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Performance opérationnelle_dauphine2007 - CEREG

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evanche, ce risque potentiel est substantiellement atténué par l’inclusion de l’option de<br />

conversion dans le contrat d’émission de la dette. En effet, cette option offre une garantie<br />

contre les politiques qui augmenteraient le risque de l’entreprise tout au long de la durée<br />

de vie de l’OC.<br />

Nous anticipons donc une relation positive entre la maturité de l’OC et l’ampleur de la<br />

performance opérationnelle des émetteurs après la réalisation de l’émission.<br />

Variable caractérisant l’environnement de l’émission :<br />

• Les périodes chaudes et les périodes froides : L’activité d’émission d’OC est fortement<br />

cyclique et des périodes « chaudes » succèdent aux périodes « froides» (Lewis et al. 1998 ;<br />

Lewis et al. 2002). Durant les périodes chaudes, les émissions sont nombreuses traduisant<br />

une forte demande de la part des investisseurs. La sous-performance à moyen et long<br />

terme serait plus importante au cours de ces périodes. L’explication la plus plausible à cette<br />

situation met en doute la rationalité des investisseurs qui, dans des périodes d’euphorie<br />

boursière, portent un intérêt tout particulier aux émissions de produits equity-linked. 30<br />

Spiess et Affleck-Graves (1999), ont montré que les entreprises ayant émis des OC aux<br />

États-Unis pendant les périodes chaudes, enregistrent une baisse très prononcée de la<br />

performance boursière sur un horizon temporel de cinq années après l’émission. Par<br />

contre, la sous-performance des entreprises ayant procédé à l’émission durant les périodes<br />

froides est moins importante et statistiquement non significative.<br />

Etant donné que les OC de notre échantillon ont été émises durant des périodes différentes<br />

(Cf. Tableau 1), nous avons utilisé une variable indicatrice pour prendre en considération<br />

l’état de l’environnement financier de l’émission. Cette variable prend la valeur 1 si l’offre<br />

d’OC a été réalisée pendant une période chaude et 0 autrement.<br />

Pour identifier les périodes chaudes, nous avons adopté une méthodologie proche de celle<br />

appliquée par Bayless et Chaplinsky (1996) dans le contexte des émissions d’actions. Ainsi,<br />

dans un premier temps, nous avons ramené le montant de toutes les émissions 31 réalisées<br />

sur la période 1990-2002 de l’euro courant à l’euro constant en valeur 2002. 32 Dans un<br />

deuxième temps, nous avons identifié les périodes chaudes comme étant celles qui ont<br />

connu des volumes annuels d’émission qui dépassent le volume annuel médian sur la<br />

période 1990-2002. 33<br />

7.4. Résultats de l’analyse multivariée<br />

Les résultats des régressions PLS1 et PLS2 classent le modèle 1 en première position en<br />

termes de pouvoir explicatif, suivi du modèle 2 puis du modèle 3. L’écart dans les<br />

coefficients de détermination entre le premier et les autres modèles ne doit pas être étonnant.<br />

Il se justifie par le fait que la variation de la performance opérationnelle que l’on cherche à<br />

expliquer dans le cadre du modèle 1 est une variation non ajustée, est donc beaucoup plus<br />

corrélée aux variables exogènes, surtout celles caractérisant la firme émettrice (panel A).<br />

30 Loughran et Ritter (2000) montrent que certains événements corporatifs, tels que les émissions d’actions, sont<br />

motivées par des comportements de timing. Pour cette raison, ces auteurs recommandent de tenir compte du<br />

caractère chaud ou froid des sous-périodes considérées dans les études événementielles à long terme.<br />

31 Ceci comprend celles qui ont été exclues de l’échantillon final, car ne répondant pas aux critères de sélection<br />

imposés.<br />

32 Cette conversion a pour but de prendre en compte l’effet de l'augmentation du coût de la vie d’une année à une<br />

autre. Elle est effectuée à l’aide de l’indice des prix à la consommation base 2002 publié par l’INSEE, en<br />

appliquant la formule : Euro Constant = (Euro Courrant / Indice des prix base 2002) * 100<br />

33 En appliquant cette définition, nous avons pu identifier quatre périodes chaudes entre 1990 et 2002:<br />

1990,1993-1994 et 1999-2002.<br />

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