25.01.2015 Views

Performance opérationnelle_dauphine2007 - CEREG

Performance opérationnelle_dauphine2007 - CEREG

Performance opérationnelle_dauphine2007 - CEREG

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Signalons enfin que l’échantillon final correspond à 54% de l’échantillon initial en termes<br />

de nombre d’émissions, et à un peu moins de la moitié de ce dernier en termes d’encours<br />

total. Cependant, malgré cet écart, dû aux critères de sélection exigés, nous n’avons décelé<br />

aucune différence significative entre l’échantillon final et l’échantillon initial, que ce soit dans<br />

leur répartition temporelle ou sectorielle (les P-value du test exact de Fisher étant largement<br />

supérieur au seuil critique maximal de 10%).<br />

5. La méthodologie appliquée<br />

5.1. Les mesures de la performance opérationnelle<br />

La mesure de la performance opérationnelle est un exercice délicat. Son analyse est<br />

cependant indispensable pour l’élaboration d’un diagnostic sur les ressorts de la firme et<br />

pour apporter quelques éléments d’éclairage sur ses perspectives de croissance.<br />

Les premières études d’événement à long terme portant sur l’analyse de la performance<br />

opérationnelle des firmes ayant enregistré un événement corporatif reposent sur des<br />

indicateurs de mesure de performance financière. C’était le à titre d’exemple de Healy et<br />

Palepu (1988) pour les initiations/suppressions de dividendes ou encore Asquith et al. (1989)<br />

pour les fractionnements d’actions, qui ont appréhendé la performance opérationnelle dans<br />

leurs études en rapportant la variation du bénéfice net par action à son cours. Or, le bénéfice<br />

net d’une entreprise est souvent impacté par sa politique financière, ce qui ne permet pas<br />

d’informer sur la rentabilité des capitaux engagés dans l’activité productive<br />

indépendamment de la structure de financement choisie. Ce biais est d’autant plus fréquent<br />

que la plupart des événements corporatifs étudiés impliquent un changement de la structure<br />

financière de l’entreprise. C’est le cas notamment du financement par OC.<br />

Ajoutant à cela le fait que le résultat net de l’entreprise peut être altéré par la politique<br />

fiscale de l’entreprise (impôt sur les sociétés) ou par sa politique d’investissement<br />

(amortissements) 12 . La construction d’un indicateur de performance fiable et pertinent passe<br />

donc immanquablement par la correction du résultat net des effets des charges financières,<br />

des amortissements et provisions pratiqués par l’entreprise et de l’imposition de ses<br />

bénéfices. Raison pour laquelle nous avons opté pour une mesure de performance<br />

opérationnelle, usuelle dans la littérature financière, qui est fondée sur les flux de trésorerie<br />

potentielle dégagés par l’exploitation, à savoir : le bénéfice avant impôts, charges financières,<br />

dépréciations et amortissements (EBITDA : Earning Before Interest Taxes depreciation and<br />

Amortization) 13 . Par ailleurs, en complément de l’EBITDA nous avons également utilisé le<br />

bénéfice avant impôt et charges financières (EBIT : Earning Before Interest and Taxes) qui,<br />

contrairement à l’EBITDA, inclut les dotations aux amortissements et aux provisions. .<br />

Par ailleurs, afin de rendre les rentabilités économiques comparables dans le temps et<br />

dans l’espace, le résultat opérationnel de chaque entreprise pendant la période t est rapporté<br />

à son total des actifs (Total Assets : TA) l’ayant généré pendant la même période t. Ce qui<br />

nous donne les ratios suivants : Ebitda/TA et Ebit/TA communément désigné sous<br />

l’acronyme ROA (Return On Assets) dans la littérature anglo-saxonne.<br />

5.2. Les autres mesures alternatives de la performance opérationnelle<br />

L’estimation de la rentabilité opérationnelle par le ROA calculé tel qu’indiqué ci-dessus<br />

souffre de deux principales limites. La première limite, dite historic cost drawback, tient au fait<br />

que l’actif total est reporté dans les états comptables en coût historique alors que le résultat<br />

opérationnel (Ebitda ou Ebit) est exprimé en euros courant. La deuxième limite, dite nonoperating<br />

assets drawback, résulte du fait que le résultat opérationnel est normé par un actif<br />

12 Wong et Rao (1994) et Teoh et al. (1995) indiquent que les dirigeants des entreprises candidates à une<br />

introduction en bourse (IPO) ou à une augmentation du capital, ont généralement tendance à surestimer leurs<br />

résultats comptables par le biais des amortissements et des provisions (accruals).<br />

13 Cette mesure s’apparente à la notion anglo-saxonne d’operating income.<br />

Copyright © 2007. Tous droits réservés. All rights reserved. 9

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!