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REPUBLIQUE DU NIGER Stratégie de Réduction de la Pauvreté ...

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souterraines mais elles sont très peu exploitées. A peine 1% <strong>de</strong>s écoulements superficiels<br />

(essentiellement dus au fleuve Niger) est exploité à <strong>de</strong>s fins agro-sylvo-pastorales. L’énorme<br />

réserve d’eau souterraine (environ 2.000 milliards <strong>de</strong> m3, à comparer aux 30 milliards<br />

charriés annuellement dans le réseau hydrographique) n’est guère exploitée que par les<br />

sociétés <strong>de</strong> prospection minière en raison <strong>de</strong>s coûts élevés d’accès.<br />

Encadré n° 4 : Potentiel <strong>de</strong> développement du mon<strong>de</strong> rural<br />

En dépit <strong>de</strong>s conditions naturelles difficiles le pays recèle néanmoins <strong>de</strong> potentialités agri-pastorales susceptibles d'entretenir<br />

et <strong>de</strong> soutenir une croissance économique soli<strong>de</strong> et durable, à court et à moyen terme.<br />

A/ Potentiel en ressources agro-pastorales<br />

a) terres agricoles : 15 millions d’hectares<br />

b) potentiel irrigable : 270.000 hectares<br />

c) superficie pâturable : plus <strong>de</strong> 60 millions d’hectares<br />

d) effectif du cheptel : 5 millions d’UBT<br />

e) eaux <strong>de</strong> surface : 30 milliards <strong>de</strong> M 3 dont 1% exploité<br />

f) écoulements souterrains annuels : 2,5 milliards <strong>de</strong> M 3 dont 20% exploités<br />

g) réserve souterraine : 2000 milliards <strong>de</strong> M 3 dont une infime partie exploitée<br />

h) potentiel halieutique : 400.000 d’hectares <strong>de</strong> p<strong>la</strong>n d’eau.<br />

B/ Les cultures <strong>de</strong> rentes à forte valeur marchan<strong>de</strong><br />

a)La filière du niébé : par <strong>la</strong> superficie développée, le niébé s'impose presque partout<br />

en secon<strong>de</strong> culture. Cette légumineuse alimentaire a connu une expansion impressionnante après le déclin <strong>de</strong> l'arachi<strong>de</strong>. La<br />

production était <strong>de</strong> 774630 tonnes en 1998. Le développement <strong>de</strong> cette spécu<strong>la</strong>tion est lié aux facteurs suivants: valeur<br />

nutritive élevée, sobriété du produit, culture facile en association avec le mil et le sorgho et l'existence d'un débouché<br />

important à proximité.<br />

b)La filière <strong>de</strong> l'oignon : ce produit est traditionnellement cultivé en contre saison. En 1990 <strong>la</strong> production a atteint un pic <strong>de</strong><br />

219990 tonnes. Les exportations ont représenté plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> <strong>la</strong> production annuelle. L'oignon constitue le principal<br />

produit agricole <strong>de</strong> pénétration <strong>de</strong>s marchés régionaux où, grâce à <strong>la</strong> compétitivité prix induite par <strong>la</strong> dévaluation du franc<br />

CFA, il a su conquérir remarquablement plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> ces marchés côtiers.<br />

C/ Les cultures <strong>de</strong> rente émergentes à forte valeur marchan<strong>de</strong><br />

Les cultures émergentes sont appelées à jouer un rôle important dans l'économie.<br />

a) Le poivron : <strong>la</strong> production annuelle est <strong>de</strong> 4000 tonnes en sec. Elle est consommée à hauteur <strong>de</strong> 50% au Niger, l'autre<br />

moitié étant exportée vers le Nigeria.<br />

b)Le souchet cette cypéracée essentiellement cultivée en monoculture est riche en gluci<strong>de</strong>s ou en lipi<strong>de</strong>s selon le type <strong>de</strong><br />

cultivar. La production était <strong>de</strong> 113190 tonnes sur 28000 ha en 1990. L'aman<strong>de</strong> <strong>de</strong> terre est <strong>de</strong>venue, <strong>de</strong>puis 1985, l'une <strong>de</strong>s<br />

