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ÉPREUVE D'ÉTUDE DE CAS OPTION GESTION COMMERCIALE

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ÉTU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> <strong>CAS</strong> <strong>DE</strong> <strong>GESTION</strong> <strong>COMMERCIALE</strong> – CPA 2 / 2006 page 6/14<br />

ANNEXE N° 2 : POURQUOI ALTADIS A PAYÉ PLUS CHER LE PRIX PLANCHER ?<br />

(source : La Vie Économique, 06/06/2003)<br />

RÉGIE <strong>DE</strong>S TABACS :<br />

POURQUOI ALTADIS A PAYÉ 2 FOIS PLUS QUE LE PRIX PLANCHER<br />

Philip Morris et British American Tobacco, ses concurrents, ont offert respectivement<br />

9 et 10 milliards de DH. Le marché restera protégé jusqu’en janvier 2008.<br />

Le potentiel de croissance de la Régie des Tabacs aussi bien localement qu’à l’export<br />

est jugé intéressant.<br />

La cession de 80% du capital de la Régie des Tabacs a donc apporté bien plus que l’on en attendait :<br />

14,08 milliards de DH, soit 2,2 fois plus le prix minimum (6,4 milliards) fixé par l’organisme d’évaluation.<br />

L'offre du groupe franco-espagnol Altadis, adjudicataire de l'opération, dépasse ainsi de loin celles des<br />

deux autres concurrents, Philip Morris (9 milliards de dollars) et British American Tobacco (10 milliards de<br />

dirhams), intéressés aux aussi par l'acquisition de l'opérateur marocain du tabac.<br />

"C’est un grand jour à la fois pour l’investissement et le processus de privatisation au Maroc" comment à<br />

chaud Mohamed Boussaid, directeur de la Direction des Entreprises Publiques et des Participations<br />

(<strong>DE</strong>PP) "Le prix payé, poursuit-il, reflète non seulement la valeur de l’entreprise et son potentiel de développement,<br />

mais aussi la confiance placée en notre pays ainsi que la transparence et le professionnalisme<br />

qui ont caractérisé l’opération depuis son lancement".<br />

FICHE TECHNIQUE<br />

23 000 DÉTAILLANTS AGRÉÉS<br />

La Régie des tabacs contrôle 100% de la distribution<br />

et 85 % de la production des produits de tabac<br />

consommés sur le marché marocain (en volume). Elle<br />

conservera le monopole d'importation et de distribution<br />

jusqu'en 2008.<br />

Le tabac brun représente encore 45 % du marché en<br />

volume et 19 % en valeur en 2002.<br />

C'est la marque Marquise (tabac blond) qui détient la<br />

part de marché la plus importante (37 en volume et 41<br />

% en valeur) suivie d'Olympic et de Casa Sport ; les<br />

trois marques représentent à elles seules près de 80%<br />

des ventes en volume et 59 % en valeur.<br />

Sixième plus grande entreprise du Maroc, la Régie<br />

des tabacs produit dix-neuf marques de cigarettes<br />

dans quatre usine, représentant quelque 14 milliards<br />

d'unités. Il est prévu la fermeture de l'usine de Casablanca<br />

et le transfert de ses capacités de production<br />

vers Kénitra et Tétouan.<br />

La régie, qui emploie 2 333 samariés, dispose de 26<br />

centres de distribution alimentant 23 000 détaillants<br />

agréés.<br />

L'entreprise est liée par un partenariat avec les 6 000<br />

tabaculteurs marocains qui produisent annuellement<br />

environ 5 800 tonnes de tabac, soit 40 % des besoins<br />

(le reste étant importé).<br />

La Régie des tabacs a réalisé un chiffre d'affaires net<br />

de 260 millions d'euros (2,8 milliards de dirhams) au<br />

31 décembre 2002 et un excédent brut d'exploitation<br />

de 94 millions d'euros (1,02 milliards de dirhams).<br />

4,4 millions de fumeurs au Maroc.<br />

Le même enthousiasme prévaut chez Attijari finances<br />

corp., la banque d’affaires marocaine, qui a<br />

conduit l’opération en tandem avec HSBC : "De<br />

l’avis de tous, l’opération a été menée de manière<br />

très professionnelle. Mieux c'est laremière fois au<br />

Maroc que l'ouverture des plis ans le cadre d'une<br />

opération de privatisation, a lieu en présence des<br />

soumissionnaires.<br />

D’aucuns peuvent néanmoins se poser la question<br />

de savoir pourquoi Altadis a offert 220% de plus<br />

que le prix plancher. La réponse, c’est le groupe lui<br />

même qui la fournit. Premièrement, estime Altadis,<br />

la Régie des Tabacs présente une situation financière<br />

"saine" : un bilan restructuré grâce en particulier<br />

à l’externalisation de la caisse des retraites et à<br />

la vente des biens immobiliers, et un cash flow "fort<br />

et récurrent". Deuxièmement, l’entreprise recèle<br />

d’énormes gisements de productivité : programme<br />

de réduction des frais généraux, diminution des<br />

coûts de transformation, baisse des effectifs en raison<br />

des départs à la retraite, réduction progressive<br />

des droits de douane.<br />

Troisièmement, enfin, le marché marocain dispose<br />

d’un fort potentiel de croissance : une population de<br />

30 millions d’habitants qui atteindra 34 millions en<br />

2014 et dont 62% sont âgés de moins de 35 ans,<br />

une population de fumeurs de 4,4 millions de personnes,<br />

une inflation faible( 1,8% en moyenne ), un<br />

marché classé 5 ° en Afrique avec 14,4 milliards<br />

d’unités vendues en 2002, une complémentarité entre<br />

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE <strong>DE</strong> L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE de Mohammedia

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