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Performance opérationnelle_dauphine2007 - CEREG

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Par ailleurs, nos résultats ne permettent de tenir le timing des émissions d’OC pour<br />

responsable de la sous-performance opérationnelle des émetteurs sur la période (-1 ;+3). En<br />

effet, le coefficient de la variable dichotomique contrôlant pour ce phénomène dans nos<br />

régressions est tantôt positif et tantôt négatif sans jamais être significatif aux seuils habituels<br />

de confiance.<br />

Quant à l’émission d’actions antérieurement à l’offre d’OC, elle ne semble pas avoir une<br />

incidence notable sur la performance opérationnelle de la firme émettrice. Ainsi, bien que le<br />

coefficient de la variable dichotomique contrôlant cet événement soit doté d’un signe<br />

conforme à nos anticipations dans tous les modèles, il reste cependant non différent de 0 aux<br />

seuils conventionnels. Lee et Loughran (1998) trouvent un résultat comparable dans leur<br />

étude de la performance boursière à long terme des émetteurs d’OC américains. En<br />

revanche, ni McLaughlin et al. (1998), ni Spiess et Affleck-Graves (1999), ne sont parvenus, en<br />

étudiant respectivement la rentabilité économique et la rentabilité boursière à long terme des<br />

émetteurs, à établir une conclusion similaire dans le même contexte.<br />

Concernant le risque de l’émetteur, nos conclusions diffèrent selon que l’on considère le<br />

risque total (variable δ) ou le risque systématique (variable β). Ainsi, s’agissant de ce dernier,<br />

on remarque que son coefficient affiche le signe positif prévu par les études théoriques et<br />

empiriques expliquant les motivations d’une émission d’OC, mais sans que sa significativité<br />

statistique ne soit établie dans aucun des trois modèles. S’agissant du risque total, les<br />

résultats nous indiquent qu’il est en relation négative (significative au seuil de 5% dans le<br />

modèle 1 et de 1% dans le modèle 3) avec la performance de l’émetteur. Ce qui remet en<br />

cause les modèles qui expliquent l’émission d’OC par les entreprises anticipant une<br />

évolution favorable des résultats, par la présence d’un risque potentiel de substitution<br />

d’actifs (Green, 1984) ou d’une asymétrie d’estimation du risque (Brennan et Kraus, 1987 ;<br />

Brennan et Schwartz, 1988).<br />

S’agissant de la variation du niveau des immobilisations, elle ne semble pas avoir un<br />

pouvoir explicatif significatif sur la performance de l’émetteur. En plus, le signe de son<br />

coefficient de régression n’est pas toujours conforme à l’intuition économique.<br />

Quant aux coefficients des variables inhérentes à l’émission (panel B), il est intéressant de<br />

noter qu’excepté celui de la prime de conversion, ils sont tous statistiquement significatifs<br />

aux seuils conventionnels et leurs signes sont cohérents avec nos anticipations, et ce, quelque<br />

soit le modèle considéré. Ainsi, la taille relative de l’émission exerce un impact<br />

significativement négatif sur la rentabilité économique anormale de la firme émettrice<br />

postérieurement à l’émission. Cette conclusion est fidèle d’une part, aux anticipations des<br />

modèles de Fama et Miller (1972) et Miller et Rock (1985), et d’autre part aux résultats<br />

empiriques de Hansen et Crutchley (1990) et Bae et al. (2002). Aussi, l’utilisation potentielle<br />

des fonds levés n’est pas sans conséquences sur la performance de l’émetteurs. Ainsi, les<br />

entreprises ayant prévu d’injecter le produit de l’émission dans des projets d’investissement<br />

(interne ou externe) sont caractérisées par une contre-performance beaucoup plus prononcée<br />

que celles qui ont prévu de l’affecter à la consolidation de leur structure financière. Nous<br />

avons également trouvé que la maturité est positivement corrélée avec la performance<br />

économique de l’émetteur. Ce résultat corrobore les implications des modèles théoriques de<br />

Brennan et Kraus (1987) et de Brennan et Schwartz (1988).<br />

Enfin, le coefficient associé à la variable caractérisant l’environnement de l’émission<br />

affiche un signe négatif conformément à ce que nous anticipons, mais sans toutefois être<br />

significatif aux seuils habituels.<br />

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