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ÉPREUVE D'ÉTUDE DE CAS OPTION GESTION COMMERCIALE

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ÉTU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> <strong>CAS</strong> <strong>DE</strong> <strong>GESTION</strong> <strong>COMMERCIALE</strong> – CPA 2 / 2006 page 7/14<br />

tre les produits d’Altadis et ceux de la Régie des tabacs et last but not least la possibilité se développer<br />

les exportations vers le Maghreb, le Moyen Orient et l’Afrique sub-saharienne.<br />

Au delà de la valeur de l’entreprise et des potentialités du marché, Altadis a payé aussi, et c’est important,<br />

la visibilité sur le secteur rendue possible grâce à la loi votée en janvier 2003. Celle-ci en<br />

même temps qu’elle libéralise le secteur du Tabac, organise cette libéralisation de sorte que<br />

l’acquéreur dispose d’une protection du marché de quatre ans et demi.<br />

Ainsi, avant la libéralisation totale qui interviendra le 1 er janvier 2008 (importation de tabac transformé<br />

et des produits manufacturés, leur commercialisation et leur distribution), deux étapes transitoires<br />

sont prévues.<br />

La première démarre le 1 er janvier 2005. À partir de cette date, en effet, l'importation de tabac brut,<br />

sa transformation et son exportation (mais pas sa commercialisation sur le marché interne) deviendront<br />

libres. La deuxième étape, elle, commence le 6 juillet 2006 : celle-ci verra le démarrage de la<br />

liberté des prix, qui seront désormais fixés par les fabricants et agréés par l'État et la mise en place<br />

d'un système de contrôle conformément à la loi 06-99 sur la concurrence (…)<br />

La pression fiscale maintenue au même niveau<br />

Au total, c'est sur une affaire rentable que l'opérateur franco-espagnol de tabac vient de mettre la<br />

main. Mais l'État marocain aussi, obligé de toute façon de démanteler tous les monopoles, a réalisé<br />

là une opération dont la réussite n'a d'égale que la cession des 35 % de Maroc Vivendi (pour plus de<br />

23 milliards de dirhams) et, à un degré moindre, la vente de la deuxième licence GSM (pour 11 milliards<br />

de dirhams). Avec 14 milliards de dirhams, en effet, l'État va empocher (le paiement est prévu<br />

pour fin juin) sur une seule opération, beaucoup plus que ce qu'il avait prévu comme recettes de privatisation<br />

(12, 5 milliards de dirhams) dans la loi de finances 2003. Un montant qui représente plu de<br />

3 % du PIB, donc un déficit réduit d'autant (théoriquement car une partie des rentrées de privatisation,<br />

il faut le rappeler, a au Fonds Hassan II pour le développement économique et social).<br />

PLUS <strong>DE</strong> 66 % DU PRIX DU PAQUET CONSTITUÉ PAR <strong>DE</strong>S TAXES<br />

Structure des prix par principales marques<br />

en DH par paquet (Source : Altadis, 2002)<br />

Casa Olympic Marquise Anfa Marlboro<br />

Prix public 5,2 6,5 14,5 19,0 28,0<br />

Taxes (1) 3,7 4,5 09,9 13,0 19,1<br />

En % 66,7 % 66,5 % 66,4 % 66,3 % 66,1 %<br />

(1) TVA, taxes spécifique et timbre de solidarité Palestine<br />

FOCUS<br />

Altadis, ce n'est pas seulement du tabac<br />

Né de la fusion entre le français Seita et l'espagnol<br />

Tabacalera en octobre 1999, Altadis est le troisième<br />

fabricant de cigarette en Europe de l'Ouest.<br />

Il détient 41,1 % de parts de marché en Espagne et<br />

29,3 % en France.<br />

Le groupe est présent dans 35 pays et emplie environ<br />

20 000 personnes. En 2002, ila réalisé 22 % de<br />

son chiffre d'affaires en Europe (hors France et Espagne)<br />

et 7 % dans le reste du monde.<br />

Sur le segment des cigares, Altadis s'adjuge la première<br />

place à l'échelle internationale, avec 25 % de<br />

parts de marché.<br />

Mais le groupe Altadis n'opère pas que dans le tabac,<br />

il a élargi ses activités à d'autres produits<br />

comme la papeterie, la boulangerie, les stationsservice,<br />

l'épicerie, la distribution frigorifique, etc.<br />

Mieux, en cédant 80% du capital de la Régie<br />

des Tabacs, l’État, non seulement empoche un<br />

chèque consistant, mais en plus, et contrairement<br />

à ce que d’aucuns peuvent penser, continuera<br />

d’opérer des prélèvements sur le Tabac<br />

comme il le fait aujourd’hui avec la taxe de monopole.<br />

Il faut savoir, en effet, que depuis le 1 er<br />

janvier 2003, la structure des prix a été modifiée<br />

grâce à l'introduction de la TVA sur les<br />

ventes de tabac et le remplacement de la taxe<br />

de monopole par la Taxe Intérieure de<br />

Consommation (TIC) ; de sorte que la pression<br />

fiscale sur le tabac est restée la même, soit environ66<br />

% du prix de vente.<br />

Pour utiliser un mot en vogue, on dira que l’État<br />

marocain et le groupe Altadis ont réalisé, à travers<br />

la vente (pour le premier) et l’achat (pour<br />

le second) de la Régie des Tabacs, une opération<br />

vraiment de type "win win".<br />

Salah Agueniou<br />

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE <strong>DE</strong> L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE de Mohammedia

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