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Avant Propos<br />
Depuis sa réapparition en Asie en 2003, la grippe aviaire hautement pathogène (GAHP) H5N1<br />
a été confirmée pour la première fois sur le continent Africain en février 2006 dans l’État de<br />
Kaduna (Nord du Nigeria). Depuis, onze pays furent infectés sur le continent dont six en Afrique<br />
de l’Ouest, dont la Côte d’Ivoire. La GAHP est apparue en mai 2006 en Côte d’Ivoire. Il n’y<br />
avait, en date du 20 mai 2009 plus de foyer de grippe aviaire en Afrique Sub-saharienne. Le<br />
risque de nouveaux foyers reste néanmoins présent.<br />
La propagation du virus H5N1 et d’autres pathologies aviaires dans la région est préoccupante,<br />
notamment à cause des risques de pandémie humaine en ce qui concerne la GAHP et de l’impact<br />
négatif des pathologies aviaires sur les filières avicoles et donc sur les moyens d’existence immédiats<br />
de millions de personnes (aviculteurs, vendeurs de volailles et d’œufs, fournisseurs d’intrants,<br />
travailleurs avicoles, vétérinaires, vulgarisateurs, autorités municipales, agents de santé publique,<br />
gérants de restaurants et de fast-food, etc.) à cause de multiples rôles et fonctions des volailles et<br />
de leurs produits dans la vie économique et socioculturelle des populations locales.<br />
La filière avicole, aussi bien commerciale que familiale, représente un bien précieux pour la<br />
population de Côte d’Ivoire et de l’ensemble du continent.<br />
Plus de 70% des 33,4 millions de volailles élevées en 2005 en Côte d’Ivoire sont rencontrées dans<br />
le sous-secteur avicole familial, qui est caractérisé par une application de mesures de biosécurité<br />
qui est souvent faible à minimal. Une autre caractéristique de ce sous-secteur avicole est que les<br />
volailles sont habituellement vendues vivantes dans les marchés où les conditions d’hygiène et de<br />
salubrité sont généralement mauvaises. Dans le contexte de la GAHP et d’autres épizooties, ces<br />
mauvaises conditions de commercialisation (c.-à-d. nombreux intermédiaires entre les producteurs<br />
et les consommateurs multipliant ainsi les risques d’exposition, contacts entre diverses volailles<br />
domestiques dont l’origine est souvent impossible à tracer, mélanges des différentes espèces,<br />
etc.) représentent un risque majeur pour les volailles indemnes de pathologies et favorise la<br />
propagation d’agents pathogènes, comme le virus de la GAHP, vers d’autres cheptels dans les<br />
zones.<br />
Les réglementations dans les marchés de volailles vivantes sont en général insuffisantes. Le niveau<br />
de connaissances en matière de biosécurité des acteurs impliqués dans la filière volaille est<br />
souvent faible et leurs ressources financières souvent limitées Tout cela constitue des contraintes