Performance opérationnelle_dauphine2007 - CEREG
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Résultats de la régression PLS Multivariée<br />
Les conclusions de la régression PLS multivariée sont assez semblables à celles de la<br />
régression PLS univariée. Cependant, si les signes des relations dans les deux types de<br />
régression sont quasiment analogues, il n’en n’est pas de même pour leur significativité<br />
statistique qui s’est globalement améliorée pour les modèles 2 et 3 dans la régression PLS<br />
multivariée. Ce qui permet de confirmer l’impact de certaines variables dont la significativité<br />
n’a pas pu être établie pour l’ensemble des modèles de la régression PLS1. Il s’agit des<br />
variables slacks financiers, levier financier et risque total. Ces variables sont toutes<br />
statistiquement significatives avec un risque d’erreur maximum de 5% dans tous les modèles<br />
de la régression PLS2.<br />
8. Conclusions<br />
Cette étude empirique s’est fixée deux principaux objectifs. Il s’agit tout d’abord d’évaluer<br />
la performance opérationnelle à long terme des entreprises émettrices d’OC en France, puis<br />
ensuite identifier les facteurs susceptibles de l’expliquer.<br />
Dans un premier stade, nous avons pu constater, en nous appuyant sur la méthodologie<br />
des études événementielles à long terme, que les entreprises françaises émettrices d’OC sousperforment<br />
d’une manière significative sur le plan opérationnel leurs entreprises de contrôle<br />
durant la période post-émission. Le bien fondé de cette conclusion a été vérifié par<br />
l’utilisation de deux étalons différents et la mise en œuvre d’une panoplie d’indicateurs de<br />
performance conseillés par la littérature théorique et empirique. Ce résultat est concordant<br />
avec les conclusions des études réalisées dans le contexte américain, qui ont toutes mis en<br />
relief les retombées néfastes des émissions d’OC sur les rentabilités économiques et<br />
commerciales à long terme des émetteurs. En revanche, notre recherche n’a pas pu conclure à<br />
une surperformance opérationnelle significative des entreprises émettrices antérieurement à<br />
la levée des fonds sur le marché.<br />
Par ailleurs, le rapprochement de nos résultats avec ceux issus de l’évaluation par<br />
Elbadraoui (2007) de la performance boursière à long terme des émetteurs français, permet<br />
d’expliquer globalement la sous-performance boursière de ces derniers postérieurement à<br />
l’émission par la dégradation de leur performance opérationnelle. Par contre, nos résultats<br />
sur les fenêtres antérieures à l’offre d’OC peinent à donner une explication satisfaisante à la<br />
significative surperformance boursière pré-émission des émetteurs reportée, soit par cet<br />
auteur, soit à travers l’analyse de l’évolution du ratio MtoB avant l’émission dans la présente<br />
étude.<br />
Cette recherche a également mis en exergue une baisse significative des dépenses<br />
d’investissement et des opportunités de croissance future (approximées par le MtoB) chez les<br />
entreprises émettrices après l’offre d’OC. En revanche, le taux d’endettement a enregistré<br />
une hausse notable suite à l’émission, affichant de ce fait des variations (ajustées et non<br />
ajustées) qui sont statistiquement positives sur toutes les fenêtres post-émission. Ces<br />
résultats montrent une grande similitude avec ceux reportés par les études réalisées dans le<br />
contexte américain.<br />
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