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LE STRABISME PRÉCOCE

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Différents tests cliniques [écran translucide (10), épreuve d’éblouissement<br />

(5), etc.] ont été proposés pour le diminuer. Il ne peut s’agir que d’artifices<br />

plus ou moins efficaces pour faire baisser le tonus. Si le sujet est en vie, ce<br />

tonus ne peut être nul. Par ailleurs, nous savons que celui-ci varie au cours<br />

du temps [cf. supra]. La position des yeux sous anesthésie générale est le seul<br />

moyen d’obtenir une position clinique la plus proche du tonus nul.<br />

La réaction à l’occlusion est comparable aux variations du tonus lumineux<br />

[dyssymétrie implique déséquilibre]. Des mécanismes voisins [stimulation du<br />

besoin visuel, attention ou inattention, stress, joie, peine, fatigue, etc.] vont<br />

avoir les mêmes conséquences. L’asymétrie de la stimulation visuelle entraîne<br />

une augmentation de la dérive nasale avec deux conséquences :<br />

• Augmentation de l’adduction de fixation ;<br />

• Augmentation de la déviation.<br />

La position sous anesthésie générale<br />

C’est la position clinique la plus proche du tonus nul. Les curares présentent<br />

un intérêt majeur car ils permettent de diminuer la quantité d’hypnotiques et<br />

d’assurer une relaxation musculaire in situ. L’angle sous anesthésie est l’angle<br />

de base [angle minimum « vrai »?] sur lequel les facteurs innervationnels<br />

vont s’installer.<br />

La réponse angulaire à l’anesthésie générale curarisée montre une situation<br />

complexe. Si la diminution de l’angle n’est pas systématique, elle est très fréquente<br />

[la diminution de l’ésotropie est la règle]. La rectitude ou l’inversion<br />

de la déviation présente les caractéristiques suivantes :<br />

• Elle est fonction de la déviation ;<br />

• Elle est plus fréquente dans les faibles déviations ;<br />

• Elle est rare dans les fortes déviations ;<br />

• Elle est exceptionnelle dans les exotropies.<br />

Dans cette population les facteurs statiques sont fréquents ; les facteurs<br />

dynamiques exclusifs plus rares.<br />

La dissociation<br />

La dissociation est une réponse qui varie en fonction des conditions de stimulation.<br />

On distingue deux types de dissociation (8):<br />

• La dissociation motrice simple<br />

Elle est indépendante des modalités de fixation [ex : saccades, poursuite,<br />

NOC, etc.]. Elle indique des lésions oculogyres localisées.<br />

• La dissociation optomotrice<br />

Elle est dépendante des modalités de fixation, c’est-à-dire qu’elle<br />

change avec l’œil fixateur :<br />

¬ Dyssynergie monolatérale,<br />

¬ Dyssynergie alternante,<br />

¬ Inexcitabilité opto-cinétique.<br />

Elle signifie une rupture de la loi de correspondance motrice (8) et de la<br />

loi d’innervation réciproque de Hering (1). Elle est toujours le signe d’une<br />

atteinte des structures supranucléaires, c’est-à-dire les structures au-dessus<br />

des noyaux du III, IV et VI. Cliniquement, elle peut présenter trois formes<br />

d’expression qui peuvent être plus ou moins associées :<br />

• La Déviation Horizontale Dissociée ;<br />

Vu les limites de cet exposé, nous ne reviendrons que sur cette forme<br />

clinique.<br />

• La Déviation Verticale Dissociée ;<br />

• La Déviation Torsionnelle Dissociée.<br />

La Déviation Horizontale Dissociée<br />

Elle présente trois expressions cliniques :<br />

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