Performance opérationnelle_dauphine2007 - CEREG

Le panel B indique que même si les variations non ajustées du taux d’endettement sont
toutes statistiquement significatives aussi bien avant qu’après l’émission, il n’en demeure pas
moins vrai que les hausses les plus importantes et les plus significatives sont enregistrées sur
les fenêtres post-émission.
Par ailleurs, l’ajustement de la variation du taux d’endettement (panels C et D), entre
l’année -1 et les années +1, +2 et + 3 respectivement, accentue les écarts entre les émetteurs et
les firmes comparables et les rend beaucoup plus significatifs.
Le panel A du tableau 12 montre que la profitabilité des opportunités d’investissement
future approximée par le ratio MtoB (Market to Book) augmente d’une façon continue et
significative sur la période (-3;0). Elle atteint son niveau le plus élevé l’année de l’émission
avant d’entamer une baisse progressive dès l’année suivante. La comparaison des
opportunités de croissance future des entreprises émettrices françaises avec celles de leurs
homologues américaines (Lewis et al. 2001) montre, d’une part, une forte similarité dans leur
évolution sur la période (-3 ;+3), avec une corrélation qui avoisine les 80% (significative au
seuil de 5%), et d’autre part, une profitabilité potentielle meilleure pour les émetteurs
français, surtout pendant les années antérieures à l’émission.
Le revirement de tendance à long terme du MtoB, est exprimé d’une façon saillante dans
le panel B où sont rapportées les variations non ajustées de ce ratio. On y observe que ces
dernières subissent un net déclin sur les fenêtres (-1 ;+1), (-1 ;+2) et (-1 ;+3) après avoir
enregistré des hausses significatives sur les fenêtres (-3 ;-1) et (-2 ;-1).
Tableau 12 : Evolution des opportunités de croissance future des entreprises émettrices d’OC
Année fiscale -3 -2 -1 0 1 2 3
Panel A : Evolution du MtoB des émetteurs
Médiane 1.89 2.07 2.23 2.26 1.91 1.72 1.63
Moyenne Trim25% 2.09 2.18 2.55 2.43 2.02 1.89 1.71
N 77 87 97 97 93 87 82
Période -3;-1 -2;-1 -1;+1 -1;+2 -1;+3
Panel B : Variation non ajustée du MtoB des émetteurs
Médiane 0.33 ** 0.12 ** -0.32 *** -0.42 *** -0.41 ***
Z-wilcoxon (2.14) (2.27) (-3.04) (-3.85) (-4.08)
Moyenne Trim25% 0.28 * 0.19 * -0.40 *** -0.55 *** -0.59 **
T- bootstrapped SE (1.79) (1.68) (-2.69) (-2.99) (-2.51)
Panel C : Variation du MtoB des émetteurs ajustée pour l’effet sectoriel et l’effet de retour à la moyenne
Médiane 0.33 * 0.17 0.05 -0.35 ** -0.56 **
Z-wilcoxon (1.74) (1.32) (1.13) (2.25) (2.59)
Moyenne Trim25% 0.45 ** 0.17 -0.22 -0.49 ** -0.69 **
T- bootstrapped SE (1.99) (1.09) (-1.08) (-2.07) (-2.38)
Panel D : Variation du MtoB ajustée pour l’effet taille et l’effet de retour à la moyenne
Médiane 0.39 ** 0.17 * -0.32 -0.54 ** -0.47 *
Z-wilcoxon (2.09) (1.87) (-1.43) (-2.45) (-1.91)
Moyenne Trim25% 0.51 ** 0.33 ** -0.30 -0.71 ** -0.46
T- bootstrapped SE (2.26) (2.10) (-1.36) (-2.29) (-1.36)
N 77 87 93 87 82
Notes : *** Significatif au seuil de 1 % ; ** significatif au seuil de 5 % ; * significatif au seuil de 10 %.
D’après le panel C, les entreprises émettrices sous-performent les entreprises de contrôle
du même secteur entre l’année -1 et les années +2 et +3 respectivement. Par contre la
surperformance pré-émission n’est statistiquement significative que sur la période (-3 ;-1). En
utilisant le critère croisé « taille, performance passée » pour ajuster les variations du MtoB
des émetteurs (panel D), on constate que nos résultats tendent à confirmer les conclusions du
panel C, excepté pour la fenêtre (-2 ;-1) où la variation ajustée devient significativement
positive.
Dans la mesure où il traduit les anticipations des investisseurs et des analystes financiers
au vu des flux de résultats futurs des projets d’investissements passés et à venir, le ratio
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