Complications associées aux instruments chirurgicaux ... - INESSS
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2 AMYGDALECTOMIE<br />
2.1 Intervention chirurgicale<br />
L’ablation des amygdales peut être complète (extracapsulaire ou sous‐capsulaire) ou partielle<br />
(intracapsulaire). Dans l’amygdalectomie complète, l’amygdale est extirpée avec sa capsule.<br />
La dissection a alors lieu dans l’espace périamygdalien où la capsule entre en contact avec les<br />
muscles pharyngés [Lister et al., 2006]. Il est d’ailleurs généralement admis que la douleur<br />
associée à la chirurgie découle principalement du trauma que subissent ces muscles lors de la<br />
dissection [Wilson et al., 2009]. L’espace périamygdalien est en outre traversé par de multiples<br />
vaisse<strong>aux</strong> sanguins [Lister et al., 2006] et l’étendue des lésions qui y sont causées est donc à<br />
prendre en considération. De surcroît, 1 % de la population présente une anomalie de l’artère<br />
carotide interne, qui fait que cette dernière se trouve plus près des amygdales [Wright et Deskin,<br />
2003]. Cela peut contribuer à augmenter le risque d’hémorragie pendant ou après une<br />
amygdalectomie.<br />
L’amygdalectomie partielle vise, quant à elle, à extraire la majeure partie de l’amygdale tout en<br />
laissant intacte la capsule, et donc les muscles pharyngés [Wright et Deskin, 2003]. Par ailleurs,<br />
puisque la dissection s’effectue à distance de l’arborisation des vaisse<strong>aux</strong> sanguins de<br />
l’amygdale, seulement les plus petites artérioles sont exposées, ce qui contribue théoriquement<br />
à réduire le risque d’hémorragie par rapport à l’amygdalectomie complète. Étant perçue comme<br />
pouvant limiter les dommages <strong>aux</strong> tissus adjacents, l’amygdalectomie partielle, après avoir été<br />
presque complètement abandonnée dans les années 1950, connaît aujourd’hui un regain<br />
d’intérêt [Pfaar et al., 2007]. Toutefois, cette intervention semble être plus longue à pratiquer et<br />
plus coûteuse que l’amygdalectomie complète [Anand et al., 2005] et elle est associée à un<br />
risque de repousse des amygdales [Vaughan et Derkay, 2007]. Les vestiges des amygdales des<br />
enfants sont donc susceptibles de connaître l’hypertrophie amygdalienne qui caractérise leur<br />
groupe d’âge et d’être, de nouveau, sources de problèmes d’obstruction ou d’infection<br />
requérant une réopération.<br />
2.2 Instruments chirurgic<strong>aux</strong><br />
Différents <strong>instruments</strong> peuvent servir à pratiquer les amygdalectomies complètes ou partielles,<br />
dont les outils froids. Ces derniers représentent l’étalon or auquel on compare les autres<br />
<strong>instruments</strong> qui sont tous chauds [Hesham, 2009]. Il est important de rappeler que l’on distingue<br />
les <strong>instruments</strong> froids des chauds par le fait que ces derniers utilisent une forme d’énergie pour<br />
exercer l’action ablative. Le microdébrideur constitue toutefois un cas particulier, puisque, bien<br />
qu’alimenté par le courant électrique, il coupe à l’aide d’un dispositif de lames rotatives.<br />
2.2.1 Instruments utilisés pour la dissection<br />
2.2.1.1 Instruments froids<br />
Parmi ces <strong>instruments</strong> traditionnels, faits surtout de métal, on trouve les scalpels, les dissecteurs<br />
(de Hurd, par exemple), les coute<strong>aux</strong> d’amygdales (de Fischer, notamment), les cise<strong>aux</strong>, les<br />
serre‐nœuds et les amygdalotomes. Les <strong>instruments</strong> froids sont les <strong>instruments</strong> les plus anciens :<br />
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