Mireille Amat m’ont avoué « apporter très souvent au sein <strong>de</strong>s équipes masculines ce petit plus d’humanité ». 42 femmes professionnelles <strong>de</strong> la pêche et <strong>de</strong>s filières avoisinantes m’ont raconté leur passion en espérant que celle-ci soit un relais auprès <strong>de</strong>s jeunes. « Les femmes pêcheurs ont certes un caractère bien trempé mais elles ont aussi la faculté <strong>de</strong> faire évoluer la profession, ce sont <strong>de</strong>s créatrices, elles n’hésitent pas à innover, à transfor<strong>mer</strong> et à discuter quand il le faut. » Pour preuve, Sonia Mehault, Larissa Balakireva, Anne-Gaëlle Jacquin, Emmanuelle Breyne, Fanny Stabholz. La mytilicultrice, Anne Françoise, l’ostréicultrice en plongée, Christine Follet, la poissonnière, Myriam David, fidèle au port <strong>de</strong> Belle- Ile-en-Mer, <strong>de</strong>puis 30 ans, Jocelyne Hiérax, poissonnière à Paris, Yolaine Boutillon, marchan<strong>de</strong> <strong>de</strong> poissons et défenseur du patrimoine sur l’île <strong>de</strong> la Réunion, Myriam Pont, pêcheur à pied sur la Côte d’Opale, Emilie Varraud, gardienne du bassin <strong>de</strong> Thau avec Claudia Azaïs-Négri, Françoise Bacus, responsable dans une société bretonne. Que <strong>de</strong> sacrées battantes et <strong>de</strong> têtes bien faites ! « Dans certains domaines pointus, comme l’algoculture, les femmes sont à la pointe, même s’il leur reste tout à faire ! » témoigne, Magali Molla. D’autres s’organisent dans les filières export, à l’exemple <strong>de</strong> Christina Cholou et <strong>de</strong> sa sœur, Géraldine Giametti. L’agroalimentaire n’est pas en reste. Hélène Marfaing est là pour le démontrer. Cependant, beaucoup m’ont signalé l’état préoccupant <strong>de</strong> la ressource halieutique, et mettent en gar<strong>de</strong> contre la disparition <strong>de</strong> certaines espèces. Et plusieurs, à leur façon, agissent. Catherine Lucchini en Corse, Jacqueline Rabic en Aquitaine, Angelika Hermann sur le bassin d’Arcachon. « Pêcher autrement, montrer, ani<strong>mer</strong>, partager les gestes, c’est sûrement se donner une chance <strong>de</strong>main <strong>de</strong> mieux vivre les métiers <strong>de</strong> la <strong>mer</strong> ». Charlotte Guesnon, 18 ans, étudiante à Saint-Malo, ou Céline Morin, 23 ans, prête à embarquer dans la Manche assurent la relève. À toutes ces femmes rencontrées, je dis <strong>mer</strong>ci. Merci aussi à ceux qui m’ont fait confiance en m’assignant cette importante mission. M ICHÈLE V ILLEMUR
Annexes