24.12.2014 Views

Septembre 2007 - Association suisse des banquiers

Septembre 2007 - Association suisse des banquiers

Septembre 2007 - Association suisse des banquiers

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

ne doivent pas être réduites, mais développées (citons par exemple la durée du<br />

mandat <strong>des</strong> administrateurs : imposer la réélection annuelle dans toutes les SA n’a<br />

aucun sens). De même, la proposition de supprimer les actions au porteur est<br />

complètement déraisonnable. Enfin, la partie concernant la présentation <strong>des</strong> comptes<br />

n’est pas aboutie et nécessite d’être retravaillée en profondeur. Les cercles<br />

économiques sont prêts à participer à cette démarche.<br />

Est également hautement contestable le principe d’une limitation de responsabilité au<br />

seul profit <strong>des</strong> réviseurs ; elle entraînerait la coexistence de deux niveaux de<br />

responsabilité.<br />

Autre aspect du projet qui laisse sceptique : l’affaiblissement structurel du Conseil<br />

d’administration par rapport aux actionnaires. Parmi les nouvelles règles allant dans ce<br />

sens, on citera par exemple l’obligation de réélection annuelle du Conseil<br />

d’administration, les restrictions apportées à la représentation <strong>des</strong> actionnaires par<br />

l’interdiction de la représentation <strong>des</strong> dépôts et <strong>des</strong> organes, les droits <strong>des</strong> actionnaires<br />

conçus trop largement et interférant dans l’organisation de la SA. De telles mesures<br />

n’ont pas pour effet majeur de renforcer l’actionnariat (ce qui, dans la perspective d’un<br />

gouvernement d’entreprise moderne, serait souhaitable), mais d’affaiblir le Conseil<br />

d’administration et, avec lui, la capacité d’action de l’entreprise, ce qui précisément est<br />

contraire aux intérêts <strong>des</strong> actionnaires. Le risque croît que dans <strong>des</strong> situations difficiles,<br />

la direction de l’entreprise perde de vue sa mission, voire, dans <strong>des</strong> cas extrêmes, se<br />

trouve paralysée. Compte tenu <strong>des</strong> tâches de direction inaliénables qui lui incombent<br />

et <strong>des</strong> responsabilités qui en découlent, le Conseil d’administration doit pouvoir aussi,<br />

le cas échéant, agir indépendamment de l’actionnariat et dans l’intérêt à long terme de<br />

l’entreprise. Ce pouvoir fait aujourd’hui partie <strong>des</strong> avantages compétitifs de la Suisse et<br />

serait sérieusement ébranlé si le projet était accepté.<br />

La proposition de supprimer les actions au porteur, elle aussi, nous paraît manquer sa<br />

cible. Une telle mesure limiterait sans raison et de manière disproportionnée la liberté<br />

<strong>des</strong> entreprises de structurer leur capital en fonction de leurs besoins. Dans l’histoire<br />

économique récente de la Suisse, pas un seul cas d’abus n’a été répertorié et sur la<br />

scène internationale, la suppression <strong>des</strong> actions au porteur n’est nullement à l’ordre du<br />

jour. Au contraire, dans les pays anglo-saxons, les règles régissant le nominee<br />

convertissent en fin de compte chaque action nominative en action au porteur. Quant<br />

aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), elles ne préconisent pas<br />

la suppression <strong>des</strong> actions au porteur mais seulement une lutte accrue contre les abus<br />

grâce à une meilleure transparence. Des obligations de déclarer du type de celles déjà<br />

inscrites dans la loi sur les Bourses sont de nature à la favoriser.<br />

Le Conseil fédéral, dans son projet, entendait faire l’impasse sur une proposition<br />

permettant de régler le problème <strong>des</strong> actions dispo. C’est compréhensible, dans la<br />

mesure où aucune solution convaincante n’a été proposée jusqu’ici ; mais c’est aussi<br />

regrettable, car il serait bel et bien judicieux de faire en sorte que les entreprises<br />

connaissent mieux leur actionnariat et que les taux de participation aux assemblées<br />

générales soient meilleurs. Pour ces raisons, economie<strong>suisse</strong>, SwissHolding et notre<br />

<strong>Association</strong> se sont déclarées prêtes à élaborer ensemble une proposition de solution<br />

susceptible d’être intégrée dans le message du Conseil fédéral. Il reste à espérer que<br />

cette initiative rencontrera un écho favorable.<br />

Rapport d’activité 2006 / <strong>2007</strong> de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> 33

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!