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Performance opérationnelle_dauphine2007 - CEREG

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et des coûts de détresse financière 25 . Ce faisant, les entreprises qui anticipent une évolution<br />

favorable de leur rentabilité, mais qui se heurtent à ce genre de coûts de financement<br />

externe, seraient tentées d’émettre des OC à la place des autres titres financiers. Nous<br />

prévoyons par conséquent une relation positive entre la performance opérationnelle à long<br />

terme de l’entreprise émettrice et, respectivement, son ratio des actifs incorporels sur le<br />

total des actifs et ses opportunités de croissance future approximées par le ratio MtoB. Ces<br />

deux variables sont mesurées toutes les deux à la fin de l’année fiscale précédant<br />

l’émission.<br />

• La croissance du chiffre d’affaires sur la fenêtre (-2 ;-1): la croissance du CA est aussi<br />

employée dans le cadre de notre analyse comme un indice sur l’existence d’options de<br />

croissance, mais aussi sur la présence potentielle d’un risque de détresse financière. En<br />

effet, un taux positif de variation du chiffre d’affaires indique que la firme perçoit une<br />

évolution favorable de ses débouchés. Cependant, une progression trop importante de ce<br />

taux peut renforcer la contrainte de financement à cause de la croissance de la part des<br />

besoins en fonds de roulement, augmentant de facto le risque d’illiquidité encouru. Comme<br />

le MtoB, cette variable devrait être positivement corrélée avec la performance<br />

opérationnelle de l’émetteur constatée après l’émission.<br />

• Le price run-up précédant l’émission : selon Lucas et McDonald (1990), les émissions<br />

d’actions effectuées après un important price run-up sont une source d’asymétrie<br />

informationnelle, car elles sont souvent perçues par le marché comme un signe de<br />

surévaluation du cours de l’entreprise émettrice. Lewis et al. (2003) ont mis en exergue<br />

dans le contexte américain une relation positive et significative entre la propension à<br />

émettre des OC et le price run up. À l’instar de ces auteurs, nous avons mesuré ce dernier<br />

par le rendement boursier de l’émetteur cumulé sur la fenêtre (-75 ;-1), 0 étant la date<br />

d’annonce de l’émission. L’impact attendu de cette variable sur la performance à long<br />

terme des émetteurs d’OC est similaire à celui du MtoB.<br />

• L’âge de l’émetteur : Diamond (1991) établit que les jeunes entreprises ne jouissent pas<br />

d’un « capital-réputation » solide et d’un historique d’informations financières<br />

suffisamment long qui leur permettront de lever l’asymétrie d’information qui existe entre<br />

elles et le marché. Cependant, comme nous l’avons expliqué précédemment, cet obstacle de<br />

coûts de sélection adverse peut être évité si les firmes les moins âgées décident de recourir<br />

à un financement par OC. Une telle décision ne sera judicieuse pour leur avenir que dans la<br />

mesure où elles disposent d’anticipations favorables sur les résultats futurs. La variable âge<br />

devrait donc être, toutes choses égales par ailleurs, associée négativement à la performance<br />

opérationnelle de l’émetteur. Elle est mesurée par le nombre d’années qui séparent la date<br />

d’immatriculation de l’émetteur au registre de commerce de la date d’émission.<br />

• Les Slacks financiers : Comme nous l’avons déjà indiqué, les OC ne contribuent pas<br />

seulement, comme c’est le cas de tout emprunt, à diminuer les free cash flows, mais aussi à<br />

inciter les dirigeants à s’impliquer dans le processus de création de la valeur afin de forcer<br />

la conversion et éviter un remboursement en numéraire de l’emprunt qui pourrait leur être<br />

dommageable. En conséquence, nous anticipons une relation positive entre la performance<br />

de l’émetteur et le niveau de ses free cash flows observés antérieurement à l’offre d’OC. Par<br />

ailleurs, nous avons choisi d’apprécier ces derniers par les slacks financiers (encaisses et<br />

équivalents) rapportés à l’actif total, contrairement à la plupart des études qui les mesurent<br />

25 Gilson et al. (1995) et McConnell et Servaes (1995) ont, eux aussi, mis en évidence une relation positive<br />

significative entre le MtoB et le niveau des coûts de faillite de la firme.<br />

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