composantes remarquées <strong>de</strong>s exportations <strong>de</strong>s produits agricoles vers le Nigeria où, elle est utilisée comme input industriel<br />

dans l'industrie <strong>de</strong> biscuit.<br />

c)L'arachi<strong>de</strong> : principale culture <strong>de</strong> rapport au cours <strong>de</strong>s années 1960, l'arachi<strong>de</strong> a souffert aussi bien <strong>de</strong>s sécheresses<br />

répétitives que <strong>de</strong> <strong>la</strong> chute <strong>de</strong>s cours mondiaux . Cependant, <strong>la</strong> filière <strong>de</strong> l'arachni<strong>de</strong> connaît un regain d'intérêt ces dix<br />

<strong>de</strong>rnières années. En effet, les superficies cultivées se sont accrues d'environ 90%. La production a atteint un pic <strong>de</strong> 195970<br />

tonnes en 1996. La soutenabilité continue <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture arachidière est <strong>la</strong>rgement conditionnée par <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong><br />

l'usine <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> l'arachi<strong>de</strong> en l'huile.<br />

d) La gomme arabique : <strong>de</strong> 20 tonnes par an <strong>la</strong> récolte se situe entre 400 et 600 tonnes selon l'année, soit 2% <strong>de</strong> l'offre<br />

mondiale. La Société ASI a mis en p<strong>la</strong>ce une pépinière <strong>de</strong> 30000 p<strong>la</strong>nts et racheté une usine <strong>de</strong> transformation en France.<br />

e)Les autres spécu<strong>la</strong>tions : le sésame, le henné, <strong>la</strong> canne à sucre, <strong>la</strong> pomme <strong>de</strong> terre constituent une gamme variée <strong>de</strong>s<br />

possibilités <strong>de</strong> diversification <strong>de</strong> <strong>la</strong> source <strong>de</strong> croissance.<br />

f) Le haricot vert : produite en quantités limitées dans les années 1970 et exportée vers <strong>la</strong> France, cette spécu<strong>la</strong>tion a<br />

complètement disparu du paysage agricole sans avoir été exploitée au mieux <strong>de</strong> ses capacités réelles. Pourtant, <strong>la</strong> haute valeur<br />

marchan<strong>de</strong> du haricot vert permettait <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s gains substantiels nets malgré le coût élevé <strong>de</strong> fret ; d'où <strong>la</strong> nécessité<br />

d'étudier les possibilités <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> cette filière.<br />

g) Le sésame : environ 5.000 tonnes par an.<br />

D/ Les produits et sous-produits <strong>de</strong> l'élevage<br />

L'élevage, <strong>de</strong>uxième gran<strong>de</strong> activité rurale, est <strong>la</strong> principale branche dans <strong>la</strong>quelle le Niger présente une certaine<br />

complémentarité par rapport au système <strong>de</strong> production à l'échelle sous-régionale. Il a été durablement affecté par les ma<strong>la</strong>dies<br />

et surtout les sécheresses répétitives.<br />

a)La filière du bétail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> : avec une gran<strong>de</strong> diversité biologique dotée<br />

d'un potentiel génétique adapté aux conditions climatiques, les ressources animales sont estimées à plus <strong>de</strong> 5 millions d'UBT.<br />

L'offre <strong>de</strong> bétail sur les marchés domestique et d'exportation est fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s fourrages et <strong>de</strong>s besoins monétaires<br />

<strong>de</strong>s éleveurs ; d'où l'existence d'une forme d'inadéquation entre l'offre et <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Les exportations d'animaux sur pieds<br />

constituent <strong>la</strong> pratique dominante. Le principal débouché en est le Nigeria. La production nationale est estimée à 75000<br />

tonnes pour une consommation intérieure <strong>de</strong> 46000 tonnes.<br />

b)La filière <strong>de</strong>s cuirs et peaux : les cuirs et peaux, notamment <strong>la</strong> peau <strong>de</strong> <strong>la</strong> chèvre rousse <strong>de</strong> Maradi, ont fait, pendant<br />

longtemps, <strong>la</strong> réputation du Niger. Mais, avec <strong>la</strong> libéralisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> filière, ce créneau important est dominé par les<br />

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