Guide pour le développement durable de l'aquaculture ... - IUCN
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Interactions entre l’aquaculture et l’environnement<br />
L<br />
’aquaculture a retenu l’attention d’autorités gouvernementa<strong>le</strong>s et<br />
<strong>de</strong> secteurs non gouvernementaux, conduisant l’Organisation <strong>de</strong>s<br />
Nations Unies <strong>pour</strong> l’alimentation et l’agriculture (FAO) à proposer une<br />
définition plus spécifique dans <strong>le</strong> domaine <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche:<br />
« <strong>le</strong> <strong>développement</strong> durab<strong>le</strong> est la gestion et la conservation <strong>de</strong> la base <strong>de</strong>s<br />
ressources naturel<strong>le</strong>s, ainsi que l’orientation du changement technologique et<br />
institutionnel <strong>de</strong> manière à assurer <strong>de</strong> façon suivie la satisfaction <strong>de</strong>s besoins<br />
<strong>de</strong>s générations présentes et futures. Un tel <strong>développement</strong> durab<strong>le</strong> (dans<br />
<strong>le</strong>s secteurs agrico<strong>le</strong>s, forestiers et halieutiques) conserve <strong>le</strong>s ressources en<br />
terres et en eaux, ainsi que <strong>le</strong>s ressources génétiques (végéta<strong>le</strong>s et anima<strong>le</strong>s);<br />
il est respectueux <strong>de</strong> l’environnement, technologiquement approprié,<br />
économiquement viab<strong>le</strong> et socia<strong>le</strong>ment acceptab<strong>le</strong> » (FAO, 1997).<br />
Le <strong>développement</strong> et l’intensification <strong>de</strong> l’aquaculture ont sou<strong>le</strong>vé un large<br />
éventail <strong>de</strong> questions ayant trait à l’environnement. Les Poissons et <strong>le</strong>s<br />
Crustacés sont alimentés grâce à un régime à haute teneur en protéines et en<br />
lipi<strong>de</strong>s, composé essentiel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> farine et d’hui<strong>le</strong> <strong>de</strong> poisson. Les juvéni<strong>le</strong>s<br />
et <strong>le</strong>s reproducteurs sont parfois pré<strong>le</strong>vés dans <strong>de</strong>s populations sauvages,<br />
du fait <strong>de</strong> la difficulté <strong>de</strong> <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ver en captivité, ce qui accroît la pression<br />
existante sur ces populations. Un autre inconvénient rési<strong>de</strong> dans l’interaction<br />
chimique provoquée par l’évacuation <strong>de</strong>s eaux utilisées par <strong>le</strong>s installations<br />
d’aquaculture, qui peuvent contenir <strong>de</strong>s résidus <strong>de</strong> produits thérapeutiques, <strong>de</strong><br />
produits antifouling ou d’aliments non ingérés. Une gestion inappropriée peut<br />
faire apparaître <strong>de</strong>s problèmes tels que <strong>de</strong>s souches <strong>de</strong> pathogènes résistantes<br />
aux antibiotiques, l’eutrophisation <strong>de</strong> la colonne d’eau, l’épuisement <strong>de</strong><br />
l’oxygène et d’autres effets nocifs sur l’environnement.<br />
L’interaction biologique provoquée par la fuite acci<strong>de</strong>ntel<strong>le</strong> d’organismes<br />
é<strong>le</strong>vés ou par l’introduction d’espèces exotiques dans l’écosystème peut<br />
entraîner <strong>de</strong>s altérations <strong>de</strong>s caractéristiques génétiques <strong>de</strong>s populations<br />
sauvages. Ces organismes fugitifs peuvent non seu<strong>le</strong>ment rivaliser avec <strong>le</strong>s<br />
espèces autochtones <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s aliments et l’espace, mais aussi <strong>le</strong>ur transmettre<br />
<strong>de</strong>s pathogènes ou <strong>de</strong>s parasites. Bien que <strong>le</strong>s bactéries, virus et autres<br />
pathogènes soient naturel<strong>le</strong>ment présents dans <strong>le</strong> milieu, <strong>le</strong>s pathologies sont<br />
plus fréquentes chez <strong>le</strong>s organismes cultivés. De ce fait, une transmission<br />
croisée <strong>de</strong> pathogènes entre <strong>le</strong>s organismes cultivés et sauvages peut exister.<br />
Tous ces aspects doivent être éga<strong>le</strong>ment pris en compte dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
relation entre l’aquaculture et <strong>le</strong>s autres activités humaines dans <strong>le</strong>s zones<br />
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