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Vol. 18 - No. 3, Hiver 2005 - Www3.carleton.ca - Carleton University

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Après l’élaboration de cette liste, les participants ont<br />

discuté le film Sex Traffic présenté à la CBC le 10 et<br />

11 octobre 2004. Kevin Doyle du centre Kairos-<br />

Spirituality for Social Justice a ensuite partagé ses<br />

recherches sur l’Internet relatives à l’impli<strong>ca</strong>tion des<br />

sociétés commerciales dans le commerce du sexe, la<br />

base probable du film. 3<br />

Il y a eu aussi encore des discussions sur l’idée de<br />

parrainer un projet théâtral (« Lost in Traffic ») avec<br />

le groupe FTC de l’Université Saint-Paul pour la Journée<br />

internationale des Femmes de <strong>2005</strong>. Les participants<br />

ont ensuite écouté une section d’une conférence<br />

enregistrée de Kevin Bales, directeur de Free the Slaves<br />

et auteur de Disposable People: New Slavery in<br />

the Global Economy. La conférence, prononcée à<br />

l’Université de l’Alberta, a été diffusée sur le programme<br />

« Ideas » de CBC Radio One le 23 avril 2004.<br />

Cinquième Réunion de suivi<br />

le 9 novembre 2004<br />

Àla cinquième réunion, le <strong>ca</strong>poral Daniel Ste-<br />

Marie de la GRC s’est joint au groupe en<br />

tant que personne ressource. Il a commencé<br />

sa présentation par citer Martin Luther King Jr.:<br />

« Toute injustice, où qu’elle se produise dans le<br />

monde, est une menace pour la justice partout ailleurs.<br />

<strong>No</strong>us sommes pris dans un réseau de réciprocité<br />

auquel nous ne pouvons échapper, tous liés par une<br />

destinée commune. Ce qui touche directement l’un de<br />

nous, nous touche tous indirectement. » 4 Le <strong>ca</strong>poral<br />

Ste-Marie a ensuite répondu à quelques-unes des questions<br />

soulevées par le groupe lors de la réunion précédente.<br />

Il a dit qu’il manque des statistiques concluantes<br />

sur le nombre de personnes trafiquées et que l’on estime<br />

le nombre annuel à entre 700 000 et quatre millions.<br />

L’é<strong>ca</strong>rt est dû à la difficulté de les identifier.<br />

Le mouvement des personnes trafiquées va du tiers<br />

monde vers le monde industrialisé, de l’hémisphère<br />

Sud vers l’hémisphère <strong>No</strong>rd, et de l’Est vers l’Ouest.<br />

La traite des personnes génère approximativement 10<br />

milliards de dollars par année, un chiffre d’affaires<br />

équivalent à celui d’un petit pays. Les profiteurs sont<br />

des groupes du crime organisé tels que des <strong>ca</strong>rtels de<br />

la drogue et des bandes de motards qui collaborent à<br />

l’échelle internationale pour déplacer de grands groupes<br />

de personnes à travers les frontières. Leurs réseaux<br />

étendus leur permettent de recourir à des itinéraires<br />

extrêmement indirects, ce qui empêche les efforts<br />

des organismes d’appli<strong>ca</strong>tion de la loi de suivre<br />

leurs pistes. Le <strong>ca</strong>poral Ste-Marie a rappelé un <strong>ca</strong>s où<br />

une personne trafiquée avait été déplacée à travers<br />

12 pays différents sur trois continents avant d’arriver<br />

aux États-Unis. De plus, comme dans le <strong>ca</strong>s du Canada,<br />

les personnes trafiquées sont déplacées de ville<br />

en ville et de métier en métier à de nombreuses reprises.<br />

Une personne trafiquée peut être amenée à un<br />

salon de massage dans une ville pour ensuite être<br />

transférée à un atelier de misère dans une autre ville<br />

au bout de quelques semaines ou mois. Ce jeu rend la<br />

tâche de retracer la victime difficile à la police et fait<br />

subir un stress à la personne trafiquée en l’empêchant<br />

de développer un sens de l’endroit où elle se trouve<br />

ou de chercher à se faire protéger ou à sortir de sa<br />

situation.<br />

Le <strong>ca</strong>poral Ste-Marie a dit qu’au Canada la plupart<br />

des personnes trafiquées, surtout celles dans le commerce<br />

du sexe, sont acheminées vers des centres tels<br />

que Montréal, Toronto, et Vancouver parce que ceuxci<br />

sont le lieu du <strong>ca</strong>pital et qu’il y a une grosse demande<br />

de services sexuels dans les grands centres.<br />

Les participants ont été d’accord que la demande de<br />

services sexuels constitue un des problèmes reliés à<br />

la traite des personnes qu’il faut aborder.<br />

Comme le <strong>ca</strong>poral Ste-Marie l’a expliqué, les personnes<br />

trafiquées sont prises au piège au moyen de la<br />

duperie et de la violence. On leur dit, par exemple,<br />

que le Canada a un programme d’assistance sociale<br />

très généreux et que les rues y sont « pavées d’or. »<br />

Quand elles se sont endettées, de jusqu’à 50 000$ US<br />

parfois, leurs documents (ex. passeports) leur sont pris<br />

et elles sont soumises à force d’être battues ou amenées<br />

à croire que leurs familles seront attaquées si<br />

elles n’obéissent pas aux trafiquants.<br />

Le gouvernement <strong>ca</strong>nadien s’est engagé à créer une<br />

stratégie nationale pour combattre la traite des personnes.<br />

Il a créé le Groupe de travail interministériel<br />

sur la traite des personnes (GTITP) pour s’attaquer<br />

au problème au niveau fédéral. Le groupe a lancé une<br />

<strong>ca</strong>mpagne dans les médias, utilisant des affiches pour<br />

sensibiliser le public à la traite des personnes. 5 Ces<br />

affiches et un livret d’informations ont été ensuite<br />

envoyés à des organisations à travers le pays et à<br />

l’étranger. Dans le <strong>ca</strong>dre du GTITP la GRC s’est fixé<br />

trois buts : la prévention, la protection et les poursuites.<br />

Elle cherche à s’attaquer la traite des personnes<br />

au Canada :<br />

• en faisant baisser la demande de personnes trafiquées<br />

par l’édu<strong>ca</strong>tion du public;<br />

• en trouvant les moyens de protéger les personnes<br />

trafiquées en vue de leurs témoignages devant le<br />

tribunal;<br />

• en sensibilisant les organismes d’appli<strong>ca</strong>tion de la<br />

loi et les juges pour que ceux-ci apprécient mieux<br />

la complexité de la traite des personnes (et pour<br />

empêcher donc que les personnes trafiquées soient<br />

des victimes une deuxième fois, cette fois aux mains<br />

du tribunal);<br />

Après l’élaboration de<br />

cette liste, les participants<br />

ont discuté le film Sex<br />

Traffic présenté à la CBC<br />

le 10 et 11 octobre 2004.<br />

Le <strong>ca</strong>poral Ste-Marie a<br />

rappelé un <strong>ca</strong>s où une<br />

personne trafiquée avait<br />

été déplacée à travers 12<br />

pays différents sur trois<br />

continents avant d’arriver<br />

aux États-Unis.<br />

3<br />

Un résumé de la présentation de Kevin Doyle figure séparément ci-dessous.<br />

4<br />

« Letter from a Birmingham Jail » (le 16 avril 1963).<br />

5<br />

Pour avoir de plus amples renseignements sur le GTITP, prière de visiter : .<br />

25 INSCAN <strong>Vol</strong> <strong>18</strong> (3) <strong>2005</strong>

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