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REPUBLIQUE DU NIGER Stratégie de Réduction de la Pauvreté ...

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• pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1996-2002, le pays a renoué avec l’effort <strong>de</strong> réformes <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique<br />

économique et financière ; <strong>la</strong> Facilité d’Ajustement Structurel Renforcée 1996-1999 se fixait<br />

pour objectifs entre autres <strong>de</strong> porter le taux <strong>de</strong> croissance à 4% du PIB, le taux<br />

d’investissement <strong>de</strong> 8,9% du PIB en 1996 à 14% en 1998, <strong>la</strong> pression fiscale <strong>de</strong> 7,4% du PIB<br />

en 1995 à 12,(% en 1998, et <strong>de</strong> ramener le ratio <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse sa<strong>la</strong>riale sur recettes fiscales <strong>de</strong><br />

80% en 1995 à 50% en 1998. D’autres réformes structurelles re<strong>la</strong>tives au redressement <strong>de</strong>s<br />

Finances Publiques, à <strong>la</strong> Fonction Publique, aux entreprises publiques, et à <strong>la</strong> simplification<br />

du cadre réglementaire et à <strong>la</strong> promotion du secteur privé. Le programme, suspendu suite aux<br />

évènements d’avril 1999, s’est soldé entre autres par une accumu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s arriérés <strong>de</strong><br />

paiements intérieurs et extérieurs, <strong>la</strong> suspension <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> extérieure, un accroissement <strong>de</strong><br />

l’encours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte extérieure, et le dysfonctionnement <strong>de</strong>s secteurs sociaux ;<br />

• <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> réforme interviendra dans le cadre du Programme Economique et<br />

Financier 2000-2003 conclu avec les Institutions <strong>de</strong> Bretton Woods grâce au retour <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

stabilité politique. Ces efforts porteront encore une fois sur le retour à l’orthodoxie,<br />

l’amélioration <strong>de</strong> l’efficacité et <strong>de</strong> l’équité <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépense, le renforcement <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilisation<br />

<strong>de</strong>s ressources internes, le cadre budgétaire, le système <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s produits<br />

pétroliers, le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés publics, <strong>la</strong> privatisation et <strong>la</strong> restructuration <strong>de</strong>s entreprises.<br />

• les résultats obtenus au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1996-2002 sont encourageants à certains<br />

égards, même si beaucoup reste à faire pour consoli<strong>de</strong>r et stabiliser le cadre macroéconomique<br />

: l’économie nigérienne a enregistré une croissance annuelle moyenne <strong>de</strong> 3,5%<br />

en termes réels. Ce taux est nettement inférieur aux 7% jugés nécessaires pour permettre un<br />

décol<strong>la</strong>ge réel <strong>de</strong> l’économie et réduire sensiblement le niveau <strong>de</strong> pauvreté. Il varie fortement<br />

d’une année à l’autre en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne agricole, et donc <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

pluviosité, ce qui illustre bien <strong>la</strong> fragilité <strong>de</strong> l’économie et sa dépendance aux performances<br />

du secteur rural. Les plus forts taux <strong>de</strong> croissance, correspondant aux années <strong>de</strong> bonne<br />

campagne agricole, ont été enregistrés en 1998 et 2001 avec respectivement 9,8% et 6,6%.<br />

Les plus faibles ont été observés en 1999 avec – 0,6% et 2000 avec 0,1%.<br />

• La structure du PIB reste dominée par le secteur tertiaire dont <strong>la</strong> part évolue entre 41%<br />

et 49%, alors que celle du secteur primaire, où s’exercent 85% <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, oscille entre<br />

35% et 41%.<br />

• La consommation finale absorbe l’essentiel du PIB : <strong>de</strong> 89% à 97% selon les années.<br />

L’épargne intérieure est par conséquent très faible ; elle participe peu au financement <strong>de</strong>s<br />

investissements qui <strong>de</strong>meurent faibles et fortement dépendants <strong>de</strong>s concours extérieurs. Le<br />

taux d’investissement s’est situé en moyenne annuelle à 12% du PIB sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>, éc<strong>la</strong>té à<br />

concurrence <strong>de</strong> 5% pour l’investissement public et 7% pour l’investissement privé.<br />

• La structure actuelle du crédit à l’économie n’est pas adaptée au financement <strong>de</strong>s<br />

activités productives <strong>de</strong> long terme. A l’image <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong>s banques, dont <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s<br />

dépôts à court terme était <strong>de</strong> 60% en 2000, les crédits ne sont guère octroyés que sur le court<br />

terme. Le ratio du crédit à l’économie est tombé à 4% du PIB en moyenne sur les années<br />

1995-1999 contre <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> 10% et plus dans les trois pays voisins, Nigeria, Mali et Burkina<br />

Faso. Le principal bénéficiaire est le commerce qui absorbe 53% <strong>de</strong>s crédits, alors que<br />

l’industrie n’en reçoit que 11% et l’agriculture tout juste 1%.<br />

• Les exportations ont connu une évolution positive à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> l’ajustement monétaire <strong>de</strong><br />

1994 et <strong>de</strong>s mesures d’incitations fiscales ; ces <strong>de</strong>ux mesures ont contribué au regain <strong>de</strong><br />

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