Systèmes Dynamiques Notes du cours de M2
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2.2. IRRÉDUCTIBILITÉ 11<br />
Définition 2.2.1 On dit que f est minimale sur X ou que X est minimale<br />
pour f si X est f-minimal.<br />
Remarque : Si f est minimale et si X est infini alors f n’admet pas d’orbite<br />
périodique.<br />
Exemples : a) Soit X = R/Z le tore et f(x) = x + α. Montrons que<br />
f est minimale si et seulement si α /∈ Q/Z. Si α = p/q il est clair que<br />
tout point est périodique (f q (x) = x mod 1). Réciproquement supposons α<br />
irrationnel : alors la suite nα est <strong>de</strong>nse sur T. En effet, la suite nα prend une<br />
infinité <strong>de</strong> valeurs sur le compact X et admet donc un point d’accumulation,<br />
disons x 0 , c’est-à-dire qu’il existe une suite n k strictement croissante telle<br />
que n k α converge vers x 0 . Ainsi, pour tout ɛ > 0, il existe N tel que, dès que<br />
n k > n l ≥ N, on a d(n k α, n l α) < ɛ soit : d(mα, 0) < ɛ où m = n k − n l . Il est<br />
facile <strong>de</strong> voir que si z ∈ T vérifie d(z, 0) < ɛ alors pour tout x ∈ T il existe<br />
r ∈ N tel que d(x, rz) < ɛ. Si on pose z = mα, on a ainsi d(x, (rm)α) < ɛ.<br />
Terminons la preuve <strong>de</strong> la minimalité : si x et y sont <strong>de</strong>ux points il existe<br />
r ′ ∈ N tel que d(y − x, r ′ α) < ɛ et donc d(y, x + r ′ α) < ɛ.<br />
b) Sur X = R/Z, f(x) = 2x n’est pas minimale car elle admet <strong>de</strong>s points<br />
périodiques (les k/2 n ).<br />
c) Un homéomorphisme <strong>de</strong> R n’est jamais minimal<br />
d) Un homéomorphisme <strong>de</strong> R 2 n’est jamais minimal (c’est une conséquence<br />
<strong>du</strong> théorème <strong>de</strong> translation <strong>de</strong> Brouwer : si un homéomorphisme <strong>de</strong> R 2 est<br />
sans point fixe alors tout point est errant).<br />
2.2.2 Transitivité<br />
Définition 2.2.2 On dit que f est transitive sur X si et seulement s’il existe<br />
un point x ∈ X tel que l’ensemble <strong>de</strong>s points d’accumulation <strong>de</strong> l’orbite positive<br />
<strong>de</strong> x soit <strong>de</strong>nse dans X. (Si f est inversible il est équivalent <strong>de</strong> dire que<br />
l’orbite <strong>de</strong> x est <strong>de</strong>nse dans X).<br />
Voici une proposition qui justifie la terminologie :<br />
Proposition 2.2.2 f est transitive sur X si et seulement si pour tous ouverts<br />
U et V <strong>de</strong> X il existe n tel que f −n (U) ∩ V ≠ ∅ (c’est-à-dire il existe<br />
un point <strong>de</strong> U qui visite un point <strong>de</strong> V ).<br />
Démonstration.— Supposons donc qu’il existe un point z ∈ X tel que l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s points d’accumulation <strong>de</strong> l’orbite positive <strong>de</strong> z soit <strong>de</strong>nse et soient<br />
U, V <strong>de</strong>ux ouverts <strong>de</strong> X. Il existe donc n > m entiers positifs tels f m (z) ∈ U<br />
et f n−m (f m (z)) = f n (z) ∈ V . On a donc f m (z) ∈ U ∩ f −(n−m) (V ).