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Rapport final du Comité-conseil sur l'avenir du Parc olympique

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IIUNE VISION,UNE CONDITIONÉtrange tâche que celle de formuler une « vision de développement <strong>du</strong> <strong>Parc</strong><strong>olympique</strong> » alors que cette vision existe depuis sa naissance et que, malgréles tourments qui ont entouré l’existence d’installations qui ont près de quaranteans, l’idée fondatrice des lieux n’a cessé de s’affirmer avec entêtement.L’architecte avoulu et réussià donner auxinstallations,véritablesœuvres d’art,des qualitéssymboliquesliées à l’espritdes JeuxSans proposer ici le relevé des textes ou discoursfondateurs des Jeux, qu’il suffise de rappeler quel’octroi des Jeux <strong>olympique</strong>s à une ville supposetoujours que les installations afférentes seront<strong>du</strong>rables et qu’elles soutiendront les progrèsde l’activité physique et des sports. L’obligationde rendre compte d’une planification post<strong>olympique</strong>n’a cessé de s’affirmer au fil des concoursinternationaux pour l’attribution des Jeux à uneville-hôte.Même si l’obtention des Jeux par Montréal, en1970, a immédiatement donné lieu à une conversationmédiatique portant presque exclusivement<strong>sur</strong> les coûts et l’ampleur des constructions àvenir, l’une des justifications les plus souventformulées par le promoteur principal de l’événement,le maire Jean Drapeau, était la perspectivede donner un « élan extraordinaire » à la pratiquede tous les sports. Sa façon poétique de s’exprimerà propos <strong>du</strong> « muscle dominé par l’esprit »évoquait aussi le caractère culturel de l’entrepriseet c’est de cette source qu’est née l’idée de fairedes installations de véritables œuvres d’art, quele maire a voulu confier à un des architectes lesplus renommés <strong>du</strong> monde, Roger Taillibert. Lesnombreux écrits de ce créateur <strong>sur</strong> le sort desinstallations témoigneront sans cesse des qualitéssymboliques, liées à l’esprit des Jeux, qu’il avoulu et réussi à donner à l’ensemble.Ce n’est pas l’endroit ici de poser un diagnostic<strong>sur</strong> le cafouillis politique et financier qui a écarté<strong>du</strong> parachèvement des installations tant la Villede Montréal que l’architecte français. Le chocsuscité en 1975 par la mise en tutelle qu’a été lacréation de la Régie des installations <strong>olympique</strong>s(RIO), société publique rattachée directementau gouvernement <strong>du</strong> Québec, a certes fait dévierles débats vers les difficultés techniques et l’assignationdes blâmes, ce qui était inévitable. Maisl’idée fondatrice a persisté derrière ce brouhaha.Dès 1977, lorsque le ministre responsable de laRIO confie à un comité une réflexion <strong>sur</strong> l’avenirdes installations <strong>olympique</strong>s, le président dece groupe de trois personnes, l’architecte Jean-Claude Marsan, signe un rapport certes diviséà propos de l’achèvement de la Toiture, maisunanime quant à la vocation des lieux, « parcde sports et de loisirs avec comme vocation particulièrede valoriser et de concrétiser l’activitéphysique par la participation sportive à tousles niveaux et par la compétition ». On a vu auchapitre précédent que ces affirmations desannées 1970 ont été constamment reprises parla suite et c’est, pour l’essentiel, ce que nousavons partout enten<strong>du</strong> il y a quelques mois, lorsde nos consultations à Montréal et en région.Passée des initiateurs des Jeux et des petitscomités jusqu’à la plus large partie de l’opinionintéressée, cette vision n’a, au <strong>sur</strong>plus, jamais faitl’objet d’une opposition le moindrement organiséeou sérieuse. Mieux encore, elle s’est incarnéepetit à petit dans l’évolution des lieux, même enl’absence de volonté forte de la porter. Certes ondéplorera encore longtemps la perte <strong>du</strong> Vélodromeet de la piste d’athlétisme. Mais le <strong>Parc</strong><strong>olympique</strong> a conservé un Centre sportif dont lesactivités aquatiques, notamment, sont toujoursde qualité internationale ; il en a fait un lieud’entraînement physique très fréquenté. Les deuxinstallations municipales sont demeurées accueillanteset actives. Le Stade a continué à vivresa vie sportive compatible avec ses quelques activitéscommerciales en accueillant pendant plusieursannées le baseball professionnel et, mêmede façon trop éphémère, il attire encore des foulesimpressionnantes avec des activités sportivesponctuelles. Le soccer professionnel a fait naître<strong>sur</strong> les lieux les belles installations sportives <strong>du</strong>stade Saputo, dont le succès a récemment exigél’agrandissement. Le Centre de médecine sportivequi habite discrètement dans le <strong>Parc</strong> est voué aubien-être des athlètes. La majorité des Fédérationssportives et de loisirs <strong>du</strong> Québec sont installées– de façon scandaleusement inadéquate – dans

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