Performance opérationnelle_dauphine2007 - CEREG
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par les cash-flows opérationnels nets des dividendes standardisés par l’actif total (Lehn et<br />
Poulsen, 1989 ; Lang et al. 1991 ; Smith et Kim, 1994). Nous justifions ce choix par deux<br />
principales raisons. D’abord, nous avons jugé que les mesures basées sur les flux de<br />
trésorerie nous renseignent sur la profitabilité de la firme plutôt que le niveau de ses free<br />
cash flows. La deuxième raison tient au fait que « Although slack and free cash flow have precise<br />
and distinct definitions, the concepts are difficult to distinguish empirically. Both involve<br />
comparison of firm cash’s generating ability with investment opportunity schedule » (Smith et<br />
Kim, 1994, P. 285).<br />
• Le levier financier : dans l’une des premières études sur les caractéristiques des émetteurs<br />
d’OC, Broman (1963) montre que ces derniers ont un ratio d’endettement qui est<br />
particulièrement élevé avant l’émission. Ce constat empirique a été validé dans une étude<br />
plus récente par Essig (1991). De son côté, Stein (1992) prévoit dans son modèle que les<br />
entreprises de « bonne qualité» en terme de rentabilité future, qui ont un levier financier<br />
élevé et/ou une notation de type speculative grade (risque élevé) auront tendance à émettre<br />
des OC. En effet, la faible rémunération des OC (“interest sweetener”), par rapport aux<br />
obligations standards de même classe de risque et de même maturité, permet aux<br />
entreprises anticipant une hausse de leur valeur de réduire le coût de l’endettement et<br />
d’augmenter les fonds propres grâce à un éventuel exercice du privilège de conversion.<br />
Etant donné que la plupart des émissions de notre échantillon ne sont pas notées 26 , nous<br />
avons uniquement utilisé le ratio d’endettement pour analyser l’impact du risque de<br />
défaillance financière pré-émission sur la performance opérationnelle post-émission des<br />
émetteurs. Ce ratio est déterminé en rapportant la dette nette totale de chaque émetteur à<br />
son actif total à la fin de l’année -1.<br />
• La variation de la performance sur la fenêtre (-2 ;-1) : McLaughlin et al. (1998) indiquent<br />
que les émetteurs d’OC américains, à l’instar des émetteurs d’actions (Loughran et Ritter,<br />
1997), choisissent de recourir au marché financier pendant des périodes caractérisés par<br />
une performance opérationnelle particulièrement élevée. En effet, les dirigeants essaient de<br />
tirer profit de ces périodes, désignées sous le nom de « fenêtres d’opportunité », car elles<br />
correspondent à des moments où les OC ont de fortes chances d’être surévaluées.<br />
McLaughlin et al. (1998) révèlent une relation négative entre la performance pré-émission<br />
et la performance post-émission, ce qui les conduit à expliquer la dégradation de cette<br />
dernière par l’hypothèse du timing. En d’autres termes, toujours selon ces deux auteurs, la<br />
contre-performance constatée après l’émission n’est probablement pas une manifestation<br />
d’un déclin perpétuel de la performance de l’émetteur, mais elle correspondrait plutôt à un<br />
phénomène de retour à la moyenne. Afin de contrôler cet effet sur notre échantillon, nous<br />
avons introduit la variation de la performance de l’émetteur sur la fenêtre (-2 ;-1) comme<br />
variable exogène dans les modèles de régression.<br />
• L’émission d’actions avant l’offre d’OC : Environ 28% des firmes de notre échantillon ont<br />
déjà procédé à une ou plusieurs émissions d’actions dans les trois années précédant l’offre<br />
d’OC. Ainsi, McLaughlin et al. (1996) et Loughran et Ritter (1997) ont observé chez les<br />
26 L’AMF n’exigence aucune notation lorsqu'une entreprise envisage d’émettre des titres donnant ou<br />
pouvant donner accès à son capital. C’est le cas notamment des OC qui échappent jusqu’à présent aux<br />
impératifs du processus de rating. Cette exception s’explique par l’existence de la garantie<br />
supplémentaire qu’offre la composante optionnelle de l’OC. Cela a pour effet de permettre à<br />
l’émetteur d’épargner le coût de l’opération de rating (généralement réservée aux grands groupes) et<br />
de le mettre à l’abri de l’impact qu’elle pourrait avoir sur son coût de financement (impact sur les<br />
«spreads» de crédit) et sur la taille de son émission.<br />
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