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Rapport final du Comité-conseil sur l'avenir du Parc olympique

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INTRODUCTIONParmi les questions de politique publique à avoir préoccupé le Québec depuisdes décennies sans trouver leur solution, il faut certes ranger en place éminentecelle de l’avenir des installations <strong>olympique</strong>s. Aussi est-ce avec modestie etcirconspection que notre Comité-<strong>conseil</strong>, créé en mai 2011 par le <strong>conseil</strong> d’administrationde la Régie des installations <strong>olympique</strong>s (RIO), a abordé son vastemandat de proposition d’une « vision de développement <strong>du</strong> <strong>Parc</strong> <strong>olympique</strong> ».Depuis sa naissance avant la tenue des Jeux<strong>olympique</strong>s de 1976 jusqu’à nos jours où l’inachèvementse perpétue, symbolisé brutalementpar l’incertitude qui persiste autour de la Toiture<strong>du</strong> Stade, le <strong>Parc</strong> <strong>olympique</strong> n’a pas manqué de« visionnaires » en tous genres, des plus autorisésaux plus improvisés. On le verra dans notrerapport, nous nous sommes refusés à <strong>sur</strong>venirtel un groupe ultime d’oracles, aptes à formuleren vase clos des recommandations originaleset sans précédent. Avant de plonger dans notreréflexion propre, nous nous sommes imposé,d’ailleurs avec le plus grand intérêt, des parcourspréalables où nous avons rencontré de multiplespenseurs <strong>du</strong> problème, d’hier à aujourd’hui etde provenances diverses. Nous nous attendionsà nous retrouver devant des dissonances extrêmeset irréconciliables, nous avons au contraireconstaté que le consensus, qui n’est jamaisl’unanimité mais qui annonce la convergence,a toujours été et demeure présent aux alentours<strong>du</strong> <strong>Parc</strong> <strong>olympique</strong>. Il repose, et c’est ce quidéfinira une vision, <strong>sur</strong> des valeurs fondatricesqui en font un lieu à nul autre pareil.Nous n’avons pas revu et corrigé l’histoire<strong>du</strong> <strong>Parc</strong> <strong>olympique</strong>, malgré qu’elle fasse encorel’objet de batailles entre mémoires longues. Peutêtrefaudra-t-il convenir un jour de ces arbitrages,mais là n’étaient pas notre affaire ni notre défi.Nous avons plutôt rassemblé de grands blocs deréponses antérieures ou actuelles à la questionqui nous était posée : les rapports et travauxcommandés par le gouvernement <strong>du</strong> Québecou la RIO depuis 1976, les réflexions issues denos consultations publiques de l’automne 2011à Montréal et en région, les propositions etattentes de multiples groupes directement touchésau cours des années par l’évolution <strong>du</strong> <strong>Parc</strong><strong>olympique</strong>, et les études que nous avons commandéesà des experts à propos des divers axesde développement qui dominaient nettement lepaysage dessiné par l’ensemble de ces réflexions.Le consensusexiste auxalentours <strong>du</strong><strong>Parc</strong> <strong>olympique</strong>et il repose <strong>sur</strong>des valeursfondatricesqui en font unlieu à nulautre pareilNous avons rapidement été amenés à voir le <strong>Parc</strong><strong>olympique</strong> sous un angle fort différent de celuique son histoire mouvementée, et frustrante pourtous, a fini par incruster dans l’opinion publique.Avant d’être des « installations », c’est-à-diredes constructions imposantes érigées dans unquadrilatère urbain, les établissements créés parla tenue des Jeux constituent une institution. Latâche qui s’impose non seulement à la RIO, maisaussi aux pouvoirs publics dans leur ensemble, nese limite pas à leur trouver une utilité la mieuxconforme aux principes <strong>du</strong> recyclage, mais bien àvoir si leur vocation d’origine peut encore s’incarnerdans ces lieux. Physiquement, nous sommesbien devant un <strong>Parc</strong>, mais cette appellation, bienqu’évocatrice, est aussi ré<strong>du</strong>ctrice. Contrairementaux installations de l’Exposition universelle de1967, réalisation à laquelle on associe souventla belle aventure des Olympiques, les bâtimentsde ce <strong>Parc</strong> étaient conçus pour s’inscrire dansla <strong>du</strong>rée et non dans l’éphémère. Et ils l’étaientjustement parce qu’ils devaient doter le Québecd’une institution jusque-là manquante, apte àsoutenir le développement des sports et de l’activitéphysique des citoyens, plus particulièrementdes plus jeunes parmi eux. Voilà ce que nousrappelle clairement notre retour dans un tempsqui n’est pas encore assez éloigné pour êtreoublié ou même renié.Il s’agit donc de proposer une vision pour cetteinstitution nationale toujours existante, et nonuniquement pour un lieu situé en métropole etcertes aux prises avec des défis matériels intimidants.Ce qui a collectivement détourné lesQuébécois d’une telle réflexion, depuis les débuts,est aisé à comprendre. De la veille de la tenue desJeux jusqu’à ce jour, nous avons été happés parl’éprouvante problématique <strong>du</strong> parachèvementde la Toiture <strong>du</strong> Stade. Elle s’est aggravée avecles ans plutôt que d’aller vers quelque solution<strong>du</strong>rable. La formulation même <strong>du</strong> mandat <strong>du</strong>Comité-<strong>conseil</strong> témoigne de cette préoccupation

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