bourses, systèmes<br />

multilatéraux de négociation (MTF), internalisateurs systématiques) ; la contrainte<br />

boursière, notamment, est levée. La MiFID doit permettre aux entreprises d’investissement<br />

de proposer leurs services dans n’importe quel Etat membre de l’EEE sur la base de<br />

l’agrément délivré par leur pays d’origine (« passeport unique »). Ces entreprises devront<br />

cependant respecter certaines règles uniformes <strong>des</strong>tinées notamment à la protection <strong>des</strong><br />

investisseurs et graduelles en fonction du niveau de protection requis. Les marchés<br />

similaires seront en outre soumis à <strong>des</strong> prescriptions identiques en matière de<br />

transparence, quel que soit le mode d’organisation <strong>des</strong>dits marchés. Par rapport à<br />

l’ancienne ISD, la MiFID englobe <strong>des</strong> services supplémentaires et s’applique à une<br />

gamme de produits plus large. Pour atteindre ses objectifs, elle met en place un dispositif<br />

fermé, novateur à bien <strong>des</strong> égards, qui propose <strong>des</strong> définitions, <strong>des</strong> catégories et <strong>des</strong><br />

règles détaillées nouvelles.<br />

La Suisse ne faisant pas partie de l’EEE, la MiFID ne s’applique pas aux banques opérant<br />

exclusivement en Suisse. Elle a toutefois <strong>des</strong> répercussions sur la place financière <strong>suisse</strong>,<br />

notamment sur les banques qui ont <strong>des</strong> filiales ou <strong>des</strong> succursales dans <strong>des</strong> pays de<br />

l’EEE, sur les banques étrangères et sur les banques opérant à grande échelle à<br />

l’international.<br />

La MIFID donne une définition sensiblement plus large que le droit <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> entreprises<br />

d’investissement qui doivent être agréées (autorisées) et surveillées par une autorité de<br />

surveillance. Elle s’applique aux banques qui fournissent <strong>des</strong> services d’investissement ou<br />

exercent <strong>des</strong> activités de placement. Elle ne concerne pas uniquement les négociants en<br />

valeurs mobilières au sens de la loi fédérale sur les Bourses, mais aussi les gérants de<br />

fortune et les conseillers en placement. Quiconque exploite un système multilatéral de<br />

négociation d’instruments financiers est assimilé à une entreprise d’investissement et non<br />

à une organisation analogue à une Bourse au sens du droit boursier <strong>suisse</strong>.<br />

La MiFID impose <strong>des</strong> règles organisationnelles strictes aux entreprises d’investissement<br />

en ce qui concerne :<br />

• la gestion <strong>des</strong> conflits d’intérêts : toute entreprise d’investissement est tenue de<br />

rédiger et faire appliquer une « conflict of interests policy » (politique régissant les<br />

conflits d’intérêts). La notion de « conflit d’intérêts » est définie très largement. Les<br />

entreprises d’investissement sont tenues de documenter toute transaction<br />

présentant un conflit d’intérêts potentiellement très dommageable pour le client.<br />

• la continuité et la régularité <strong>des</strong> services d’investissement et <strong>des</strong> activités<br />

d’investissement ;<br />

• l’externalisation à <strong>des</strong> tiers ;<br />

• la comptabilité, les mécanismes de contrôle interne, les métho<strong>des</strong> d’évaluation <strong>des</strong><br />

risques et <strong>des</strong> dispositifs de contrôle et de sécurité <strong>des</strong> systèmes informatiques ;<br />

• l’enregistrement de tous les services et opérations soumis à surveillance :<br />

les entreprises d’investissement doivent en fait documenter tous leurs contacts avec<br />

la clientèle, afin que les autorités de surveillance puissent contrôler le respect <strong>des</strong><br />

règles de bonne conduite ;<br />

• la protection <strong>des</strong> droits de propriété <strong>des</strong> clients sur les instruments financiers et les<br />

fonds déposés.<br />

Rapport d’activité 2006 / <strong>2007</strong> de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> 49

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