LES MUTUELLES DE SANTÃ EN AFRIQUE SUB-SAHARIENNE ...
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Encadré 19 Une multitude de facteurs financiers à différencier<br />
Beaucoup de mutualistes disent avoir des difficultés à payer à temps leurs cotisations (Massiot, 1998).<br />
La principale cause de non-adhésion mentionnée est l’incapacité de payer la prime en une fois (Chee et al., 2002).<br />
Les habitants peuvent payer la prime, mais pas en une fois. D’autre part, du point de vue des organisateurs, prévoir<br />
l’opportunité de payer en plusieurs fois n’est pas efficient (McCord, 2000).<br />
À côté du fait que la prime était trop élevée (mentionnée par chacun des 15 groupes de non-membres), la période<br />
d’enregistrement mal choisie était considérée comme la deuxième cause de non-adhésion (citée dans 11 groupes)<br />
(Atim et Sock, 2000).<br />
Un système d’accès rapide au crédit pour les soins de santé peut être plus approprié qu’un système d’assurance.<br />
Parmi les mutuelles CIDR en Ouganda, 75 % ont opté pour un système de crédit. Les mutuelles qui offrent un crédit<br />
semblent mieux réussir à fidéliser leurs membres (McCord et Osinde, 2002a).<br />
« … si tu as 10 membres à 3400 FG par personne, c’est un peu difficile » [Citation d’un ex-membre (Waelkens et<br />
Criel, 2002)].<br />
À sa création, la mutuelle a rencontré des difficultés car la cotisation était estimée trop élevée par les familles<br />
nombreuses (Massiot, 1998).<br />
La culture du coton a favorisé le développement des mutuelles du sud Borgou (Diop, 1998).<br />
La négociation de tarifs préférentiels entre l’hôpital et les mutuelles de santé de la région de Thiès est un élément clé<br />
de la réussite des systèmes (Jütting et Tine, 2000 ; Massiot, 1998).<br />
Le prix par épisode dans les établissements publics était trop bas pour que les habitants soient intéressés à participer<br />
au système d’assurance : seulement 1 000 shillings, alors que la prime du système d’assurance était de 5 000<br />
shillings (Shaw, 2002).<br />
« Au début, on nous a dit que dans la famille il faut inscrire tout le monde, on ne doit pas inscrire par exemple 4<br />
membres des 6 et laisser les autres, si les soins sont de bonne qualité tout le monde va adhérer malgré tout »<br />
[Citation d’un membre (Waelkens et Criel, 2002)].<br />
Il y a un décalage entre ce que les ménages sont prêts à payer et l’attente de voir tous les soins couverts (Évrard,<br />
2002, communication personnelle).<br />
Les modalités de paiement<br />
Les exemples ci-dessus indiquent qu’une meilleure adaptation des modalités de paiement aux réalités et<br />
contraintes locales pourrait déjà aider bon nombre de ménages à payer la cotisation. Prévoir des systèmes<br />
complémentaires d’épargne ou de crédit, par exemple, pourrait aussi être une solution (McCord, 2000 ;<br />
Évrard, 2002, communication personnelle).<br />
Le mécanisme d’assurance n’est pas forcément l’option retenue quand les membres peuvent opter pour<br />
d’autres mécanismes financiers. Souvent, les membres expriment leur préférence pour un système<br />
d’épargne-crédit (Le Moustarder, 2000 ; McCord et Osinde, 2002a). Pourquoi cette préférence Les<br />
mutuelles corporatistes de l’Afrique de l’Ouest proposent souvent les mécanismes d’épargne, de crédit et<br />
d’assurance dans une seule mutuelle.<br />
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